
4°.Le Sclùffsholm où font les chantiers &:
PamirSuté, 8cc.
5°* L e .Bi&fîc^holîti où font dHFérens palais.
. 6°. Le Kcenigsholm qui -eft la partie la plus
agréable de Stockholm ; on y voit l’églife
d’Ulrique-Eléonore.
7°* Le Ladugardsland, où fe trouvent le
■ marché , le verger royal, une maifon d’orphè-
lin s , & c . &c. Tout près de ces îles font deux
grands fauxbourgs , le Noder-malm & le Suder-
vialm. Le premier contient 4 églifes, une maifon
d’orphelins, avec fon églife, l’arlenal, 3 marchés,
jin bel oblervaroire, bâti fur la montagne de
Brunkeberg, où l’académie des fciences tient fes
.aflemblées’ ordinaires.
Le Suder-malm eft féparé-. de la ville par le
Suder-ftrom que le roi Saint-Olof fit çreufer
'en y voit 3 églifes , dont une poulies
réformes Hollandois , lemarché du.Suder-
malm, la maifon de ville où fe trouve une chapelle
ruffe, un grand hôpital, la place ou l’ on
pefe le fe r , le marche neuf, Sec.
Toutes çes îles font jointes enfemble par 12.
ponts. On porte le nombre des habitans à 70,000
âmes. La ville a quatre bourguemaîtres, un gouverneur
qui préfide avec le magiftrat -à la chancellerie
royale, à l’hôteLde ville 8c à la fureté
des citoyens. Le magiftrat eft divifé en 4 collèges.,
favoir : les colleges de juftice , de police., de î
commerce, 8c le baiîlage, outre trois chambras
de finances. C’eft aufiî à Stockholm que fiégent
les collèges fupérieurs.
Devant l’hôtel des nobles, eft la ftatue équeftre, .
en bronze ’, de Guftave-Vafa. Une falle d’opéra
nouvellement bâtie , Orne la place du nord.
On rapporte la fondation de la ville à.Birger,
,qui fut gouverneur de Suède après la mort du
j*oi Erriç , furnommé le B figue y & on prétend
qu’elle reçut le nom de Stockholm d’ une grande
quantité de -poutres qu’on y apporta des lieux
^irconvoifins. Stock fignifie en fuédois une poutre,
8c holm une île , 8c même un lieu jdéfert. Quoi
qu’il en foit , outre la force de fa fituation ,
elle eft encore défendue par une citadelle hériflee
de canons. •
Prefque tout le commerce de Suède fe fait
a Stockholm ;, il confifte en fér , fil de fer
,cuivre, -poix , réfine , mâts, & lapins $ d’où on
les tranfporte ailleurs. La plupart des marchan-
difes 8c denrées qu’on reçoit des pays étrangers
tiennent dans ce port, dont le havre eft capable
de contenir un millier de navires : il y
a encore un quai qui a un quart de lieue de
lo n g , où peuvent aborder les plus grands vaif-
ieaux -, mais fon incommodité confifte en ce qu’il
eft à dix milles de la mer, 8c que l’on entrée
f f l dangereufe à caufe des bancs de fable. Au
/nilieu du port eft un petit château.
i l v a \ Stockholiïi deux hôpitaux , qp lazaïe
th , ufiê tnaîfon de veuves , une* maifon cPor^
] phelins , -& une maifon d’éducation.
x n©blefie 8c les grands du royaume réfiderit
a Stockholm , où l’on a établi en 1739 ,
une ^ académie royale des fciences , confirmée
par décret luprême le 31 mars 1741 ,
une académie de belles-lettres, une académie
; de mufique , un collège royal de médecine , fondé
en .iô88. On y trouve aufii un comptoir royal
de fortifications- & d’ arpentage , un laboratoire
de .chymie & de mécanique, une académie de
: peinture 8c de fculpture , une bibliothèque
1 oyale 8c p.luiieurs belles imprimeries ; une
amirauté, une lociété générale des péages , un
fiége de juftice établi pour examiner toutes les
marchandifes fabriquées dans le pays , & pour
juger les différends entre les manufacturiers, la
banque du royaume , un comptoir d’aflurance
en 1739 '■> quatre raffineries de fncre, des
fabriques de porcelaines , 8c de glaces , des
manufactures de toutes fortes d’étoffes de l ’oie ,
de laine, de fil , 8c de coton-, des verreries
un chantier où l’on conftruit beaucoup de vaif*'
féaux, 8c un comptoir de pilotes-côtiers établi
en 1696. Les gardes du roi formant 1.8 compagnies
, 8c le corps royal d’artillerie, font toujours
en garnifon dans cette ville.
