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& au T y r o l, dans le quartier de la vallée de
Pufter, près de Brauneggen. Elle fut fondée en
ï o i 8. Nous ne la mettons ici que pour mémoire,
doutant fort de la durée de fon exiftence. (R.)
SONNEWALD » feigneurie franche & belle
petite'ville de la baffe-Luzace , fur le Dober ,
avec quelques fortifications & un bon château,
à 5 li. n. o. de Cotbus , à la maifon de Solms.
« g | .
SONNOIS ( le ) , petit pays de France, dans
la province du Maine il a i z li. de longueur,
depuis Balon jufqu’ à Seez ; 8c autant de largeur ,•
depuis Alençon jufqu’ au Perche. Mamers eft fon
chef-lieu. (R.)
SONQU AS (les), peuples vagabonds d’Afrique,
vers la partie méridionale. C’eft une forte de cafres
qui habitent les montagnes, où ils vivent de racines'
& de chaffe : ce font des voleurs de pro-
feflion, qui enlèvent tout le bétail qu’ils peuvent
attraper -, leurs cabanes font de branches de bois,
entrelacées & couvertes de jonc ; ils ne fe donnent
pas la peine de les défaire, quand ils vont chercher
de nouveaux pâturages : il leur eft plus commode
d’en bâtir de nouvelles dans les lieux où ils fe
rendent, parce qu’au cas qu’ ils leur prennent fan-
taifie de-retourner dans leurs premiers g îte s , ils
trouvent leurs cabanes toutes prêtes. Les habits
d’hommes font dé”peaux de bufles ou d’ânes fau-
vages , coufues enfemble ; lès femmes portent un
jparafol de plumes d’autruche autour de la tête,
% m
SONS. Voyez Zons*
SONSFELD , feigneurie dans le duché de
Clèves.
SONS O , province d’Afrique, au royaume
d’Angola. Ce pays eft affez peu connu.
SONSOROL ( î l e s ) , petites îles de l’Océan
indien, comprifes au nombre de celles .de Palos.
Le père Duberon, jéfuite, en découvrit deux en
1710 : il rapporte dans les lettres édifiantes,
tom. I l , p* 77, que les habitans font bien faits
& robuftes •, ils vont tout nuds 8c ont les cheveux
crépus, (R.)
SONTHEIM , petite ville de Fjranconie, dans 3e comté de Linbourg, à 5 li. f. e. de Hall en
ISuabe.
SONTRA, petite ville & baillage de la baffe-
Heffe -, entre des montagnes, à 7 li. o. d’Ei-
ienach, à la maifon de Heffe-Rheinfels.
SONTY ( nation, des ) , habitent près de la
Géorgie, entre de hautes montagnes. Leur territoire
comprend plulieurs villages ; ils font
païens, ont une langue différente des autres
peuples voifins , vivent indépendans, gouvernés
feulement par .leurs anciens, 8c fe livrent à
l ’ agriculture : leur caractère eft doux & bon. On
rapporte une çholè bien étrange de leurs moeurs :
un père peut marier fon fils qui n’ a ençore que
trois arts , avec une fille adulte, & remplit pour
fon fils le devoir çonjugal, jufqu’à çe que celui-pi
S 0 P
foît arrivé à l’âge de puberté. Alors le père livré!
la 'jeun e femme à fon fils , qui eft obligé de
reconnoître les fruits de cette union incef-
tueufe, & de les regarder comme fes propres
enfans.
SO NZA I, bourg de France, dans l’éle&ion &
à 5 li. nro. de Tours , avec un château. (R.)
SOOR , pu Soora , ou Soer , petite ville de
Danemarck , dans l’île de Séeland , entre Magel
& Ringftadt, près d’un lac qui abonde en poiffon*.
C ’étoit autrefois une riche abbaye , & ce qui
vaut mieux, c’ eft à préfent un célèbre collège.
Long, a.9 , a 7 ‘ lat. $$ , a8. (R.)
vSOPHIANA , ville de Perfe , dans l’Ader-
Beitzan, à 8 journées au n. o. de Tauris, dans
un vallon marécageux , couvert de quantité
d’arbres qui empêchent prefque de voir cette
ville avant qu’on foit dedans. Quelques - uns la
prennent pour l’ancienne Sophie de Médie. Long.
64; Ut> 38} z5- (R*)
SOPHIE. Voyez Soffe.
SOPHIENBOURG, château de plaifance du
margrave de Jîareuth , fur la montagne de Séez,
en Franconie. (R.)
SOPHIENHOF., château de plaifai>ce, dans
le comté de Hoheuftein. Il appartient aux comtes
de Stolberg. (R.)
