
S TÆ T T L - ENZERSDORF. Voyez, Enzeas-*
dorf.
STAFARDA , bourgade de Piémont , au
marquifat de Sa'îuces, entré Cavoûts* 8c Pi -
gnérol fur te P'ô-. Elle- eflf connue par fon abbaye1
d’hommes de l’ordre Cî-teaux, & par la victoire
que le maréchal d^ Catinât. y remporta en
1690 fur îe duc de Savoie | & tes alliés. Long.
a* , x ; lat. 4 4 , (R.) ■
STAFFORA (Ta) , rivière d’ Italie , dans le
Milanez. Elle arrofe le Pavèfàn, & après- avoir
paffé à Voghera, elle fe perd dans le Pô, (IR.)
STAFFORD , ville d?Angleterre-, capitale-du
comté d'e même- nom, fur la Saw , dans une:
agréabte cajnpaghe -, elle efl bien bâtie , a- deux
paroiffes , une école de charité , & deux châteaux
pour fa défenfe. Elle a dé bonnes manufactures.
de draps.* & elle envolé deux, députés
au parlement. Long, fuivant Harris , 15 y jo, •
lat.. y - 5 4 . (R8)
STAFFOR33>-SHI'RE ,. province d’Angleterre; r
bornée-au flord-aueft: par lé comté de Chefter*
a l’occident par celui de .Shrewlbury,*,. au midi
par ceux, de Worcsfter. & de Warwick 8c à
l’eft & au nord - eft :par -celui- de Darby.- Elle
s’étend, du. nord auv ? fnd i’éfpace, dé : quarante-
quatre milles.', elle ert< a vingt - fept d e large,
.& cent.quarante de circuit : on y compte 810,ooq
arpens.., 5. hundreds. ou quartiers., , & 1,50. pa-
toifTes, 18 villes & bourgs à marché.-, & elfe
envoie dix députés; au parlement des quatre villes
de Stafford ,. capitale , Lichfield , Newcaflle
Taenworth., & : quinze bourgs, a-, marché.
Le&prinçipales. rivières, de cette-province , font
la Trènt, la Tame la. D©ve-, la Blithe , & la
Saw. L a partie, feptentrionale dit comté de Stafford
efl’ montueufe , froide , & allez flérife -, le
milieu e fl rempli de bois : .fa partie méridionale
eft fertile, en. grains., abondante en pâturages,
en mines de fer & de charbon d'e terre., Elle
én a d.’ailleurs.d’albâtre , & de pierre? meulières!
Nous avons un excellent ouvrage fut Ton. hifloire
naturelle Plot (Robert), the natural Jiffioriof
Stafford-Shire Oxonia; 1 686 r in-fol. .
Les anciens habitans dé ce pays ont été les
Carnariens , qui.pofledoient outré pela les terres
comprifes. dans les,, comtés de Shrewsbury,, de
Worcefler r. 8c de Chefter : après-eux ce comté
fut le partage des Saxons Mercieng,
Il a produit depuis la rénailfanpe'dés, lettres
des favans dfflihguës , entre lefquèls. on peut
nommer Alleyn ( Thomas ) Lightfo.tt ( Jean ) ,
Wollaflon (Guillaume) , & Sheldon ( Gilbert) ,
qui méritent tous quatre - nos éloges, i
Alleyn naquit én 1.542 r & mourut en 1.632-,
fa fcience dans les- mathématiques IPèxpofa dè
même que fe môiné Bacon , aux juge mon s- désavantageux
du peuple , qui le îegàrdoù comme
un forcjer , tandis qué les hommes: éclairés le
refpeélqient. comme un beau génie., Henri Sa,- \
v ile ,“ Ca'mbden, Robert Côftoti, Spelman, SeU
den, &c. ont chanté fes louanges. Ce dernier
1 appelle ac'ademioe -i)xonîenJis accus , omni? erur>,
dnionis généré ornatifjimum. Henri , comte de*
Northumberiaiid , 8c R o b e r tc om te dé- Leicef--
ter >v favori dé la reine Elifàbeth, Paimèrent fin—
. gulierèment. Il n*epai*gna ni les• ;fbins , ! ni l’on ,
crédit, ni fà bouffe-, pour- ralfembler des ma- -
nulcriss dans toutes les fciérrces $ 8c pour favo-1-’
rifer leurs progrès. Mais fés propres ouvrages 5.
