
Rodés, & à 5 au n. ô. de MilhaUd.- Long. ,
40 ; la t. 4 4 , (R . )
Ville-Marie. Voye£ Mont-Réal.
V ille-Maur ,, petite ville de France , en
Champagne , éleâion de Chaumont, avec un
chapitre. Elle a été érigée en duché en 165.0, (.R.)
V il le-M u r , petite vil,le de France , dans le
haut-Languedoc, aux confins de l’Albigeois, fur
le Tarn , à 4 li. de Montauban. Il fe livra un
grand combat près de cette v ille , l’ an .1592. ,
entre les roy ali Oies 8c le parti dè la ligue. Spipiôn,
duc de Joyeufe, y périt dans le Tar if Long. 7.9, à;
lat. 44» 7. (R-)
Ville-Neuve , petite v ille, ou .plutôt bourg
de S.uiffe , dans le canton de Berne , au pays
Romand, dans lebaillage de Vevay, anciennement
Penni Lucüs. Elle efr fituée à la tête, du lac de
Genève , & près de l’endroit où le Rhône fé
jète dans ce lac. Scheuchzer cite une infcription
a demi-effacée, qu’on voyoit fur un marbre 3
cette Infcription portoit : Victori. -dug. Nitio,
Gemina. Tullia. Niti. Il y a dans ce bourg un hôpital
fondé par Amé V , comte de Savoie, en 1246.
Les Bernois y entretiennent unjiofpitalier. (R.)
V ille-Neuve , petite ville du bas-Languedoc,
au diocèfe de Beziers. (R.} - \ -
V ille-Neuve, abbaye de France, de l’ordre
de Citeaux, au diôcèfe de Nantes , du revenu
de 30,000 iiv . (R.)
V ille-Neuve- d’Agénois , petite ville de
France , en Agénois , fur le Lot. Elle a une
juftice royale, & un pont qui eft le leul qu’ il y
ait iur la rivière de L o t , dans la généralité de
"Bordeaux. (R.)
V ille-Neuve d’Aragon , bourg d’Efpagne ,
en Aragon , qui ii’eft connu que pour avoir donné
naiffance à Michel Servet (• Michaël Serveto )
Fan 1.509. Ce fayant homme mé ri toit de jouir
d’une gloire paifible , pour avoir connu longtemps
avant Harvey la circulation du fang ;
ruais il négligea l’étude d’un art qu’on exerce
0ns crainte , pour embraffer des opinions dan-
gereufes, & qui par l’ intolérance de lbn fièele ,
penfèrent lui coûter la vie à Vienne en Dauphiné,
Sc le conduifirent à Genève fur le bûcher , où à
îa pourfuite direâe 8c indireâe de Calvin , il
expira au milieu des flammes le 27 oâobre 1553,',
/ans parier & fans retraiter fes opinions.
Une foule d’auteurs ont écrit la vie de Servet,
ainfi les tcurieu% pourront connilter - la bibliothèque
angloife de M, de la Roche tome I I ,
Mickaëlis Servent, par M. d’Allworden , dans la
bifel. faifon. tome h d’A rtigni, nouv. mémoir,
d’hift. de critiq, &c. tome IJ. Nicéron , mémoir.
d?jS homm, flliift. tome X I . Schelhorn, amànit.
litter, tom.- JQ V , §c M, $e Çhauffepié , diâ^
fiifhr*
Mgis Ja requête préfentse par Servet dans fa
«rfion Je août J553 , aux fyndics 8c petir
gpflfpd 4? p en è y c , npus à paru une pièce trop
intéreffante pour omettre de la trahfcrîre ici*
Cette requête étoit conçue en ces termes ;
A mes très-honorés feigneurs, mefièigneurs les
-fyndics & confeil de Genève. « Supplie humble-
» ment Michel Servet accufs , mettant en faiéfc
» que c’eft une nouvelle invention ignorée des
» apôtres & difciples, & de l’églife .ancienne , de
» faire partie criminelle pour la doctrine de l’écri-
». ture ou pour qneftionsprocédantes d’ icelle."Cela
» fe montre premièrement aux ailes des apôtres,
» ~çhap. xviij f j xix. où tels accufateurs • font
» déboutés & renvoyés aux églifes, quand n’y
» a Æutre crime que queftions de la religion.
» Pareillement, du temps de l’empereur Centf.
» tantin le grand , où il y avoir grandes hé-
» réfies des Ariens , 8c accufations «criminelles ,
» tant du côtç de Athanafius , que' du côté
» de Arrius ; ledit empereût , par fon confeil ,
» & confeil de toutes les. églifes , arrelia que
» fuyvant la ancienne doârine , teles accula-
» tions n’aviont point de lieu , . voyre quand
» on feroit un hérétique comme eftoyt Arrius..
