■ qu’ à Tes deffeiiis. L’un donnolt beaucoup stu
Jiafard , & Pauti'e à la prudence ', l’un étoit trop
hardi, l’autre trop jtnefuré | le 'premier profnettoic
•ont & tenoit peu, celui-ci promettoit rarement
8c ne mânqùèit guère à fa parole. Des que le
fceptre de la ligue eut paffé dans fes mains, il
•fçüt lohg-temps par une Fage politique , réunir,
fous les loix les diverfès fa&ions des efprits •, &:
s’il n’eût pas trouvé’ dans fa propre famille des:
fivaux qui lui difputoient la couronne de France , j
.on ne doute guère qu’ il n’ eût rëulTi à la mettre fur
fa tête, (A.)
SOISSONNOIS ( l e ) , pays de France qui
faifoit autrefois partie de la province de Picardie ,
.& qui eft à préfent uni au gouvernement militaire 4 e l’île de France-. Il eft borné -au nord par Je
Laonois , aù midi par la Brie, au levant par la
Champagne au couchant par le t Valois. Il
comprend une partie du pays qu’oçcupoient anciennement
les Suêffî&nes. Il a depuis fuivi le fort de
Soiffons fa capitale. C’eft un pays fertile en grains,
on pâturages & en bois. La rivière d’Aifne le
traverfè (R. )
SOL ANE ( la ) , petite rivière de France , dans
le Limofin^ elle fe joint ‘à la Corrèze , fous les
murs de Tulles. (JL)
SOLANTO, en latin Solus ou Solantum, bourg,
autrefois »ville de Sicile , dans la val de Mazara,
.entre Palerjne 8c Termini, à l’orient feptentrional 4e Monte-Alfano. M. Delifle appelle, ce bourg
le fort de Solahto. (R .)
SOLBAZAR , bourgade de la Turquie en Afie ,
dans la Natolie , aune petite diftance de Madré.
C ’e ft, félon Léunclavius, l’ancienne Halonoe, ville
de l’Afie mineure, près du Méandre. (R.)
SOLDIN , petite ville d’Allemagne , dans la
Nouvelle Marche de Brandebourg, au çercîe
& fur le -lac de même nom , à y lieues de Lands-
iberg. C'étoit autrefois la capitale de toute la
Nouvelle JVJarche. Ony compte à peine aujourd’hui
400 maifons. Le Margrave Albert y fonda un
'.grand chapitre en 12.98 y mais l’églife , qui- eft
pareiffiale, ,eft maintenant aux luthériens depuis
1538. Cette ville eft le fiégé d’une infpeâion
jeccléliaftique qui s-’étend lür 18 paroiffes.Zo/zg\
3* , 5S y latif. 33. (R-)
SOLEME, petite ville de France, fur la Sarte,
à une Ijéue de Sablé. Tes bénédi&ins y ont un
ancien monaffère remarquable par fon églife.
Long. 27 } 23 ; Lit. 47 * 5 o. (A.)
SOLEURE , en -latin Salpâurum, Snlodorum 9
,& en allemand Solothuïn ; ancienne ville de
Suiffe, capitale du canton de même nom, fur la
rivière <PAar , à 11 lieues au midi de Bâle ,
18 0. de Zurich, a 8 au nôrd-eft de Berne dans
Je Salgæu, c’eft-à-dire dans le pays des anciens
Saljens. Long. 0.3 , 3 S Ltp. 47 * 15>
On y a trouvé des médailles , de* inferiptions, _
f>L d’autres monumens qui juftifient qu’elle étoit
déjà connue des Romains. Ellp fut ruinée par les
Huns , les Goths , les Vandales , qui ravagèrèht
la Suiffe tour à tour. L’églife collégiale de
faint Urfe, un des nombreux martyrs de la légion
Thébéene, pafle pour avoir été fondée par Berthe,
reine de Bourgogne. Les jéfuites avoient dans
cette ville un,e belle maifon, & les cordeliers y ont
un très-beau couvent, dont ils louent une .partie
aux ambafîadeürs de France.
■ ISoIeùrre devint une ville impériale fous les,
empereurs d’Allemagne , & les ducs de Souabe
en furent enfuite gouverneurs. En 139 3-elle; s’allia
avec les cinq cantons de Zurich , Berne, Lucerne»
Zug , 8c Glaris. Dans le fiècle fuivant, elle fe
joignit aux cantons Suifles , contre le duc de
Bourgogne -, 8c après la guerre de 1481, elle fut
admife au nombre des cantons dans la confédération
helvétique. Son gouvernemént civil eft
à peu : près le même qu’à Berné & à Fribourg»
le pays étant divifé en baillages , -qui n’ont à
la vérité dans leurs jurifdi&ions que des villages ,
excepté Olten, qui eft une petite ville'. Des ônz®
baillis , dont les préfeâeurs durent fix ans, fept
font obligés de réfider dans les châteaux fur les
lieux. Les quatre autres peuvent refter à Soleurre.
