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rivières arrofent l’Upland ■, on y rencontre àufli
quantité de lacs, parmi lefquels celui de Malar
eft le plus remarquable : fa longueur eft de n
milles fuédois ; il eft très - poiffonneux , & on
évalue le nombre des îles dont il eft parfemé ,
à 1 190. Ses environs offrent une perfpeéiive charmante
-, on ne voit de tous côtes que des villes u
des bourgs, des villages , des fermes & des châteaux.
Ce lac a fon embouchure dans la mer, près
de Stockholm, par le moyen de deux fleuves
nommés Nord-Strom & Sud-S trom. Les habitans
de l’ Upland vivent principalement de la culture
de leurs terres ; dans quelques endroits ils fe
livrentrà la pêche j dans un grand nombre d autres
ils vivent de l’ exploitation de leurs mines de fer
& de plomb i Ü y en a auffi d’argent.
Cette province comprend, i° . l’Upland propre,
c’eft le centre du pays ; a0, le Rollagen, ou la
partie fttuée vers le nord ■, 3°* Ie Fierdhundra,
ou la partie qui touche 3 la Dal - Elbe & la
Sagan. On la divil'e encore en trois capitaineries
provinciales favoir : i° . celle de Stockholm ■,
a°. le Harader , ou les dix diftriéts qui font vers
le centre du pays i' ?■ la capitainerie provinciale |
d’Upfal. Ses principales ville» font Stockholm,
capitale du royaume & de la province , Upfal,
ffiregrund , Enkioping, Norrelge, &e. (M.D.M.)
U P P I N G H A M , ville d’Angleterre, dans le
Rutlandshire , a la fource d’une rivière qui fe
fête dans le ’Weland. Elle eft bâtie fur le penchant
d’un coteau , & fon nom dérivé de fa
fituation. Cette petite ville eft confidérable par
fon commerce & par fon college fondé par
R. Thomfon, miniftre de l’eglife'anglicane. Les
noms des hommes utiles a la patrie doivent paffer j
à la poftérité........... . , . .
UPSAL, ville de Suèdç, dans l’ Upland , fur
le fleuve de F y r is , à 12, ii. au n. . 0. de Stoc-*
Jtholm, . „ . - , ,
! Ubbon qui régna fur les Suédois , fonda la
ville d’Upfal, & lui donna fon nom ; elle donna»
ènluite le ften aux rois de Suède, qui fe qualifièrent
rois d’Upfal : elle devint ainft la capitale
du royaume , & ç’eft encore le lieu où l’on couronne
les rois. Cette ville , dit un hiftorien du
pays , ne fut pas feulement, dès fes comrnen-
cemens , la demeure des hommes, des princes &
des rois , mais encore celle des grands-prêtres
des Gotha, & pelle de leurs dieux 3 qui elle fut
fonfaçrée. _
Elle n’a d*autre$ fortifications qu un çhateau
bâti fur un rocher. Le F y r is , qui la partage en
deux , s’y gèle prefque toujours affeï fortement
pour porter une grande quantité d’hommes , de
bétail & de marchandifes dans Je temps de la
foire qui s’y tient tous les ans fur la glacp ? au
mois de Février.
Ôn y remarque trois églife.s , parmi lefquelles ,
pn $iftingue la cathédrale , qui eft la plus belle I
églife du ro/auuiçp Le bâtiment, tout couvert *
UP S "*
de cuivre, eft orné de plufieurs tours, oc ren-^
ferme les tombeaux de plufieurs rois , d’archevêques
, d’évêques 8c de feigneurs.
Saint Suffrid, archevêque d’Yorck, que Eldre^
roi d’Angleterre, envoya en Suède pour y prêcher
l’ évangile, le fit avec fuccès , & facra Suerin ,
quatrième évêque d’Upfal. 'L’ églife fut érigée en
archevêché par le pape Alexandre III ; & Etienne
qui mourut en 1185, en fut le premier archevêque.