Les tributs qui s’ impofent fur les habitans
pour le maintien du gouvernement de la v ille,
ies bâtimens publics, la paie d’une garde d#
trois cents hommes , 8cç. les tributs , dis-jè,
que les bourgeois doivent payer pour cette dé-
penfe , leroient regardés comme un pefant far-'
- deau, même dans les pays les plus opulens ;
aulli tache-t-on de dédommager les citoyens fur
lesquels tombent ces charges , par les privilèges .
qu on leur accorde, foit pour les douanes, foit
pour le commerce du pays , qui palfe néeeflai-
rement par leurs mains. Long, de Stockholm,
fuivant Harris , | g | 2 ,2 * ; h t . <8 , <0. Long.
fuivant Çaifini, 3 g , 56130 ' lat. ÿ : , zo ; &
félon d’autres géographes, 33 deg. 43 min, de
long. y 8c deg. z o min. de lat.
.La célèbre reine Chriftine naquit à Stockholm
en 1616 , de Guftave. Adolphe , roi 'de Suède ,
8c de Marie - Eléonore de Brandebourg. Elle
a voit beaucoup de fagaeité dans l’efprit , étoit
affable , généreufe , 8c s’ illuftra par fon amour
pour les fciences 8c fon affeétion pour les gens
de lettres. Elle fuceéda aux états de fon père
en *6}3 5 ■ & abdiqua la couronne en 1654, :en
faveur de Charles Guftave, duc de Deux-Ponts,
de la branche de Bavière palatine , fon coufin-
germain , fils de la feur du grand Guftave.
'i Peu de temps après cette abdication, Çhrif-
tine vint en France, 8c les fages admirèrent
en elle une jeune -reine q u i, à 2,7 ans , avoit
renoncé à la fouveraineté dont elle étoit digne,
pour vivre libre-, & tranquille. Si l’on veut con-
poître le géi^é unique de çette reing, on n’a
ïpdà lire fes lettres , comme M. de Voltaïrs
l’a- remarqué.
Elle dit dans celle, qu’elle écrivit à Chanut,
autrefois ambafladeur de France auprès d’e-lle :
« J’ ai pofledé fans fafte , je quitte avec faci-
» lité. Après cela ne craignez pas pour moi ,
» mon bien n’ eft pas au pouvoir de la fortune. »
Elle écrivit au prince de Condé. « Je me tiens
» autant honorée par votre eftime que par la
» couronne -que- j’ai portée. Si , apres l’avoir
» quittée, vous m’en jugez moins digne , j’a-
» vouerai que le repos que j’ ai tant fouhaité,
» me coûte cher -, mais je ne me repentirai point
» pourtant de l’avoir acheté au prix d’une cou-
» ronne , 8c je-11e noircirai jamais par un lâche
» repentir, une action qui m’ a femblé fi belle.
» S’il arrive que vous condamniez cette aéiion,
» je vous dirai pour toute exeufe, que je n’au-
» rois pas quitté les biens que la fortune m’a
» donnés , fi je les euffe cru néceffaires à ma
» félicite , & -que j’aurois prétendu à l’empire
» du monde , fi j’enfle été aulli afliirée d’y réuflir
x> que le feroit le grand Condé. »
Telle étoit l’ame de cette perfonne fi fingu-
liere -, tel étoit fon ftyle dans notre langue qu’elle
avoit parlé rarement. Elle favoit huit langues-,
elle avoit été difciple 8c amie de Defcartes qui
mourut à Stockholm dans fon palais, après n’avoir
pû obtenir feulement une peniion en France ,
où fes ouvrages furent même proferits pour les
feules bonnes chofes qui y fuflent. Elle avoit
attiré en Suède tous ceux qui pouvoient l’éclairer.
