
fruit de leurs travaux. Au bout de quelques années
une partie du terroir qu’ils avoient cultivé | devint
fi fertile, qu’elle leur fournit abondamment
de quoi vivre.
Dans la fuite des temps , plufieurs familles
chinoifes , qui avoient de la peine à fubfifter
dans le continent, fe.tranfportîrent dans l’ile , &
lortirent de l’ indigence.
L’air du pays eft a fiez tempéré, parce que fa
chaleur exceilive efi; modérée par des pluies qui y
tombent en abondance ., fur-tout au milieu de
l’été. Toute la campagne efi: aujourd’hui femée
de villages & de malfons. La volaille y abonde ,
ainfi que le riz , malgré la difficulté de la culture.
On donne à cette île 20 lieues de long, 8c 5 à 6
ï de large. Elle efi fituée fous le 33* degré de latitude
nord. ( R, )
TSUSSIMA, île appartenante à l’empereur du
Japon, 8c qui. l’ a réunie à fa couronne, après
l’avoir, conquife dans la guerre du dernier fiècle
contre les habitans de Corée ■, c’eft une petite île
' qui n’ a qu’une journée & demie de longueur, &
qui d’ ailleurs n’eft pas fertile , mais elle efi fa-
jneufè par le grand nombre d’idoles qu’on y adore.
,< * • )
TUBAN 5 ou T u.baon , ville des Indes , dans
l’ile de Java , fur la côte feptentrionale, près de
jBantam -, ç’eft la plus belle 8ç la plus forte place
de toute l’île. Ses habitans trafiquent en foie, en
toiles de coton, en camelots. Iis vont tout nus
de la ceinture en haut , 8c portent un poignard
à leur ceinture. Long. 230- lot,, mérid, 3 , 30*
( / ? .)
TUBAON, Voyez TUban..
i uBERi( laint) , ou Saint T iberi, ancienne
petite ville de France dans le bas-Languedoc, au
diocèfe d’Agde , avec un baillage rpyal 8c une
abbaye de bénédi&ins. ( R . )
TÛBINGEN, T ubinge , ou T übtngue , belle
8c forte ville d’Allemagne, en Souabe, dans le
duché de Wirtemberg, fur la rive gauche du
Ne cke r, à 8 lieues f. o. de Stutgard, 15 e. de
Strasbourg, 20 o. d’Ulm. On proit que çette ville
a été bâtie au commencement du fixième fiècle ., ’
mais elle a éfé agrandie en 148?., par le duc de
Wirtemberg, Eberhard le barbu. Le .territoire de
cette ville e fi diverfifié par quelques vignobles,
des prés, des terres labourables , des collines 8c
des va.}léçs.Long. fuivant Caflini , xfi, 25; lat.
48, 34. Long., fuivant Sickard , a 6 9 46 9 3.0 j lat.
4S. 34.
Ceite ville efi fituée entre les deux montagnes
d’Oflerberg 8c de Sçhlofsberg. Elle e f i , depuis.
1514 , le liège d.e la juftice ajilique , auquel
fe portent 8c fe décident en dernier refiort,
toutes les appellations , & on la regarde comme
la fécondé capitale du duché. C’efi le fiége d’ un
baillage de fon nom, 8c celui d’une univerfite qui
y fut fondée en 1477 par Eberhard-le-bafbu, qui
|ni accorda de grands privilèges.
Tubinge a une académie, ou college illujlre
defiiné à la haute noblefle & dans les bâtimens
-duquel on ne reçoit que des princes ou des
comtes, & une école latine divifée en quatre
clafles : cette ville a d’ailleurs plufieurs fabriques.
Son origine le perd dans l ’obfcurîté des temps re-
culés : les comtes palatins de Suabe y réfidèrent;
ils y avoient un palais qui étoit fitué fur l’emplacement
du château de Hohen-Tubingen» Le»
deux comtes palatins Goetz 8c Guillaume vendirent
leur ville au comte Ulric de Wurtemberg,
en } 34i : incendiée en 1540 ,. elle a été fouvent
alfiég.ee 8c prife’ dans la guerre de 30 ans, & fut
maltraitée par les François en y 688.
On voit dans l’hôtel de ville une horloge qui
mérite l’attention des curieux ; dans fes environs
& du coté de Belfèn il fe trouve des bains d’eaux
minérales, dites de S. Blaife, Le baillage de
Tubinge renferme 21 paroifiès. (R.)