Les prélats de cette églife n’ont aujourd’hui ni les
richeffes ni la pompe de ceux qui les ont précédés
quand le pays étoit catholique -, mais les archevêques
luthériens d’Upfal ne laiffent pas que de
jouir d’un revenu honnête, d’avoir*féance & voix
dans le fénat & dans les diètes , de prendre le
pas fur tous les autres eccléfiaftiques , 8c, Ce qui
vaut mieux encore, d’être fort honorés dans le
royaumei
C’eft à Upfal que fut inhumé Guftave Ericfon ,
roi de Suède, mort à Stockholm dans la 70e année
de fon âge. Il mérita d’être adoré de fes fujets ,
foit que l’on conftdère la fituation dont il les tira ,
ou celle.dans laquelle il eut la gloire de les laiffer.
Sa fermetéi fut admirable contre les malheurs. I l
fuivit toujours fes delfeins en dépit des elemens ,
des lieux 8c des hommes les plus cruels & les plus
puiffans *, fes foldats étoient des volontaires fans
l’olde, 8c qui n’avoient d’autre'fubordination que
celle que leur dictoit leur vénération pour leuç
chef.. . • . v ........ <
Cuftave établit la religion luthérienne dans fes
états ; il mit par là des bornes pouvoir & aux
richelfes immenfes du clergé , & fe fit un fonds
fuffifant pour les dépenfes publiques, autre que
celui des taxes , qui ruinoient lé peuple , en le
privant du fruit de fon labeur j ennemi de toute
efpèce de perfécution , il toléra les préjugés de
fes fujets, & il aima mieux perfuader leur raifon,
que de forcer leur confcience.
Ses moeurs répondirent à fes fentimens, & les
grâces de fa perfonne infpirèrent l’amour & le
refpeét. Il étoit éloquent, infinuant, affable , &
fon exemple adoucit la férocité de fes fujets. Il
les enrichit en étendant beaucoup leur commerce.
Il récompenla les l'avans, fonda des magafins publics
pour, fecourir les pauvres , 8c des hôpitaux
pour les malades. Toutes ces chofes ont éternifé
la mémoire de ce prince. j > a
Upfal eft une allez grande ville , bien bâtie.
On y diftingue la ville propre & le Fierding.
On remarque fur-tout l’académie & le college
de Guftave , où l’on trouve une falle d’anatomie ,
une belle bibliothèque riche en manufcrits., un
magnifique cabinet de phyfique , nn obfervatoire ,
& un jardin botanique établi par le çelebre Charles
Linnæus. La lociété royale dés fciençes a été
fondée en 17-28. Cette ville a été fouyent la proie
des flammes, mais fur-tout en 170Z 8c en 1766.
Upfal a la feçonde place à la diète. Long. 33, $
lût. $9 5p-ao* {M, L), M>)
U P S
Depuis U confection de■ cet article , il ntefi
venu de Suède une notice fur Upfal, de bonne
main : au lieu de la refondre dans Varticle qujon
vient de voir, f a i cru qu’ il étoit plus à propos
de la conferver dans fon intégrité ; j e la donne
ic i. (R . )
Upfal eft une ancienne ville fituée dans la province.
d’Upland. Les avenues en font agréables j
on traverfe , pour y arriver, un parc d’une grande
étendue. La ville même préfente des maifbns
bien bâties, des rues larges & propres, des ponts
élégans : elle a été prefque toute entière rebâtie
à neuf, depuis les deux incendies qui la ravagèrent,
l’un en 1702 , l’autre, en 1760. Là rivière
<le Sala, autrement nommée F y r is, traverfe
Upfal, & environ à un mille de diftance- elle
va mêler fes eaux à celles du Mcelar •, ce qui facilite
le tranfport des marchandifes dont la ville
a befoin. Le gouverneur d’une partie de l’Upland
& l’archevêque du royaume , réfident a Upfal.
A une petite diftance de la ville on voit un village
appelle Gamla-Upfala, c’eft-à-dire Vieux-Upfal.
Plufieurs favans Suédois ont prétendu que ce
village eft un refte de la réfidence des anciens
ro is , & que le temple qui s’y trouve , eft un
monument du paganifme.
L’univerfité d’Upfal eft une des plus anciennes
de l’Europe : fondée dans le quinzième fiècle,
elle fut renouvellée par Guftave Adolphe, & eut
par les foins de ce roi une bibliothèque qu’on n’ a
ceffé d’augmenter depuis , & qui renferme des
livres rares 8c des manufcrits précieux : entre
ces derniers on remarque fur-tout le Codex ar-
genteus d’Ulphilas. Un théâtre anatomique , un
jardin botanique que Linné a mis dans l’état le
meilleur , un obfervatoire , un manège , un
laboratoire de chynrie , un cabinet d’ inftrumens
économiques , un autre de phyfique & de minéralogie
, diftinguent encore l’univerfité d’Upfal.