= Ce canton, le onzième en ordre, 'confine au
nord avec le canton‘de Bâlé,, au midi 8c au levant
avec le canton de Berné , au couchant avec le
. même canton , & avec les terres' de l’évêché de
, Bâle. Il s’étend le long de l’Aar , en partie dans
la plaine , en partie dans le mont Jura. Sa plus
grande longueur eft de 13 l-ieues , fa moindre
largeur eft de 4 lieues , 8c fa plus grande ‘de 9.
Dans là plaine le pays eft des meilleurs. On y
recueille beaucoup de bled ^il y a de bons vignobles
dans, les baillages de Goesgen & de Dorneck. II
s’y trouve dé belles forêts, de bons pâturages »
beaucoup d’arbres fruitiers , 8c des fôurces minérales.
On y compte deux villes, quatre bourgs»
8c environ 5o,ooa>ames.
Tout Seèi canton fuit la religion catholique
.fymaine, à l’exception du baillage de Buçhecberg^
qui eft réformé ,' 8c dont la ville de Berne a
droit de.nommer le miriiftre^Ce fut en j 131 que
le parti catholique romain prit le deflùs , 8c les
'peuples , pour Je fpirituel , reflortiflent aux
évêchés de Laufanne , de Bâle , 8c de Conftance.
Celui de 'Laufanne prévaut pour l’étendue du
.territoire.
L’Aar divife la vilje.de Soleure en deiîXi parties
inégales , dpnt la plus grande 8c. la principale eft
à la gauche du fleuve. C’eft la feule ,ville.de Suifla,
ayeç Genève, qui ait quelques fortifications , &
il s’y trouve un arfénal. C’eft dans cette ville que
réfid.e l’ambafiadeur de France auprès des Suifles*
L’hôtel qu’il ppcupe 8c qui eft de .peu d’apparence,
fut ç,onftri;it en 1719. L’égljle collégiale de faint
Urfe , d’architeéhire moderne eft l ’édifice le
pjus remarquable de Soleure-, où on compte
cinq maifpns religieufes.
La bourgeoisie eft divUëe eû. ©nae fribus
fe tire , par eleftion, le petit 8c le grand Gonfeil ,
& qui fournirent tous ceux qui ont à remplir des
charges dans l’état. Le grand confeil qui a la puif-
fance fouveraine, eft compofé de l’Avoyer régnant,
8c de cent autres membres, favoir 3 3 fénateurs ,
( 3 de chaque tribu. ) L’Avoyer hors d’exercice ,
8c 66 autres personnes , 6 de chaque tribu.
Les 33 fénateurs 8c les 2. avoyers , forment le
petit confeil. Le gouvernement du canton de
Soleure eft ariftocratique , vu que les citoyens
feuls de la capitale peuvent entrer dans les confeils 4 e régence & dans les charges publiques. Il tient
cependant de la démocratie, en ce que le corps 4 e la bourgeoifie a part aux élections , 8c confirme
les confeillers. L’éleâion des 2 avoyers fe fait
chaque année , le jour de la Saint-Jean, par la
bourgeoifie aflemblée *, leur -charge eft ordinairement
à vie -j mais leur éle&ion fe renouvelle
jchaque année. Le fénat ou petit-confeil juge en 4 ernier relfort au civil 8c au criminel.
Il y a d’ailleurs différentes chambres de juftice :
le confeil fecret, le confeil de guerre , la juftice
civile , le confiffoire qui furveille les moeurs , & 3a chambre des orphelins. La Milice confifte en
un régiment de dragons 8c fix régimens d’ infanterie.
‘
Cette ville appartint autrefois au royaume de
Bourgogne, avec lequel elle vint au pouvoir de
l’Empire, jouiflant néanmoins de la municipalité *,
& bientôt après elle eut le droit de glaive &
celui de battre monnoie. Léopold, duc d’Autriche,
attaqua Soleure en 1318 , mais il en leva le fiége
par la générofité des habitans qui fauvèrent beaucoup
d’Autrichiens tombés dans l’Aar par la ruine dupont
qui s’écroula au moment où il étoit chargé de
foldats.
