592 y I V
V IV I , Bibifcum, bourg de France, en Anjou ;
éleélion de Saumur. (R .)
VIVIERS, ville de France, dans le gouvernement
de Languedoc , capitale du Vivarais , fur
la rive droite du Rhône , à 4 li. au n. du Saint-
Efprit, à 9 au midi de Valence, 10 n. o. d’O-
range, 12 f. f. o. de Valence, aS n. e. de Montpellier,
& 132 f. f. e. de Paris. Elle eft petite,
maïs propre , & fi tuée entre des rochers. Le fiége
épifcopal y fut transféré au cinquième fièçle ,
après la ruine de l’ancienne Alba Àugüfia. L’é-
.vêque, qui fe qualifie comte de Viviers, a la réfidence
ordinaire à Bourg-Saint-Andeol. Sa taxe
en cour de Rome eft de 4400 florins. La cathédrale
eft affile fur un rocher qui domine la ville ,
Qz au deffous eft un couvent de jacobines : fon
évêché, fuffiragant.de Vienne , vaut plus de 40
mille livres de rente, & comprend 314 paroîffes.
Son diocèfe comprend le bas-Vivarais, & une
partie du haut. Long, a2 deg. a*1 2211 ; lat. 44
deg. 281 , {4#.
Cette v ille , fituée dans le bas-Vivarais , n’a
qu’ une feule paroifle ; elle eft nommée, en latin
du moyen âge, Vivarium, & elle doit fon originè
&r fon agrandiffement a la ruine d’Albe-Augufte,
capitale des anciens ffe/vzï. L’empereur Conrad,
de la maifon dé Souabe , parent de Guillaume ,
évêque de Viviers , lui donna & à fon egfifç ,
dans le milieu du douzième fiècle , la ville 8c le
comté de Viviers. Guillaume & fes fucçeffeurs
ont joui librement de ce comté', fans aucune
dépendance des rois de France ou des feigneurs
voifins , jufqu’ à la réunion du Languedoc à la
couronne , l’an 1361. (R.)
VIVONNE , petite ville de France , dans le
Poitou , fur le Çlain , avec un château. Elle eft
de l’éleâion de Poitiers, à 3 li. au midi de cette
v ille , & à x au levant de Lufignan. Elle a titre
de comté, 8c appartient à la maifon de Roche-
ehouart. Long. 77, 497 lat. 46', 24.
Lambert (Michel)', célèbre maficien françois,
8c l’homme de France qui chantoit le mieux ,
naquit à Vivonne , 8c fut regardé dans le royaume
comme le premier qui ait fait fentir les. beautés
de la mufique voçale , le^ grâces, & la jufteffe
de l’expreffion. Il fut faire valoir la légéreté de
la v o ix , en doublant la plupart de fes airs, &
en les ornant de paffages brillans. Il excelloit à
jouer du luth , & tenoit dans fa maifon une
efpèce d’académie de mufique , pù le rendoient
les amateurs. Il fut pourvu d’une charge de maître
de mufique de la chanvb»e du roi, & mit le premier
en mufique des leçons de ténèbres. Il
mourut à Paris en 1696, âgé de 87 ans. Son
corps fut dépofé dans le tombeau de L u lli, fpn
gendre , qui étojt mort en 1687. (R-)
V ÏZ E , & par l’abbé deG9mmainville,BiLSJ.ER,
en latin vulgaire , Bi[ia , JVicia ; ville de la Turquie
européenne , dans la Romanie, à 60 milles
au lud-oueft de Cpnftaijtinoplç, Elfe étoit éyêçhé
v o D
dans le cinquième fiècle , & c’eft aujo’.ird’hul fe
fiége d’un archevêque grec. Elle eft au pied des
montagnes , vers la fburce de la rivière Glicinero«
Ce fut autrefois la réfidence des rois de Thrace.
m i
VIZGERAD. Voyez V icegrad.
VIZZEGRAD. Voye{ V icegerad.
