«ou quatre lieues de la ville de Campêche.
- ^IÔ-DE -LA-GRACE, petite rivière d’Afrique,
au pays des Jalofes, dans le voifinage de Punto-
jSereno.
RIO-LONG° , . o u R IO -M O R EN O , rivière
\ '^Ue au Pays Benguela. Son embouchure
Ælt a cinq lieues de la baie de Benguela -Viella
fous le i i , 4. de lat. mérid.
. RIO-DE-LA-MADERA , ou Rivière -du Bois ,
ainfi . nommee a caufe -de la quantité, d’ arbres
qu’elle charie au temps de fes débordemens. C’eft
^ine rivière confidérable de l’Amérique méridionale,
dans le pays des Amazones elle prend fa
.ifource près des mines de Poxofi , dans le Pérou ,
verle les eaux dans la rivière des Amazones
RIO - MORENO, Voye[ RIO -LONGO.
RIO-NEGRO , grande rivière de l’Amérique
.méridionale , qui communique avec l’Orenoque.
JVL Delifle la fait courir du nord au l'ud; mais
i l fe trompes elle vient de l’oueft , & court à
J’elt en inclinant un peu vers le fud. Rio-Negro
.entre li parallèlement dans l’Amazone, qu’on la
jprendroit pour un bras de l’A/uazone féparé par
aine île. Long. 319 9 30 ■ lat. 3.
-Tes Portugais fréquentent cette rivière depuis
plus d’un fïecle, & ont bâti un fort fur fon
• feptentrional, à l’endroit Je plus étroit qiii
eft de j. 203 toifes, à 3. 9. de lat. Ils y font
«n grand commerce d’efclaves., & ils doivent 3e faire dans les limites prefcrites par les loix
de Por.tugal, qui p.e permettent de priver de la
liberté que celui dont on rend .la condition meil-
leure, pn ,1e /allant efplave ; tels font ces malheureux
captifs deftinés à la mort, & à fervir
de pâture à leurs ennemis parmi les nations qui
l'ont dans ce barbare ufage. C’eft par cette raifon
que le camp volant de la rivière Noire porte le
nom de troupe de- rachat y ce camp volant pénètre
chaque animée plus avant dans les terres,
ou remonte plus haut la rivière.
Toute la partie découverte des bords de Rîo-
Negro, eft peuplée de millions portugaifes fous
h direâion de.s religieux du Mont - Carmel.
Quand dn a remonté pendant quinze jour? ,
îtois femaines , & plus la rivière Noire, on la
trouve encore plus large qu’à fon embouchure,
% .caufe du grand nombre d’îles 8c de lacs qu’elle
/orme,. L’ancienne carte de M. Delifle eft plus !
exaâe à cet égard que la nouvelle. Dans tout
,cet intervalle le terrain des bords eft élevé ,
$c n’efl jamais inondé j le bois y eft moins
fourré , 8c c’ eft un pays tout différent de celui
.4$$ bords de l’Amazone. ( R. )
RIQ-NOVO. Voyeç Magwib^.
RIO r DEL - ORO , fur ja çôçe occidentale
^Afrique , entre le çap Blanc & le cap Bojador. ;
RIO -DE-OSTROS , en Afrique, au pays des '
Jajo/es , ajnfi no minée 9 parpe qu’on y pêche
beaucoup d’huîtres. -
RIO-P ARIA. Voye{ Orçnoqub/
. RI0 -DE-E0 S-PERDIDOS, ouDESPERDUS,
fur la côte de la Floride, entre Penfacola &
l*$le Dauphine.
RIO-DE-LA-PLATA. Voye[ Plata.
RIO-REAL, rivière de /Amérique méridionale
, au Bréfil. Elle fépare la c ipitainerie de la
baie, de celle de Seregippe, & fe jette dans la
mer aux confins de ces deux capitaineries.
RIO-SANGUIN, rivière d’Afrique , dans la
Guinée , & dont l’embouchure eft à 12 lieues
de celle de Rio-Sextos. Les François ont eu un
établiflement fur les côtes de cette rizière , dont
les Portugais s’emparèrent, jufqu’ à ce qu’ils en
aient été chaffés eux-mêmes par les Anglois 8c
les Hollandois en 1604. L’embouchure de Rio-
Sanguin eft a 12 degrés de long. & à 5. 12 de
lat. fepteni.
. RIOS-SANT’ANDERO, ou Rivière S . André,
rivière d’Afrique, dans la Guinée , entre le cap
des Palmes & celui des trois Pointes. Elle donne
fon nom à la côte voiftne, jufqu’à une certaine
diftance. Cette rivière eft confidérable , même
j avant que d’avoir reçu les eaux d’une autre rivière.
qui s’y perd, une lieue avant fon embouchure
dans la mer. Elle eft bordée de prairies naturelles
8c de vaftes campagnes unies , d’un terrain
gras , coupé par des niifléaux qui le rafraîchirent.
