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W A TW E IL , petite ville, ou plutôt bourgade
ae France, en Alfiace , entre Sultz & Tanneri j
il y a dans fon voifinàge des eaux foufrées ,
propres pour deflecher 8c guérir les maladies de
là peau. (R.)
W ATZ , ville de Hongrie fur le Danube , au
conue 8c a 7 li. n. de Pefl. Elle efl fort peuplée.
C 'elt le fiége d’un évêché : il y a trois couvens ,
plufïeurs paroilTes , 8c un collège. La fituation
de Watz efl agréable, & le terroir très-fertile.
Cette ville doit particulièrement fon accroiffe-
ment a fes foires, fur-tout à celle de boeufs, (il.)
WAVEN E Y ( l e ) , rivière d’Angleterre. Elle
a la fource dans la province de Suffolck , au voi-
finage de I.op-Hamford , 8c finit par donner une i
partie de les eaux au lac Luthing, & l ’autre j
partie a la rivière d’Yare. (R.)
WAVRE , petite ville des Pays-bas , dans le
Brabant-wallon >33 lieues 8c demie de Louvain,
a 4 & demie de Bruxelles , à 5 de Nivelle, 8c
« 7 de Namur. Cette place qui côntenoit autrefois
lix mille communians , 8c plus de deux mille
maifons, a éprouvé coup-lur-coup des incendies
qui l’ont réduite à l’état definiple bourg. (R.)
WAXHOLM, très-forte citadelle de Suède,
dans la petite île de Wax , l'ur une des entrées
du port, a deux milles de S'tockolm. Cette for-
terefle reffèmbîe à une ville. C’efl là qu’on vilite les
vaifiaux qui entrent dans le port. On trouve dans
l ’île uire églife, une-école, & un bureau de
péage. Les habitans le nourriffent en partie dé la
pêche. (R.)-
W A Z A , province de l’empire de Rufiie. Elle
eft bornée au nord par la province de Dwina i
k l’orient , par l’Oufliong -, au couchant , par
& le Carcajol. Cette province, que la
riviere de Wafa traverfe du midi au nord, efl
toute couverte de forêts.
W aza ( l a ) , M. Delifle écrit Vaga , rivière
de Pempire de Ruffiè. Elle tire fa fource d’un
lac de la ville de Bélozéro , arrofe les extrémités
de plufïeurs provinces , donne fon nom à la
petite ville de W aza, fituée vers fon embouchure
, & fe perd dans la Dwina..
WEAVER ( l e ) , rivière d’Angleterre , dans
le Cheflershire. Elle fort de l’étang de Ridley-
Poo l, paffe à Nôrwich , 8c va le ietter dans le
'Metfey. (R.)
WEAUME ( l a ) , petite rivière de France ,
en Provence. Elle a fa fource dans le territoire
d’Auriol, & fe perd dans la mer près de Mar-
feille. Sanfon croit que la Weaimie efl l’ancien
Iveïifius. (R.)
"WEBERLINGEN, bourg, chapitre & baillage
d’Allemagne , dans la principauté d’Halberfladt/
avec 14 villages dans fia dépendance. Ce bour»
efl fitué fur l’A lle r , entre Brunsvick ■ 8c Magde-
bôurg. (R.)
ECHSELBOURG, fief 8c château de Saxe,
W E E
dans la Mifnie , près de Rochlitz , au cercle de
d’Ertzeburge. (R.)
WECHTERBACH , petite ville d’Allemagne,
dans la Vetéravie , fur la droite du Kintz , au
comté d’ Ifenbourg , avec un château. (R.)
WECK.ENDORF , ville de la baffe-Autriche*
au quartier du bas-Manhartz-Berg. (R .)
WEDEKINSTEIN , château fort , iitué en
Allemagne , au cercle de Veflphalie, dans
la principauté de Minden, 8c à une lieue *fï
e. de cette ville. Il tire fon nom de Witiking
le grand.. Il de peu de défenfe. (R.)
W ED E L , bourg d’Allemagne, au cercle de
baffe-Saxe , dans le comté de Pinneberg. Il s’y
tient tous les ans un grand marché, au printemps.
