
4 millions de florins. Outre cela on lui paie 8000
écus d’empire pour 3 grand’méfiés qu’il dit par an.
L’état militaire eft compofé d’un régiment d’infanterie
de mille, hommes , de 50 carabiniers , &
autant de gardes-du-corps. En temps de guerre
vingt - cinq mille hommes peuvent porter les
armes. (M. D . M.)
SALTZDAL. F oj^ -S a l z t h a i .
SALTZ-D.ER-HELDEN , bourg, château 8c
baillage dans la principauté de Grubenhagen , au
fud d’Embeck. Il y a une faline, d’où ce bourg
a tiré Ion nom de Saltz.
SALTZ-HEMMENDORT , petite ville dans
le quartier d’Hameln, avec une fource d’eau falée.
SALTZUNGEN. Poyei Salzungen.
^SALVADOR (San) , ville d’Afrique , fur la
cote occidentale de l’Ethiopie, capitale du Congo,
fur une montagne éfcarpée. Elle eftleféjour du
roi du pays , & s’ appel!oit Congo, avant que les
Portugais euffent changé fon nom. Elle eft àü-
jourd’hui peuplée d’Européens. Les Capucins y
font établis ; l’ évêque eft fuffragant de Lifbonne.
Lat. rriérid. 3 ; long. 3%.
Sa n - S a iv à d o r , ville de l’Amérique , au gouvernement
de Guatimala, à 7 li. de la mer du
Sud, à 40 de San-Jago de Guatimala, dans un
terrain fertile en fruits, 8c dans un air allez tempéré.
Lat. fept. 23, G.
S a n - S a l v ador , ville de l’Amérique méridionale,
ci-devant capitale du Bréfil. Elle eft grande-,
bien bâtie , fort peuplée, très-commercante, &
fi tuée fur la baie de tous les Saints ; de là vient
qu’on la nomme aulïi Baie de tous les Saints
ou Simplement Bahia. Son afllette .n’ eft pas avan-
tageufe, parce qu’elle eft haute 8c baffe, 8c qu’elle
n’a prefque point de nies qui foient droites.
Comme on ne peut s’y fervir d’aucunes voitures
, les efclaves tranfpprtent d’un lieu à un
autre, toutes les marchandilès j ils portent aulïi
les gens opulens fur une efpèçe de lit de coton
a réleau, lufpendu par les deux bouts ; ce lit
ou palanquin eft couvert d’une impériale,. d’où
pendent des rideaux de foie qui empêchent, d’être
vu , & qui garantirent du foleil. On eft fort à
fon aife dans ce rit ; la tête repofe fur un chevet,
& le corps fur un petit matelas proprement piqué ;
îa chaleur violente du climat, 8c la molleffe extrême
des habitans, ont rendu ces hamacs très-
communs •, non-feulement pour faire les vifttes ,
mais aulïi pour fe rendre à l’ églife.
Saji-Salvador eft le liège d’un archevêque, &
d’une çoqr des monhoies. Le collège de eette
ville , qui eft magnifique, appartenoit aux Jé-
fuites. Les églifes y font très-riches, & le clergé
féculier 8c régulier très-nombreux.
Les maifons y font hautes , & prefque toutes
de pierreç de taille 8c de briques. On y en compte
environ zo o o , & chez les gens riches il y règne
beaucoup de faite dans les ameublémens. Les
fçgimes foptpnp fjrèjs-jraremçnp ; à peine leur pet- |
met-on d’aller à l’églife dans les plus grandes
folemnités. Perfonne n’a même la faculté de les
voir dans l’intérieur des maifons ; effet d’une ja-
loufie fans bornes. Celles qui fe hafarefent à lier
quelques intrigues , ont la certitude d’être poignardées
, fi elles viennent à la connoiffancé du
mari. Mais , par un relâchement mieux raifonné
que le nôtre, les filles qui fe livrent à un amant,
font traitées avec bien moins de févérité.
San-Salvador eft un lieu de grand abord pour
les marchandilès, telles que les toiles, les fetges ,
les chapeaux, les bas de foie 8c de fil , les bif-
cuits -, les farines , le froment, les vins de Porto
‘ ou port-à-port , les huiles, le beurre, le fro-<
mage , la- batterie de cuifine j les efclaves de
Guinée , &c. Pour toutes ces choies, on y reçoit
en retour de l’o r , du fucre, du tabac, du bois
de teinture du Bréfil & autres -, des peaux, des
huiles , des fuifs , du baume de copahu , de l’hy-
péçaeuana, 8cç.