lès-reçue iis , 8c lès oblervations lur l’aftronomie
les mathématiques , & la nouvelle philofophie ,,
lent tombées dans des mains inconnues»
vf Lightfbot naquit en 1602?,-8c mourut én 167 J
a« 74 a n s c fe to it un hommfe prodigiéiilèment habile
dans les antiquités jud'aïquës- y fies.'ouvrages*
' précédés.'de la vie’,-ont? été jfafleniblés & imprimés
à Londres en 1684. On ê t une. nouvelle*
■ édition de ce recueil à .Rotterdam en 1686 , en-
i; itiçfol. La troilièmé édition parut à Utrecht-
en 1699 ■> Par ies- foins dé- Jean Levedèn', il y-
a ajouté un- nouveau volume contenant les ou—
vrages pofthumes latins de fauteur , qui 'n’aVoient,
i Pas encore vu le joür-', 8c que M. Jean Strype
lui avoit envoyés, d’Angle terre . Le t-roi-lième vo^-
| feme contient 22 traités ,. dont da plupart font,
courts , & quélquës--uns imparfeits, -
Enfin, M. Strypé-a publie à.Londresén 17005,
iiz-8°. de'nouvelles oeuvres pofthumes de Light—
foot', il avoit eu delfein d-iiilcrer dans cette col—
leâton ,i une clironlqué^ de ce qui s’eR pâïfé dans,
le monde au. firjot des- Juifs , Ibus Iss empereurs ■
Ottomans r fiinla fin du onzième fiècle». Cet ouvrage
qui dépeint lés. malheurs & la déftruèlioiv
des Juifs dans ce temps-la, avoit été eompofér
par un- certain lacrificâteur nommé Jofepk, qu£
v.koit feus le règne d’Henri V III. La tradu&ion*
de l’hébreu en. anglois. étoit de Lightfoot, 8c
de £a ■ propre main.
Wollallon naquit en 1-659 y & fit d’excellentes^
atudes mais, comme il étoit pauvre , ïl - prit l’em**-
ploi du fécond maître d’écôle dans la province*
a- yo livres- fterlings par an. Peu de temps après y.
la mort d’un de fes. parens , arrivée én- 1688,.
le*'mit an pofieffion d’un bien très-confidérable.
¥n changement auffi - imprévu qu’avantageux y
auroit été capable de tourner la tête a bien des-'
gens -, mais la même fèr-meté d’ame qui avoit-
feu tenu. "W^oliafton dans. la maiivaife fortune,, lui*
fit iiipporter la bonne avec modération v fa phi--
lofophie lui* apprit à fe pofleder également dans-
les deux états oppofés.
Il> fe fixa à* Londres , époufa une femme de**
mérioe & cependant continua toujours- de paffér-
fa vie dans: la retraite 8c dans’ Fétude. Il-'avoit**
des ami^,, du loiiir , &• des -livres dont il fut-
profiter. Il cultiva prqfque- toutes les. fcience s j.
8c travailla - fur - tout à-perfeclionner fa -raifon ^
en s’afiranch ifiant des préjugés , en ofifervant*
i’ cténduô 8c l’influence- des axiomes. 5 la. natm&
tfe la force dés conféquences; enfin, én fuîvant
la bonne méthode dans la recherche de la vérité.
I l mourut en 1724 , de la même manière qu’il
ayoit vécu , en phiipfophe chrétien.
La reine d’Angleterre fit placer fon bufte dans
une grotte de fon jardin de Richemont avec ceux
de Newton, de Locke, de Samuel Clarcfe, &c.
Mais fon fameux ouvrage , ébauche de la religion
naturelle, tlie religion o f nature delineated9
qu’il mit au jour l’année de fa mort, a fait fa
principale gloire. Le débit prodigieux qu’eut en
Angleterre cet ouvrage , dont il s’eft vendu plus
de dix mille exemplaires en peu d’années, prouve
allez fon mérite. Il eft peu d’ouvrages finis qu’on
puifle oppofer à celui qu’il a donné fous le mo-
defte titre 88ébauché. Le deffein exécuté de main
de maître, a non-feulement toutes les proportions,
mais auffi toutes les grâces de l ’exprefîion,
du tour , de la folidité , du favoir , & de la nouveauté.
La traduélion françoife de ce bel ouvrage a
paru à la Hayfe en 1726, in -tf. L’auteur a eu
l’art de débrouiller le cahos' des notes qui règne
dans l’édition angloife •, mais il feroit à fouhaiter
ue fa traduélion fût moins défeélueulè- pour le
. y le , & fur-tout pour le fens ; car il fait fou-
yent dire à M. Wollafton ce qu’ il ne dit point,
£c quelquefois, le contraire de ce qu’il dit,
Sheldon ( Gilbert ) , archevêque de Cantor-
beri’, naquît dans la province de Stafford en
159 8, & mourut à Lambeth en 16 7 7 , âgé de
80 ans. C’étoit un homme adroit au maniement
des affaires , généreux , charitable , d’une con-
yerfation pleine d’agrément. Il a employé 37
jnille livres flerling à l’utilité de fa patrie. Il
a élevé le magnifique théâtre d’Oxford qui porte
fon nom , 8c y a employé 14470 liv. 11 f. 11 d.