(R.)
\VEDERO , ou 'W’ero , île de la Manche de
Danemarck , entre les îles de Samfoé & de
S y ro , dont elle efl éloignée d’environ trois
milles; (R.)
"WEDON , bourg d’Angleterre , dans lé comté
de Northampton , fur le bord de l’Avon. Ce
bourg n’ a rien de remarquable que. fon ancienneté^
car il a été connu des Romains fous le nom de
Bannavenna. Le roi W ulphère y a eu autrefois
palais , que fa fille convertit en monaflère.
\VE-ED. Voye^ W ïèd .
W E È L , ou Weile , petite ville de Danemarck
, dans le Nort-Jutland, au diocèfe de
Rypen, fur fa. côte oriehtale , 3 4 lieues au nord
de Holding. (R.)
wEELOCK ( le ) , petite rivière d’Angleterre,
dans la province de Cheflér. Elle tire la fource
de trois ruiffeaux, & fe jète dans la Dane ,
après un cours de 12 milles. (R.)
W E E N , ou Huene, île de Suède, dans le
détroit du S’und. Après que le Danemarck eût
cédé a la Suède la Scanie, les Suédois réclamèrent
encore Ween comme une dépendance ,
8c les Danois la réclamoient comme apartenante
au Séeland. Ils étoient fondés fur la raifon, 8c
les Suédois fur la fupériorité de leurs force s qui
les fit triompher. Depuis ce temps ils pofsèdent
cette île remarquable par les ruines du fameux
cnâteau d’Uranibourg , autrefois la demeure de 1 ycho-Brahé. Voici ce qù’en dit le comte de
Pfofo ^ dans une lettre au -chevalier de la Vieu-
villa, écrite en 1732.
f< Ce fut dans ce lieu qu’ il compofa fon fyflême
» du monde, & qu’il fit bâtir le château d’ ürani-
» bourg , avec l’obfervatoire de Stellesbonrg ,
» dont les defcriptions nous donnent une fi belle
» id é e , fi l’on s’en rapporte à ce qu’elles
» difènt.
» L’ ile de Wéen étoit alors l’afiîe , ou plutôt
» le temple.-de tous les arts ■, car, outre les en-
» -droits deflinés aux études agronomiques , l’on
» y yoyoit aufii des laboratoires ? des manu-
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» faéltires, 8c des atteliers de différer, s genres ,
» tous fi bien difpofês, que fans fe gêner dans
» aucunes de leurs fondions particulières , ils
» concouroient tous au but commun dexfe per-
» fedionner les uns les autres par une étroite
» correfpondance.
» Il n’y avoit pas jufqu’aux Mufes , graves ou
badines , qui n’euffent là leur place *, mais
,, ce qui m’en auroit touché davantage , c’efl
„ que le maître du lie u , continuellement en-
» touré d’une foule de difciples que fa réputation
» lui attiroit de tous, côtés , n’épargnoit rien
» pour leur faire trouver dans fa retraite, toutes
» les douceurs 8c toutes les commodités de la
» v ie , en même temps qu’ il, leur faifoit trouver
» dans fa converfation, 8c dans"fes lumières ,
» tous les fë cours qui pouvoient aplanir le
» chemin des fciences les plus relevées ; c’étoit
» par-tout des promenades , des jardins & des
» bofquets charmans.
'm Tels on nous peint, dans nos vieux âges,
» Les Socrates 6c les Platons,
»» Sous de délicieux ombrages,
»* Donnant leurs fublimes leçons.
» Il efl vrai qu’à la honte du pays , ou pour
» mieux dire de la nation , on ne laiffa pas long-
» temps jouir ce grand homme d’un loifir fi noble
» 8c fi bien employé. Il fie vit bientôt dépouillé
» de l’on île , forcé peu à peu à quitter tout-à-fait
» fa patrié , & l ’on pouffa la rage jufqu’à faire
» abattre tout çe qu’il avoit fait conflruire ,
» de forte
»♦ Qu’il n’en refte aucun fondement,
*♦ Et qu’à peine aujourd’hui fur l’herbe,
» D’une demeure fi fuperbe
>* Recosnnoît-on l’emplacement j
>■» Mais, malgré toute la furie
ri Qu’ont exercé contre ces lieux
5» L’injùftice & la barbarie ,
»> Ils relieront toujours fameux.
