le furriom $ Afiurie de Sautillant, à 5 lieues de
S. Ander, proche la mer, avec titre de marquifat.
On croit que c’ eft la Cancana de Ptolémée , liv.
I I , chap. G. Long. 1 3 , 4 y lat. 43 , x8.
SANTIN (Saint) , près l’A ig le , en Normandie.
Il s’y trouve une fource minérale..
7 SANTORIN. Voye^ Sant’Erini-
SANTVL IET , forterefle des Pays-Bas; r dans
le Brabant, fur la droite de l’Efcaut, entre Lille
8c Berg-op-zoom. Cette fortereffe appartient aux
Provinces-U nies. Long, a z ,. 48 ‘ lat. 31 a z. (jR.)
SAN UK I, une des fix provinces de l’empire
du Japon , dans le Nanlcaido , c’eft-à.-dire dans la
contrée des. cotes- dufind. Cette province a 3 journées
de longueur de l’eft à l’ oueft, 8c eft divilee
en 11 diftriêls.. C’eft un pays médiocrement fertile
, où il y a beaucoup de montagnes., dé rivières,.
& de champs, qui produilènt du r iz , du
bled & des. légumes : la mer le fournit de poiflbn..
Cette province eft fameufe par le grand nombre •
de perfonnes célèbres qui y font nées.
SANZA.Y, petite ville de France, dans le
Poitou, éleéfc. 8c à. 1.2, li. f. o.. de. Poitiers, 8c
% o. de Syvray.
SAONE ( la ) , prononcez Sô'n e , rivière-.con-
fidétable de France , qui prend, fa fource en Lorraine,
à 3 li. au. n. o. de Plombières , traverfé la
Franche-Comté &. la Bourgogne, où elle fépare.
Je duché de ce nom, de la Brefle •, coule, entre-
le Lyonnois & la principauté- dé Dombes., 8c fe
jette dans, le Rhône aur défions. de Lyon.. Cette
rivière , qui. promène feseaux avecJenteurcommence
à: être navigable, à Port-fur-Saône , & les
villes qu’elle arrofe , font Gray ,_ P ont ailler.,
Auxonne, Saint-Jean-de-Lône, Seurre-, Verdun,.
Châlon , Tournus,, Maçon, Villefranche v Tré-,
voux , Ance ,. 8c finalement Lyon ,. où elle perd
fon nom dans le Rhône; Elle reçoit la.Vingeanne
8c l’Ougnon.au-déflus. de Pontailler, la Bèze au-
deflous & à un quart de lieue de la même'ville,
la Tille &. l’Ouche au-defiiis de Saint-Jean-de-
Lône ,,, le Doubs & le Dehune à, Verdùn, la
Grone. à z li. au-dëfious.de Châlon , la Seille 8c
la Reflouze au-dëfious de Tournus. Son nom. latin
eft Arar. On appelloit cette rïvïere- S auconna. du
temps- d’Ammien Marcellin r qui dit lïb. X V ,
Ararim quenv. Sauconnamappellant- ; 8c c’èft dë
ce mot.Sauconna qu’èft venu le nom françois. (R.). Saône-, ou Saona en latin Savo , rivière
d’ Italie-, aù royaume dé Naples;, dans, la terre
dé . Labour. Cette rivière prend' fâ fource vers
Tiano , &' le rend, dans, le golfe de Naples-, entre
là roche de Montdragon 8c. là bouche du Vol-
torno.
SAP ( le ) , gros: bourg dë France , én Normandie
, éleél, &, à .8 li. f. , de. Lizieux , avec titre
de vicomté.
SAPÀYES ( lës ) y peuplés, dë PAmérique-méridionale
, dans la Guyane ,. vers la rivière: de
Cauyo. Cesfauvages font aflëz peu connus;.
SÀORGIO , Saurgium, petite ville de Pïémofifj1
fur un rocher très-élevé , d’où, lbrtent les petites,
rivières de Rodia 8c de Bendola,. qui; entourent
la ville. Il y a un château, pour la défenlë. de la
' place..
SAPHEL , ou Sephex,; petite ville de la Palestine
, fur une haute montagne, entre Seyde 8c
' Saint-Jean-d’Acre , à peu de diftance de la mer.
Elle a été renverfée en L759 par un tremblement
de terre.
SAPHORIN DrOZ0 N ( Saint) ,- petite ville „
. ou plutôt bourgade , à 3 li. de Lyon.
Guypape , en latin Guïdopapa, naquit d’ans ce:
bourg au commencement du quinzième liècle i l
étudia la jurifprudence en France 8c en Italie , 8ç
fut employé par le dauphin , depuis, Louis XI T
en plufieurs affaires importantes, 8c entr’àutres
auprès, de Charles V I I , fon père.,, dont il s’agifloit
d’appaifer la colère.. Il mourut, à Grenoble vers
l’an 1.476 : il a compofé divers ouvrages: qui-font
aflez rares, j le plus important eft intitulé :. Deci—
(jones gratianapolitance. Grenoble 145J0,. in-foli.
