
teur Na5cîfre Marsh, archevêque de Dublin. II
mourut a Oxford en i6 ÿ 6 , âgé d’environ 59 ans.
Son ouvrage fur les poids & mefures des
anciens , parut en 1685 ? & fut réimprimé en
1688 , in-8°. C’efl un traité pour l’ulage & non
pour la parade, l’auteur l’ayant rendu auffi concis
qu’il étoit poffible. Il a rafïemblé judicièufement
ce qui étoit difperfé çà 8c là dans les autres
écrivains , & il a ajouté, de Ion propre & riche
fonds, quantité de choies qu’on chercheroit inutilement
ailleurs, fur les mefures des Talmiidiftes,
des Arabes , des Chinois, &c. On a joint dans
la fécondé édition de ce traité deux lettres écrites
a l’auteur •, l’une du docteur Thomas Hyde, dans
laquelle il explique plus particulièrement ce qui
regarde les poids & les mefures des Chinois ;
& l’autre d’ un lavant qui le ligne N. F. D.
c’efl-a-dire, Nicolas Fatio de Duillier, qui fait
une defcription de la mer d’airain de Salomon,
félon une nouvelle méthode , 8c qui en donné
un plan.
M. Bernard a fait imprimer à Oxford fur Une
grande feuille gravée en cuivre : Orbis eruditi
litterattira à charactere famaritico deduâa. On y
voit d’un coiip-d’oe il, fans confufion, les différentes
figures des lettres , dans les différens âges
du monde •, celles qui ont été d’ abord en ufage
parmi les Phéniciens , enfuite parmi les Samaritains,
lés Juifs, les Syriens, les Arabes , les
Perlés, les philolophes Indiens, les Brachmanes,
les Malabares, les Grecs ^ les Coptes , les Rul-
fiens , les Elclavons , les Arméniens , qui ont
emprunté leur alphabet des Grecs , comme les
Ethiopiens le leur des Coptes. Enfin on y voit
les caradères des anciens Latins , defquels les
Francs , les Saxons , les Goths, & les autres
nations léptentrionales, ont emprunté les leurs.
Il y a joint une léconde table qui contient les
principales abbréviations des Grecs ,, celles des
médecins, des mathématiciens 8c des chymifles -,
table qui efl d’ un grand ufage dans la le&ure
des anciens. On y trouve auffi d’exçellens effais
des abbréviations des autres peuples. Il a dreffé
le tout avec un travail prodigieux, fur ies monu-
mens, les monnoies & les manufcrits. Les tables
dont nous venons de parler, font auffi rares .
que curieufes 8c nous les avons cherchées fans
fuccès , pour embellir l’Encyclopédie.
En 1689 parut fon Etymologicon britannicüm,.
a la fin des Injîitutiones anglo-fâxonicce , du doc-
téur George Hicfces, à Oxford , in-40. Cet étymologique
contient l’étymologie d’un grand
nombre de mots anciens 8c bretons, tirés du
ruffien , de l’eiclayon , du perfàn 8c de l’arménien.
M. Bernard a mis au jour diverfes autres
pièces, 8c il a laifle plafieurs ouvrages ébauchés
dont le doâeur Smith a donné le catalogue dans
la vie de ce l ’avant homme. Entre ces ouvrages f# trouve, i° . un Chronicon omnis oevi, plein
d érudition , & qui étoit le fruit de plufieur*
années de travail, d’après d’anciens manufcrits ,
des médailles, & d’autres monumens : z°. Calen-
darium ecclefiajîicum & civileplerarumquc gcntium;
c elt un ouvrage confidérable, & qui mérite de
paroi t r e : 30. On peut ici rapporter les vafles
recueils qu’ il avoit faits fur la géométrie & l’af-
tronomie, & divers plans tirés des auteurs arabes,
T 11 *?.nt encore manufcrits dans la bibliothèque
bodléienne 8c dans celle de Golius • 40. Des
recueils fur la manière de trouver la ligne méridienne
, fur les fol (lices 8c les équinoxes , fur
1 annee tropique, 8c- fur la méthode d’obferver le
mouvement des aflres. Enfin, les curateurs de
la bibliothèque bodléienne ont acheté les manufcrits
en queflion, & quelques autres de l’auteur
, pour le prix de z à 300 liv. flerl. (F.)
TOWRIDGE , rivière d’Angleterre, qui prend
fa fource dans le comté de Devon , dont elle
traverfe une partie, paffe à Bedfort, & après
setre jointe au Taw , à 3 milles de la mer d’Irlande
, elles s’y jètent enfemble dans un même
lit. (R.)