Le chagrin de n’en trouver aucun parmi fes fu-
je t s , l’avoic dégoûtée de régner fur un peuple
qui n’étoit que foldat. Elle crut qu’ il valoit
mieux vivre avec des hommes-qui penfent, que
de commander à des hommes fans lettres ou
fans génie. "Elle avoit cultivé tous les arts dans
un climat où ils étoient alors inconnus. Son
deflein étoit d’aller fe retirer au milieu d’eux
en Italie. Elle ne vint en France que pour y
pafler, parce que c e s arts ne commençoient qu’à
y naître. Rédigé en partie fur les mémoires qui
nous ont: été fournis par M. J . P. Catteau, paj-
teur de Véglife franc ai Je à Stockholm. {R.)
STOCK PORT , bourg d’Angleterre, dans la
province de Chefter. On y tient marché public.
STOER ( le ) , ou l e S t o -r , r i v i e z d’Allemagne
, dans la Bafle-Saxe au duché de Holf-
t e i n . Elle T e forme de divers petits ruifleaux ,
aux confins du Holftein proprement dit 8c de la
Stormarie , baigne la. v i l l e de Krempe , & va fe
jeter dans l’E lbe., un peu au - de flous, de
G1 uckftad.
ST(ERZING , ou S t c e r z i n g e n ï . Voyeç S ï e r t -
ZINGEN.
STOETTERLINGUE , baiîlage royal de la
principauté de Halberftadt , près de Hambourg.
C’étoit autrefois un couvent- (R.}
STOKEGOMER, bourg d’Angleterre;, dans
la p'rovîncê. de Sommerfet. On y tient; marché
public.
STOKERLEY, bourg d’Angleterre , dans la
province d’Y o r ck - Stolberg - Rofla.. On y tient
marché public..
STOLBERG., petite- ville d’Allemagne, dans
la Thuringe , chef-lieu d’ un petit comté de même
nom. Ce comté confine avec, la principauté d’An-
hal't , le comté de Mansfeld 8c de Hohenftein-,
8c iè comté de Schwartzbourg. Les comtes de
cette maifon pofsèdent encore plufieurs autres,
terres 8c baillages , 8c fe divifent en deux
branches-, celle de Stolberg-Stolberg, & celle
de Stolberg-Rofla.
La plus grande longueur de ce comté n’excède
point 5 milles géographiques , ni fa plus
grande largeur trois. Le fol y eft fertile en bled;
il y a de bons pâturages, de belles forêts ,
beaucoup de gibier , des mines d’argent , de
cuivre , de fer , & quelques-unes d’ albâtre. Les
habitans font luthériens, 8c les comtes ont
féance aux diètes de l’empire , dans le' college
des comtes de la We te ravie.
La majeure partie du comté de Stolberg, eft
fief relevant des. éleéleurs de Saxe ou de
Mayence , ou de la principauté de Halberftadt,
- C’eft dans le comté de Stolberg que naquit
en 15.46 Rhodoman ( Laurent ) , connu dans la
littérature par plufieurs ouvrages. Il étoit poète ,
& très-verfé dans la langue grecque : il a fort
bien réufîi dans la traduétion latine de Diodore
de Sicile. Scaliger lui fit obtenir la chaire ds
profefleur en hiftoire dans l’académie de ^/ir-
temberg, où il mourut en 160A, âgé de foixante
ansi
Schneidewin ( Jean) , favant jurifeonfuîte, né
à Stolberg en 1515?, & mort en 1. $68, étoit
le quinzième des enfans de fon père qui ne
l’en aima que plus tendrement. Ce fils devint
un habile*homme, 8c fut employé par l’éleâeur
de Saxe dans des négociations importantes. Son
Commentarius ad injlituta , eft un ouvrage ef-
timéi. (ikf. D . M .)
Stolberg , petite v ille , château 8c baiîlage
de Mifnie , dans le cercle d’Ertzgeburge , à 6
li. f. e. dé -Zwickau , 1 f. o. de Drefde. Il y
a beaucoup de manufatfures de draps. (H.)
STOLHOFFEH , petite ville d’Allemagne , au
cercle de Suabe , dans le marquifat dé Bade s
proche la rive droite, du Rhin, à 6 lieues au
nord-eft de Strasbourg. Les Allemands y furent
forcés dans leurs lignes par les François com-i
mandés par le maréchal de Villars en 1707. Sa
fituation dans un grand marais, la rend très-
forte. Long. zG y. 42 ; lat. 48 , 43. ÇR.)
STOLPF.N , ou Stolpe ville d’Allemagne,
au cercle de Haute-Saxe, dans la Poméranie
ultérieure ,. fur la rivière de même nom , à 30
lieues au nord-oueft de Dantzick 3 elle dépend