TUCHO, ville de la Chine, huitième métropole
de la province de Queicheu, fur le fleuve
Co. Elle a trois vjilès dans fa dépendance. Longf
i.a.4, 3 ; lat. |gy; 5S;. (R,)
TUCUMAN (le ) $ province de l’Amérique
méridionale, dans le Paraguay. Elle ,efi bornée à
l’orient par la province de Chaço , & celle de
Rio-de-la-Plata ; au couchant par les montagnes
du Pérou 8c du Chili; au nord par la province de
Santa-Cr 11 ce de la Sierra ; au midi par les pays de
Çuyo-Chimito & des Pampas. Cette contrée efi
habitée par trois nations de fauvages ; les Efpa- •
gnols y ont plufieurs bourgades ; conyme Saint-
Salvador , Saint-Miguel, Saint*-Jago del Eftero.
Le pays abonde en c ire, en miel, en coton, en
paftel, 8c produit aflez de bled pour la confom-
mation des habitans. Le pays efi u n i, arrofè
d’eaux courantes; l’air en efi fain; & quelque?
expériences ont démontré que’ l’indigo, le café ,
le fucre , le tabac, y réumroient. Il n’y a peut-être
nulle part de meilleurs pâturages ; 8c fes
bois font d’une qualité fupérieure, La partie des
andes qui efi dans ce département, abonde e f ifi
minés d’or &'dè cuivre : on y en a déjà ouvert
quelques-unes Cependant fa population ne s’é-r
lève pas au-defiüs de 100,000 habitans.' {R.)
TU CU YO , ville de l’Amérique, dans la Terre-
ferme, au gouvernement de Venezuela, 8c dans
la vallée de Tuçuyo , arrofée par une rivière aufii
de même nom. L’air y efi bon, & là richefle
confifte en troupeaux, en coton, & en canne*
à fucre. Long. 3 1 1 , 30 ; lat. 7 , 32. {R.)
TUDELA, allez belle ville d’Efpagne, dans la
Navarre, capitale d’une mérindade, à'la droite
de PEbre, qu’ on y pâlie fur un p o n t à 4 lieues
de Tarragone, à 15 au midi de Pampelune, 18
n. o. de Sarragofie, & 56 n. e. de Madrid. On
y compte dix paroifiès-, mais dépeuplées 8c huit
couvens. Alphonfe I., roi de Navarre & d’Aragon
, la prit fur les Maures , 8c lui accorda de?
jprj/iléges. Son terroir efi fertile, 8c produit
4’exçelle^f
d’excellent vin. Il s'y tint un concile en 6 38.
Long, z 6’ , a 6 : lat. 4a , 6. Benjamin dé Tudèïe, ainfi lieu de fa naifiànce, étoit unn ocmélèmbér ed era Tbbuidne ldau, douzième fiècle, qui voyagea d’imagination-dans
flya npalgAopgaurte sd edse sp ajuysif sd,u &m ocnodnen,o îptroeu rà y f ovnifdist elre ulerss rciet.e vso 8yca gleeu fras bcuolueutuxm, eism. Oprnim a ép udb’alibéo frodu sa foAnn nvoemrs oënu vr1a5g7e5 t,r aidnui-t 8e°n. ;f rmanaçios isi l, faauvet cl idree s céee lamirêcmife- f1o7tn3e4n ,s ecnu r2ie uvoxl,. par M. Baratier ; Amfterdam TUERE. in-8r\ (I?.) Voye{ T wer. danTsU lEe RdJuOchCéK d, eo uT Tuèerres ,o kp r, èvs;i ldlée- dlea Mriovfiecfçem dee, Tuertza, à 10 milles polonois de la, ville de
TuTèrÛeE. R(RT.A) ( la )( ,. rivière d’Efpagne, au royaume dAef tLiiréioens,', E8llce vaa f af ef opuercred rde andsa nlse s lme oDntuaegrnoe,s adues-
defTloUuEs RdTe ZZAam (olraa.) ,{ Rr.i'v) ière de Ruflie. Elle a fa fdoaunrcse *T ed a'Wnso llge ad , ucphréè s ded eN loav ovgiloler odde, &Tu fèer ejè, teà laqTuUell-eF AelNle ,d ovnafntee fpoany sn odme .l a( RT.a)rtarie chinoife.
Voyez S i-F an,
TU F F E , bourg de France, dans le Maine,
^le&iori du Mans. (R.)
