
de pain fait d’une graine appêllée dora leurs 1
maiions font de terre., b allés r & couvertes de
feuillages •, le palais de leur roi eft èntouré de
murs de briques cuites au foleil. Ce prince eft
vêtu d’une robe de foie & ceint d’une efpèce
d’écharpe de toile de coton : il a fur. la tête .un
turban blanc , & paroît toujours en public ayant
le vifage couvert; d’une : gaze de foie. On tire
du royaume, de .Sennar des dents ; d’éléphant ,
du tam a r in d e la ’poudre d’or & des efclaves.
Sennar, capitale du royaume, l’eft en même
temps de toute la Nubie : : elle eft fituée fur une
hauteur , au couchant 8c près du Nil. Ses'maifons
n’ont qu’un étage & font mal bâties -, celles, des
faubourgs ne , font que de méchantes cabanes
faites de cannes,: mais elle eft fort peuplée &
très - commerçante. Sa fituatipn eft très - favorable
, 8c tous les vivres y font à grand marché.
Long% , z/f .j lat. fept. fuivant lés obfervations
du père Br.evedent, 7^ , 4. (R.) ■
SENNE ( la ) , ■ riv-ièré É des Pays-Bas : elle
prend fa fburce dans le, Hainaut , entre, lç Roeulx
& Soignies , coule à Soignies à*{ Halle, * a
.Bruxelles , à Vilvqrden , . ^Heffein, 8c de là elle
va fe perdre dans la Dyle r rg,. une' grande lieue
.au-déffus de. Malines. -T(R.). - 5
Senne ( la ) , rivière*d’ Afrique..-, dans la Ca-
frerie près, de. Mozambique* Les Portugais y
ont beaucoup d’établiflfemens , ils en apportent
de l’o r , meilleur que celui des mines.; du Brelil,
,des diamans., des faphtrs , des émeraudes, onyx ,
agathes (, de Fi voire : ils, en tirent d’ailleurs des
. efclaves.. (R.)
SJENONCHES, Senones Celf} bourg de France,
dans le Perche ,, élpâ. :de Yprneuil ,, près d’une
forêt. G’ eft le fiége d’ un baillage.(R.);
SENONES bourgade de France , en Lorraine
, dans la principauté de Salin,, avec une
célèbre abbaye de ,Bénédt6hins. (R.) j
SENONOIS. ( lé ); , pays de F rance , le long
de la rivière d’Yonné, failant partie du gouyep-
nement de Champagne. Il efttfès-difficile d’en
déterminer, les bornes; ceux qui*font les plus
éclairés, fur cette matière , par la connoiffance
qu’ ils ont du pays dans lequel ils demeurent ,
né donnant rien fur quoi on puiffe fatisfaire la
curiofité du. le&etir.. Ce fut en partie la demeure
des anciens Senones , peuples puiffàns de la Gaule
Celtique , dont Céfar , dans fes commentaires,
fait un grand éloge en difant : Civitas imprimés
firma, & magnes .inter Gallos. autoritatis. Il faut
remarquer que , ciyitas dans Céfar , fe prend
très-fouvent pour le peuple dépendant d’un pays.
Ainft les Senones, au jugement de Céfar, avaient
une valeur qui les accréditoit beaucoup parmi
les Gaulois.
Les Sénonois étoient néanmoins in fide Æduo-
rum , ce qu’ il faut entendre d’ une efpèce- de ligue
©fFenfiva 8c défenfive qui étoit entre ces peuples :
inais l’ancienne étendue eft impénétrable ; il faut
Ce contenter de celle de nos jours,1• qui n evd paii
d’un^côté jufqu’ à Joigny, & de l’autre va beaucoup
au-delà de cette étendue*; (R.)
SENS, en latin Agèndicum, Senones, Senonum,
Agétineum } Agenniacum ; ville de France , en
Champagne, capitale du Sénonois , au confluent
de l’ Yonne 8c de la Vanne*, à 12 li. au nord
d’Auxerre, a 13 au couchant de Troyes, à 27
au f. e. de Paris, & 31 £ 0. de Reims.
; Cette ville , autrefois capitale du peuple Sé-
rtônois , fort peuplée & connue des Romains r
eft aujourd’hui pauvre , dépeuplée , mal-bâtre r 8c contient à peine dans toute font étendue fept
mille habitans. Les Sénonois ne purent arrêter
les. progrès des conquêtes , de; Céfar • dans les
Gaules, & lé trouvèrent mal de leur révolte,
contre ce général mais l ’empereur Julien n’,étant
encore que Céfar', foutint avec, fuccès un fiége
dans cette ville contre les Germains. Toutes
. les antiquités de Sens fe bornent aujourd’hui à
quelques monnoies de Charlemagne 8c de fa
poftérité , qui ont été battues à Sens.
