prirent , 8c l’ emmenèrent prifoimier dans lâ ville
de Bénévent. Léon IX mourut à Rome l’année
füivante *, on a canonifé ce pape. « Apparem-
» ment qu’ il fit pénitence d’avoir fait inutile-
» ment répandre bien* du lang, & d’avoir mené
» tant d’eccléfiaftiques à la guerre. Il eft fur
» qu’ il s’en repentit, fur-tout quand il vit avec
» quel rel'petl le traitèrent fes vainqueur« , &
» avec quelle inflexibilité ils le gardèrent pri-
» fonnier une année entière. Ils rendirent Bé-
» névent aux princes Lombards , & ce ne fut
» qu’après l’extindion de cette maifon, que les
» papes eurent enfin la capitale. »
Schmidt ( Jean-André ) , profeffeur en théologie
à Helmftadt, naquit à Worms en 1652,
& mourut en 1726, dans fa 74e année. Le père
Nicéron l’ a mis dans fes Mémoires , tom. I X -,
au rang des hommes illuftres , 8c a donné le
catalogue de fes ouvrages, qui confiftent pour
la plupart en thèles ou en differtations fort
médiocres. (R.')
W orms (évêché de ) , évêché d’Allemagne ,
enclavé dans le Palatinat, entre les baillages
d’Oppenheim & de Neuftat. L’ églife de Worms
eft une des plus anciennes d’Allemagne ; elle
jouiffoit de la dignité de métropole, avant que
le pape Zacharie eût conféré l’an 745 , la dignité
archiépifcopale de Worms à l’églife de
Mayence, Warnen fut le premier qui prit fim-
plement le titre d’évêque de Worms. Cet évêché
eft aujourd’hui réduit à des bornes fort étroites
à caule du voifinage des états proteftans, 8c
des ufurpations de l’éle&eur palatin. Le Rhin
divife l’évêché de Worms en deux parties à peu
près égales. On eftime fon étendue à 10 lieues
de long ? fur 6 de large. Le fol en eft affez
généralement u n i-, on y trouve de belles forêts ;
& on y recueille des grains , des fourrages &
des vins. Il eft arrofé par plufieurs petites ,rivières
, qui toutes mêlent leurs eaux à celles du
Rhin, dont ce pays eft traverfé. Le chapitre eft
compofé de x j chanoines , & de 7 domiciliaires.
On divife cet évêché en quatre baillages
& une recette -, lavoir Stein, Horchheim, Dirmf-
tein & Neudleiningen ; & la recette de Neu-
haufen.
- L’évêché, de Worms forme une fouverairieté
diftincle 8c, féparée de celle de la ''ville même
de Worms. L’ évêque | qui en eft prince temporel
, eft fuffragant de Mayence. Il a rang fur
le banc des princes de l’empire , alternativement
avant 8c après l’archevêque de Saltzbourg. Il
eft prince convoquant , & directeur du cercle
du haut-Rhin. Sa taxe matriculaire eft de deux
cavaliers & treize fantaffins , ou 76 flor. outre
76 écus, 64 kr. par terme pour, fon contingent
à l’entretien de la chambre impériale. (R.)
WORSKLO ( l e ) , ou "Worsklo, rivière de
l ’-empire Ruffiep. Elle prend fa fource dans le
pays des Cofaques, & le rend dans le Dnîepe$
ou Borifthène , au-deffous de Krzemientuk. (R.)
WORSTED , ou W orstead , bourg à marche
d’Angleterre , dans la province de Norfolk.
Wharton ( Henri ) , lavant thélogien, naquit
dans ce bourg en 1654, 8c mourut en 1695 „
dans la trente-mnième année de fon âge. Il dé-
truifit fon tempérament vigoureux, par une application
infatigable à l’étude , fans que rien ai*
monde pût le détourner de cette palîion.
Son principal ouvrage eft un Traité du célibat
du Clergé, imprimé à Londres en 1688. (R.)
WOTTAVE ( la ) , rivière d’Allemagne, en
Bohème. Elle prend fa fource dans le comté de
Pill'en, vers les confins de la Bavière, coule de
l’occident en orient, traverfe le cercle de Prague,
& fe jète dans le Muldaw. (R.)
WOTTON-BASSET \ ville oir plutôt bourg
d’Angleterre , dans le comté de Wilt. Elle a
droit de marché, 8c envoyé deux députés au
parlement. (R.)