Schilling (Diebold) , né à Soleure , a laifle
une hiftoire écrite en allemand de la guerre des
Suifles contre Charles - le - Téméraire , duc de
Bourgogne. Cet ouvrage eft d’autant plus précieux,
que l’auteur s’étoit trouvé lui-même à prefque
toutes les batailles 8c actions de guerre qu’il
décrit. Le mary.afcr.it a été gardé jufqù’ à ce jour
au greffe de Berne, 8c imprimé pour la première
fois dans cette ville en 1743 , in-fol. (H.)
SOLFATARE , ou Soufrière , par les italiens
Solfatara , qu’ils ont corrompu de Sol-
forata, terre foufrée. C’eft au royaume de Naples,
8c près de Pouzzol, un endroit à fond de cuve,
entre des montagnes , remarquable à bien des
égards. En plufieurs endroits de toute ancien-
né té , il y a des bouches à fumée, ce qui le
fit nommer par les anciens forum Vulcani, olla
Vulcani. En excavant davantage aux lieux d’ où
fort la fumée , on éprouve une chaleur brûlante,
& fi on couvre d’une pierre ces foupiraux, elle
eft rejetée aufli-tôt, quelquefois avec explofion.
Le terrein eft creux prefque par-tout, ce dont
on eft convaincu par le retentiffement foiy:d que
Von entend fi on eflaie de 1<3 frapper.
Géogr. Tome LU.
On tire de la Solfatare du foufre, du vitriol »
8c de l’ alun. Voye[ l’art. Pouzzol. (R).
SOLHEIM, petite île du Danemarck , dans
le diocèfe de Bergen.
SOLIGNAC, abbaye de France, fondée en
631 , au dioc. & à 2 li. f. de Limoges.
SoLiGNAc , petite v ille , ou plutôt bourg de
France, dans le Velay, fur la gauche de la Loire,
& à 2 li. au midi de B uy , capitale du Velay.
L o n g . 22 , 23 ; lat. 4$ , zG.
SOLIHIL , bourg d’Angleterre , dans le comté
de Warwick.
SOLKAMSKAIA , ville de l’empire de Ruflie,
au gouvernement de Cafan, 8c dans la province
de fon nom, qui eft l’ancienne Permie. Elle eft
fituée fur la rivière d’Ufolska qui, un peu au-
deflous fe joint au Kama. Elle confifte environ
en maifons de bois , quelques églifes en
'pierres, & deux couvens. Elle eft fameufe par
Ta quantité de fel qui s’en exporte dans l’empire
, & qui fe cuit dans cette province. Elle?
eft telle que 20,000 ouvriers y font journellement
employés à le préparer. Les chaudières font
au compte de différens particuliers.
La ville de Solkamskaia eft fituée entre la
Dwina & l’Obi. L o n g, y3 , y3 ; lat. Go , 2 G.
La province dont elle eft capitale fût beaucoup
plus peuplée qu’elle ne l’eft aujourd’hui. Il exifte
encore de fes habitans primitifs nommés F erme-,
k ien s & S is ja n ie n s 9 mélangés avec les Rufles ,
8c dont il éft maintenant difficile de faire la
diftinftion. Ces Permekiens ou Permes furent
autrefois fort étendus vers le nord, 8c faifoient
un grand commerce. La Permie étoit alors l’en-
trèpôt des marchandifes de la Perfe , 8c des
fourrures de la Tartarie. On y a trouvé une grand*
quantité de monnoies au coin des premiers ka-
lifes , & quelques idoles d’or des Tartares , monumens
de l’ancienne opulence du pays. (JR.)
SOLKANSKO. V o y e ç Solkamskaia.
. SOLLIES, bourg de France , en Provence ,
à 2 li. n. e. de Toulon. Il y avo-it un collège
de jéfuites.
SOLLINGEN, petite ville d’Allemagne, dans
le cercle de Weftphalie, au duché de Berg, fur
la rivière de Wiper.-On fabrique dans cette ville
des lames d’épée renommées par leur excellente
trempe. L o n g . 2 4 , 19 • lat. 3 1 , 9 .
Claudeberge , l’ un des premiers feâateurs de
Defcartes en Allemagne , naquit à Sollingen en
1622, & mourut en 1665. Ses oeuvres ont été
recueillies 8c imprimées à Amfterdam en 16 9 1 ,
en deux volumes in -4 0. On' en faifoit un grand
cas avant qu’une meilleure philofophi.e eût été
connue. (R.)
SOLMS ( comté de ) , comté d’Allemagne ,
dans la Wétéravie. Il confine avec le haut-land-
graviat de Hefle, la principauté de Dillenbourg,
& lafeigneyrie de Beilftein. La maifon de Solms»
G g