Le riz , le m il, le maïs , les pois , les patates r
en un m o t, toutes fortes de légumes, y viennent
.en perfeâion. On voit d’ elpace en efpace des
bouquets de palmiers, d’orangers, de cicronniers,
de cotonniers de diverfes efpèces, qui, fans culture
, portent des fruits excellens. On y voit quantité
de cannes à fucre qui y font naturelles, &
dont les éléphans profitent *. mais les nègres de ce*
quartiers font féroces , 8c même anthropophages;
ils n’ont pour vêtement qu’ un très-petit morceau
de toile devant eux : cependant le père Labat prétend
qu’ il ne feroit pas difficile de les apprivoifer ,
& que Rio S . André eft le lieu de toute cette côte,
le plus propre à placer une fortereffe utile pour le
commerce de l’or , des dents & des elclaves.
( p i )
| RIO-DOS-SAVOLAS , ou Rivière des Aloses j
aînfi nommée, à caufe de l’abondante pêche que
fon y fait de ce poiffon. Elle eft en Afrique,
au royaume de Maroc.
RIO-SEXTOS, rivière d’Afrique, dans la
Guinée. Son embouchure eft à 12 lieues de celle
de Rio-Sanguin, 8c à peu près à la même diftance
.du Jietic. Dieppe. Ce fut fur les bords de cette
riviere que les Portugais virent pour la première
fois du petit poivre, qu’on appelle en France
graine de paradis 9 ou maniguétte j ce qui a fait
donner a ,1a côte le nom de côte de M.aniguette,
8c par les Portugais , côte de Sexto s. La rivière de
ce nom a un très - long cours , 8c environ demi-
lieue de largeur à fon embouchure. Les nègres de
cette côte font fouvent des courles fur leurs ypi-
fins pour enlever des captifs qu’ils vendent aux
Européens. Les autres marchandîfes qu’ on peut
tirer de cette côte à grand marché, font la ma-
niguette , le r iz , le maïs , les volailles y les
beftiaux. On y trouve aufft des cailloux plus
beaux que ceux de Médoc, 8c qu’ on taille plus
aifémenir que le diamant. ( R. )
R IO -T IN TO , rivière d’Efpagne, dans l’An-
daloufie , appellée sxSfà. A^èche 9 8c par les anciens
Urius. Son eau eft très - mauvaife, amère , nui-
fible aux plantes, 8c à tout ce qui a vie. Elle fè
jette dans l’Océan tout près, de l’embouchure de
celle de l’Odiero.
RI O-DA-VOLTA, rivière très-rapide d’Afrique,
en Guinée, dans le pays appelle la Cote d’ Or. Son
embouchure dans la mer ell à 20 lieues du village
nommé Sineo. Son nom lui vient des tours- 8c
détours qu’elle fait dans les terres..
RIOJA , ville de l’Amérique méridipnale-, preP
qu’ à l’entrée d’une pkine qui s’étend jufqu’au
voifinage- de la Cordillère de C hili, 8c allez près
de l’endroit où était auparavant une autre ville
qui n’a pas long-temps fubfifté , & qui portoit
le nom de tous, les Saints. Rioja fut fondée vers
Pan 1596 par Dom Juan Ramirez , gouverneur
du Tucuman. Lat. mérid. j a . '
RIOM , en latin Ricomagum ou Ricomagus •
enfuite par corruption, Ricomum 8c Riomum 9
d’où eft venu le nom de Riom ; jolie ville de
France dans la Baffe-Auvergne, au diocèfe 8c
à 3 li. m e. de Clermont, à 20 f. e. de Moulins
, & à 90. au. midi de Paris. On y trouve
des eaux minérales.
Philippe-Augufte sren rendit maître par capitulation.
Le roi Jean ayant érigé en 1361 , en
faveur de Jean fon fils., l’Auvergne en duché,
les nouveaux ducs établirent leur liège 8c leur
domicile à Riom ; ce qui y attira les feigneurs.
du pays , & fit que d’une petite ville , elle
devint bientôt confidérable. On y vit bientôt
l’hôtel de Montboiffier celui, de Châteauguai,
celui de Montmorin les Marillac, les 'Ar-
ïiauld, les Duprat, Robert, F o rg e t, l’Hôpital ,
Dubourg, Cambrai, d’Arbouze y prirent femmes,
maifons 8c chargea. Aujourd’hui, c’eft la fécondé
Ville de l’Auvergne. Elle eft confidérable par fà
fénéchauffée par fon préfidial, dont le reffort
eft étendu par fon bureau des finances , par
une chambre des mônnoiea 8c par trois char-
pitres , dont l’ un porte le nom de S. Amable ,
patron de la ville : il eft de l’ordre de S. Au-
guftin ,. 8c jouit de 40Q00. liv. de revenu. Les.