» Mais que toutes leurs queftions feriont dé-
» çidéés par les égliles , & que çetila que
» feroit convencu ou condamné par icelles., fi
» ne fe voloyt réduire , par repentance^, fe-
» royt banni. La quiele* punition a efté dé
» tout temps oblervée en l’ancienne églife contre
» les hérétiques , comme fe preuve par mille
» aultres hiftoires & authorités des_ doâeurs.
» Pourquoy, meffeigneurs , iuivant la doétrine
» des apôtres 8c difciples , qui n e , permirent
» oncques tieles acpufations , 8c fuyvant la doc-
»•'trjne de l’ancienne églife, .en laquiele te le«
» accufations ne eftipnt poynt admifes , re-
» quiert lediét fuppliant être mis dehors de la
» accusation criminelle.
» Secondement , meffeigneurs , vous fuppKe
» confidérer , que n’a point offenfe en voflre
a terre ni ailleurs , n’ a point été fédicieux ni
» perturbateur. Car les queftions que lui traâe ,
» font difficiles, 8c feulement dirigées à-gens
» fçayans , & que de tout le temps que a été
» en Allemagne , n’ a jamais parlé de ces .quef-
» tions que à Oecolampadius , Bucerus , &
» Gapito. Aufli en France n’en ha jamais parlé
» à home. En vpltre que les Anabaptifles fé-
» djtieux contre les roagiftrats , 8c que vo-
» îiont faire les chofes communes , il les a
» toujours répreuvé & répreuve. Dont il con-
» d u t , que pour avoir fans fédition aulcune ,
» mifes en - avant certaines queftions des an-*
>? ciens docteurs de l’églife, que pour cela ne
» doy.t aulcunement être détenu en ac.cufation
» criminelle.
» Tierfemant , melïèigneurs , pour çe qu’ il,
» eft .étranger, & ne fait les çoftiimes de ce
» pays, ni comme il faut parler , & procéder
» en jugement, vous fupplie humblement lui
» donner nn procureur, lequiçl parle pour luy.
Ce fefani
V I L V I L
» Ce Enfant , farçz bien ^ 8c nôtre feigneur
» profpérera votre république : fait en votre
» cité de Genève , le 22 d’aoft 15 >‘3
chel Servetus de V.illentufve en fa cai/fe propre.
Sans xlifeuter les faits que Servet allégué
contre les loix pénales , 8c qui-font d’ une grande
fonce , al eft certain qu’il avait raifon de ie
plaindre ds ce qu’on Pavoitemprifonné à Genève ;
il n’étoit point fujet de la république i il i f a-
voit point violé les loix , & .par conféquent
mefiieurs de Genève ri’avoient aucun droit fur
lui : ce qu’il avoit fait ailleurs , ri’ étoit pas
de leur reffort 8c ils , ne pouvaient fans in-
juftice arrêter un étranger qui paffoit par leur
v ille , 8c qui s’y tenoit tranquille;, enfin, il
•étoit équitable d’accorder à un tel prifonnier
am avocat pour défendre fa caufe.
Voici les ouvrages de Servet •, fon Ptolémée
parut à Lyon en 1^35 » eîl un volume in-folio j
il y a fait des correétions importantes dans la
verfion ,de Pirdcheymher , avec le fecours des
anciens. manuCcrits.; mais fl n’ a pas revn avec
le même foin les defcriptions qui accompagnent
les cartes géographiques. I l donna .une fécondé
édition de fon Ptolémée en .l^4i £6tte fe-
•iconde édition qui -eft enfevelie dans l’oubli^
a été imprimée à Vienne pat^Gafpard Trechfel, 1k l’auteur la dédia à .Pi.erte Palmier ., archevêque
de cette ville ,, qui Phonor.oit de fa
protection -, cette fécondé édition eft magnifique ,
mais rare.
I l fit imprimer 'à. Paris , fy.ruporum univerfa
ratio, ad Galeni cenfuram diligenter expojita , &C.
Michàele Villanovano autore , 1 537 y Wt ~ s °-
Venife, 15 4 5 , & Ly on, 154^*
JEn j 542 , il prit foin à Lyon de l ’édition
•d’une bible imprimée par Hugues de la Porte ,
rà laquelle il -joignit des notes marginales , 8c
mit une préface fous le nom de Villa-Xovanus.
