
TUR.SAN ( l e ) , pays de France , en Gaf-
cogne, dans la Chaloffe. Il eft borné au nord par
les landes , au midi, par le Béarn, au levant, par
le bas-Armagnac , 8c au couchant, par la Chaloffe.
proprement dite. Il comprend la petite ville
d’Aire & celle de S. Se ver. On appelle en latin
le Turlàn, *furfanam, 8c il a toujours eu les
mêmes vicomtes que ceux de Mari’an. Il vint, au
pouvoir des feigneurs de Béarn , comme plufieurs
autres vicomtés du voifihage. (.&.)
TU R S I, en latin vulgaire , Turjîa; petite ville
d’ Italie , au royaume de Naples^, dans la Bafi-
licate , entre les rivières d’Agri & de Sino ,
avec un évêché qui étoit auparavant à Anglona.
Son terroir produit de l’huile , de l’anis, du
fafran 8c du coton. Long. 34., 8 ; lat. 40 ao.
Cette ville a titre de duché affeété à la maifon
Doria -, Ton évêché eft luffragant d’Acerenza. (R.)
TüRUGANSKO. Voye\ Mangaseia.
TUS. Voye\ T hus.
TUSTA. Voyei T aus.
TU TL ING EN, petite ville d’Allemagne , en
Suabe, proche le Danube & dans le duché de
"Wurtemberg. (/?.)
TUTUCURIN, T utocorin , T utucory , &
T utucrin, ville de la -prefqu’île occidentale
de l’ Inde , fiir la côte de la Pêcherie, entre le
cap de Comorin , 8c le paffage de Ramanor.
Elle eft', très-peuplée , & c’eft le feul endroit
de la côte où les vaiffeaux européens puiffent
aborder, cette rade étant couverte par deux îles
qui en font la fureté. Les Hollandois y ont une
fortereffe, qui leur fert à faire.un grand commerce
de perles qui fe pêchent fur cette côte.
Long. $6 3 15 ; lat. fuivant le père N o ë l, 8 ,
- 5^. - (-R.) . ^
TU Y , ville d’Efpagne , dans la GaKce, fur
une montagne, au pied de laquelle coule le
Minho, non loin de l’embouchure de ce fleuve,
vis-à-vis 8c. tout proche de Valence , à 24 li.
au midi de Compoftelle, & ao f. o. d’Orenfe ,
& à 108 au n. p. de Madrid. Elle a titre de cité
Comme c’eft une place frontière de Portugal-,
on y tient toujours bonne garnifon. Son territoire
eft très-agréable & très-fertile , outre què
l ’air y eft tempéré. Elle a a paroiffes, 3 cou-
vens & un bon Hôpital. Son évêché, fuffragaht
de Compoftelle, à 10,000 ducats de revenu.
Long. 8 , $$ 1 lat. 41 3 $4. (R.)
TWEJDALE, Voyè{ T wesdaié.
TWEDE (la), rivière qui fépare l’Angleterre
de l’Ecofle. Elle fe jète dans la mer , auprès de
Berwick, fur les frontières d’Ecoffe. (R.).K
■ TWEN TE -, canton des Provinces - Unies,
dans celle d’Over - YfTel, fur les confins de la
V/eftphalie. Son nom latin Tubantia dérive des.
Tubans , anciens habitans du pays.. D’autres,
croient qu’il fut ainfi nommé du mot allemand
qui figniiie deux3 parce que c’eft la fécondé partie
de la province d’Over-Yffel. Ce quartier renferme
les grands baillages de Twente 8c de Haarbergen.
• Oldenfaal, ou Olden-fel en eft le chef-lieu. (/?.)
TW-Eli, province de l’Empire de Ruffie,dans
le gouvernement de Nowogorod :• fa capitale ,
de même nom, à 30 li. n. o. de Mofcow , eft
fi tuée aux deux bords du W olga, à l’endroit où la
TVerza fe jète dans ce fleuve. Elle eft affez grande,
mais très-mal bâtie. On y fait un affez bon commerce
en bled, & elle eft défendue par Un fort
bâti fur une hauteur.. L o n g . $4, 50 ,* 56 , -y'î.
Cette ville fut autrefois la réfidence des ducs
ou princes .d e Twer. Le duché auquel elle
donne fon nom, eft borné n. 8c o. parle duché
de Novogorod, e. par le duché de Roftow., f.
par celui de Mofcow, 8c la province de Rzeva.
Il a eu long-temps fes ducs particuliers , mais
en 1486 , le Czar , Jean Baille le prit & le réunit
à fes états. (R.)