PP., de l’ oratoire y ont le collège. Long. 20 ,
46 30 lat. 4s , 31 y 30, On n?y- bat plus, mon-
noie depuis. 1757. Il fe trouve près de cette ville
du. tripoli de différentes couleurs,
Riom a été le- berceau de quelques, perfonnes
illuftres par leur favoir ou. par. leur, efprit,
Grégoire de Tours ( Georgius-Florentins Gre-
gorius) , ,. eft le. premier dont il faut parler r à
caufe de fon. ancienneté. On l’à nommé. Grér
golre de Tours, parce qu’ il fut évêque de cette?
ville en 573. On en a fait un faint , parcet
qu’il a lui-même écrit plufieurs livres des miracles
des làints ; parce qu’ il s?oppéfa courageu—
fèment aux projets de Chilpéric & de Frédé-
gonde ; enfin , parce qu’ il fut lié d’amitié avec
S. Grégoire-lé-Grand, 8c qu’ il vint à Rome vifiter
le tombeau des apôtres. Il eft mort en 595*
Dom Ruinart a donné la meilleure édition de
fes ouvrages en 1699 y mais- le feul qui fbit utile y
eft fon hiftoire de France en dix livres , depui»
l’établiffement du Chriftianifme dans les Gaules x
jufqu’ à l’an 59$- Cette hiftoire contient des faits
importans , quoique le ftyle en foit dur 8c greffier
, 8c. que L’auteur fort extrêmement fimpler
8c crédule. On a remarqué qu’ il s’eft trompa
en-plufieurs points , & que plufieurs de fes pafi*
fages veulent être corrigés. Son filence fur la
miracle de la fainte ampoule , eft une forte ob—
jeriion contre la certitude de ce miracle, parca
qu’il n’étoit pas homme à l’oublier. Il eft encore?
bon d’obferver qu’on l’obligea de fe difculper par
, ferment, d’avoir mal- parlé de la reineFrédégonde.-
Genebrard (G ilb e r t ) , religieux de C lu gn y ,
fut l’ un des reftaurateurs de la langue hébraïques
IL devint archevêque d’Aix en 1 591 , & c’étoie
un des favans hommes du feizième fiècle- I l
mourut à Semur en 15 9 7 , à 60 ans. On a de?
lui plufieurs ouvrages 8c entr’autres une tra-
duélion françoife de Jofephe; Il a publié en latin?-
une Chronologié facrée , un Commentaire fur les
| pfeaumes , plufieurs Opufcules des Rabbins , trois
livres fur la T r in ité , & un Traité pour foutenir
les éle&ions. des- :évêques par le clergé 8c par
le peuple, contre la nomination du roi. Ce dernier
traité fit grand bruit par lè mauvais efpric:
qui engagea l’autéur à le mettre au jour: C’ étoitr
un livre . injurieux aux droits de l’ëglUe galli—
c a n e 8c le parlement de Provence le condamna,
a être brûlé. On lait que Genebrard avoic em -
braffé quelque temps auparavant le parti de la
ligue, & qu’il ne ceffoit dans, fes fermons der
déclamer avec, fureur contre Henri. IV . Il vq-
miffoit, dit le journal, de l’Etoile , autant, d’injures
contre ce p r in c e q u ’une, harengère en-
colère. Enfin , pour le peindre en deux mots 9.
avec M. de Thou , c’étoit un homme plus, réglé*
dans fa. vie que dans fës écrits , & plus- labo"-
- r-ieux que fages Son ftyle fe reffent de fon ca—
raâère *, il eft dur 8c rempli d’épithètes.
Courtin (Antoine d e ) ., fecrétaire des. com^-
mandemens de la reine Chriftine de Suède, naquie
à Riom, en 1.622. Charles. Guftave le fit- fom
envoyé extraordinaire en France *, 8c après le-
décès, dé ce monarque:, Colbert nomma M. Cour-
tin réfident de: France vers, les princes du nordl.
ÎII mourut à Paris, en: 1685. On lui* doit la ore^- mière traduélion franç.oife du. Traité de la Guerre:.
& de la Faix de Grotius. j, mais^celle daMï-Bar^-
beyrac. l’a fait, tomber dans.Rouble.