
un l c UV f ' \ Y é“ un duc , & déclara lab ÏÏTto‘dfcaanns el ed fuixcihèém e& f ièfciteef
relevant du royaume de Lombardie. Charle-
magne qui mit fin au royaume des Lombards
llee UDDéébbo™nnJa?tr: e , 6p r■i rdeenst cloem ttietsr e9 d»eî, mfoaurqs uLiso.u iIsls-
étoient vaflaux de-l’empire-, & leur dignité de-
vint héred,taire.. Guelfe. V I , l’un d’ë i l vendit
V fiud?6: ? marcIuifiu de Tofcane à l’ empereur
Frédéric I vers l’an l i é e , & f i t le dernier des
marquis, de. Tofcane. Outre ces ducs , comtes
& marquis de Tofcane, elle avoit encore en
plufieurs endroits des vicomtes & Gagneurs dont
la Jiinfdiflion s ctendoit fur les terres & châteaux
que les empereurs. leur avsient donnés en
»et pour ie ménager un parti puiffant en Italie
Fendant ce temps, les villes de Tofcane étoient
autant de républiques, femblables aux villes
impériales d’Allemagne , mais tributaires S
I empereur.
Celles _ de Pife , de-Sienne, & de Florence ,
qui acquirent de grandes richefles par le commerce,
envahirent les feigneuries voifines , &
formèrent trois glandes républiques. Celle- de
Florence aflervit enfuite celle de Pife. Florence'
perdit a foui.tnm- fa liberté, & devint le do-
maine des. Media*., qui s’étaient élevés- au-
deflus. des. autres citoyens par leur opulence-,
& par le crédit dont J ls jouiffoient dans toute
Europe. Alexandra de Médicis , appuyé de Pèm—
pereur Charles-Quint, ufurpa la fouverainetés
& fut fait duc de Florence en 1,5.31. Les braves
Strozzi défendiren t :1a république Cm le,penchant
de la ruine , mais inutilement la. bataille de
Marona , où ils fuccombèrent., décida de. la
liberté des Florentins.
. Côme I , fils & fucceffeur d’Alexandre,,obtint
en 1557 de Philippe,,, roi,d'Efpagne-, fa
louveramete du Siennois, que fin père Charles-
Quint avoit réduit fous fin obéiiTance. Le pape .
Fie. V donna, le .titre, de gtandrduc à Côme I
en 15.09 , Sc il lui fut confirmé par l’empereur
Maximilien en 1577. Au commencement du 18’
liecle, l’empereur décerna le titre HAltelJi Rayait
a les iucceffeurs, & fin. exemple f i t fuivi par
les cours.de Rome &. de Verfailles.
Jean Galion, feptième, & dernier grand-duc
de la maifin. de Médicis, étant mort fins enfans
le 9ju i lle t 1 7 3 7 , le grand-duché, par accord
fait a Vienne en 1735 , paffa au duc de Lor-
j ain,e, T " ’ e" échange céda, à la. France fin
duché, a la charge d’en laüfer la jouilfance, fa
vie durant, a StanHIas, roi.de Pologne, qu’on
avoir fait deicendre du trône. a
François-Etienne, duc de Lorraine, devenu
| " u cd e . ^ £car en époufa Marie-
J hérele, heritiere de la maifin. d’Autriche II
parvint au trône impérial, & ficcéda à Charles '
FV,n P“ e pd® Mane-T]léreie en 1745. L’empereur
François-E.ienne mourut en 17Ô5 , & le lècond j
de fes fils , l ’archiduc Pierre-Léopold, qu’il ayoîï
eiigne pour lui fuccéder dans le grand duché
e 1 ©jcane , en prit poffèflion la même année.
Fe gcan<ï-duc a réformé depuis long-temps fa
marine^ & fon militaire, de même que la gardé
noble 'a cheval. °
Sa marine confiée à préfent dans, une feule
grande barque armée , & dans une demi - gal-
iio t te , comme bâtimens plus propres, ai- garantir
les côtes, qu’à naviguer dans, la- haute
mer -, navigation inutile a fa Tofcane.
Le grand-duc. a une garde qu’on nomme garde
du palais. Elle eft forte de 17 1 hommes tout
compris. : ceüx-ci ne font d’autre fervice qu’au
palais royal : parmi, eux, il y a huit gardes A
cheval , qui. font. deftinés.à des. feryic.es particuliers,
a la perfonné du grand-duc.
