
*a , r*v^ re ^u Gap - Féar , & vers Pextremiïé
méridionale de la province , c’en eft le. lèul
port où les vaïffeaux puiffent aborder. Il ne faut
pas cependant qu’ils tirent plus de fe-ize pieds,
d’eau. (IL)
BUCHARIE , voye^ Bukarie=, dans, celup-
plément. - '
BUCKENBOURG.,. ou. Buckebourg , ville
d’Allemagne, dans là portion du comté de-,Seha-
venbourg , appartenant au comte de Schaven-
bourg-Lippe , avec, un château de réfidence. En.
178? , a . la mort du comte de ce nom , le*
landgrave de- Hefîe- Caffel envahit ion petit
état a main armée-, dépouillant , 8c. fa veuve
& le. jeune, prince fon fils , au mépris des décidons.
des tribunaux de l ’Empire , & des. propres,
déclarations du landgravelui— même , qui a voient
reconnu la légitime' pofFelfion, du comte défunt ,
Sc Ion habilité à üiccéder. Auffi dans la même
année le landgrave- a été' obligé de retirer lé a
troupes & d*-évacuer le pays dont il s’étoit emparé.
(JR.) . .
BUGKOVINE , difetiâ de la Pologne1, fur
les frontières de la Hongrie, dans la portion
des états de la république , que la maifôrr d’Autriche
s?ëft- attribuée lors du démembrement de
1773* EHe -aï-été- réunie 8c incorporée à la
Gallicie en 1-786-. (R.).
BUCI-LE-LQNG y bourg de France- y dans le
Soiffonnois,
BUD YN IE , ou Budin ( ville-de Bohème-).,.. _
En; 1.78.3 elle fut détruite par un incendie qui-
la reduilit en cendres., a la réferve de cinq, mai-
foiis, avec- un-, autre- édifice. (R'.)-
B ÜXARIE { la. grande ) , contrée d’Afie, dans,
la Tartarie indépendante , au pays, des Usbecks
dont elle eft-une des. deux diyifions : elle-en
occupe l’orient & le midi. Elle fe partage elle-
même en, trois provinces ou états aflez confi-
dérables., & qui. prennent leurs nomscde leurs
capitales. : ce-font Samarcand Balck,, & Bokara-.
w
Bukar^e (fia. petite-) contrée. d’Afie-,. dans
la Tartarie- indépendante , dans les. états du
Comtaifch ou grand. Kan: des. Eluths., dont, elle
eft une des trois divifions, Elle eft: appellée petite
Bukarie| pour la diftinguer de la grande dont
elle eft voifine, 8c qui eft au- fud: oueft.. Elle
dépendoit autrefois dù Tiirkeftan,, 8c elle a été-
partagée enluite en divers.petits états oh royaume
qui pre’noient leurs noms de leurs villes , comme
celui de.Cachgar , &c. Enfin ce pays a été-
conquis par les Eluths- en 1682.
Ses anciens habit an s h’-ont rien de commun
avec les Xartarcs: leurs maîtres : ils habitent
des villes 8c des villages., & cultivent leurs .
terres qui font afiez- fertiles, quoiqu’ il s?y rencontre
quelques déferts. Les. Bukans font un;
grand commerce de tous côtés, en .Perfe , aux
Indes, a la Chine, en Ruifie. Ils font: la p!iV
- Part Mahométans-, mais.liberté entière de religion.
• chez eux.
Ce pays produit les plus belles plantes aro-
t ly tiques , 8c dans, les montagnes, qui font au?
nord-eft , on trouve du loufre, du plomb , du
fel ammoniac , & de l’argent. (R.)
: BUKOVINE' r voye[ Buckov.ine';.
| BUNGQ , diftriâ: de l’èmpire du Japon , dans; 1 île de Cikoko dont ellé-' eft: la plus confidé—
rable province,. & . qui- pour cela fe nomme:
quelquefois île de Bungo.r vay<e? B.QN.GO^(R.).
; BUNZLAU y voye[ Bu^ t z îa u .:
f BURKEN , vaye{ Bure ken...
BURY-SAINT-EDMLNS. .- ... fùp.prîmez.. cett
article , & voye[ Edmajnsbury.