Cette v ille , fi avantageufe pour les Portugais,
eft fur une hauteur de 80 toifes , à la côte orientale
de la baie de tous les Saints. Cette hauteur
eft très-difficile à grimper , & on s’y fer if d’une
efpèçe de grue pour monter & delçendre les mar-
çhandiles du port à la ville.
San-Salvàdor eft en général bien fortifiée, mais
la garnifon eft aulïi débauchée que mal difciplinée.
Les autres habitans ne valent guère mieux ; ils
font voluptueux, ignorans, vains , 8c bigots. Us
marchent ordinairement un rofaire à la main, un
chapelet au col , un S. Antoine fur l’eftomac,
un poignard fur le fein, un piftolet dans la poche,
& une longue épée an côté, afin de ne pas. tômber-
fous les coups d’un ennemi qui va difant aulïi fon
chapelet: Long. 33$ , 2.0, ; lat. mtrid. 1%.
La province de Bahia cultive .le fucre, le coton,
le tabac -, & la pêche de la baleine dont, les arméniens
s’y font annuellement, lui procure de grands
avantages. Sa population ne s’élève pas au-deffus
de 150,000 habitans. (ü .)
SALVAGES (île s ) , on nomme ainli deux petites
îles de l’Afrique dans l’Océan atlantique,
entre Madère au nord, 8c les Canaries au midi ;
elles font incultes & inhabitées on croit cependant
que ce font les îles de Junon ; il y a une
grande quantité de ferins. On les met louvenc
au nombre des Canaries , mais elles dépendent
de Madère. Lût. 30 , -8.; long. 28 , 13 .
SALVAGNAC , petite ville de France-, en
Languedoc, diocèfe d’Alby.
S ALV ANES , abbaye de France , au diocèfe
& à 5 li. f. de Vabres , ordre de Cîteaux.
SALVATIERRA, ou Sa lvaterra , petite ville
d’Efpagne, en Galice , fur le Minho, dont l’évêché
eft au nprd-eft de Tuy. L o n g . 20 ', 3 3 ; la t,
39 9 0 - -, Saivatierra, petite-ville d’Efpagne , dans la
Bifçaye, province 4’Alava, au pied de la mon?
fagne Saint-Adrien, à 5 li. e. de Vittona. -Long.
33 , 30 ; la t . 42., 4 8 .
Sa lv a tier r a , bourg d’Kfpagne, dans l’Ara-
gon , au confluent des petites rivières d’Aragon
8c de V é ral, 8c à quatre lieues de Java.
Salvatierra , ou Salvaterrâ , eft une ville
forte de Portugal , dans la province de Beyra,
fur la rivière d’Elia, à l’orient de Ségura. Les,
François la prirent en 1704, & les alliés en 1705.
Long, m , 45 ; lat* 3 ) , 33.
SALVETAT ( la ) , ou Sauvetat , petite ville
de France, dans le haut-Languedoc, au- diocèfe
de Caftres, avec un prieuré de Bénédi&ines. (JR).
Sauvetat , ou Sauvetat , petite ville ou
bourg de France , dans l’A génois , à 5 li. au
n. e. d’Agen. Ce lieu eft remarquable pour avoir
été la patrie du miniftre Claude , 8c du philo-
fophe Régis.
Claude (Jean) , l’un des plus habiles & des
plus éloquens théologiens réformés du dernier
fiosle , y naquit en io ip . Il fut miniftre à Cha-
renton depuis 16 6 6, julques à la révocation de
l’edit de Nantes- en 1685 > qu’il fe réfugia en
Hollande, où le prince d’Orange l’accueillit avec
empreffement, &^commença par lui donner une
penfion. Il mourut à la Haie en 1087, à 68 ans.
_ Il fut pendant la vie l’ oracle de fon parti,
rival digne des Bofïaet , des Arnauld , & des
Nicole. Il l’a prouvé par fa réponfe à la conférence
de M. Boffuet -, par fa défenfe de la réformation
contre les préjugés légitimes de M. Nicole
-, par fes réponfes au traité de la perpétuité;
enfin , par. fes divers livres de théologie 8c de
controverfe. Il joignoit à beaucoup d’efprit 8c
d’érudit-ion , un ftyle mâle , exact , éloquent &
ferré : M. de la Deveze a écrit fa vie.