T jJ IN , petite ville des Pays-Bas, au pays
d’entre Sambre & Meule, & au bord méridional
dè la S’ambré. Quoique cettef petite ville
ou bourg foit fituée dans le Hainaut, elle appartient
au diocèfe de Liège. (R.) RuTflÜieL,^A c ,a pvitialllee - dceô nlfaid éprraobvlein cde e del ’efmonp irne omde, fdiatunése ^ lfeu r glao urviveirènreem de’tnlpt ad. eI l Mfe otfrcopuvvieè .d eE bllden neefsi dm’ainrmese sd eq uif eyr edfai. nés talbesl iee, n&vir loenss c. uiLrsa dfea bRroiquufiei .qpuuil atsi’oyn .p r(éRp.a)rent, y ont beaucoup accru la pode
TFUraLnLceE ,., cTauptietallae ,d ouu b aTsu-tLeliam-Lofeimn,o vaiuc ucmon 9f lvuielnlet pdieesd p,i vpièarretisé dfeu r.C loer rèpfee nc8ch adnet dS’uonlae nm, opnatratigen aeu,
p8ci' écdiapnisc esu,n à p1a5y s lireeumesp lai u dfeu dm-eoftn tdaeg nLeism oocg esd e, -2d5e Pfuardi-so. uEëfltl ed ea Ctilterérm doen tv, ic&om àté ;1 1&8 acu’ efmt idlei fpiréogvei ndc’eu ,n &év êdc’huén, lide’uutne nlaienut tedneasn mt dareé crhoai udxe dlea dFiroacnécleà.i n1e1, yé lae âpiorénf.i dEiàlll,e férennéfcehramuéfi euen, cchoallmègbree, ucin- dheôvpaintat l.r éLg’ié vpêaqru el e,s qjeufiu eiftie sf u, fvffriaxg caonut vdeen sB ,o u&r
gcoesm ,t ea. laS ofeni gdnieoucrèièlè d éc olam vpirlelned, fo7u0s plea ftoiitfriee sd ;e fveii
revenus font de 18 à 28,000 livres-, & fa t a x e Géogr, Tome XII,
en cour de Rome, efi de 1400 florins. Ce fiége
efi de l’éreélion du pape Jean XXII en 1317*
Brives difpute à cette ville le titre de capitale
du bas-Limofin. Elle doit fa fondation à un
ancien monaftère qui s’y établit dans le 1 oe fiècle.
Long. 2.9,20 ; lat. 45 y z 4 .
La ville de Tulle a été fbrtilluftrée par M.Ba-
luze ( Etienne ) , qui y naquit en 1630. C’eft un
des plus favans hommes du 17e fiècle , 8c un des
auteurs qui a rendu le plus de fervices à l’eglife
& à la république des lettres , par les foins
qu’il prit de rechercher de tous côtés les ancien*
manuferits J de les conférer avec les éditions,
8c de les donner enfuite au public avec des notes
pleines d’érudition. On lui doi£ le recueil du
capitulaire de nos rois , les oeuvres de S. C y -
prien , les conciles de la Gaüle narbonnoile, la
concorde du facerdoce & de l’empire de M. de
Marca, l’édition des épîtres d’ innocent II en
2 vol. in-fol. , qui parurent en 1682. Outré
cela, il a mis au jour fix volumes in-8°. de
différentes pièces , intitulées Mifcellanea. C’eft
encore lui qui a formé le recueil des manuferits
de la bibliothèque de Colbert. Il a travaillé juf-
qu’à l’âge de 88 ans , qu’il termina à Paris, eu
17 1§.
M. Baluze écrivoit bien en latin , 8c étoit
très-verfé dans l’hiftoire eccléfiaftique 8c profane.
Il donna en 1708, l’hiftoire généalogique
de la maifon d’Auvergne} 8c fut exilé
pendant quelque temps , pour avoir foutenu dans
cet ouvrâgé je s prétentions du cardinal de Bouillon
, qui fe croyoit indépendant du r o i , 8c qui
fondoit fon droit fur ce qu’il étoit né d’un prince
fouv era ind ans le temps que Sedan appartenoit
encore à ce prince.
Le jéfuitë Jarrige (P ie r r e ) , qui naquit aufii
à Tulle., étoit un des fameux prédicateurs de
fon ordre; mais pour fe venger de 11e pas obtenir
les emplois dont il fo croyoit digne , il
vint • én Hollande , abjura fa religion , 8c mit
au jour un livre qu’il intitula : les Jefuites mis
fur V/chajfaud • livré dans lequel'il les traita
d’une manière fi outrageante , que jamais il
n’étoit arrivé à leur fociété rien de fi mortifiant
, dit un auteur cilvinifte. Le père Pon-
thelier ramena cet efprit fougueux; il rentra en
1650 dans la communion romaine, s’établit chez
les »jefuites d’Anvers, 8c publia fa rétraâation.
M. Melon (N . ) , mort à Paris en 1738 ,
étoit de Tulle; la cour l’e/aploya dans des affaires
très - importantes ; fon principal ouvrage
efi un EJJai politique fur le Commerce , dont la
fécondé édition efi meilleure que la première. (R.)
T U L N , petite__3Ûllè d'Allemagne , dans la
bafferAutriche , proche la rivière de même nom ,
à quatre milles de .Vienne, avec un évêché fuf-
fràgant de Paffaw | 8c une abbaye de religieufes.
Son terroir produit du bled 8c du vin. Long.
J 4 , 6; lat. 4» , 2*.,
M m m