L’églife cathédrale eft un vafte bâtiment gothique
très-remarquable dans fon genre. On y
v o it , entr’autres curiofités,, le tombeau de Saint
Eric.
Il extfte à Upfal une fociété royale des fciencés,
qui fut fondée, en 1720, par Eric Benzeliux,
le jeune, alors bibliothécaire de l’univerfité.
Le roi Birger avoit donné une lo i , en vertu
de -laquelle tous, les rois dévoient fe faire couronner
à Upfal. Cette loi tomba en défuétude
& plufieurs rois le firent couronner dans d’ autres
villes , comme a Stockholm , à Linkoping , à
Soderkoeping. Charles IX fit une loi expreffe pour
permettre que le couronnement le fît autre part
qu’à Uplàl, au cas que les circonftances le'demandaient.
Upfal occupe l’a féconde place à la diète •> elle
à une diftance de Stockholm de 7 milles de
Suède 1 c’elb-à-dire d’environ iq. lieues, de France.
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Lés géographes du pays font paffer le premier
méridien par cette ville.
ƒ, P . CATT EAU , p a fleur de Véglif&
françoife à Stockholm.
UPSTALLSBOOM , dans la principauté d’Oft-
frife , à une demi-lieue d’Aurich , eft l’endroic
où les anciens Friions tenoient leurs affemblées
annuelles.
U P TO N , bourg d’Angleterre , dans la province
de Worcefter , près de la montagne de
Malvernes, au bord de la Saverne , au milieu
d’une grande & belle prairie. Ce bourg, qui eft
confidérable, doit être un ancien lieu , car on y
a trouvé quelquefois des médailles romaines.
URABA, province de l’Amérique, dans la
Terre-ferme, audience de Santa-Fé, & gouvernement
de Carthagène, au levant de celle de
Darien. Les forêts y font remplies de gibier -, &
les rivières , ainfi que la mer voifine, abondent
en poiffon.
Les montagnes Cordilleras ne font pas éloignée»
de cette province.
Uraba ( golfe ) , autrement & plus communément
le~golfe de Darien y c’eft un golfe célèbre
de l’Amérique , à l’ extrémité orientale de l’ifthme
de Panama , fur la mer du nord. Son entrée a
6 lieues de large , & plufieurs ' rivières fe dé^;
chargent dans ce golfe.
URACH. Voye\ A ura ch.
URACUAY , rivière de l’Amérique méridionale
, qui prend fa fource au Bréfil, dans
la capitainerie de Sainte Yin cen t, & fe jëte dans
la rivière de Parana, un peu au-deffus de Bones-
Airès ou Buenos-Airès , par le 34e deg. de lat.
auflrale. C’eft de fa jonftion avec le Parana que
fe forme la rivière de Rio-de-la-Plata., qui commence
à prendre ce nom au confluent de ces
deux rivières. Les jéfuites avoient des millions
floriflantes fur les bords de l’Uraguai. Voye[ P arana.
{ R .)
U RAMEA, petite rivière d’Efpagne , dans le
Guipufcoa. Elle fort des montagnes qui féparent
le Guipufcoa de la Navarre, & fe perd dans la
mer de Bilcaye, à Saint-Sébaftien.
URANA , nom commun à. une petite ville de
Dalmatie , à un village de Livadie , 8c à une
rivière de l’empire turc en Europe. La ville
d’Urana eft lur un petit lac qui porte fon nom,
entre Zara & Sebenico. Le village eft à. environ
8 milles de Cophiffa, dans la plaine de Marathon.
On ne prendroit plus ce lieu , qui n’a
qu’une dixaine de maifons d’Albanois,' pour l’ancienne
ville de Brauron, célèbre par fon temple
de Diane Brauronienne. La rivière court dans la
Macédoine , & fe perd dans la mer Noire.
URANIBOURG, château de Suède , 8c autrefois.
du Danenurck j dan* la petite île d’Hueiv,