BUSGHDORF y voyeçP üspoekïv
BUSK , ou Busk0,, viBederrla petke-Polbgne>
au palatin a t de Bells. ou, Bekko., au confluent
des rivières de Busk 8c de Votzw. G’e ft le fiége
d’une juftice territoriale & celui d’une fta-
roftie. Elle eft fituée aux confins, de la partie ,
de la Pologne > attribuée aux Autrichiens pas '
les trois puiiTances co-partagèan tes en 1773. La.
ville de Bu sko fituée fur le territoire de la répu?
blique ,,. a dans, fon- voifinagè une i’aline abondante
y établie depuis la fatale.- époque, dont,
nous, venons- de parler. (R.)
BUS KO ,. voy&[ Busk.
BUZY-ANGY , bourg de France;, dans le.
; Beauvoifis..
C A B
0 >ABARDA y ou C aba-rta , ville d’A fiè , dans
fa Tartarie indépendante , dans la- Circaffie
dont elle pafloit autrefois pour la capitale^ &
vers fe nord-oueft de 'laquelle? elle eft fituée,
au diftriét de Ion nom. Fby-ef C abarûle, (R*)-
C A B
CABARGÏT, vcyei T itan;
GABESTERRE.,- voye^ l.’article Guadeloupe-.
CABRERA ( île d’Efpagne ).. . Elle, eft
ain.fi. nommes de Ta grande quanti té de-cerfs qui.
s’y trouvent. - Elle eft couverte de montagnes
8c dépourvue d’habitans... Son port eft néanmoins
grand &T fftr , & défendu par uti château où il-
y a une petite garnifon : il fait face a l’ île de
Majorque. (IL).
GACERÈS (ta nouvelle) , voyc[ C acerès-
de-Camerinha.
CAEN. . . . On y compte 10,000 maifons ,
la plupart en pierre de taille , fix portes d’entrée
, quatre grands faubourgs | il s’y trouve
un hôpital général, un hôtel-Dieu, un hôpital
deftiné éventuellement aux maladies contagieu-
fes , 8c une maifon de force;
Entre les places publiques , on remarque la
place royale ornée d’ une ftatue pédeftre de
Louis XIV , érigée en 1685. L’enceinte/ de cette
ville eft: en forme de fer à cheval. Elle eft environnée
de murs fort hauts, flanqués de vingt-une
tours, les unes roiides , les autres quarrées , terminées
en plate-forme , avec des crénaux & des
embrafures poiir le, canon & la moufqueterie. Le
château qui la défend & qui eft muni de diyers
ouvrages de fortifications , eft fi fpaçieûx qu’on
J)eut y ranger fix ou fept mille hommes en
bataille.
Les curieux remarquent en cette ville la belle
flèche de la paroiffe de St. Pierre également lavante
8c hardie : c’eft une pyramide oêlogone de
deux cent vingt-huit pieds de hauteur, dontles faces
n’ont que quatre pouces de profondeur ; & percée
de 48 grandes ouvertures en forme d’étoiles.
Elle, repofe fur quatre piliers de moyenne groi-
lèur, ailis fur pilotis , & elle, a été calculée* avec
tant de juftefle , que depuis l’an 1300 qu’elle
fut conftr.uîte. i ejle a fubfifté faine. & entière juf-
qu’ à nos jours.
Le commerce de Caen & celui de fon élection
, confifte principalement en draps , toiles
fines., dentelles , fers r~& papier.
Aux gens, de iettrePqu’a produit cette ville-,
nous devons joindre Pierre Varignon. Sarrafin
dont nous avons parlé étoit“ né à Hermanville
près de-Caen en 1Ô0.5 , & devint fecrétaire du
prince dé Conti. Un jour le maire 8c les échevins
d’une .ville étant venus pour complimenter, ce
prince , l’orateur refta. court à la fécondé période ,
fans, pouvoir continuer Ion compliment. Sarrafin
faute auflitôt du carrofie ou il étoit avec S. A.
fé joint au harangueur , & pourfiiit la harangue ,
l’ afTâifonnant dé plaifanteries. fi fines & fi délicates
, & y mêlant un ftÿlé fi original , que
lé prince ne- put s’empôçher lui-même d’én être,
extrêmement fürpris. Le maire 8k lès-; éche vins
remercièrent Sarrafin de tout leur coeur,. & lui
nr.éfentèrent par reconnoiflance lè vin dé la..ville.