TO\VY ( l a ) , rivière d’Angleterre, au pays
de / Galles g dans le Caermarthen-shire. Elle ar-
rofe Caermarthen , & fe perd dans la mer à
environ 10 milles de cette ville. Cambden prétend
que c’éfl le Tobius des anciens. (R.)'
TO X IG N Y , bourg de France, en Touraine,
éleflîon de Loches, avec un châfeau. (J?.j
TRAABO U R G , ville d’Allemagne, dans la
haute-Carinthie , près des confins duTirol. (I?.)
TRACHENBERG , petite ville d’Allemagne ,
dans la baffe-Siléfie , fur la rivière de Bartfch ,
& vers les confins de la Pologne. C’efl le' chef-
lieu d’ une baronnie libre qui appartient au prince
de Hatzfeld. (F.)
TRa ERBACH , petite ville d’Allemagne ,
dans le palatinat du Rhin, fur la Mofelle, à
12- li. au n. e. de Trêves , & au-deffus de Co-
blentz. Elle a une forterefle pour défendre le
paffage de la Mofelle dans le palatinat : elle a
^eté prife 8c reprife plufieurs fois dans le dernier
ffi'cle *, 8c dans celui-ci le comte de Bellifle la
prit en 1734- long. 0.4, 4S ; lat. 49 33. (.F .)
TR AF A LG A ( le cap d e ) , cap d’Efpagne ,
fur la cote occidentale de l’Andaloufie , vis-à-
vis de cette pointe , droit au fud-ouefl quart
d pue fl de Connil, 8c environ à cinq milles ;
il y a fous l’eàu une roche fort dangereufe ,
qu on appelle la Scittre de Traf algar, fur laquelle
il. n’y a que cinq pieds d’eau. ( R. )
IRAHO N A , gouvernement dans la Valte-
line , de la dépendance des Grifons •, il efl partagé
en dix communautés , & a pour chef-lieu
îrahona , bourg fitué près de l’Adda. ( R. )
TRAJAN OPLE . Voye\ T r a ja n o po l i .
TRAJANOPOLI , ou T r a jan o p le , petite
ville dépeuplée de la Turquie européenne, dans
la Romanie, fur la rivière de Majize , entre
Enos
#«£>§, 8c Andrmople , avec un archevêque grec.
Cette ville efl la Trajanopolis que Ptolémée ,
liv. I I I 9 ch. 11 y marque en Thrace , fur le
fleuve Hebrus. Long. 44, G ; lat. 41 9 14. (F .)
TRAJETTO, petite ville d’Italie , au royaume
de Naples, dans la Terre de Labour, vers l’embouchure
du Garigliano , fur une jj côte , près
des ruines de l'ancienne Minturnoe. On y voit
les ruines d’ un aqueduc 8c d’ un amphithéâtre.
Long. 32 y 36; lat. 4 1 , 3 . (F .)
TRAIGÜERA , petite ville d’Efpagne, aux
confins de la Cerdagne , du côté de Tortofe ;
«lie efl entourée d’une muraille , 8c fes environs
foîit fertiles en bled, en vin, 8c en huile. (F .)
TR A IN A , petite ville de S icile, dans le val
Démona, fur une hauteur , au nord oriental
d3 Nicofia, près la rivière Traîna. (F.)
T r a în a , riyière de Sicile , dans le val Dé-
mona. Elle tire fon origine de deux fources,
8c fe perd dans le Dittamo. (F .)
TRALLEY , ou T rally , petite ville d’ Irlande,
dans la province de Mounfler , au cointé
de Ke rri, à quatre milles de la mer. Elle envoie
deux députés au parlement. (F.)
TR A -LO S -M O N T E S , Tranfmontana , ou
Tranfmontana provincial province de Portugal,
arrofée par le Douero, & fituée au-delà des
montagnes , par rapport au& autres provinces de
ce royaume. Elle eft bornée au nord par la
Galice , ouefl par la province d’Entre - Douero
8c Minho , fud & fud-ouefl par la province de
Beira, efl par une partie du royaume de Léon.
Elle a environ 30 lieues de lo n g , fur zo de
large -, on y recueille du v in , & beaucoup
d’huile -, & elle abonde en bétail. Miranda en
efl la capitale. (F .)
TRAMBLO’WA , petite v ille , ou bourg de
la petite ‘Pologne , dans W palatinat de Podolie ,
fur la rivière de Kerizen (F.)