-TWESDALE,province del’Ecoffe méridionale,
qui prend fon nom de la rivière de Twede , qui
la traverfe. Elle a environ 28 milles de longueur,
fur 18 de largeur. Ses montagnes font couvertes
de pâturages, où l’on nourrit de nombreux troupeaux
-, fes1 rivières & fes lacs abondent en poif-
fon. Peeblës en eft la capitale. (R.) -
T Y A N , petite ville d’ Irlande, dans la province
d’ Ulfter, au comté d’Armagh ,fur les frontières
du comté de Tyrone & de Monaghan. (R.)
TYCOCSIN , ville de Pologne , dans la Pod-
laquie, fur la rivière de Narew , avec un château
fortifié 8c environné de marais. Long. 41 ,
24 ; lat. 5 2 ,
Elle eft à 9 li. n. o. de Bîelsk. (/£.)
T Y D O R , Voyt\ T idor.
T Y L E. H U R S T , bourg d’ Angleterre , en
Berckshire, où naquit en 16 2 7 , ( Guillaume )
Lloyd, très - favant écrivain , qui de degré en
degré , devint évêque de S. Afaph^, enfuite de
Licthfield & Coventry, en 1692 , & finalement
de Worcefter, en 1699. C’eft en ce fiége
qu’il eft mort, en 1 7 1 7 , dans la 91 année de
fon âge. C’étoit un grand critique des auteurs
grecs 8c latins v mais plus encore de nos livres
facrés. Profondément verfé dans l’hiftoire & dans
la chronologie , il a trouvé peu de maîtres a
ces deux égards. Les matériaux qu’ il avoit recueillis
fur toutes0 fortes de fujéts ,. avec un dif-
; cernement délicat, rempliffoient plufieurs volumes
où .tout étoit difpofé avec tant de méthode,
qu’il en auroit peu coûté d’en faire des livres in-
térelfans.
Il feroit trop long de donner ici le catalogue
de fes ouvrages , c’eft affez de dire que la plû-
part roulent fur des matières théologique^ , qu il
a traité d’ordinaire en fermons, peu cornus des
étranger s. »Son effai fur les. 72- femaines d eDaniel,
eft un livre, très-curieux , quoiqu’ il ne mérité
p a s , ce me femble , l’éloge qu’ eft a Fait
M. Marshal, en difant qu’il lui paroît infiniment
meilleur qu’aucun autre qu’on ait jamais
donné'; c’ eft pourquoi je me flatte qu’on fera
bien aife de trouver ici les oblèrvationS de
Neuwton , ' fur l’ouvrage de l’éyêque de '-Worcefter,
« J’ ai lu , dit ce grand homfne j ^ l’écrit que
» milord , évoque de Worceffer , a. envôye au
» doéteur Prideauxl , & . je l’a/ trouvé plein dfex-
» cellentes remarques,fur l’ancienne année j mais
>3 il ne prouve'pas qu’aucune . nation .ancienne
» fe foit fervie de l’année de 12 mois Sr dp 360
33 jours, fans la corriger de teijips en temps
» fur le eours des aftres , pour faire correfpondre
» les mois au cours de, lune , & fannee a
>> . celui du folml ,, &^pour .ré.glef le té tour dès-
» faifohs &^le temps des fruits■ de. la terre._
» Les premiers? peuples ,, avant qu’ ils fe fer- >3 viffent". de cycles artificiels ,: régloient leurs
» calculs du temps-par levcours du folèil1 8c de:
» la lune , Gerief, c. xzV, & pour favoir quels
33 - jours de chaqùè mois, dé l’année/ilÿ dévoient
» célébrer leurs fêteiy , & à quelle divinité ils
» avoient befoin d’un calendrier ; 8c il étoit le
» jftiis naturel de donner à ce calendrier 30 jours
» a chaque mois lurtaire , & . 1 2 mois lunaires.
» à l’année folaire , parce que - ce, font là les
33 nombres ronds, qui approchent le plus du cour«;
» de la lune. C’eft. ce qui fit que les anciens
3> comptôiént que les années luni-folaires étoient
33 de 12 mois , ou de 360 jours , 8c qu’ ils divi-
>3 fèrent l’écliptique en 12 Lignes , 8c en 360
33 parties égales, qui correfpondoient aux 12 mois
3> 8c au 360 jours qu’ ils croyoient que le foleil
>3 employoit à faire fon tour dans le ciel.