Il y a un régiment difeipliné, qu’on nomme
régiment Tofcan : il. eft compofe de deux ba?
taillons j chaque bataillon de 600 hommes : il eft
de garnifon à Livourne.
On envoie de ceux-ci un détachement à Porta-
Ferraio , dans l’île de l’Elbe.
11 ÿ a. un général qui eft gouverneur de Lir*
vourne, un efeadron de 8q, chevaux légers, pour
battre la côte du Livournois 8c du Pifan , 8c
dâutres chevaux légers, pour la, côte, des ma-
remmes Siennoifea. Les. tours, le long de la mer
-ont gardées,, & garnies', par des demir invalides..
Le grand-duc a érigé une troupe qu’on nomme
Civica y compofée de quatre compagnies, chacune
de cent hommes dans la ville de Florence-:
une à Pife , une à Sienne, une, à Piftoie, une
a Arezzo, une à Cortona, une. à Pietra-Santa^
une a- Groffeto , & une à PontremoJi', petite
v ille ,, capitale d’une, p, ovince nommée Lunï~
,giana fortufertile , quoique montueufe , & d’une
étendue allez confidérable. Ces compagnies font
formées de différens ouvriers , & gens de métiers
: ils font habillés tous, les trois-ans 8c
peuvent, quitter le fervice quand ils veulent. Ils
fervent aux. portes des villes -, & l’homme qui
eivfaéhon, reçoit par jour 18 crape , mon-
noie de Tofcane, qui revient, monnoie de France*
a une livre 7 fols : tout ce qui n’eft pas en
fonéUon., ne reçoit point de folde, excepté les
omciers & fergens. Si.les théâtres & les particuliers
en ont befoin en cas de fêtes ou de
copcours du peuple & de voitures , ils paient
eux-mêmes les foldats. qu’ils demandent.
. L ordre^ de chevalerie de S. Etienne- fut inf-
titué par \e grand - duc- Côme I en 1561 , 8t
confirmé-en- 1572 par le pape Pie V , -qui accorda
aux chevaliers., les. mêmes privilèges qu’à
ceux de Malte. Le grand-duc en eft grand-maître-:
le fiege en eft à Pife , & le grand-prieur eft
tenu d’ y-réfider. Les chevaliers portent une pe1-
tite croix d’or fofpéndue à un; ruban rouge.
Quand on commença en Italie yers le 14e
fiècle, aiortir de cette groiîièreté dont la rouille
avoit couvert l’Europe depuis la chûte de l’empire
romain, on fut redevable des beaux - arts
aux Tofcans , qui firent tout renaître par leur
feul génie. Prunellefchi commença a faire revivre
l ’ancienne architecture : le Giotto peignit*
Bocace fixa la .langue italienne •, Gui- d’Arezzo
inventa les notes de la mufique y le Dante ,• Pétrarque,
Michel-Ange, Galilée, éclairèrent l’horizon
L u lll, Accurlë , Cimabué, Léonard de
V in c i , Ange - Politien, & une foule d’autres
grands hommes parurent aufîi. La Tofcane fut
alors en Italie'j ce qu’Athènes avoit ate dans, la
Grèce. Voyez les Monumenta Etrufca tdbulis
Æneis• édita 6* illuftrata ab Ant. Franc* Gori 9
Flor. 1737, 3 val. in-fol.
On manufacture en Tofcane beaucoup de tories,
de linge de table, & de gros draps. On y fabrique
de la porcelaine , de la faience, du favon.
II. fort aufil de fes at relier s toutes fortes d’é-
toftes de foie, même des draps d’or 8c d’argent,
des velours , & beaucoup de bas de- foie. Ses
fatins font très--renommés. Pife fournit de la
quincaillerie , & les teintures en noir de Florence
ont une grande réputation. On y rendit;
fingulièrement dans les chapeaux d’agrément dei-
tinés. aux femmes , 8c il s’en exporte une grande
quantité chez l’étranger. -On y excelle 8c on y
fait ces coûteux tableaux qu’on nomme de pierres
dures, 8c qui font formés de pièces de rapport
de jafpe , de calcédoines , a g a th e s c o rn a line
®, &c.
On tire- d’ ailleurs de la Tofcane des eedras ,
des citrons , des limons, des liqueurs, des
huiles , des vins , des effences, de la pommade
à la fleur d’orange d’excellente qualité. Elle envoie
encore à l’étranger de l’ iris , des baies de
genièvre , de la fo ie , des peaux , du fu if, &c.
