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un grand débit en Perfe & en Arménie. Voyei •■Ycramar.
Van j ville de la Chine , 6e métropole de
la province de Suchuen , au département de
Queicheu. Van, ville de la Chine, ia e métropole de
la province de Quantung, au département de
Kiuncheu.
V A N Ç A I , ville de la Chine, 1 1 e métropole
de la province de Kiangfi , au département
d’Ivencheu.
VANCH ING , ville de la Chine , 8e métropole
de la province de Quangfi , au département
de Taiping.
VANDALIE; plufieurs géographes ont donné
ce nom à une partie de la Poméranie ducale
Sc du duché de Mecklenbourg en baffe-Saxe.
La Vandalie, prife pour une contrée de la
Poméranie ducale , eft bornée par la mer bal-
tique au nord, le défert de 'Waldow'au midi,
les fieigneuries de^Butow & de Louwenborck
au levant, & par la Caffubie au couchant. On
lui .donne environ quatorze lieues de longueur
6 autant de largeur. Sa capitale eft Stolpe.
La Vandalie regardée comme une contrée du
duché de Mecklenbourg en balTe-Saxe, eft entre
Pévêché & le duché de Swerin , la feigneufie
de Roftock Sc celle de Stutgard. La Poméranie !
royale & le marquifat àe Brandebourg. Ce pays i
peut avoir ^environ trente lieues du couchant
au levant, 8c dix du nord au fud. On y voit
plufieurs petits lacs : fa capitale eft Guftrow.
VAND’OEUVRE, petite ville de France, dans
la Champagne, fur la rivière de Barfe, à fix
lieues au levant de Troyes. Long, aa , 4 * lut. 4-8) '2 a.
Cette petite ville eft la patrie de Nicolas ,
Bourbon,. poète latin qui vivoit fous le règne
de François I. Marguerite de Valois le donna
pour précepteur à Jeanne d’Albret de Navarre
fa fille , & mère d’Henri IV. I l mourut à Condé
vers Pan 1550. Il alaiflehuitlivres d’épigrammes,
fous le titre de nugte, bagatelles , au fujet
duquel du Bellai fit ces deux jolis vers ;
P aulè , tuum infcribis, Nugarum nomine Librum,
In (oto libro nil mèlius titüle.
C’eft un bon mot , mais qui ne doit point
détruire le mérite de l’ouvrage même , dont
Erafme faifoit grand cas. Bourbon étoit fils d’un
riche maître de forges , ce qui lui donna lieu
de publier fon poème de la forge en latin ferraria.
Il décrit dans cet ouvrage tout le travail de
la forge, & de l’occupation des ouvriers qui
coupoient le bois, qui faifoient le charbon, qui
fouilloient la mine, qui la nettoyoient, qui
Ja voiruroient au fourneau pour le fondeur & |
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pour les forgerons-, il les met tous en a&ion,'
& il ne laiffe £ fon père que le foin de les
payer & de veiller fur le produit.
Il eut un petit-neveu , nommé comme lui
Nicolas Bourbon, & comme lui très-bon poète
ktin. Ce neveu fut de l’académie françoife,
& mourut comblé de penfions en 1644 , âgé
d’environ 70 ans. Ses poéfies, parurent à Paris
l’an 1630, in-12. On fait grand cas dans ce
recueil de la pièce intitulée : imprécation.contre
le parricide dé Henri IV . (P .)
VANDRILLE ( faint ) , anciennement Fontanelle,
bourg de France, au pays de Caux, à
une lieué^ile Caudebec, avec une riche abbaye
de bénédidins, dont le revenu eft de 80,000 Iiv.
( P . )
V AN IEUIL , bourg de France , en Champagne
, éledion & à deux Ii. n. o. d’Epernay.
VANNES , urbs venetica , ville de France dans
la Bretagne , à deux lieues de la mer ; avec
laquelle elle communique par le canal de Morbihan
, à Z4 lieues de Nantes , à 25 de Quim-
për, à 13 de Rennes, & à io z de Paris.
