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délert de Barbarie, à j o lieues du grand Atlas du
côté du midi, & à 34 lieues de Segelmefle. Il
comprend trois petites villes, & les terres abondent
en palmiers. Le Chef-lieu de ce canton eft
fous les 23 deg. 10 de longitude, & à 29 deg.
IJ de latitude.
TEBESSA, ouThebesta, ville d’Afrique,
au royaume de Tunis, fur les confins du royaume
d’Alger , au - dedans du pays , à 55 lieues de
la mer. On croit qu’elle a été bâtie par les romains
, parce qu’on y voit encore des refies d’antiquités
, avec des infcriptions latines *, cependant
la contrée des environs eft ftérile, & tout y manque,
excepté des mûres & des noix. L^ng. a 6'.
48 ; lat. 33. 7. { R .)
' TEBET , nom d’un pays qui a la Chine à
l ’orient, 8c les Indes au midi. On a peu de con-
noiffances fur-ce pays, on rapporte feulèment que
c’eft du Tebet que vient le plus excellent mufc
de l’orient.
T E B E Z A , ou Tebza , ville d’Afrique, au
royaume de Maroc, capitale de la province du
môme nom, fur la pente du grand Atlas. Elle
fait du trafic en bled , en troupeaux 8c en lame-,
les • habitans '* font riches & fort belliqueux.
Long, z a , 50 y lat. 33, 30.
TECH ( le ) , ou le T et , rivière de France ,
dans le Rouftillon ; elle prend fa fource dans les
Pyrénées, au nord du Prat de Molo , eh un lieu
qu’on appelle la Rocca ; de-là cette rivière coule
du fud-oueft au nord - eft , arrofe les bourgs
d’Arlas, de C eret, de Bolo 8c d’ E ln , d’où elle
fe 3ète dans le golfe de Lion. C’eft la rivière
dont Polybe, Strabon, Ptolémée, font mention
fous le nom àl'Illiberis, ou lllïbertis. Mêla la
nomme T ich is, 8c il dit d’elle & de la T e t ,
que c’étoient deux petits fleuves qui deyenoiënt
dangereux quand ils fe débordoient : paru a. flu-
mina Mells & Tichis , ubi accrevêre , pexfccva.
À R- )
TECHEIT , Vove{ Tecut.
T E CH N IA , Voyei Tekin.
T E C K , Châtçau & Duché en Suabe, dans le
Duché de Wirtemberg , à J lieues, fud-eft d’Ef-
lîhgér. Ce Duché eft enclavé dans celui do Wurtemberg.
Vdyei Wurtemberg.
TECKLENBOURG, comté d’Allemagne , dans
le cercle de Weftphalie. On lui donne cinq milles.
d’Allemague de longueur, fur deux 8t demî de
largeur.
Son fol eft fertile en grains , on y trouve
dlexcellens pâturages , & on y élève un nombreux
bétail. Ce pays abonde aufïi en bois ,
en mines de tourbe , en gibier , en. volaille -,
les rivières font très-poifloxineufes. Oh y fabrique
beaucoup de toiles;, qui font pour ce
comté un riche objet d’exportation. Les habitans
font calviniftes. Tecklenbourg , ville d’Allemagne,Weftphalie , à quatre milles ^e MüniW rd arn 'cs’ hlfat -
T E C
Iè chef-Tieü du petit comté de même nom i
elle a un ancien château bâti fur une colline, 8c
ruiné en partie. Long. 4 3 , 4% ; lat. 30 , a z.
TECLA ; il y a trois îles de ce nom dans
la mer Orientale, & elles font partie de celles
des Larrons : on les a découvertes en 1664.
( i C )
TECOANTEPEQUE , ville de l’Amérique
feptentrionale , dans le Mexique , au gouvernement
de Guaxaca, à foixante lieues eft d’An-
tequera , fur la côte de la mer du Sud. Sors,
port eft le meilleurde ceux du pays pour la pêche».
On trouve à Técoantepeque une abbaye fortifiée-
qui commande la ville-. Les Egliles font belles
& bien bâties. Long. a.80 ; 4 1 ,3 8 .
TECORT , T ocçrt , ou T ecore , royaume
d’Afrique, dans la Barbarie, au pays appelle le-
Gérid. Sa capitale lui donne fôn nom. ( R. ) !