Cette édition a. été luivie de plufieurs. autres..
Les raifonnemens de cet ouvrage font judicieux ,
’ les preuves ,folides ,. 8c les. loix bien employées,
dans leur vrai. fëns -, mais le ftyle n’eft 11L pur r
ni latin. Chorier en. a donné une traduâion quis
. vaut beaucoup mieux que l’ original, 8c qui eft;
intitulée \ La- Jurïfprudènce de Guypape dans (es
décifions $ avec des remarques. & la.vie de V. auteur».
Lyon l6$iz Z/2.-4,0..
; SAPIENCE", ('mer dë ) , 011 appelle ai'nfi em
Italie: cette partie de la Méditerranée qui. bat less
côtes,, de la Morée-,, entre la mer Ionienne auu
couchant.,- & ÜArchipel à. l’hrient : : les. golfes da;
Coron & de Gôlochine en font partie..
SAPIENCE ( îles.de là ) , on nomme^ainfi trois;
petites. îles de la Grèce r quifibnt fur la côte o c c identale
de la Marée ce. font lés (E nu fie dë Pàu--
fanias.. Quelques auteurs: ont: nommé la première:
Sphagia ou. Sfiragia ; la fécondé eft appel!ée par;
,. Ptolemée. Tiganuf 'a 3 la troilième v anciennement:
nommée. Baccantia,. aujourd’hui fan Venatio ,.eft:
fans habitans , quoiqu’ elle ait un Bon port.
SAPONARA, bourgade d’Italie ,.au royaume1-
de Naples. r dans la. principauté citéi'iëure , avec:
i titre de comté.. Elle eft au. diocèfe de Marficor -
Vetére , fur les. confins; de la.Bafiltcate. (iè.))
SAPOSCHOK, petite ville dé Ruflie, dans le;
' gouvernement dé Mofcovie, province de Pereflaw—
Rjalanskoi. Elle eft dansvun canton: trèsTfertile.
SAP.PA., évêché de Dalmatiè ,, fuffragant. de:
Durazzo, v entre cette ville; 8c Antivarû
SAPEES , village près.de Carcaflonrie , où ontt
: ; com/nencé les manufaélures de drap en Languedoc».
' ; SAQLENET , .ou.Sacqueney ,. village à l’ex—
’ :• trémité de la- Champagne & de la Bourgogne ,,
: dioc. de Langres.;,, près de Bèze & dé Fontaine.—
ï. Françoifë. L e chemin; romain, de: Langres à. B&7
I fancon , par Pontailler y y pafioit..
WP*
Ôn y déterra en 170z une colonne mllliaîre,
iqui a été tranfportée au cimetière.
M. Moreau de Mautour , deBeaune, de l?acad.
des infcriptions 8c belles-lettres , en donna l’explication
en 1703 dans le Journal de Trévoux ,
feptembre , pag. 647 , 8c l’ infcrlption en même
temps : elle a été aufit donnée par Grutter &
Muratori qui ont fort varié en la copiant.
MM. les abbés Nicaife & le Beuf ont corrigé
ces deux auteurs , Muratori fur-tout, qui a fait
autant de fautes que de dates : la voici fur l’original
; la date répond à la quarante - deuxième
année de Père chrétienne :
T i. C laüd. D rusi. F. Cæsar. Atjg.
Germanic. Pont. Max . T rib. potest.
I I . IMP. III. PP. C O S S . II. D E S IG N A T . III.
A n. M. P. XXII.
Ce que M. de Mautour rend par ces mots :
Tiberius Claudius Drufi filius , Ccefar Augufius,
Germanicus, pontifex maximus tribunitia potefiate
fecundùm , conful fecundùm, defignatus tertium.
Pat. patrice, Andomatunum. Millia pajfuum vi-
gi.nti duo.
Cet endroit eft en effet a près de 6 lieues de
Langres. Cette colonne, avec fa bafe, eft d’une
feule pièce de 8 pieds .4 pouces de hauteur.
Le fuft eft de figure ronde j elle fut pofée vrai-
femblablement quand l’empereurXlaude pafla dans
les Gaules pour fe rendre dans la Grande-Bretagne,
la troilième année de fon empire.
On voyoit encore en ié z z , fur le grand
chemin de Nîmes à Arles , une infcription du
temps de Claude, qui avoit fait rétablir ce chemin-,
Ber gier en parle -, & une autre trouvée au Perche
fur une colonne milliaire , au nom du même empereur.
Voyez les Antiq. de D ijo n , par M. le
Gouz, où cette colonne eft gravée, pag. z 63 ,
in - 40. L’ imprimeur a mis ad. pour and. , &
pag. 67 , Poktarlier pour Pontailler. (R.)