TR AM IN , dans l’évêché de Trente, efl connu
par fès bons vins. (F.)
TRANCHIN. Voyez T ranczin,
TR AN CO SO , ville de Portugal, dans la province
de T ra -los - Montes , à trois lieues de
Pinhel. Elle a titre de duché, 8c efl fituée dans
une vaflè 8c délicieufe campagne.- Cette ville
efl entourée de murs , 8c a droit de fuffrage
dans Jres aflemblées des états. Ferdinand I , roi
de Caflille , la prit fur les Maures l’ an 1033.
Long) ** î 3 ; lat. 40, 3 7• (F.)
TRANCZIN, petite ville de la haute-Hongrie
, chef-lieu du comté de même nom , fur
la rive gauche du V a g , qu’on paffe fur un pont
de bois. Elle a pour défenfe un château fortifié
, & dans fon voifinage des eaux minérales,
6c deux bains d’ eaux chaudes. (F.)
TRANGUEBAR, T ranquebar , ou T rin-
quebar , ville de la preiqu’île de l’Inde, en
deçà du Gange, au royaume de Tanjaour , fur
la côte de Coromandel, à l’embouchure de la
Céogr. Tome I I I .
rivière de Cave r i , 8c à z$ lieues de Pondicheri.
Les Danois en font les maîtres depuis l’an i é z i ,
par un accord fait la même année avec le naïque
ou roi de Tanjaour , fur les terres duquel eft
fitué ce port de mer ; les Danois ont bâti depuis
une fortereffe pour fa défenfe. Le climat
en efl fort chaud, & très-difficile à fupporter.
Le roi de Danemarck y établit une miffton en
1705 pour la propagation du chriflianifme -, on
peut confulter fur cette miffton M. de la Crofe
dans fon ChriJlianiJ'me des Indes. Long, s 7 , 50 S
lat. fept. zi y t 8. (F .)
TRANI , ville archiépifcopale d’Italie , au
royaume de Naples, dans la terre de B a r i, fur
le golfe de Vehife , entre Barlette & Bifeglia*
Il y a un château bâti par l’ empereur Frédéric'
II. Son port a été bouché par les fables. L’ archevêque
de Trani a pour fuffragans les fiége*
d’Andri 8c de Bifeglia. Long. 34 , 30 • lat*
42 y 20. (F .)
TRANSALPIN, fe dit des pays qui font au-
delà des Alpes : ce terme efl relatif. Ainfi l’I-*
talie efl tranfalpine par rapport à la France,
8c la France par rapport à l’Italie. (F .)
TRANSILVANIE, principauté d’Europe , &
l’une des annexes de la Hongrie , dont il a pi*
à l’impératrice Marie-Thérèfe de furcharger le
titre , en la qualifiant de grande principauté,
en 1765. Elle efl bornée au nord, partie pir
la Pologne , partie par la Hongrie, 8c par
la Moldavie ; au midi par la Valachie , & le
bannat de Temefwar , au levant par la Moldavie
, 8c au couchant par la haute 8c la baffç-
Hongrie. L’ air de ce pays eft très-chaud en été ,
8c le froid y efl très-violent pendant l’hiver. Le
terroir produit de bon froment, & les vins que
Ton y recueille , ne le cèdent guère en bonté à
ceux de Hongrie. Les bois font remplis de cerf.-,
de daims, dlours, 8cc. Les - principales riviè :e*
font le. Chrifio, l’Alt ou l’O l t , le grand 8c 1*
petit Samos.
La Tranfilvanie tire fon nom de fa fituatio»
au-delà des bois qu’il faut pafler de tous côtes
pour y arriver -, & qui croiffent dans le Mont-
Crapaic. En allemand elle fe nomme Sieben-
bürgeriy 8c en hongrois Erdely. Elle a des fources
d’eaux minérales chaudes à Hunyad •, elle en x
de froides à "Weiffenbourg » de fulphureufes à
Zchik & à Olach - Falva. Elle en a auffi d#
falines, d’aciduies, & de pétrifiantes.
Cette province a d’ailleurs des mines d’or ,
d’argent, de cuivre, de fe r , de vif-argent, da
cinabre , d’antimoine folaire, de foufre, de vitriol
, de fel foffile, de falpêtre , & de la crai«'
rouge 8c blanche. Il s’y trouve des bufles &
ânes fauvages, des ours, des loups cerviers t
des fangliers , des cerfs , chamois , martres $
hermines , 8c caflors.
Le gouvernement de la Tranfilvanie peut c«#
l i i