Ses, oeuvres en proie & eu vers mériteroîent
d’être réimprimées , parce qu’éîles- font pleines.
d*efpr.it ,, de naturel & dégrément. Il écrivoit
dé génie ?- avec, une facilite qpLn!étoit égalée
que par fâ pareffé». (IL)
CAIGNOTE; ( 1^)',. v&yei: LA C aignot®;-.-
, CALABRE!. . i . Le 5 février 1 7 8 3 , fut l’époque
terrible de la funefte cataftrophe qui bou-
leyerfa la Calabre ultérieure , partie de la Calabre
citérieure , renverfa Mefline r 8c porta au loin
là défolation & l’effroi. II y eut vingt - neuf
villes , bourgs , ou villages détruits ou fort
endommagés. Ces lieux font : Formce y Fi-logofa,
Sinopoli S cilla., Bagnàra , Potanru*, Palmi ,
Seminara ,*San-Giorgio , Cinque-Frondi , Polif-
tena., Oppido , Soriano , Roccella-, San-Bruno y
Stilo , Pizzo , Squilace , Regio-, Crotone ,
Cantazaro , SantfOnofrio , Stefanacone , Mefi-
liano , Briatico , M ile t, T e r ra -N u o v a , Cafal-
NuovoMonte-L eone: v Sc le nombre des per-
fonrtes qui y ont perdu la. vie fe porte à 26 ou 27
mille.
A Oppido , de 6000 habitans il n’en- refit*
que 47. Cantazaro & Cortone ont très - peu
fouffert. Les places fortifiées de Calabre furent
détruités -, la tour du Phare fut engloutie dans
la mer avec la ville de P izzo, & celle de Regio _
dont on ne reconnoifloit même plus Remplacement.
Il n’eft point refté de veftiges de Bagnara
8c de tous les beaux lieux circonvoifins. Dans
cet affreux bouleverfement le fleuve Bétraque a
difparu , & on ne fait ce- que f e s eaux font
devenues. Plufieurs autres rivières ont- abandonné
leurs lits,, quelques montagnes ont disparu
, d’autres fe font entr’ouvertes-, quelques
autres fe font élevées roue à coup du.fein de la
terre : des vôleans fe fcTnt manifefiés en' plufieurs
endroits,, & dans-ce jour d’horreur la mer étoit en
tourmente, les ténèbres 8c une tempête effraya*
ble fur la. terre ajoutoient.au deuil 8c à. la. consternation.
Depuis trois" ans le Véfuvè avoif abfolument
ceffé de jetter de la, fumée -, on avoit auffi ré--
marqué que l’Ethna étoit fort tranquille. Le
centre du tremblement fut au mont Caulone-
autrefois- Afpromonte’. La ligné1 circulaire qu’Ü
a fuivie & qu’ il a marquée au fceau de la def-
truêlion , commence au cap de Pizzo ,. pafie
par Monte-Leone , fe prolonge jufqu’à-. Stilo & '
Spartivento.,, 8c faifant le tour de cette pre'fi-
qu’île ,, s’étend jufqu’ à Squillace., qui achève la-
circonférence du cercle & le point- où il fe
termine- au levant , comme il le. fait à Spizzo.
du côté du couchant.
Dans ce renverfement les teligieufes dontTès-
couvens furent- détruits., reçurent du pape, la
faculté de rentrer dans, leurs familles.
Ce tremblement daterrainfiniment plus violent
que celui de Lilbonne en 1755 , sleft fait- fentir
dans le refte dé l’Italie & dans toute la Sicile; Ju£
qu’au 12.mars.de la même année, il y a eu tous
les,jours des.fecouffes-plus ou moins fortes, La:
Calabre citérieure fonfFrit beaucoup , , & l a v i l f e '
dé Cofenza fut renverfëe en partie^
Au. mois, de feptembre, la. terre- ntét&iè: pas;
encore^ raffermie dans. là. Calabre , Tes. fecoufiési