Ce qui a. le plus contribué* à l’extenfion du
commerce des., différentes, provinces, du grand-
duché , a, été l’ouverture de plufieurs grands
chemins , qui ont facilité le débouché des mar-
chandifes chez l’étranger. On peut nommer e.n-
tt’ autres , celui qui de Florence , en. traverfant
Prato. 8c Piftoie , va s’ouvrir dans' lea états, de
Modène -, celui' qui.de fa ville de Pefcia , & du
bourg dé Buggiano , fe réunit au grand chemin
de Pife, 8c fépare le grand-duché des. états.de
Pefcia : celui qui de Florence, va à.Arezzo y 8c
communique avec là route dè Peroufe j celui
enfin qui n’eft pas encore, achevé, 8t qui,doit
réunir la Romagne de Tofcane avec la Romagne
du pape , 8t faciliter lès tranfpo.rts: entre la
mer Adriatique 8c la Méditerranée.
On y compte deux uniyerfités -, celle de Sienne,
8c celle dé P ilé , qui eft la plus diftinguée. Il
s’y trouve trois archevêchés., ceux dé. Florence ,
de Sienne, 8c de Pifë. Les évêchés font au
nombre de 15 *, le grand - duc, nomme aux uns
8c aux autres...
Depuis fon avènement à la fouveraineté de
la Tofcane, le grand-duc régnant Pierre-Léopold
, n’a ceffé de manifefter fon amour pour
fes peuples par la fageffe de fon adminiftration,
par d’ utiles réglemens pour la répreflion des-
abus, par la vigilance & fon activité infatigables
à tout ce qui peut tendre à perfectionner
la légiüation, 8c améliorer le fort des peuples-
fournis à fa domination. Chaque jour voit éclore
des édits , fruits falutaires de fa follicitude
tant pour la police intérieure du grand duché ^
que pour fes rapports au dehors.
La. Tofcane eft fous un gouvernement fage
8c modéré qui travaille fans bruit, mais àvec-
perfévérance au. grand oeuvre de la félicite publique.
On loue trop les conquérans , 8c on ne
loue pas affez.les princes juftes, puifqu’il eft-
vrai que les. hommes doivent plus- fe féliciter
de l’accroiffement de leur bien-être, que d’un-
fyftème effentiellement deftruâif, tel qu’eft celui
des conquêtes.
Entre les édits émanés de la fageffe du grand-
duc , je pourrois citer la fuppreflion des privilèges
exclufifs, 8c de toute efpèce de mono-
' pôle , fléau, terrible de l’induftrie 8c de l’émulation
ï Jer pourrois citer les encourage mens-
. donnés à. l’agriculture , l’ abolition du luxe, l’allégement,
des impôts, les défenfes d’envoyer dorénavant
dans une cour voifine, des fommes
qu’on y faifoir paffer fous les dénominations de
dépouilles , vacances , quinzième année. Je pourrais
citer l’abolition de ces acles-, non moins
indécens que ftiperftitieux, de flagellations publiques
faites fous: le voile de la religion dans*
certaines proceülons, 8c à certaines époques
8c la défenfe aux évêques, de les permettre'dans-
leurs diocèfes refpe&ifs. Je pourrois citer la réduction
dés poids. & des meflires-, à une quantité
fixé, commune r 8c uniforme dans- tout le;
grandrduché, pour la facilité 8c l’accroiffement
du commerce. Je citerais- avec raifon la libre-:
circulation des productions du fol , la liberté;
du commerce intérieur 8c extérieur, l’abolition,
des gabelles d’exportations , la libre faculté à»
chacun dîexercer tel art:., métier , ou commerce;
qu’il juge à propos, fans être affujetti à aucune
taxe ni-, maîtrifo. Je citerois les quêtes en deniers
ou en denrées abolies dans les campagnes r
iiippriméss aulïi dans, les villes r comme un fardeau
y., volontaire à la vérité, mais qui n’en eft-
pas moins onéreux. C’eft. en effet une taxe
pofée non par le gouvernement, mais par la
commifération, par le refpect humain ,, fi Fon.
veut même*, par la vanité.
Mais foumettons aux yeux de nos contemporains^
8c aux. regards de la poftérité, i’éta-
bliffement des adminiftrations provinciales -, l’abolition
de l’ inquifition-, ce tribunal do fang %
contre lequel la religion & la raifon réclamoienc
également y le lieu laine, fermé aux foélérata