SOPHIRA. Voyez Sofala.
SOPOLO , ville à demi ruinée des états du
T u r c , dans l’Albanie, au canton appelle la Ca-
nina, à environ 1 z lieues de Butrinto , vers le
nord , & à quelque diftance de la bouche du
golfe de Venife. Les uns la prennent pour l’ancienne
Hecatopedum, d’autres pour Olpce , &
d’autres pour Caflria. (R.)
SOPRON, comté de la baffe-Hongrie. Il eft
borné au nord par les terres de l’Autriche ; à
l’orient par les comtés de Mofom & de Ja-
varin ; au midi par celui de Sarwar ; au couchant
par l’Autriche.
Le comté prend fon nom de fa capitale , qu’on
appelle encore Edenbourg ; elle eft fituée fur une
petite rivière ,, à l’occident du lac de Ferto. Elle
eft fortifiée. Long. 3 4 , 42. / lat. 47 , 40'.
S O R, eft la même chofe que faurage. Voyez
S au r a g e .
Sor , nom de deux petites rivières de France ;
l’une eft dans le Languedoc, au Lauragais ; elle
paffe à Sofèze, 8c fe jète dans l’Agout ; l’autre
dans l’Alface , a fa fource au mont de Vofge ,
& fe perd dans le Rhin, à Offentorff. (R.)
S OR-LE-CHATEAU, bourg de France,
en Hainaut , à 3 li. de Maubeuge. M. de.Tu-
renne renouvella l’exemple de Scipion l’Africain,
à la prife de ce château en 1637.
Sora, petite ville forte de Danemarck, dans l’île
de Séeland , avec un beau collège pour la no-
feleffe, près d’un la ç , à 15 li. f. o. fie Copen»
fiague. Long. as y z8 ; lat. 5 5 , a6. (R-)
Sora
s o r
Soft a j'pêtïte ville de Siléfîe, dans le duché
18c à 9 li. f. e. de Ratibor.
Sora , petite ville d’ Italie , dans la Terre de
Labour, au rojraume de Naples, près de la rivière
de Gârigliano^ à 2,0 li. au f. e. de Rome.
-Elle a titre de duché , & un évêque qui ne
-relève que du faint fiége. Elle a été bâtie fur
les ruines de l’ancienne Sora , qui fut faccagée
■ 8c brûlée par l’empereur .Frédéric I I , fous le
pontificat de Grégoire IX. Long. 31 , 15 ; lat.
4 1 , 46\ ' v ‘ - f ^ - |
. Baronius ( Céfar ) , favant cardinal, naquit à
Sora en 1538 , 8c mourut à Rome , bibliothécaire,
du Vatican en 160$ , à 58 ans.
Il a donné les annales eccléfiaftiques en latin,
ouvrage qui contient en 12. tomes in~fol. l’hif-
toire eccléfiaftique, depuis Jefus-Chrift, jufqu’à
l ’ an 1198. Baronius entreprit cet o u v r a g e l ’âge
-de 30 ans , pour réfuter les centuriateurs - de
Magdebourg. ! C’étoit une grande entreprife , 8c
au-deffus des forces de l’auteur , d’autant plus
que fon manque de connoiffance de la langue
grecque.,;, devait le; détourner de de travail. En
s’y dévouant, il auroit dû le contenter de rapporter
Mes faits de fhiftoire'.'ieccléfiaftique , fans
entrer 'dans des controverfes de parti, 8c dans
les intérêts de la cour de Rome; enfin fon ftylè
lî’eft ni pur, ni le moins du monde agréable.
,Le favant P. P’a g i , de l’ordre de S. François ,
a fait une critique des • annales de, Baronius en
4 Y°h in -foi. , dont-le premier parut en i 5c>7 y
8%- les .trois derniers eh 1705. D’autres favans ,•
Çafaubori , .le cardinal Noms , Richard de Mon-
taigu , Blondel , 8c: M. de Tillemont, ont publié
leurs remarqués critiques fur Mes annales de
Baronius. - Un libraire de Lificques en a donné
4un,e nouvelle édition,, avec les correétions de
ces favans .au bas des* pages.. Le meilleur , fans
dp&te , fefoit de compofer- une nouvèile hiftoire
de l’eglifê exaâe , . .complète , & ; exempte • des
défauts & des milliers de .fautes qui fe trouvent
dans celle du cardinal napolitain.