WOUW , village des Pays-bas , dans la
feigneurie de Berg-op-zoom , & à quatre milles
de la ville de ce nom. La police de ce village
eft compofée d’un droffard, d’ un bourguemeftre 9 .
de fept échevins & de douze geemenfmannen ou
jurés. Le bourguemeftre eft le receveur des deniers
publics & économiques , dont les recettes
rapportent chaque année près de vingt mille
florins pour le ieul village de Wouw. Il ly a une
églife dans ce village pour les proteftans , & une
chapelle pour les catholiques. (R.)
W R E A K , rivière d’Angleterre, dans la pro-
vïncède Leieèfter , qu’elle arrofe de l’eft à l’oueft,
& vient enluite fe jet ter dans la Stoure. (R.)
WRLXAM , petite ville d’Angleterre, au pays'
de Galles , dans le comté de Denbigh. Son églife
a un bufïèt d’orguës, ce qui eft -rare dans ce
pays-là. (R.)
WRIETZEN , ancienne ville de la moyenne
Marche de Brandebourg, dans le cercle du haut-
Barnim, fur l’Oder , à 9 li. n. o. de Cufirim. Il
s’y fait un commerce de poiffon fa lé , fur-tout
avec la Siléfie. Il y a auffi dans la moyenne
Marche , un baillage appellé de même W rietzen.
c«.) g m Mg
WRONOW ( lac) , lac de l ’empire de Ruffie ,
dans la province de Rzeva. C’eft dans ce lac que
le Wolga prend fa fource. Voye\ W olga. (R.)
WROXETER ou WROKCESTER, bourgade
d’Angleterre, dans le Shrop-shire, fur la ÿaverne ,
un peu au-deffus de la ville de Shrewsbury. Plu-
fieurs favans anglois prétendent que cette bôur--
gade ou village s’eft élevé fur les ruines de la
Viroconium de Ptolémée où de la Vriconium de
l’itinéraire d’Antonin. (R)..
WUISSEN, boiirg maritime de France , en
Picardie, dans le Boulonois -, on le croit le Portus
Ijcius y où Jules-Céfar s’embarqua pour gaffer en
Angleterre. (R.)
;w u is%
? U R
WUIST , petite île de la mer d’Ecôffe , &
Pune de celles qu’on connoît fous le nom d îles
de S k e tla n d e lle eft unie, fertile & affez bien
peuplée. (R.)
WULMER , abbaye de Fransé , au diocèfe de
Boulogne, ordre de S. Auguftin, du revenu de
10,000 liv. (R.) . ' ' . ■ .
WULPERODE, baillage royal, dans la principauté
de Halberftadt. C ’eft un couvent fécula- -
rifé. (R.)
W U N N EN B E R G p e tite ville d’Allemagne,
dans l’év-êché, & à 7 li* f* de Paderborn. C’eft
là que Charlemagne défit entièrement les Saxons
en 794. (R.) • ' .
WUNSTORF , petite ville dans le pays, 8c à
6 li. o. d’Hanover. Il y a une belle abbaye. (R.)
WURBEN, prieuré de l’ ordre de Cîteaux, en
Siléfie , au duché de Scheweidnitz , appartenant
à l’ abbé de Griffau; C’ eft le lieu d’origine des
anciens comtes de Wurben. (R*)
WURDEN ( le pays de ) , en allemand Wurden-
Land, fitué près du Wsfer dans le duché de
Brême , fait partie du comté d’Oldenbourg. (R.)
. WURSTEN ( le pays de ) , dans le duché de
Brême, eft fitué-fur le .Wefer , & les habitans
font appellés Wurfates. Il n’a que cinq li. de
long fur une de la rg e , 8c ne contient que neuf
paroiffes. (R.)
WURTEMBERG , W urtenberg , W irten-
berg , duché fouverain d’Allemagne , dans la
Souabe. Il eft borné au nord par.la Franconie,
l’archevêché de Mayence & le palatinat du Rhin :
au midi, par la principauté de Hohenzollern 8c
celle de Furftemberg : au leyant, par le comté d’CEt-
tingen , le marquilàt de Burgaw | le territoire
d’Ulm, &c. au couchant, par une partie du Palatinat
du Rhin , le marquifat de jBade 8c la Forêt
noire. Il a Z2 lieues de long 8c prefqu’autant
de large.