Cette ville eft le fiége d’un évêché, & cflui
d’un gouvernement particulier, d’un préfidiaj ,
d’une amirauté , d’une maîtrife particulière des
eaux & forêts, d’un baillage, d’une juftice
confulaire. Entre les maifons religieufes on drf-
tingue le couvent des urlulines par la beauté
de fa ftrudure -, on y voit les veftiges d’un
ancien château qui fut très-fort. Elle eft arrofée
par deux petites rivières qui .rendent fon port
capable de contenir plufieurs vailfeaux. Le faubourg
de Vannes furpaffe la ville en étendue;
il en eft féparé par des murailles & par un large
foffé ; il a fes paroifles , les. couvens , fes places ,
8c un .hôpital.
Saint Paterne eft le premier évêque de Vannes
qui nous foit connu; cet évêché vaut environ
30, 000 liv. de revenu , & l’évêque eft en
partie feigneur de Vannes. On compte dans fon
diocèfe 189 paroiffes , & fa taxe en cour de Rome
eft de 350 florins. Son fiége relève de la Métropole
de Tours. Vannes n’eft formée que de
rues étroites, à l’exceptidh descelle qui va de
la porte de la mer à l’hôtel de ville , & de celle
qui conduit à la cathédrale ; du refte elle eft
allez bien bâtie.
Le principal commerce de Vannes eft en blé
& en feigle pour l’Efpagne : on y trafique aufli
en fardines 8c en congres. Les marchands achètent
les fardines au bord de la mer, les falent &
les arrangent dans des-barriques , où on lés
prefle pour^en tirer l’huile, qui fans cela les
feroit corrompre. Long. , fuivant Caffini, 24 , 3.5 i 47 j 40.
Vannes, aujourd’hui le chef-lieu d’une recette ,,
& d’une jurifdidion de juges-confuls, tire
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fon nom des anciens peuples Veneti , qui
étoient des plus célèbres des Gaules du temps
de Jules-Céfar. Ptolémée la nomme civitas
Dariorigum.
Lorfque les Bretons s’établirent dans l’Armorique
, ils n’occupèrent pas cette ville qui
demeura à fes anciens habitans Romains ou
.Gaulois. Elle vint enfuite au pouvoir des Francs,
lorfqu’ ils fe rendirent les maîtres de cette partie
des Gaules. L’an 577 Varor , prince des Bretons ,
s’en empara fur Gontran, l’un des rois fran-
çois. Pépin s’en rendit maître l’an 753 S mais
Numénoïus, prince des Bretons, la reprit en-
fuite , enfin elle a paffé à la couronne avec le
rafte de la Bretagne. Cette ville avoit été érigée
en comté par fes anciens fouverains, & réunie
à leur domaine par Alain furnommé le Grand.
( *V•a)n nes • . ( l a ) , petite riviere de France dans
le Sénonois. Elle prend la fôurce à trois lieues
de Troyes , 8c fe jette dans l’Yonne au faubourg
de Sens. (J L )
VANS ( l e s ) , petite ville de France dans le
bas-Languedoc, au diocèfe d’Uzès , à 10 li. de
Viviers.
VAR ( l e ) , en latin Varusf rivière qui fait
la^ féparation entre l’Italie & la France. Elle
eft aulîi marquée par tous les anciens géographes,
pour une des limites qui féparent la
Gaule Narbonnoife de l’ Italie. Cette rivière
prend fa fource vdans*le mont Cerna ou Acema,
qui fait partie des Alpes maritimes près du
château de &. Etienne. Cette montagne s’appelle
aufii Cémélion ; c’étoit le npm d’une ancienne
ville bâtie au-deffus , dont il ne refte
aujourd’hui que des ruines , & qui étoit de
la Gaule Narbonnoife. Dumont Cerna, le Var
vient arrofer le territoire de Glandève & celui
de N ic e , où il fe décharge dans la mer Méditerranée
, à une demi - lieue à l’occident de
cette ville. Ce n’eft: point cependant la rivière du
Var toute entière qui formoit la féparation de
la Gaule d’avec l’Italie, c’en eft feulement la
fource placée dans les Alpes maritimes ; le comté
de Nice qu’elle traverfe , faifoit partie de la
Gaule Narbonnoife , comme il le fit enfuite de
l i Provence. ( R. )
VARA, ce mot eft arabe, & fignifie dans
cette langue derrière. 8c au - delà ; ainfi Vara-
Gihoun, dans la .géographie des Arabes, défigne
la Tranfoxane, en arabe Maouaralnahar, qui
eft au-delà du fleuve , car ils qualifient du nom
de fleuve par excellence le Gihon,~que les Per-
fans nomment en leur langue Roud. Vara-Sihoun,
c’eft-à-dire ce qui eft au-delà du Sihon ou Jax-
artes : c’eft le Turqueftan , appelle aufli des..