Cette Bible eft très-rare, & a pour titre : Bihlia
facra , ex fanctis Pagnin.i tranfladone y fed & ad
hebraioce litiguoe amujjimitam recognita, Gtjcholiis
illufirata , ut plane nova editio vi.dèr.i ppfjit,
Lugduni, 1542 , in-fol. On voit dans la préface,
que Servet eftimoit que les prophéties ont leur
fens propre $c direct dans l ’hiftoire du temps
où elles ont ét.é prononcées , & qu’elles ne regardent
Jéfus - Clirift, qu’ autant que les faits
hiftoriqnes qui y font marqués figuroient les
actions de notre Sauveur , ou même que ces
Prophéties ne pouvoient s’ appliquer à Jéfus-Chrift
que dans un fens fublime 8c relevé. Il prétend
aufli que le fameux oracle des 70 femajines de
Daniel , regarde Cyrus , fes fupceffeurs y 8c
Antiochus.
Servet avoit publié .en 1531 , un petit ouvrage
fur la Trinité, 8c l’ année fuivante, fl en
mit au jour un fécond fur la même matière.
Ces deux ouvrages fe trouvent encore joints
dans quelques exemplaires qui pn reftent i le
Géo^r. Tome I I I .
5 7 7
premier étoit intitule, : de Tnnitatis crroricuj ,
libri feptem , per Michaélem Serveto , alias
'Reves , ab Aragonid HiJ'panum, année 1531. Il
contient i 19 feuillets in -6° . , le lieu de l’ira-
preftion ifeft pas marqué , mais on fait que
c’eft Haguenau. Cet ouvragé eft fort rare , parce
qü’ on travailla par-tout à le fupprimer, & qu’on
en brûla quantité d’exemplaires à Francfort ,
8c ailleurs. En recueillant ceux qui reftent encore
aujourd’hui dans les bibliothèques de l’Europe
, je crois qu’on n’en trouveroit guère plus
de douze.
En 1732 , Servet fit imprimer à Haguenau
fon fécond traité contre la Trinité , fous ce
titre t Dialogorum de Trinitate, libri duo ; de
Jujlitiâ regni Chrifii , capitula quatuor , per Mi-
chaélem Serveto , alias Reves , ab Aragonid
Hifpanum , 1532. Ce traité ne contient que
fix feuilles in-&°. il ré traâe dans l’avertiffement
plufieurs chofes qu’ il avoir dites dans fon premier
traité : ce n’ eft pas qu’ il ait changé d’avis
fur la doârine de la Trinité ■, mais c’eft qu’il
trouvait fon premier ouvrage très - imparfait t
Non quia alia funt, dit-il, fed quia imperfecla ....
Quod autem ita barbarus , confufus , & inconecbis
prior liberprodierit, impentiez meoe , & typographe
incurioe adfcribendum fit. Cependant ceux qui
ont vu .ce fécond ouvrage , conviennent qu’il
n’eft pas mieux écrit , ni plus clair , ni plus
méthodique que le premier. L’opinion de Servet,
fur la doârine de la Trinké ,-eft ôbfcure, mal
digérée , peu intelligible, & fort différente de
celle de Læüus Socin., 8c de fes difciples.
-Son ouvrage intitulé, Chrijlianifmi reftitutio,
parut en 1553 : c^e^: un de 734 pages,
qui s’imprima très-fecrètëment s, les uns difent
qu’on en .tira 800 exemplaires, & d’ autres io o o ,
qui forent tranfportés a Lyon , en partie chez
Pierre Merrin , 8c en partie chez Jean Frellon.
Ce livre eft fi rare , qu’ on en trouveroit à
,peine trois exemplaires dans le monde. M. de
Bpze en poffédoit un, & j’ignore où font les
autres : j’ai vu cet ouvrage manuferit en un
gros volume i/1-40.. dans la belle bibliothèque
de M. Tron.chin , le fils tTEfculape \ car il
mérite cet éloge par fes lumières en médecine ;
ma-i.s le détail que M. de Chauffeplé a donné
de ce manuferit dans fon dîâionnaire hifto-
rique , eft d’une exaâitude qui ne laiffe rien
à délirer fur la çonnoiffance de cet ouvrage :
.j’y renvoie le leâeur. (R.)
V ille-N euve- l’A rchevêqüe , petite ville
de France , en Champagne , fur la rivière de
Vanne , & à l’orient de Sens. (R.)
V ille-Neuve-d’à s t i , pétite ville d’Italie ,
dans le Piémont, au territoire de Quiers, entre
Turin & Afti. (R.)
V ille -N euve- d’A vignon , petite ville de
France, dans ie bas-Languedoc, recette d’Uzès,
P d d d