Régis ( Pierre-S ilvain ) fut un des grands dé~
fenfeurs du Cartéfianiline -, c’ étoit beaucoup dans
un temps où la phyfique de Newton étoit inconnue.
Les. écrits de M. Régis , qu’on ne lit
plus aujourd’h u i, lui valurent une place à l’académie
des feiences. en 165m i il mourut en 1707
âgé de 75 ans. (R.)
SALVIAC , bourg de France , diocèfe & à
7 Ü- n. de Périgueux.
qui le conlacra a l’étude du droit & de Tantiquit
facree 8c profane. Ce l'avant auroit pu être élev
au^.P^s grandes places d’Anglèterre, s’ il n’ei
préféré fon cabinet à tous les emplois. Apre
avoir mené une vie douce & appliquée, il mourt
en 1654. La république des. lettres- le compt
parmi ceux de fes membres, qui l’ont le pL
enrichie. r
Tous les ouvrages ont été imprîmés. à Londre
en I7^9 r en trois vol. in fo l. On'reproche feule
ment a Fauteur un ftyle un peu oblcur. (jR.)
S ALU CES en latin du moyen âge SaUitïoe
ville d’ Italie , dans le Piémont, marquifat de
même nom, au pied dès Alpes, à un mille du
Pô , à 10 de* Foffano au couchant, à pareille
diftance du Mont-Vifo , à 18 milles au f. e. de
Pignerçl, 8c à 24 de Turin vers le midi •, fon
évêché eft fuffragant de Turin, depuis l’ an 1)11»
Cette ville , autrefois très-forte, a deux paroiffes,
& cinq couvens. Les François la faccagèrent en
1.54Z , 8c ils rasèrent fes murailles en 1690. On
croit qu’elle occupe les ruines ,de l’ancienne Au-
gitjla Vagiennorum. C’eft une place très-importante
au roi de Sardaigne. Long. 2.5 , 8 ; lat.
4 4 9 3 5 •
Le marquifat de Saluces, fitué près des Alpes ,
eft aujourd’hui une province de Piémont. Il eft
borné au nord par le Dauphiné 8c la province
des 4 vallées;i au midi par les comtés de Nice
& de Coni ; au levant par les provinces de Sa-
villan 8c de Foffiino \ au couchant par le Dauphiné
& la vallée de Barcelonette.
Ge pays a été autrefois plus grand qu’ il n’e ft1
aujourd’hui -, il avoir fes marquis qui le tenoient
en fief des dauphins , & qui étoient alliés aux
maifons les plus illuftres de l’Europe , 8c qui
furent enfuite vaffaux des rois de Frànc.e. Le dernier
des marquis de Saluces , Jean-Louis",, vendit
ce petit état au roi Charles IX en 1560, 8c fe
retira en France , où eft encore fa poftérité féminine
dans la famille-de Lur. Néanmoins Charles-
Emmanuel , duc de Savoie, s’empara du marquifat
de Saliices de 1588, 8c il lui fut abandonné par
le traité de Lyon en iôol ,. en échange de læ
Breffe, & de la partie du Bugey, qui eft à l ’occident
du Rhône. Saluces & Carmagnole font
les deux places importantes de cette province,
Blandrata (George) naquit à Saluces dans le
' feizième fiècle.-, il vint à Genève , 8c embraffa
le calvinifme. De Genève, il fe rendit en Pologne,
où il combattit le myftère de la Trinité ^
avec moins de crainte qu’ailleurs ; il fut d’abord!
arien, & enfuite embraffa les opinions de Paul
de Samofate -, il eût bien mieux fait de ne s’attacher
qu’ a la médecine , qu’il pouvoir exercer
avec d’autant plus de gloire , qu’il étoit médecin
,de Sigifmond, d’Etienne , 8c de Chriftophe Bat-
tod , princes .de Tranfilvanie. (R )
SALUM, nom commun à une rivière & à u a
royaume d’Afrique,
’ La rivière eft dans, la Nigritie ; c’ êft un bras,
de la rivière de Gambie, dont elle fe fépare au.
deifous^ du village de Cahone , qui eft un grand
entrepôt. Cette rivière eft .navigable, 8c dans-
la partie de l’Afrique, où le commerce eft permis;
aux François. Us pourroient par-là remonter jaP-
que dans la Gambie, 8c de celle - ci dans le
Sénégal ', dont elle eft un br^.s, & ainfi furpléer
I I commerce qu’ils faifbient ci--de van c directement
par le Sénégal, La Salant lé décharge dans
-la par fix embouchures..