L’empereur Maximilien Ier l’ érigea ën duché
à la diète de Worms en 1495, en faveur d’Everard-
le-Barbu. La maifon de Wurtemberg qu’on dit
defcendre d’Everard, grand-maître de la maifon
de Charlemagne, eft réduite à deux branches ,
favoir la ducale & celle de Wuriemberg-Oëls,
établie dans la baffe Siléfie. La ducale eft aujourd’hui
catholique.
Ce duché eft un pays des plus fertiles & des
plus peuplés d’Allemagne. Les grains , les fruits
& les. pâturages y font en abondance. On y recueille
auffi du chanvre , du lin , & des vins très-
bons , appellés vins de Neokar. On y élève beaucoup
de beftiaux , 8c le gibier y eft abondant. Ce
pays a des mines d’argent, de cuivre & de fer.
Il fournit auffi du cobalt , du foufre & du fel
de la belle porcelaine, du marbre de différentes
* tefpèces, de l’albâtre, des agathes, de l’ambre noir,
& ç . On ne doit pas oublier de dire qu’ on y trouye
Géogr. Tome ///.
W U R 6 5 7
un grand nombre de fources minérales trés-fa-
lutaires dans beaucoup d’ infirmités. La population
de ce duché, en 17 5 4 , montoit à 477,115
âmes, 8c ce nombre s’eft encore augmenté depuis.
On y compte 68 v illes , & environ 12.00
tant bourgs que villages 8c hameaux; plus de 50
écoles latines, un féminaire 8c une univerfité.
Ce pays renferme encore beaucoup de fabriques
confidérables , telles quç des faïenceries , des
verreries, des manufactures de porcelaines, de
glaces , de papier doré 8c à couleurs, de toiles
damaffées & peintes, 8c des étoffes de laine &
de foie , de bas , de chapeaux, 8cc.
Ce duché fe divife en quatre parties ; favoir
i° . les villes 8c baillages-, z°. les économats du
duc ; 30. les couvens 8c les baillages de leur dépendance
-, 40. les lieux étrangers où la maifon
de Wurtemberg exerce quelques droits-, tels quet
le comté de Loewenftein, quelques baillages ,
villages 8c feigneuries , &c. Les fujets du prince
ont été affranchis du droit d’aubaine en France ,
en 1778. Ce duché tire fon nom de Wurtemberg,
château très-ancien , fitué entre le Necker & le.
Danube, à -z li. n. e. de Stoutgard. .
L e s ‘états du duché de Wurtemberg, depuis
que la nobleffe en eft féparée , confiftent en 14
prélats ou abbés , & en 68 villes ou baillages.
La religion dominante du pays eft celle de la
confeffion d’Augfbourg.
Le duc de Wurtemberg eft un des princes
convoquans 8c il eft dire&eur du cercle de Suabe.
Sa taxe matricùlaire eft de 60 cavaliers & 27
fantaffins, ou 1828 flor. non compris Ja taxer
particulière de la feigneurie de Juftingen, & il
contribue de 953 rixd. 53 ^ kr. pour la chambre
impériale , non compris la feigneurie de Juftingen.
Le Danube qui paffe au voifinage du duché
de Wurtemberg, 8c le Necker qui le traverfe ,
contribuent beaucoup à enrichir les habitans par
la facilité qu’ils ont de tranfporter leurs denrées
chez l’ étranger. Le duc de Wurtemberg eft grand
veneur de l’empire , & il a droit de porter la cornette
impériale, lorfque l’empereur commande
les armées impériales en perfonne.
Çoprart , fiu'nommé de Léonbergh, en latin
Leoritorius y moine de l’ordre de Cîteaux, naquit
en 1460 dans le duché de Wurtemberg, 8c
publia divers écrits que vous indiqueront les
bibliographes > ç’eft affez d’en citer ici deux ou
trois , dont ils ne font aucune mention.
Le premier eft une révifion , correâion 8i
augmentation de la glofe ordinaire de Wala-
fridus Strabo, moine, de l’ abbaye de Fulde, fur
tpute l’Ecriture-Sainte. Cette glofè ordinaire eft
une chaîne d’ interprêtes de l’Ecriture compofée
dans des temps de barbarie, 8c q u i, à la honte
des fciençes, a eu plus de trente éditions. La
première eft de Nuremberg en 1496, 6 vol,
I in-folio 9 & la dernière eft d’Anvers en 1634 >
O O 0 Q