VOCKSTÆDT. Voye{ V qlcesTædt-
VODABLE, bourg de France dans FAnver-
gne, éleélion d’ Iffoire. Ce bourg eft remarquable
parce qu’il eft le chef-lieu d’ une grande
châtellenie , qu’on nomme le Dauphiné d’A u-
ver g e , à caufe du dauphin d’Auvergne qui en
fut un des premiers feigneurs. Cette terre fut en-
fuite nommée abfolument le Dauphiné, 8c fes
feigneurs qui s.*appelloient dauphins d’Auvergne ,
prirent pour armes un dauphin. Long. 20 ? 51;
lat. 45 , 24. ( R. )
VODANA* ville de l’Arabie heureufe, au
royaume & à 15 lieues de Mafçate. Elle eft
la réfidence d’ un émir. Le terroir ne produit
point dç bled , m^is du r iz , des dattes , des
fruits, des melons, du raifin & des coings
qiii n’ont pas l’âpreté des nôtres. { R . )
VO D EN A , ville de la Turquie européenne,
dans la Macédoine ou Coménolîtari, fur la rivière
de Viftriza, environ à 15 lieues au couchant
de Salonichi. On croit que c’eft l’an-*
cienne (Sdejfa, & la même fans doute que
M, Deljfle appelle EcliJJÔ. ( R .)
VOSCKIABKUÇK. Voye{ F ocklabruck.
VCERDEN , petite ville 8c baillage d’Allemagne
en Weftphalie , dans l’évpçhé & à 10 lieues
n. d’Ôfnabruck. ( R . )
VOERDEN , ou W oerden ; ville des Pays-
Bas , dans la Hollande, fur Je Rhin qui la
travçrfe , à 3 lieues d’Utrecht, & à 6 de Leyde.
Les états de Hollande l’ont extrêmement fortifiée.
Les François la prirent en 1672. Cétte ville n’çn-
voyç point de députés aux états de la province.
Voye[ d’ailleurs l’article V oerden du fupplé-
ment.
Bakker ( Jean ) , appelle en latin Joannes
Pijlorips ; naquit à Voerden en 1498, & palîè
pour être le premier des Hollandois qui ait
embraffé publiquement le çalvinifme. On l’em-
prifonna a Utrecht pour çette héréfie ; mais il
fut relâché lors de la pacification de Gand.
Quelque temps après, fous le gouvernement
de Marguerite de Savoie, il fut arrêté dé nouveau
^ & brûlé v if à la Haye. pour fa religion
en 1525 , n’ayant pas ençore 27 ans. (R.)
VÜELKENMARCK, jolie petite ville de la
baffe-Çarinthie, fur la Drave, à 10 lieues e,
de Clagçnfurt. ( R. )
VOGELSBERÇ , montagne de Suiffe , au pays
des Grifons , dans le Rhein-wald , vulgairement
colvie del Occéllo, c’éft-à-direj ,1e mont de l’oi-
feau, ce que fignifie de mémé le nom allemand
Vogelsberg, On appelle aulfi cette montagne
le mont
V O I
le mont S. Bernardin. Elle eft couverte de
glaces éternelles qui forment des glacières de deux
lieues de longueur, d’où fortent divers ruiffeaux
au-deffous d’un endroit fauvage qu’on nomme
paradis, apparemment par ironie. Tous ces
ruiffeaux fe jètent dans un lit profond ,
forment le haut-Rhin. ( R. )
VOGES. Voye\ V osges. ,
VOGHERA, petite ville d’Italie, dans le
Pavéfan j au bord de la rivière Staffora, fur
le„ chemin de Pavie à Tortone , à 12 milles
de Pavie. On croit que c’eft le viens Jriæ.
d’Antonin. Long, x 6 , 35 y lat. 44, *.9.
VOGUÉ, ville de France en Vivarais , 3 5
lieues d’Aubénas, où l’on a établi une filature
des cotons que les négocians de Nifmes font
venir du levant.
VOHBOURG, petite ville & baillage de la
haute-Bavière, dans la régence de Munick fur
le Danube , à 4 lieues e. d’Ingolftad.
VOHITZ-BANCH, grande province de l’ile
de Madagafcar. C’eft un pays montagneux,
abondant en miel, ignames, riz -, & autres fortes
de vivres., Les habitans ont la chevelure
frifée, font très-noirs , circoncis, 8c fans religion.
( R. )
V O ID , Vodium, bourg de France au diocèfe
de T o u l, fur un ruiffeau de même nom -, à
4 lieues o. de Toul. (R . )
VOIGTLAND , contrée d’Allemagne , dans
la haute-Saxe, & un des quatre cercles qui
forment le marquifat de Mifnie. Elle eft entre
la Bohème, le cercle des montagnes, le
duché d’Altenbourg & le margraviat de Cu-
lembach. Plawen eft la principale ville du Voigt-
land. Son nom lui vient des prévôts appellés
vogts en allemand, & que les empereurs d’Allemagne
y envoyojent autrefois pour le gouverner
-, ces prévôts furent inftitués , félon les
meilleurs hiftoriens du pays , par l’empereur
Henri IV. Le pays de Voigtland appartient en
partie à l’élefteur de Saxe , & en partie aux
comtes de Reuffen.
