de flammes.,, de* feu & de fumée. P-lîrie le jeûné y
/. V I -, cpifi. î 6 y en décrivant l’embrâlement,
de cette, montagne- fi. fatale à. fan oncle par la
cnriofité qui. le« porta à s’approcher de trop près-
pour examiner ce prodige , dit que fon oncle
a péri: par une fatalité qui a déColé de très-
beaux pays., 8c q.ue- la perte, a. .été caufée par-
un accident mémorable qui ayant enveloppé
des. villes. 8c des peuples entiers ,. doit éter-
• nifer fa mémoire.
Quoique cette montagne foit ifôlée , elle
dépend néanmoins, de la chaîne des Apennins,
Elle, eft fjtuée, au milieu d’une plaine t à deux
lieues du centre de la ville de Naples, en tirant
vers le midi oriental. Les. quatre premiers,
milles Ce font entre plufieurs bons villages,
en fui.vant le bord de la mer : ces endroits,
font bien, cultivés , & ne paroiffent pas. avoir
jamais été expoCés aux ravages du volcan ,.
quoique cela, leur foit fou vent arrivé*.
La bafe de cette montagne a environ dix
lieues. d_e circuit & vers. les. deux tiers, de fa.
hauteur elle fe partage en deux fommets dif-
tans.. l’un de l’autre d’environ 500 toifes y le plus.
Ceptentrional fe nomme Somma*, & l’autre eft
à proprement parler le Véfiiye. Il eft vraifem-
filable. que ces deux pointes n’étoient autrefois,
qu’une feule montagne qui s?eft_ divifée par
l ’effet des. éruptions, fucçefîives., 8c des fecouffes.
qu’elle approuvées dans, la férié des fiècles., ou.
peut - être, encore la pointe de la montagne
en s’écroulant, a- 1-e lle , laiffé le vuide qui forme,
aujourd’hui, le- double fommet. du Véfuve...
Pour, arriyer au volcan , on. commence à;
j?\onter un village nommé Refîna 8c quoique,
le chemin foit rude , on peut cependant fe
Cervir de mulets. Après ayoir, traverfé envi-
îjpn trois,, quarts, de lieue de pays, fertile &
bien cultivé , on rencontre une. efpèce de
plaine, remplie de gro.s. éclats, de pierres.., détonons
immenfes. dè ces matières femblables à.
du fer , ou. à du verre fondu que le volcan a
répandu dans. fes. éruptions., 8c entrecoupée de
ravines, profondes, qui. font autant.de précipices..
Cette, plaine, trayerfée., on arrive enfin au pied
de cette partie de la montagne qui prend, la
formé d’un cpne tronqués alors il faut quitter nécef-
£iirement.les.mulets^,.& grimper à; pied le long
de.cette,montagne aidé, fi fon veut , par des.
payfans. qui«, gagnent: leur vie a- rendre? fervicg
aux. curieux. Cette, partie du. trajet eft la plus.,
difficile. La. cendre noire, qui y couyre la fu-
perficie de la^ montagne y rend la marche pénible.
y. la difficulté en eft augmentée par des.
éclats, de pierre, aigusv 8c tranchans. ,. toujours
prêts., a. fuir fous, les pieds.,. & il: ne faut pas.
moins dè deux, heures, pour arriver à .fon fom-
mof, La.chaleur du. terrain, augmente à-, mefum
qu’on» en> approche*,, 5c; l’on.- entend; le bruis,
q u i oaf'-t 4é>î ejurAÎlie& de. la. i&cuuagne,. On,
obferve- en plufieurs endroits des ouvertures?
fumantes, mais cette fumée n’incommode pas-
beaucoup fur-tout quand le vent fouffie & la:
diffipe.
Quand ce volcan s’enflamme , il commence*
par un fracas épouvantable qui ébranle tout ce-
qui l’environne. Enfuite iï vomit des cendres ,
des graviers , & des. pierres qui font lancées-
à la diftànce de plufieurs. milles , dont plufieurs.
pèfent jufqu’à 4 8c 500. livres. En. certaines.
éruptions , il defcend des torrens. enflammés
de matières fulfureufes, métalliques
8c bitumineufes qui entraînent des pierres»
énormes, 8c ravagent la contrée, par laquelle fis-,
paffent, Cet-te matière fluide qu’on nomme:
Lave, forefroidiflant enfuite, fe durcit comme:
la pierre? Elle s’eft amoncelée en. quelques endroits,
à la profondeur de 60« toifes, & on y en:
prend., comme dans une carrière pour faire.:
des pavés. On s?eft convaincu par quelques»
expériences, que les. pierres lancées par le volcan
contiennent différens minéraux ,. 8c même;
de l’o r , de l’argent , de. l’ étain & du plomb*-
M. Cadet , par des. épreuves chimiques., a reconnu
que la, laye du Véfuve qui| lui fut;
préfentée , étoit compofée de foufre minera--
li fe , imprégné d’ alun. 8c de vitriol.