T ecort , T ocort , ou T ecore , ville d’A frique
dans la Barbarie, aux états de Maroc, fur
une colline , au bas de laquelle coule une petitë-
rivière. Cette ville eft entourée de bonnes murailles
, excepté du côté de la montagne, où/,
elle eft défendue par d’énormes rochers. On n’y
compte pas moins de deux mille cinq cents mai-
fons bâties de pierres de taille & de briques, avec
une belle mofquée. Lei habitans manquent d’orge.
& de bled , mais ils font riches en fruits, délicieux
, lur - tout en dattes. Ils fe diftinguent
des autres peuples barbarefcjues, par leur poli-
tefle , & leur hofpitalité. Long. -2.$ , 30 i 29, 2.5 r
s.3. (M . D . M . )
TECULET, ville*d’Afrique, dans la province
de Héa, au royaume de Maroc, proche de l’ëm-
bouchure de la Diure, où elle a un petit port-
Les maifons n’y font que de terre-, ainfi que les.
murailles. Les plaines font très-fertiles., 8c les.,
habitans civils 8c hofpitaliers. Us recueillent;
quantité de noix, de figues, de pêches, 8c do
gros ràifins de treille, qui font d’un excellent
goût. La. place a beaucoup de puits, 8c les habitans
élèvent une grande quantité d’abeilles le-
Long de la pente de la montagne. L’abondante
récolte de cire qu’ils en font eft un objet
important de leur commerce. Teculet a une
; forterefle bâtie à l’antique, une mofquée qui-
au befoin peut fervir de place de retraite. On
compte à Teculèt , environ 200 maifons: de-
juifs. Us. y ont une fynagogue. Long. 8 , 32.; lat...
3 0 ,3 3 . ( M. D . M. ) *
T E CU T , ou T ecreit , ville d’Afrique, au.
royaume de Maroc , dans la province- 8c fur la-
rivière de Sus , dans une plaine qui abonde ën-
orge, eh fromefit, en dattes', & en cannes de
fucre. Long. 83 40 i- latit. a.,7 , z 0. Les habitans
font fort riches. 8c font un bon commerce. ( M*.
D . M . )
TECUTSCH , ville médiocre de la Moldavie..
TEDELEZ, ville forte d’Afrique , au royaume
de Treméçëri , fur la côte de la. Méditer-
T E D
fanée, a dix lieues d’Alger. La côte des environs
-eft extrêmement poifibnneufe. Cette ville^ eft
fermée de bonnes murailles. Les habitans , d’ail- ^
leurs fort bonnes gens , ont du goût pour la
mufique , & jouent du luth fur-tout , & de
la guitarre. Ils font cependant teinturiers. , u:
pêcheurs pour la plûpart. La pêche fur cette
.côte eft fi riche, qu’elle pourroit fuffire fort au-
delà de la confommation des habitans , & de
plufieurs de leurs voifins. Les terres font fertiles
=en bled & en pâturages , & on compte. en cette
ville environ 1.000 maifons , mais dans un
.état aftêz miférable. La ville eft dominée par
mn château. Long, 2.1, 30; latit. 3 4 ,3 •
TEDINCSHAUSEN , bourg. & baillage d Allemagne,
au Duché de Brême. I l confine au comté
de Hoye , & fut cédé par la paix de Zell en
j é 7p , à la maifon de Brunlwick-Luoebqurg. ( .)
T E l ) L A , petite province d’Afriqu e, au
royaume de Maroc , dont elle eft la plus
.orientale. Elle eft abondante en bled , en huile ,
en pâturages , 8c par conféquent en troupeaux.
Sa capitale porte fon nom, & eft fur la riviere
de Derne.
V TEDM O R , Long, fuivant Abulféda , 6 x ; la t.
■ us, dans le fécond climat. Foye{ Pa im y b e .
g ( R - )
; - TEDN E ST , ville d’Afrique , au royaume
de Maroc, capitale de la province de Héa ,
fortune rivière qui l’entouré preique de tous
côtés. Les Portugais prirent cette ville en^i 514,
& en furent chaffés quelque temps apres par
le chérif Mohammed. Long. $ ; lat. 30 , x8.
La plupart des habitans font bergers, arti-
fans ou cultivateurs. Us font hoipitaliers, &
ont fondé un hôpital pour les pauvres voyageurs.
On ne voit dans cette v ille , ni bains, ni
collèges, ni hôtelleries. Mais on y trouve plufieurs
mofquées , dont une remarquable par fa
grandeur. Les Juifs y font au nombre de plus
de 200 familles , 8c vivent dans un quartier
féparé. Mais ils font très - foulés d’ impôts.