Enfin, il légua à l’univerfité deux mille livres
flerling, dont la rente efl deflinée à l’entretien
du théâtre: (Jf).
STAGNANA , petite ville de la Turquie européenne,
dans la Romanie, près de- la côte de
3a mer Noire, entre Siropoli & les bouches du
détroit de Conflantinople. '(R.)
STAGNARA ( lac) , lac de la Turquie en Europ
e , dans la Romanie , près de la ville ou
bourgade de Develto. (jR.)
S.TAGNO , petite ville de la Dalmatie, dans
la prefqu’île de Sabioncello , fur le golfe de Vernie
j où elle a un petit port, qui efl à1 30 milles
au nôrd-oueïl * de Ragufe , dont fon évêque efl
fuffra'gant. Long. , 4 0 ; lat. 42., 54. (JR.)--
STAHRENBERG , dans la baffe- Autriche , au
quartier du bas-Wienerwald , 3 *9 lieues fud de
Vienne. Il y a un autre Stahrenberg dans la
haute-Autriche, au quartier de Haus, à 11 li.
f. e. .de Paffau. La charge ,degrand maréchal de
Tarchiduché d’Autriche , efl héréditaire dans la
maifon ,de Stahrenberg , qui ne pofsède plus lés
feigfleurj.es qui lui pnt donné le nom ? 8c qui a
ïa qualité de Comte d’empire du cercle de Fran-
conie. (R.)
STAIN , ou S te in , petite ville de la ’baffe-1
Autriche , dans le quartier du haut-Manhartz-
b erg, avec un pont fur le Danube , & un péage
vis-à-vis Mautern.
Stain , ou Stein , petite ville & feigneurie de
la Garniole fupérieure, à 6 li. f. de Clagenfurt.
STAINFORD-BRIDGE, bourg à marché d’Angleterre
, dans l’Yorck-Shire , au quartier orientai
de cette province , & fur le Derwent. C’efl là
que Harold, roi d’Angleterre, défit en 1066 le
roi de Norwègêj & c’efl: là que neuf jours après
ce même prince livra la bataille à Guillaume le
conquérant , & perdit la couronne & la vie.-
{R.)
STAINTHORPE , gros bourg d’Angleterre
dans la province de Durham , à quatre ou cinq
milles de Bernard-Caflle , au nord-efl.
STAIN VILLE , bourg du Barrois, a 2 li. f.
de Bar-le-Duc.
STALECK , château du bas-Palatinat, dans
le baillage de Bacharach , où les barqués qui
defeendent ou qui montent le Rhin, payent la
droit de péage. (R.)
STALIMENE , ou Sta l imini , 8c quelquefois
par les Turcs Liitiio • c’ efl: l’ancienne Lemnos ;
île de l’Archipel , placée dans les cartes marines
a quatre lieues d’Allemagne , à l’ouefl de F i l e
de Ténédos , à fept au fud-oueft des îles d’Im-
bros 8c de Samandrachi , huit à l’ouefl-quart-
au-»fud du détroit des Dardanelles, 8c ’environ
,a dix au fud-efl: du mont Athos.
Cette île fut appellée Lemnos de fa fituation
qui reflèmble à un lac ou a un étang, que le*
Grecs appellent hipvu. On la nomma Hypjipylée
d’une des filles du roi Thoas , qui avoir autrefois
régné fur ces infulaires: Elle étoit confacrée
à Vulcain , & en conféquençe on la fur nom ma
Vulcania. Homère nous dit que Vulcain la ché-
riffoit paf-defïus tous les pays du monde , &
c’efl: pour cela que ce dieu efl appelle dans Vh>
gile le père Lemnien.
On donne à cette île cent milles d’Italie , ou
trente-trois lieues communes de circuit." Elle
efl plus étendue en longueur d’orient en occident
, qu’ en largeur du nord au midi. Elle avoit
anciennement deux villes , dont la capitale étoit
a.pçe\lée Hephoefiiii, la ville de Vulcain , & l’autre
Myrina. On ne fait laquelle de ces deux villes
efl à préfent celle de Stalimène , & même quelque?
auteurs . veulent que: ce l'oit le village Co-
chino qui efl: près^ de la mer. Quoi qu’il en fo i t ,
les Pélagiens ont autrefois habité une des deux
villes de- cette- î l e , où ils fe retirèrent après
ayoir été chaffés1 de l’Attique par les*. Athéniens.
L’île de Stalimène. préfente un fol fort
inégal, 8c diverfifié par des coteaux & des
vallons. Ses. plus hautes montagnes font fituées
du‘ côte de la Jjfaçédoine, Celle qui efl noaiméc
K k i i