' Le fommet du, Véfuve eft élevé" au - deffus.
du golfe de 5.9.0 toifes. ou 35,40 pieds. Avant:
l’année 1758, fa hauteur étoit de 600. toifes«.
ou de? 360.0 pieds/, à cette époque , il diminua
de 64 pieds, par l’ écroulement, de la cime;.
J’entends', parler ici. de celui des. deux fommets .
du Véfuve défigné fous, le nom de Somma,..
l’autre â. 3,33a pieds d’élévation, perpendiculaire,
Ce dernier n’eft ni une pointe , ni, une.
plaine , mais, une efpèce de trémie, ou de badin.,
d’une figure, un peu ovale,, dont, le grand diamètre
dirigé à peu près. de. l’eft à l’oueft ,. peuti
avoir un peu. moins de 6o q . pieds.., 8c donc,
la profondeur eft de 80.. ou 10.0 toifes-: c’eft.
ce qu’on nomme le Çrater. , 8c il. change de«
profondeur & de forme toutes, les, fois, qu’ il,
furvient une. éruption violente.. On. peut, librement
fe promener fur la circonférence, de. ce»
badin ,.’ dont le fond, paroît rempli d’une- matière
brune a-, peu près horizontale, qui cependant
offre en plufieurs endroits des. monticules,
&.des, crevades & ..paroît interrompu par de.
grandes cavités.: ce font là les,bouches du volcan,
par lefquelles il fort en. tout temps:, une, épaiffe:
fumée qui s’appetçoit de. très - loin.
Dans. le. temps, où. le volcan eft tranquille,,
on peut fe. hafarder. à. defcendre dans. le.fond,
du badin-,, mais, il y. a. de ,l’imprudence, à,pouffer
fi. loin fa çuriofitéi outre que., fans, cela on
peut découvrir, les, bouches du valcaiL,. dfoù'.iL
fort continuellement des. jets,, de. vapeurs.&. de?
flammes.qui, emportent, avec, eux-, des.mafles. de-
ôes-. memes, matières^ fondues. Jjr dont. le. yokacu
fépand des fleuves dans fes grandes éruptions ,-
ces jets de flammes font accompagnés d’ un fracas
qui égale les grands coups de tonnerre, 8c
dans l’intervalle .d’ un élancement à l’autre , on
entend dans l’intérieur de la montagne une efpèce-
de mugiflemènt , on fent que la montagne s’ébranle
fous, les pieds , 8c fes tremblemens. font
prefque toujours fubits.. Enfin., rien n’eft plus«
dangereux que d’être au bord de ce précipice,.
îorfque ce terrible volcan,, dit poétiquement le
chevalier Blackmore. .
Mis fiery roots witk fubterraneous waves.
Diflurbed withïti, do es in convulfion roar,
A n d cafls on high his undigefled oar ;
Difcharges tnofjy furfeit- on the plains ,=
Aud empli ail his rïch metallïch veins ||
Mis ruddy intrails , cinders ,- pitchy finoke ,,
And'intermingled fiâmes, the funbeams choak.
Entre lès éruptions du Véfuve les plus, terribles
, on rapporte celle de l’année 1767.. Les»
habitans des environs du Véfuve défirent qu’il,
ne,s’écoule pas' de longs intervalles, entre les*
éruptions de cette montagne , parce qu’ai ors.
les tremblemens font plus rares, 8c moins violions.
Mais fi les éruptions dû Véfuve font un
fpe&acle terrible,, fi même les feules approches,
dè cette montagne annoncent fés ravages , le
territoire qui. en eft à- peu de diftànce fe
trouve d’iine bonté merveilleiifé. La partie de.
cette montagne qui s’abaifle vers la mer eft
couverte d’ arbres fruitiers 8c de vignobles ; 8c
le canton qui s’étend' de là jufqu’ âu golfe eft
de la plus grande, fertilité. Toute cette plaine
eft dëlicieul'e 8c jouit d’un air pur- 8c. falubre..
De' ce côté 8c tirant vers, le levant , on recueille
dû vin précieux de trois fortes. : le.
vin grec , le- vin mufeat dè couleur jaune, 8c
le vin- de lücryma chrifli , qui- eft rouge. Qn
en recueille bien peu. de cette derniere efpèce ,
& l’an n’en, trouve que dans, les-caves-du Roi,
auquel il eft refervé : 011 fait paffer pour*
lacryma chrifli quelques vins, qui n’en font pas?