VOIGTSBERG, château & baillage d’Allemagne,
dans le Voigtland, appartenant à l’é-
lefteur de Saxe -, on croit, que le château fut
bâti par Drufus , & qu’il a donné le nom au
Voigtland. ( R . )
VOIOXIURA, port de Figen , dans l’île de
Ximo, au Japon, prefque vis«-à-vis de l’île Firando.
C’eft une efpèçe de golfe de deux lieues de circuit
borde de pointes avancées qui y forment autant
de petits havres, a l’abri des vents. (R . )
VOIRE , rivière de Françe dans la Champagne
méridionale.
VO IROH , petite ville de France dans le
Dauphiné , éleâion & à 5 lieues f. de Grenoble
, avec titre de baronnie. (B.)
VOISIN , abbaye de bernardines à 2 lieues
e. d Orléans.
Géogr. Tome 111.
V O L 5 9 j
VOISINES , bourg de France , élection & à
. 2 lieues n. e. de Sens.
VOITSBERG , ville de la baffe-Stirie, à n
lieues f. e. de Judenbourg : les bains de Do-
bel n’en font pas éloignés.
V O LCAN , on appelle volcans des montagnes
brûlantes, & qui jetent du feu, des flammes ,
de la fumée, des cendres chaudes, avec plus
ou moins de violence, & en quantité plus
ou moins grande. Le nom de volcan a été
donné à ces fortes de montagnes par les Portugais
, & l’ufage l’a adopté. On fait qu’il y
a des volcans dans les quatre parties.du monde,
-en Amérique, en Afrique, en A f ie , en Europe
: voici la lifte des principaux.
On connoît dans l’Amérique feptentrionale
le volcan d’Anion près de la mér du Sud, celui
d’Atilan, celui de Cataculo, celui de Colima ,
celui de Guatimala, celui de Léon, celui de Nicaragua
, celui de Sonfonate, & quelques autres.
On trouve dans l’Amérique méridionale au
Pérou le volcan d’Arequipa, à 90 lieues de
Lima : c’eft une montagne qui jète fans dif-
continuer un foufre enflammé, & les habitans
appréhendent que tôt ou tard elle ne brûle ou
n’abyme la ville voifine.
On trouve ençore au Pérou, dans une vallée
appellée Mulahallo, à cinquante lieues de Quito
, un volcan fulfureux qui s’enflamma dans
le dernier fiècle , & jetta des pierres hors de
fon fein, avec un bruit terrible.. Dans la chaîne
des montagnes du Pérou, appeliées les Andes
ou Cordillieres, il y a en différens lieux des
montagnes qui vomiffent les unes de la flamme
les autres de la fumée -, telle eft celle de Ca-
rappa, province de Popayan.
L’Afie abonde en volcans, un d’eux dans l’ île
de Java, fe forma en 1586, par une éruption
violente de foufre, & vomit une quantité
prodigieufe de fumée noire mêlée de flamme
& dç cendres chaudes; cette éruption fut fatale
a quelques milliers de perfonnes.
Le volcan Gonapi, fitué dans une des îles
Banda, ayant brûlé plufieurs années de fuite,
fe creva finalement dans le dernier fiècle, &
vomit avec mugiflemçnt une furieufe quantité
de greffes pierres accompagnées d’ une matière
fulfureuiè, brûlante & épaiffe, qui tomba fur
la terre & dans la mçr. Les cendres chaudes
couvrirent les canons des Hollandois qui
étoiçnt fur les murs de leur citadelle. L’eau fe
gonfla auprès de la côte , 'bouillonna , & laiffa
quantité depoiffons morts flottans fur la furface.
Le mont Balaluanum, dans l’île de Sumatra,
jète des flammes & de la fumée , de
-mêfiie qije le mont Etna.
On voit plufieurs volcans fur les côtes de
l’Océan Indien , qui font décrits dans les voyages
de Dampiér; mais le plus terrible de tous eft celui
de l’ île de Ternate,
F f f f