
fiic - îl obligé d’évacuer le pays , 8c le jeune
comte de Lippe fut remis éri poffçüiou de foa
patrimoine.
Vers le milieu du dernier fièele , Louis XIV
envahit la Lorraine fur le duc Charles I V , qui
avoit pris parti pour la maifofl ^Autriche dans
la guerre de 30 ans. Ce prince crut cependant
qu’il étoit de fà juftice de le réintégrer dans les
é ta ts, & il le fit -, ce fu-t en 1-659. P*x ans
après, ou environ , le- monarque François l’en
dépouilla une nouvelle fois. Charles- IV , chaflé
de fes états, mourut en-Allemagne, 5 ans après,
ne laifTant à Charles V 8c à Léopold, qui lui fùc-
cédèrent, que le; vain titre de duc de Lorraine;
Mais enfin, 8c après un intervalle de 2.7- ans ,
par un article de la paix de Rifvick ,' Léopold
fut rétabli dans le patrimoine de fes pères ; la
Lorraine vit reparaître fes. légitimes foüverains ,
8c çette poflellion- fraya aux princes de cette
maifon la route au trône impérial. '
En France ,.ïl exifta* plufieurs.principautés fou-
véraines : la principauté d? Orange, la principauté
de Bombes-, celle dî'Henrichemont, celle de
Sedan , celle de Belle -Ifle» Elles font réunies,
aujourd'hui à la couronne, mais elles, l’ont été
par des acquiûtions., par . des échanges* , par
des indemnités , des équivalens.; c’éft que- nos
pois regardèrent toujours la. propriété comme un
droit- facré-j jamais ils ne crurent que la force
pût leur donner un droit fur la poffeflion du foible*.
Lorfque Guillaume Penn forma. L’ état de Pen-
filvanie-, il- commença par cacheter des naturels,
du pays les. territoires.qui lui avoient été donnés
en Amérique par le gouvernement Britannique,
en acquittement des- fommes que fort père avoir
avancées à. l’ état dans des. temps difficiles | c’eft
qu’ il douto.it des. droits, du gouvernement fur
une contrée qui n’étoit entre fes mains que par
le fait d’une invafionv & le- vertueuxPenn commença
L’établiflement qu?il fo rm o i tp a r cet a£te
éclatant de juftice.
Enfin., lors de l’occupatioh du duché de Manr
toue par l’empereur Léopold, il exiftoit quelques
branches. de la maifon de Gonzague , quL poffé-
dolent en fouveraineté. les principautés, de Cafti-
gJione & de Solferino , celles de Bozzolo. & de
Sabionetta. Ces prince«; ne. furent n i ne purent
être- compris, dans la profeription exercéecontre
Charles I V , duc de Mantoue., & ils. reflètent
paifibles, poffeffeurs de leurs, états.. Par quel
étrange renverfement. les. officiers, fifeaux. de.la
maifon d’Autriche ont-ils, cru pouvoir s’emparer
en 1746-, à;la mort de Jofeph-Marie de Gon-
. zague , des. fouveraineté a, de Bozzolo &. de Sa-
bionetta , au. préjudice des héritiers., légitimes.?
Comment ont-ils cru p.ouyoir féqpeftrer.. également
les principautés de Gaftiglione & de Solferino ,.
poffédées par Ferdinand;III de Gonzague, décédé
en 17a 3 , en, féuftràm encore fes-fuccefTeurs naturels
?
En 1773 , le prince Louis II I de Gonzagué
a été confirmé , par le. diplôme de l’empereur
Jofèph XI, dans tous, les honneurs & prérogatives
attachés à, fa nâiffance , & il a été déclaré-*,
par la tranlaélion qui l’a fuivi r légitime fiicceffeur
des princes de Gonzague - Gaftiglione , & par
conlèquent de ceux de Bozzolo & de Sabionetta.:
L’empereur, à cette époque, 8c. dans fa juftice ,
a eu égard aux réclamations de M. le prince de
Gonzague fur les fouveraineté s de Gaftiglione 8s
de Solferino, & il a confenti d’en traiter avec
le prince qui lui en a fait la vente : ainfi cet
objet eft une-affaire confominée.
Mais il refte les, principautés de Bozzolo 8s
de Sabionetta, dont il eft héritier indeftruétible,
& fur leiquelles il a les. mêmes, droits que fur
celles de Caftigliojjo & de Solferino. L’ àéfce de
juftice de l’empereur, fur le premier objet , ga?
rantit fa détermination fiir le fécond. II. eft :éviV
dent, que la maifon d’Autriche n’a, aucun titre
pour conferver ces principautés., puifqu’elle n’en
auroit aucun pour, les recueillir-, dans.le cas oüe
i l n’exifteroit aucun r.ejeton de la maifon. de
Gonzague appelle à l’hérédité. Que doit-il dbne
en être , lorlqu’ iL eft reconnu que la fucceflioîi.
dans. cas. principautés appartient au. prince Louis
de Gonzague ne. peut appartenir à. nul autre ?