Du côté de l’occident 8c au fud-oueft le Véfuve
offre un afpecl tout différent. On n’y
reconnoî't de toutes, parts que. les. veftiges. de:
fes fureurs. -
Les physiciens, prétendent que. les efpèces de-
oendres.que jètele Véfuve dans, la plaine:, venant
à* fe diffoudre peu a pen ,- 8c à.s’incorporer avec-
lé. terroir., l’èngraiffent 8c contribuent beaucoup
a' fa fertilité, i les fou terrain s. de. cette contrée.«
élaborent, lès. fucs~ dè 1^ terre:,. & l ’air dont,
elle eft environnée dans un heureux degré, de
chaleur., la défend du. froid, dès. hivers..
Il arrive, donc à ce mont affreux de procurer
quelque, bien.à cette belle firoyince. au milieu
de fes cruautés- *, mais l’on doit convenir1 que
les faveurs qu’il lui fa it , ne font pas comparables
aux maux que caufent fes fureurs , puifque
dans fes convullions il attaque to-ut en--
femble , l’air ,. la terre 8c la mer , & porte
par-tout la crainte ,. la défolation 8c la
mort. Ajoutez que fes ravages défàftreux ne
fe. répètent que trop fouvent , comme le
prouve la lifte des- différentes- éruptions rapportées
dans l ’hiftoire depuis le règne de Titus*.
On a fouvent obfèrvé que le Véfuve 8c l ’Etna
ont fouvent brûlé en même-temps , maison
n’en feroit point fondé à conclure une corn--
munication fouterraine de l ’un à. L’autre de
ces volcans* (R.)
VETERAVIE , ou. Vetterav-ié ,. contrée-'
d’Allemagne , faifant partie des cercles de;
Wéftphalie 8c de haut - Rhin , & fitu.ee dans-
lë pays de Heffe ,. le cercle de bas - Rhin y le-
duché de Weftphalie , quelques. - autres terres^
du cercle de ce nom y & la Franconie,.- E lle
tire fon nom de la petite rivière de Vetter,»
qui prend, fa. fource dans. 1e. comté de;
bolms.
La' rivière de » Lahn ou Lohn-, traverfé la:
Véteravie ,. en; coulant de l’eft à l’oueft &
la partage, en* deux parties affez, égales-, l ’une:
feptentrionale l’autre méridionale.
La Véteravie feptentrionale fe nomme* auflV-
Veftervald., 8c les. princes, qui y»ont des«terres,,
font dits. Princes de Veflervald- : elle dépend;
du cercle de Veftphalie. Mais la Véteravie;
méridionale eft comprife dans le. cercle &u;-
haut - Rhin- *
Les- princes qui ont des terres« en-Véteravie;
font, l’éleâeur de Mayence, l’ électeur de Trêves,,
le landgrave de Heffe - Darmftadt, la maifon de -
Naflau , le landgrave de HefièrCaffel,. le comte;
de Valdecfc ,. le comte de. Salms , les. comtes-
d’Ifembourg,. les* comtes, de Vied ,. le. comte;
de Vittgenftein,, le roi,de Pruflè, la.maifon de-
Linange, les-bourgraves.. de Kirchberg , & la:
maifon de Stolberg, II.s’y trouve d’ ailleurs quatre-
villes impériales«,. Francfort,, Vetzlen,. Gellen—
haufen, & Fridebergv (K.),
VETERES. (les.) ,.- peuple d’Afrique - dans là-
Guinée, fur la côte. d’or. Leur pays eft borné-
au nord par les - Compas,, au midi par la m er,,
au levant, par 1® royaume de Go mère 8c le cap.
Appollonia, au couchant ils confinent.au.pays-
des Quaqua. Ils habitent des cabanes bâties fur.'
pilotis.,, le long, d’une, rivière, qui. traverfe le;
pays- & s’occupent, de. la .pêche pour fubfifter -, •
ils.vont tout nuds n’ont:que. de.petits pagne«s*
d’ écorce d’arbres pour couvrir leur nudité. (IL);
V-ETRALLA-, « bourgade dlltalie ,.-dans l’état:»
dè l’Eglife au . P. atri moi-ne de »S» Pierre., à. neuf:’
milles au midi deViterbe., & à 4/lfiilles au couchant.
de. Ronciglione.- On croit comniunémenct
qpe. c’.eft l’ancien. Forum Cajfi- mais* lp- lient