33 Mais je ne trouve point que , par rapport aux
» affairés civiles, aucuns peuples’ aient luivi ce
33 calendrier luni-lblaire ; lôrfqu’ ils trouvoient
>3 qu’ il différoit du cours du foleil &: de la lune ,
» ils le corrigeoient de temps eh temps , retran-
33 chant un jour ou deux du mois , toutes les
33 fois qu’ils le trouvoient plus long que le temps
33 de la révolution de la lùrté.^' 8c ajoutant un mois
')) auffi fouvent qu’ils s’âppercévoiënt que 12 mois
33 n’ attéignoient pas le temps du relourdes 4 faifons 33 & ‘des. fruits de là terre. Ainfi la colleélion du
33 calendrier luni-foïâire étoit l’ affaire des prêtres.
33 C’ëft à cette réforme du calendriét primitif,
» 8c pour lë : mettre de plus en plus d’accord
33 avec les révolutions du foleil 8c dçr la luné,
33 & n’être pas-obligés d’y revenir fi fouvent,
» que tous les différéns cycles d’ année inventés
>3 depuis , doivent leur Origine.
33 Après qu’ils eurent remarqué que 12 mois
>3 lunaires-ne fufïifoient pas pour atteindre le
>3 point du retour du foleil & dés faifons, ils
» ajoutèrent un mois à chaque fécondé ah-
» n é e , 8c formèrent leur triétéride , nontm.ée
3). plus proprement diétéride. Et quand ils
» trouvèrent le cycle biennal trop l o n g &
» qu’il avoit befoin de correction une fois en
33 3 ans 3 ils retranchèrent un mois intercalaire
33 une fois toiis les 8 ans , 8c formèrent l’oc-
» toétéride dont la moitié étoit leur tétraétéride.
Ces cycles étoient auffi anciens chez les
» Grées que le temps de Cadmus , de Minos,
• 33 ' d’Hereüle idéen , & du grand Bacchus , ou
» Ofirîs ce qui femble indiquer qu’ ils • avoient
>*?été; apportés en Grèce par les Colonies des
33«Egyptiens & des Phéniciens, 8c par l’ armée
33ï' de Bàcchus.
• » -Dans la fuite 7 quelques Grecs changèrent
^/■ là’.mànjè^éVdé'^Iàcfer les mois intercalaires ,
>3 àyant^dëcôùveft à la longue , que l’ ocloétéride
■ 33T n’attêignoit pas le point du retour dés faifons; & 33 Uë^rëêôhdoit'pas èxadement au cours du foleil
33 8c de la lune;, mais qu’elle avoit béfoin d’être
3> corrigée de temps én temps fur le cours du
33 fole il, pour conferver la régularité des fai-
» fons.
33 Méton inventa .le cycle de 19 ans, dans
33 lequel on àjoùtoit 7 mois en 19 ans , 8c c’eft
» ce cycle qui eft encore en ufage. A l’égard
» de la. longueur des mois , quelqiïes - uns des
33_ grecs les faifoient alternativement de 29 8c
» de 30 jours , & par le moyen de ce cycle ,
33 ils ''étoient en état de compter ‘ exactement ,
33 fans avoir .béfoin de le corriger qu’une feule
33 f fois dans l’efpace d’un an ou deux.
» Les Çhaldéens réduifoient l’année luni-fo-
33 laire à un cycle de 12 ans ;, ainfi il^femblent
33. avoir ajouté un mois à la fin de chaque ,troi-
33 fième année, 8c avoir à la fin de chaque révo-
33 lution de 12 ans , corrigé leur cycle fur le
33 cours du foleil 8c de la lune : car tous les
33 cycles d’année (envoient à régler l’intercalation
'33' des mois. -
33 L’année luni-folaire étant d’ une longueur in-
ig, certaine , & par cette raifon peu propre aux
ufages aftronomiques, les Egyptiens , lorfqu’ils
33 s’appliquèrent à obferver les étoiles , par rap-
,3- port à la navigation, mefurèrent la jufte lon-
,3 gueur de l’année, folaire par le lever héliaque
33 8c~ le coucher des étoiles , 8c abandonnant
33 l’ année du calendrier, ils adoptèrent l’année
>3 folaire | qu’ ils firént de 365 jours. Cette année
33 fut reçue des aftronomes de Babylone , par lés
33 mages de Perfe , 8c par les Grées dans leur
33 ère de Philippe ; & elle devint l’année dés
33 Romains , après la correction de Jules -r Céfar ,
33 qui ajouta un jour intercalaire tous les.quatre
33 ans. Enfin le pape Grégoire XIII y a fait
33 une nouvelle correction.
3j Mais les habitans de l’Arabie heureufe fe fer-
33 vant de l’ancienne année de 12 mois lunàirés ,
33 fans la corriger fur le cours du fo lè il, ont
» tranfmis àiyç nations mahométanes , une
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