'»» Toujours , de leur antique gloire ,
»» Ils rappelleront la mémoire ;
« Et toujours., à 1 eur feul afpeft,
« On fera faifi de refpeft,
» C’efl: du moins ce qui nous arrive chaque
» fois que nous tournons les yeux de leur côté *
» & ce que l’on éprouve bien plus fenfiblement
» encore , quand on les va voir de près, comme
» nous fîmes ces jours paffés» Je ne fais même
» s’ il n’y a pas quelque chofe à gagner pour eux
» dans l’état où ils font, & f i , en général, un
^ air un peu délabré, ne fied pas mieux à des
» endroits célèbres , que s’ ils étoient dans tout
» leur lufire *, car alors l’imagination , grande
» embelliffeufo de fon métier,' travaille, feule à
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» nous les peindre , & ne manque guère à leur
» prêter des charmes que peut-être ils n’ont
» jamaiseus. »Nous rapportons ce morceau pour
confirmer le détail que nous avons déjà fait
d’après les hifloriens du temps , au mot U r an i-
bourg. (R.)
\V£ENDE. Voyef{ V ehnde.
WEERDT , petite ville 8c feigneurie de
Weflphalie, fur l’ Iffel, dans l’Evêché de Munfler,
à 5 lieues nord de V e fe l, au baillage de Bockoldt,
avec un vieux château. (R).
WEERE , ou "NVers , petite ville des Pro-
vinces-unies, dans l’ île de Walcheren , avec un
un p or t, à une lieue au n. o. de Middclbcurg,
& titre de marquifat. Long. 21 , 27 ; latit. $ i ,
30. (R.)
V7EERT , petite ville d’Allemagne ,- au cercle
de Weftphalie , chef-lieu du comté de Hoorn ,
& jadis réfidençe de fes anciens comtes. C’efl:
un fief de Gueldres. Le même diftrid contient
le bourg de Niedcr-'vÿpei't. Long. 23 , 2j ; lat.
5 1 9 .? •
Il y a dans cette petite ville un couvent de
récollets , un prieuré de chanoines auguflins , 8c
un monaflère de reügieufes pénitentes , fondé
■ par Jean de Weert, natif de cette v ille, dont il
prit le nom.
Cet homme d’une naiffance obfcure j s*éleva
par fa valeur au plus haut grade militaire , 8c
rendit fon nom 'très-célèbre. Il commença fa
fortune d’une manière fort étonnante. Il apprêt
r.oit le métièr de cordonnier-, fon maître le battit,
il s’ engagea dans un régiment de troupes allemandes
qui étoit à Weert. Bientôt il fe fit dif-
tinguer, & après avoir paffé d’une manière brilr
lante partons les grades militaires, il devint
vice-roi de Bohême , & commandant de Prague,
où il mourut vers l’an 1605. C’efl lui dont le
nom , après avoir fait grand bruit dans les nouvelles
publiques, retentit enfin dans nos chan-
fons françoifes. On en fit courir un grand
nombre à la cour & à la v ille , où il fervoit de
refrain. 1
Mademoifelle l’Héritier nous apprend , dans
le Mercure galant d'avril 1702 -, l’origine de
ces chanfons. Elle dit que Jean de Weert s’étant
rendu maître de plufïeurs places dans la Picardie,
porta la terreur jufqu’aux portes d’Amiens, par
les troupes qu’ il envoyoit en parti. Cette terreur
fe répandit jufque dans Paris -, 8c comme le peuple
groflit toujours les objets , le feul nom de Jean
de Weert y infpiroit l’effroi.
Ce général ayant été fait prifonnier à la bataille
de Rheinfeld , en 1638 , la mufe du. Pont-
Neuf célébra fes tranfports de joie fur un air de
''•trompette qui couroit alors (* ). Elle difoit que
( * ) Cette mufe du P o n t-N eu f ns feroit-clle pas Li Cocher
de Vert amont ?
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