SARA. Voyez Zara.
SARABAT ( le ) , rivière d’Afie , dans la Na-
tolie -, elle fe décharge dans le golfe de Smyrne,
auprès de cette ville. C’ eft F H er mus des anciens.
Voyez Hermus.
SARABOY, petite ville des Indes , dans l’ île
de Java , fur la côte fept. à zo li. de la ville de
Mataran, vers le nord. Il y a differentes verfions
fur cette ville , que quelques géographes appellent
Sjeribon.
SARAGOSSE , ou S aragoce , en latin Coefiarea
Augufia , Coefaraugufia, ou Ccefar-Augufta, en
efpagnol Zaragoça ; ville d’Efpagne , capitale du
royaume d’Aragon, fur l’Ebre , à fa jonction avec
le Gallego & la Guerva. Elle eft à. 11 li. communes
d’ Efpagne au n. e. de Calatayud, à zz de
Taragone , a 24 de Lérida, à z i aù f. e. de Pam-
pelime, à 53 au couchant de Barcelone, à 60
au n. e. de Madrid. Long. iG, 37 ■ lat. 4 1 ,4 7 .
Pline , liv. I I I , ch. 3 , dit que fon ancien nom
étoit Saldub'a ; 8c l’on croit qu’elle a été bâtie
par les Phéniciens. Bochart prétend que Salduba
vient du phénicien Saltobaal, qui veut dire, Daal
efi fort fioutien. Quoi qu’il en fo i t , elle conferva
fon nom de Salduba chez les Romains , jufqu’à
ce qu’ayant été repeuplée par une colonie romaino
fous Augufte , elle prit le nom de cet empereur ,
d’où s’eft formé le nom moderne.
On y a trouvé une médaille d’Augufte, en
bronze , où l’on voyoit d’un côté un étendard
* foutenu d’une pique , qui étoit le fymbole d’une
colonie , avec cette légende autour de la tête
d’Augufte : Augufius D . F . 8c fur le revers, Ccefar
Augufia M.P o r . Cn. P ah. I I . Vir.
Le P. Hardouin en fournit quelques autres que
• voici : l’une ; repréfente un laboureur qui mene
des boeufs attachés à une charrue , fymbole d’une
colonie. Varron , lïb. I V , de linguâ latinâ , dit
que l’on commençoit ainfi une colonie, en attelanc
un boeuf avec une vache de manière que la vache
- étoit du côté de la colonie , & le boeuf du côté
de Ta campagne. La charme , félon cette difpo-
fition, traçoit le tour des murailles, & on portoic
la charrue au lieu où l’on vouloit avoir la porte
de la ville.
Pline dit, liv. I I I , ch. 3 , que Saragofle étoic
une colonie franche, arrofée par l’Ebre , & qu’au-
paravant il y avoit au même lieu un bourg nommé
Salduba.. Ccefar Augufia colonia immunis , amne
Ibero ajfufa , übi oppidum anteavocabatur Salduba.
Il y a dans le tréfor de Goltzius , p. 2.38, cette
. ancienne infcription : Col. Ccefiarea Aug. Salduba-
Une autre médaille repréfente la tête d’Augufte ,
couronnée de lauriers , avec ces mots : Ccefar
Augufia Cn. Dom. Amp. C. Vet. Lang. IL Vir.
C’eft-à-dire, Cn. Domitia Ampliato. Cajo Veturia
Languido, Duumviris. Une autre porte ces mots :
L . Cafiw, Cflio Valerio Fenefiella, Duumviris.
On lit fur une autre médaille : C. C. A . Pie-
tatis Augufioe. On y voit la tête de la Piété ,
pour reprélënter la piété de Julie , fille d’Augufte.
Sur le revers eft un temple & les noms des
duumvirs. Juliano Lupo. Pr. C. Ccef C. Pomponio
Parr. I I . Vir. C’eft-à-dire , Juliano' Lupo Prce-
fedo Cohortis C ce finance Cajo Pomponio Parr a
Duumviris. Sur une autre, on voit entre deux
étendards de cohortes & une aigle légionnaire,
ces trois lettres C. C. A . qui fignifient Colonia
Ccefar-A ugu(la.
■ Le plus grand nombre des médailles portent
ces trois lettres C. C. A . Plufieurs ont Ccefar.
Augufia , avec un point après le mot Ccefar ;
quelques - unes Ccef. Augufia. Dans toutes ce**
médailles, il faut lire Ccefarcea Augufia. Cellariuv)
foupçonne que le mot de Ccefar Augufia pourroit
bien; être venu de ce qu’en lifant, le point a été-
1 négligé. Entre les infcriptions de Gruter, p. 3x4, n. z x ,
il s’en trouve une q u i} ft. elle étoit exactement
P i j