Les. jurifconfultes les plus, célèbres,, appelles
à la.difcuflion de. cette grande affaire , font d’un
avis, unanime- fur le s droits inconteftables de
M. le prince de Gonzague fur les. d’eux, principautés.
fou ver aine s de Bozzolo. > & dé Sabionetta*
Ils terminent leur réfùLtat par cette, apaftrophe
à. l’empereun :;
«. Chef de l’empire. v difpenfateur. de: là' jid>
»* titre entre les. Souverains. d’Allemagne , pro.r
- » teclêur de ce droit public, fi célèbre & fis
» refpeéié qui. gouverne, cette république dé
» princes, j grand par fon augufte naiffanee r,
» grand, par. la majefté de fa couronne-, mais
: » plus' grand encore par fes principes. 8c par
» l’élévation de fon *ame -, l’empereur. J.oléph II.
» n’oubliera, jamais que la juftice. eft. la- gloire
3> des. rois., le fondement de leur, puiffance, le
» gage de l’amour public. Nous ajouterons, que
» les poffeffions les. plus, vaftes perdraient tout
» leur, prix à- fes yeux,, auffitôt qu’il apprendrait
» qu’elles.ont été ui’urpéesiur la foibleffe. » (IL).
MARATES- ( les,) peuple guerrier. & indér
s pendant de la prefqii’île en-deçà dii Gange, originairement.
au midi, de la ville de Vifapour il
fait fbtivent de grands* ravages, dans les états
v o i f in s le u r capitale eft' Satara. Ce- peuple,
long-temps réduit à fes.montagnes.s’eft étendu
peu à peu. vers, la.mer v '& il occupe, aujourd’hui
îe vafte. efpace qukeft entre. Surate 8c Goa,, &
menace également ces. deux, grandes, villes. Il
eft redouté’à la côte de C oromandelvers. Delhi
& fur le Gange; , parles incurfions, 8c fes brigandages
.j mais ion poiiit central, le foyer de
M A R
fa force , 8c fa demeure fixe , font au Malabar.
L’efprit de rapine , qu’ il porte dans les contrées
qu’ il ne fait que parcourir, il le perd dans les provinces
qu’il a conquifes -, il a amélioré le. fort dès
lieux qui furent long-temps la viétime del’avariçe
8c de la tyrannie des. Portugais -, & qui ont
fucceHivernent accru l’étendue de fon domaine.
Sur les mers voifines il pille les bâtimens trop
foibles pour lui réfifter, 8c il accorde des afilesv
aux pirates étrangers qui confentent à partager
avec lui leurs prifès. Attaqués en vain par le
Mogol , les Angiois & les Portugais fe font mis
inutilement contre eux, & les Hollandois ne
furent pas plus heureux. (Mù
MARAVALNAHAR , voyë{ M avakalna-
har.
MARCHE -UK ERA1NE , voye{ Ukerane-
M ARCHE.
M A R C H E R I E U X lije^ Margheziéûx.
MARCHTAL............. . Cette abbaye eft de
l’ ordre- des Prémontrés r 8c du diocèfe -de Confiance.
Son territoire s’étend jufqu’au Federzée.
L’empereur Maximilien II lui aceoxda.^ en 1.5.75, y
l ’exemption des tribunaux étrangers. Ce que
l ’empereur Léopold lui confirma en 1.6-59.
taxe matriculaire n’eft plus aujourd’hui que de
3 z flor. ,. outre §1 rixd;. ^ 14 kr.,,. pour L’pn-
tretien. de la chambre impériale.. (IL);
MARGK-O.LDENDORP , bourg confidéraBle
de l’évêché de Hildesheim ,, dans, le. baillage de
Hundsruck. {R.)
MARIENSFADT voye^ M-ariestadæ..
MARIESTABT ou Makienstadt. Cette
ville occupe la 37e place à. la diète du royaume.
W , ■ -
MARLO-W,. ou Greaoe-M ariow , bourg
d’Angleterre , dans le Buckmgham-Shire. (R.)
MARMOUTIERS... . . Cette fameufe abbaye
fut détruite par les. Normands en. 85,3. C’ eft là
que le tiennent les, chapitres généraux de l’ordre.