Arabes par la même raifon Vara-Khogenda
caulè qu’il s’étend au-delà de la ville de Kho
gend, qui eft bâtie fur le fleuve Sihon. (R .)
VARADIN (le petit) Voye{ Peteryardin.
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VARALLIA. Voye[ Kirchedorff.
VAR ALLO , petite ville d’Italie , au duché
de Milan, dans le val de Seflia, fur la rivière
qui donne fon nom à cette vallée. A demi-li.
de cette ville fur une montagne délicieufe,
qu’on nomme la montagne de Varallo, eft un
lieu d’une grande dévotion, appelle la nouvelle
Jérufalem.
VARAMBON. Voyei Varembon.
VARANGUEBEC, bourg de Normandie, 3
4 li. o. de Carentan.
VARANO ( lac ) lac d’I ta lie , au royaume
de Naples, dans laCapitanate , près de la côte
feptentrionale. Son circuit eft de cinq lieues,
& il fe décharge par un petit canal dans le
golfe de Rodia, à deux lieues à l’occident de
la petite ville de Rodia.
VARASAYN , ville ou , pour mieux d ire, bourg
du- royaume de Navarre , à peu de diftance
de Pampelune.
C’eft: dans ce bourg qu’eft né en 1491 Afpilcuéta
( Martin ) que l’on appelle communément le
docteur Navarre, Navarrus, grand fedateur de
Pierre Lombard , nommé le maître des Jentences•
Il enfeigna feize ans a Conimbre , 8c reçut
beaucoup d’honneurs à la cour de Romejlorf-
qu’il s’y rendit , "à l’âge de 80 an s , pour
défendre Caranza fon am i, archevêque de Tolède
, accufé d’héréfie devant le tribunal de l’ in-
quifition ; la caule fut plaidée 8c le procès perdu*
Il n’ auroit pas été difficile à Afpilcuéta d’obtenir
les plus hautes dignités, tant civiles qu’ec-
cléfiaftiques , mais il leur préféra l’étude & le
repos. Il mourut en 1586, âgé de 94 ans &
6 mois. Sa vie a été faite par plufieurs écrivains ,
mais la meilleure a été donnée par fon neveu
f . la tête dès oeuvres de fon oncle, imprimées
a Rome en 1590 , en trois volumes in-fol. Lyon
*59\-> & Venife ié o z ; on ne lit plus aujourd’hui
les ouvrages de ce fameux caiùifte
excepté peut-être en Efpagne. ( R. )
VARÀU, prieuré d’auguftins , dans la haute-
Stirie , à quelque diftance de Hardtberg. I l
dépend de l’archevêque de Saltzbourg. ( R . )
VARDARI ( l e ) , rivière de l’empire turc ,
dans la Macédoine. Elle a fa fource dans les
montagnes qui font aux confins de la Servie
de la Bulgarie 8c de la Macédoine , & finit
par fe jetter dans le golfe de Salonique. Le
vardari eft Vaxius des anciens. (•/?.)
VARDE , ville du royaume de Danemarck
dans le Jufland , au dioceie de Ripen ; elle 3
des fabriques de loieries, mais fon négoce eft
bien tombé depuis que la rivière fur laquelle
elle eft fituée, 8c dans laquelle on pêche de
bons faumons , s’eft obftruée , 8c ne porte que
des bàtimens peu chargés. ( R. )
VAREGIA. Voye{ Amaia.
V AR E L , bourg , château 8c baillage d’AIle