? Vers l’an 940, elle étoit ait pouvoir de Hugues-
le-Grand, duc de France. En 101 5 , le.roi Robert
prit cette, ville , & la réunit à la couronne»
L’archevêché de Sens fut érigé , félon M. de
Marca, vers l’an 380* fonarchevêquè prend le titre
de primat des Gaules & de Germanie ; mais la pris,
ruade des Gaules eft demeurée provifionnellement
à l’archevêque de Lyon : celui de Sens n’a poux
fufFragans actuels que les évêques de Troyes,
d’Auxerre de Bethléem. 8c de. Nevers y il avoir
encore autrefois les évêques de Paris, de Chartres^
de Meaux 8c d’Orléans. Son archevêché vaut au
moins 90,000 liv. de r e v e n u & fon diocèfé eft
d’une grande étendue y. car il renferme , fuivant
le Pouillé, 775 cures, tant feculières que .régulières,
26 abbayes, tant d’iiommes que de filles,
8c 16 chapitres, fans compter celui de la métropole
, dont-l’églife a quelques privilèges .particuliers.
Sa taxé en cour; de Rome eft àe 6166
florins.
Le chapitre de Sens aimé bibliothèque qui rem-
ferme quelques manuferits , 8c entr’autres l’original
de l’ancien office des Fous , tel qu’il lé
chantoit autrefois. dans l-’égljfe de Sens. C’èft un
in-folio long & étroit , écrit en lettres allez
menues, 8c couvert d’ivoire, feulpté | on y voit
des bacchanales $c autres folies de l’ancienne fête
.des. Fous repréfentées groffiérement y on y lit au
commencement une profe rimée au fujet de l’âne?,
qu’on fêtoit auffi.- dans quelques. dioeèies. Le refte:
de l’office eft compofé de prières de l’églife ,
confondues les unes. dans, les autres, pour rér
.pondre au titre de la fête des Fous*. Voye{ F ête
DEsFaus.
Entre plufieurs. conciles- provinciaux tenus à
~Sens | le plus célèbre eft le premier ,, de l’an
1140. Le roi Louis le Jeune y alïifta, & S. Bernard
? eimemi d’Abailard % fit condamner dans ce
concile ce Fameux doaeiu- , qui n’avoit aucun
tort dans fa doarine , & qui appélla de fa coudamnation
au pape. „ ,, , m
Sens eft le fiége' d’ un prefidial, & d un bail
lage , d’une éleffion, d’une prévôté royale, d une
maltrife particulière, des eaux 8c forets. 1 y a
dans cette ville feize paroiffes, outre la métropole, ;
qui offre un des plus, beaux vaiffeaux gothiques
de l’Europe , tant pour fon étendue , que pour la
•légéreté. Elle renferme le beau tombeau , en
marbre blanc, de Louis, dauphin de France, fils
de Louis X V , & pere du roi régnant. Ce monument
eft placé au milieu du choeur. • Les deux
urnes de verd antique', & les quatre figures
. allégoriques qui font aux angles du mautolee, lont
de Couftou le fils. • . ' ,
Il v a d’ailleurs à Sens, cinq abbayes,, dont
deux de bénédiains , un collège, un letninaue
dirigé par les Peres de la million , Uc neuf
couvens. La fituation de Sens feroit tres-propre
pour le commerce , &; cependant il ne s’y en
fait prefque aucun. Sa miniifacLire de vc.oais de,
coton eft très-languilfanfêA celle de toiles d orange
rendit mieux. Long. , fuivant Caiiini, au ,1/5-50 ; ^
la.tl 4.8, i 7 ' * • ,
Malingre '(Claude) , né a Sens dans le Ionien»
flècle, publia fur l’hiftôke de France, un grand,
nombre d’ouvrages qui ne l’ont point -Oftimea ,
& qui ne l’ont jamais été, Le premier qu il mit au
jour en id a j , eft une Hiftoire îles dignités honoraires
de France 9 1 c’eft le foui de fes livres qui
ait une certaine utilité , parce qu’il a eu foin de
citer les garans. Il eft mort entre les années 1Ô52.