L’églilé,. qui eft des, plus, magnifiques ,, fut can-
fhcrée par le- pape Urbain JI en 1090. On. y
voit encore, l’autel, où. officioit Saint-Martin, 8c
8c fa cellule pratiquée dans, le roc. Elle nomme
a 130 prieurés , indépendamment des cures
qu’elle confère*. %
L’abbaye, de Marmoutiers-, relève, immédiatement
du Saint-Siège Xi8c. elle eft fous, la fauvè-
garae. de nos rois., par une. déclaration de
Louis X I , de 1466. Elle eft en commende , &
on y conferve une Sainte - Ampoule contenant
le baume dont on fe fer-vit pour làcrer Heiiti IV.
çR.y
MAR'NA-Y , bourg, dé France., en Franche-
Comté , fur. l’Qugnon , entre. Pontailler ■ &. Be-
fençon , à égale, diftance à peu.prèx. de, l’une 8c
dé l’autre, avec tkfe. de. principauté. (R.)
MARS,- B ’OUTILLÉ ( faint ) , bourg dé
France , dans, la généralité, de. Tours., éleftion
Château-du^Loku
M E R 78*9
MARTIN D’AGUILAR ( rivière de ) , voya^
la dernière colonne de l’art'. P assage du N ord.
MARTINIQUE. . . . Le z i juillet 1787 s
cette île éprouva un violent tremblement de
téfre , qui fit écrouler quelques maifon s au
fort Saint-Pierre. Dans cette crife , la montagne
de Carbet, fituée à trois lieues de cette v ille ,
s’entr’ouvrit , & on y reconnut une crevaffe de
cinq cents toifes de longueur. Le morne de Vau-
clair a difparu, & a 1 aidé un goufre à fa place. {R. )
MARTINSBERG. . . . Il y avoit en cette
ville une riche abbaye de l’ordre de S. Benoît,
la plus confidérable de toute la Hongrie -, elle
avoit été fondée par S. Etienne , premier roi
de Hongrie, 8c relevoit immédiatement du pape. :
elle a été fupprimée en 1786. (R.)
MARTRES , bourg de France , en Guyenne,
dans, le comté de Comminges» C’eft le liège
d’une juftice royale. (IL),
MATHIAS ( faint),abbay e d’Allemagne , d<e
l’ ordre de S.. Benoit , dans l’éleélorat de Trêves-,
8c près de la ville de ce nom. Elle jouiffoit autrefois
des droits de la fouveraineté. Elle fe trouve
inférée- dans les. anciennes, matricules de l’empire,
8c chargée d’une taxe particulière. (R.)
MAUBILE ( la ) . . ... voye^ auiliMobile ( la ).
MAUZÉ nom de deux bourgs de France y
l’ un dans le Poitou r éîe&. dé Thouars , 8c l’autre*
d’ans Le pays d’Aunis,- éleâr. de la: Rochelle. (R.)
MAWARALNAHAR.. . - ^ Ou plutôt du lac
a Aral % que nous nommons la Mer- Bleue. Supprimez
ces, mots-, üibftkuez-ÿ ( Gihon. ) r
MECHET , bourg de France ,. en Saintonge 7
dioc. 8c éleft. de Saintes.
MEGKLENBQUR.G, voye% Meckelbourg.-
MECQUE (la.).. .. ^ .■ voye^ C aaba.
MEDWISCH ou* M ed g y es ch- , ville de
Tranfylvanie , chef-lieu du diftricl de fon nom ,
lu r la rive méridionale du grand KækeL Elle fut
bâtie en 1.146..
MEILLARDS, bourg dé France , dàns lé
Limofinr éle£l. dé Limoges.
■ MELCOMBrREGIS., petit bourg.d’Angleterre,,
dans le. DorfétrShire IL communique par un pont
a celui de Weymouth. Il eft: fort commerçant,
& il envoie deux députés-au parlement. (IL)
MENIL , bourg de Erance, en.Anjou, éleélv
dé Château-Gontier...
MENÏLLES. y. bourg- dé France , en Normandie.
, dioo. d’-Evreux.
M EN R A T , bourg de France , dans le Bout-
Bpnno.iséled* dé Gannat..
MER BLANCHE, . voyei ARCHi-BEr..
MER A L .b o u r g d e F r a n c e e n Anjou., éle£b
dé Ch âteau- Gon tier, .
MÈRE-ÉGLISE.( fainte) bourg de France ,
en%Normandie. ,.a u dioc. de Bayeux , éled. de
Garentan.
MERIGNAC , Bourg, dé France y dàns BAnr
goumois j . éleft. de. Çoignac*.