Le territoire de Tedneft eft agréable 8ç fertile.
(A f. D. M .)
TEDSE , ville de l’Afrique , au royaume de
Maroc, dans une plaine, à une lieue de la
rivière de Sus $ à douze de Tarudant, à, vingt
;de la mer, & à fept du grand Atlas. Elle e.ft
la réfidence d’ un Gouverneur. Cette ville eft
encore connue fous le nom de TeJ'di, Son ter-
ritoire qui eft confidérable , abonde en grains
& en pâturages ceuverts de nombreux troupeaux.
Les Juifs y font très-riches. Il s’y tient tous
les lundis un marché où arrivent les Arabes &
les Bérébères , pour y vendre leur bétail , leur
: laine, leurs cuirs, leurs beurres, & reçoivent en
échange des draps , des toiles , des chevaux, -.&c.
cette ville , enfin, eft très-riche , & une des
principales qui foient dans les états Barbarefques. Il#
T E F 355
TÉES ( la ) , petite rivière d’Angleterre'-, en
Yorck - Shire -, elle fopare cette province de
celle de Durham, 8c après avoir reçu la petite
rivière de Lune , elle fe jete dans la mer. (R ." )
TE FEN-SARA , ville déferte, & prefqu’en-
tièrement ruinée d’Afrique , au royaume de
Fez. Ses plaines font grandes & fertiles. On
les laboure, & on y élève des troupeaux..
TËFETHNE , rivière d’Afrique, au royaume
de Maroc. Elle , a fa fource au Mont ^Gabe-
ielhadi , & fe jète daèV la mer vis - à - vis
du cap & de Vile de Mogador. ( R. )
TEFEZARA , ville d’Afrique , au royaume
de Tremecen, à ) cinq lieues eft de la ville
de Tremecen. Elle eft entouree de bonnes murailles
très-hautes, 8c n’a aucun édifice remarquable.
Son territoire a non - feulement des
mines de fer, mais il rapporte beaucoup de bled
8c eft couvert de bons pâturages. Long, u? , 24;
la tit. 3 4 , 43 •
TEFFEREGGER-THAL, ou V allée de T ef-
fereg , contrée de Bavière , dans l’Archevêché de
Saltzbourg, près des frontières du Tirol. ( il.)
T É F L I S , T aflis , ou T jflis , en latin
Acropolis Iberica, ville d’Afie, dans le Gur—
giftan, que nous appelions la Géorgie, & fa
capitale. Elle eft fituée au pied d’ une montagne
fur la rive droite du K u r , le Cyre , ou un
bras du Cyre des anciens , qui a fa fource dans
lés montagnes de Géorgie , & fe joint a l’Araxe $
d’où ils fe rendent conjointement dans la mer.
Téflis eft une des belles villes de Perfè, &
la réfidence du Prince de Géorgie ; elle s’étend
en longueur du midi au nord , & eft peuplée
de Perlans, de Géorgiens, de Grecs, d’Arménie
ns de Juifs , de Catholiques, & de Turcsÿ
Les Géorgiens y ont un évêque , ou fi l’on veut ,
un patriarche, plufieurs églifes , 8c quelques couvents,
les autres fe&es y ont aufii des chapelles
ou des églifes -, les Turcs fouis, n’ont jamais
pu réulfir à y bâtir une Mofquée. Le peuple
le foule voit aulïïtôt, & détruifoit l’ouvrage à
main armée. Elle eft défendue par une bonne
fortereiTe que les Turcs y bâtirent l’an 1576 9
après qu’ ils fe furent rendu maîtres de la
ville & de tout le pays d’alentour , fous la
conduite du fameux Muftapha Pacha, leur géne-
ralilfime. ?v
Il s’y fait un grand commerce de foies , de
fourrures, 8c de la racine appellée boia. I l y
a dans Téflis des bains d’eaux chaudes , de
grands bazars bâtis de pierres, & des caravan-
forais.
Les capucins y ont une million, avec une maî-
fon depuis plus d’ un fiècle. La congrégation ne
leur accorde que dix - huit ecus romains pour
chaque millionnaire, mais ils exercent la médecine
-, & quant au ipirituel, ils ont la per million
de dire la méfié fans perfonne pour la fervir,
de la d ir e en toutes fo r t e s d’habits, d’abfoudre