& I ta 5 5 - . n-
Loiféau ( Charles.) , fon compatriote, eit un
des plus .habiles jurifconfultes de France, & a
donné plufieurs ouvrages excellens fur des matières
de droit. Il eft mort à Paris , en 16 1 7 , âgé de
63 ans. (.R.) .x
.SENSET ( l e ) , ou la S an s se , petite riviere
des PayS-bas j elle prend fa fource en Artois,
auprès du village de Boilioux , 8c perd a Bouchain
... dans l’Efcaut. (S-) 1 - . ' • ' -
SENTINO ( le ) , rivière d’Italie , dans l’Etat
de l’Eglife. Elle fort de l’Apperinin , au duché
d’Ürbin , & fe joint enfuite au Jano;, alors toutes
deux perdent leur nom , 8c rie coulent plus que
dans un léul lit appelle Fiumejîno. (R-)
■ SENTZ ou S e M e t z , & en allemand W A r t -
b e r g , ville de la baffe-Hongrie , dans le canton
extérieur du comté de Prelbourg :: elle eft ancienne
, proprement bâtié , 8c confidérablement»
peuplée. Elle a rang parmi les villes a privilèges
du comté , 8c elle appartient à titre de
feigneurie à la maiion d’Efterhazi-.. (R.)
- SEON ,.monaftère de la Bavière;, qui dépend
de l’Archevêque de Saltzbourg. (iL).
SEPT-FONTAINES , nom de deux abbayes de
de France , & i’autré en Champagne , l’une 8c
l’ autre Je l’ordre de Prémoritré. Celle dé ces abbayes
qui eft du diocèle de Langres , a izooo liv.
de révenu , l’autre qui eft du dioceie de Reims, en
a 14000; (IL) , „ ,. ,
vSEPT-FONTS , Septem Fontes , abbaye de
France , de l’ordre de Cîteaux , dans le Bour-
bonnois , au diocèfe d’Autun, a 6 li. de Moulins ,
remarquable p a r ‘fon étroite obfervance. Elle fut
fondée par les feigneurs- de Bourbon en 1131 - (R.)
SEPT ISLES (les ) , petites îles de France ,
au nombre de lé p t, à 2 li. de la côte lepten-
trionale de la Bretagne , 8c a 5 de la ville de
Tréguier. Long. 24 j j Int. 48, 43. (R*)
SEPTENTRION ( le ) , l’un des quatre points
cardinaux. C’eft celui qui répond fur l’horizon au
pôle boréal, & par lequel pâlie le méridien. Ce
mot déligne en Géographie la partie du ciel o£
celle du globe de la terre qui .eft oppofée au midi,
& qui fe trouve entre l’équateur 8c le pôle. On
a donné < à cette partie le nom de féptentrion , 8c
. celui de feptentrional à tout ce qui eft tourné d e -
ce côté-là , parce que les anciens y remarquèrent
fept étoiles qu’ils no mm oient feptem triones. C’elt
la même confeellation que. les. Aftronomes ap-r
. peilent la petite ourfe, & le peuple le chariot de
David.. Voyei N ord. (R-.) . ^
SEPTOvIANIE , Sidoine donne le nom de-
Septimanie à fept cités; dont Ëuric , roi des
Vilïgots^ s’empara. Ce prince auffi fameux par les
cruautés qu’i l • exerça contre les catholiques, que*
par fês intrigues 8c par lés conquêtes , fournit
d’abord', faris coup férir , une partie de l’Aquitaine
, 8c forma un gouvernement particulier •
de fept cités , qu’il occupa dans cette province.
La Septimanie, ainfi nommée des fept villes
qui étoient fous la métropole de Narbonne, com-
prenoit alors, outre le fiége du métropolitain, les
diocèfes de B.eziers , de Maguelone , aujourd’hui
de Montpellier ; ceux de Nîmes , d’Agde , de Lodève
de Çarcafîonne , 8c d’ Elne , aujourd’hui de
Perpignan ; car , .afin de remplir le nombre de fept
' dioeèies, d’où la province tiroit fon nom , les
Goths érigèrent ces deux dernières villes en évêchés.,
& les fubftituèrent à la place de Touloufe
8c d’ Usès , qu’ ils avoient perdues en 507, après
la bataille de Vouillé, environ à 3. li. de Poitiers.
Ce changement eft attefté par les fouferiptions
du concile, tenu.à Narbonne en 589, fous le règne
de Rocarède , & par celles de plufieurs conciles
d’Efpagne auxquels affiftèrent , comme fiijets
des Goths , le métropolitain, 8c les fept fiiffragans
qu’on vient de nommer. Les fouferiptions du
.concile alfemblé à Orléans en 511 , prouvent
qu’au temps de la mort de Clovis, la monarchie
françoife n’etoit plus bornée que par la Septimanie
8c par le royaume de Bourgogne*
La SeptimanieJçut ibumile aux Goths tant que*
| leur dominatioirfiibfifta au-delà des Pyrénées y-
. mais la révolution qui dépouilla leur roi Roderic
de toute l’Efpagne’, leur fit perdre en même temps
- ce qu’ ils pofFédoient dans les Gaules. .Les^Sarrafinsj