, Peu s’en fallut qufil rte.fuccédât à Clément
V I I I , mais le cardinal : de Vérone s’expliqua fi
fortement, pour lui donner l’pxclufion, qu’il fit
changer les fuffrages : Monfeigneur illuftrilfime ,
dit-il au cardinal' Spinelli, -qui fbutenoit Baronius
c< ce, iiijet n’eft point propre à fou tenir
» le fardéaù du ' pontificat ; il n’eft ni fhéolo-
». gien , ni? canonifte, ni verfé. dans les fciences ;
» * c’eft un écrivain , piquant .& . raplbdifte- : tant
» s’en faut qu’il fût bon à . gouyerner l’églife
»i univerfel'ie.y qué.je doute-. forc qu’il fût gou-
» verner une églifejparticulière. »• Enfin l’Ef-
pagnè lui donna: l’exclufionj pour la papauté , à
caufe.„de. fon livre de la Monarchie de Sicile ,
8c la douleur qu’ il en eut abrégea le cours de
la vie. (R.) - : , oi n - ;
SORACTE. Voyez l’article F aiisques.
SORA ME ( la ).,. rivière de l’Amérique, dans
Céogr. Tome I I I .
S O R '24%}
la Terre-ferme , à i z lieues de celle de Suri-*-
nam. ' Les Indiens qui habitent fur fes bords 9
font caraïbes. (R.)
SORATOF , ou SoRATOw. Voyez Saratof.
.SO R AU , ville d’Allemagne, dans la baffe-
Luface , près dû Bober, à z ,1t. au n. e. dé
Sagan , 3 f. de Croffen , & 13 n. e, de Görlitz.,
Elle eft fituée dans, le cercle de Guben, &
elle appartient en franchife au comte de Prom-
nitz , qui y a fa chancellerie , fon confiftoire y
8c un beau château. On fabrique en cette ville
beaucoup de draps v & fon commerce en toiles
& en ni eft confidérable. Long. 3A 9 55 ; lat»
5 * > 37-
Neander (Miche l) ,'u n des plus célèbres littérateurs
allemands du i 5e fièele, naquit à Soraw
en 152.5 , 8c mourut à Isfeld l’ an 1595 , âgé
de 70 ans. Entre fes principaux ouvrages qu’ il
a publiés , je nomme i° . les Erotemàta Ungute
Grcscæ ; Baßlece 1553 8c 1 565 , in-8°. La pré-r
face qu’il a mife à la tête de la fécondé édition
, eft une differtation fur les bibliothèques
anciennes , où il parle des livres qui font perdus r
8c fur les bibliothèques de fon temps les mieux:
fournies en manuferits grecs’, z°. .Lingues hebreoe
erotomatd 9 Bafil. 1559, in -8°. r plulieurs autres
fois.^ La préface de*,;cet ouvrage traite, comme
la précédente , d e là langue hébraïque en général,
des ouvrages 8c dés favans les plus célébrés
dans les- langues orientales. 3®.; Opus aur
reumi ,& fcholaflicum , Lipfioe 1 57 5 , in-,8?. Çe
recueil contient le poème de rGoluth,us de L y -
copolis fur l’enlèvement d’Hélène.!, celui de Thry-*
phiodore d’Egypte, fur la rinne de Troie , &
trois livres de Quin'tus Calaber , ou; Cointe le
Çalabrois, 1 ur le même fujet. 4®. Chronicon &,
hißoria Ecclefice , Lipfioe 1590 , in-8°. 50. Orbis
tcrroe, partium fimplex ènunieratio.) Lipfioe 158z ,
15 8 5 , 1589 ; ù 15 9 7 , Cet ouvrage affez«
curieux dans le temps - .où il parut :, ne l’eft plus
pour nous.
Fabricius , Morhoff, Baillet ,. 8c finalement
le P. Niceron, ont beaucoup parlé de ce littérateur.
Il ne faut pas le confondre, comme ont
fait quelques bibliothécaires, avec le Neander.
( Michel ) , phyficien. & . médecin, né à Souchi-
meftal en 15Z 9, 8c mort en 1581. Ce dernier
a donné entr’ autres ouvrages une Synopfis men-
fiirarum & pondsrum, à Bâle 15 59 , in-/fi. (R.)
Sorau , petite ville de, la Siléfîe, dans la.
principauté -de Ratibor. (R.)
SORBON , ou Sorbonne village de France ,
en' Champagne , • diocèfe de Reims , 1 à 2, li. n.
de Rhetel, remarquable par la naiffance de Robert
Sorbon , confeffeur de S. Louis , 8c fon-!
dateur de la Sorbonne v l’an 12-53* Robert de
Douay, que quelques-uns en ont cru le fondateur ,
parce qu’il a fait un legs à Robei t Sorbon pour
cette fondation , n’en eft que le bienfaiteur. Son.
le g s , qui .eft- du 13. mars 13.58.,. eft pour de.