
|?ien difficiles , les vins de Surefne j Il y a quel-
ques fiecles, paffoient pour être très-délicats, (E).
SURGERES , bourg de France, au pays
d Aunis, a 6 li. e. de la Rochelle , avec titre
de marquiiat. (R.)
■ SURG Y , bourg du Nivernois, ëleâ. & à une
jieue n. de Claniecy. (R.)
SURICI, île de -l’Archipel, près de la côte
feptentrionale de l’île de Negrepont. On prend
- cette île pour l’ancienne Cicynathus ou Ütulis
d Etienne le géographe.
SURINA, province de l’Amérique méridionale
, au pays des Amazones, à l’orient de celui
de Cufignates ; nation qui cultive les plaines
ntuées lur le bord méridional du fleuve des
Amazones. Les peuples qui habitent cette province
, font les Surines & les Coripunes, nations
les plus curieufes 8c les plus adroites de
toute l’Amérique, en ouvrage de bois.
. SURINAM, ou Suriname ,. rivière de l’Amérique
méridionale dans la Terre-ferme y au pays
appelle Guianne , ou Goyanne.
Cette rivière, qui a fan embouchure entre
celles de Coupenam 8c de S'oramine, efl: fltuée
^ u*ane ?; fur les cotes de l’Amérique
méridionale, a fix ou fept degrés de latitude
septentrionale. Elle donne fon nom a une vafle
•tendue de pays, où les Anglois s’étoiènt d’abord
établis, & qu’ils cédèrent aux Hollandais en LÔ74.
Ce pays a plus de tren te T lieues d’étendue le
long de^ la riyière. Les H.ollandois y ont aujourd’hui
une colonie très-floriffante, défendue
■ par deux forts, celui de Zélandiay & cejui de
Sorrimelfdylc.
La colonie de Surinam efl: fiijett-e à trois
co-feigneurs qui font la compagnie des Indes
occidentales, la ville d’Amfterdam., 8c l’héritier
de feu M. de Sommelfiîyk y mais, la fouverai-
ineté en appartient- aux états-généraux.
Les principales produplions du pay s pour Te
commerce , font le tabàt , le bois de teinture,
le c a fé , le coton , la gomme., 8c le lucre’.
I l y croît préfontement affez de riz r de cacao
8c de rocoir. Le tabac efl: prefque. tout con-
fommé par les habitans. Le bois, de .teinture
a un affez bon débit y mais le café 8c le lucre
-font des objets importànsy le café = a.très-bien
réulli, & le lucre vaut-mieux que celui de Plié
des Barbades y on en tire une liqueur diflillée
qu’on nomme rumy qui efl: plus forte q u e j’eau-
d e -v ie , 8c dont on fait un grand négoce dans
les colonies angloifes» Les orangers , limon-
niers citronniers, les melons d’eau , & le
raifln , croiffent parfaitement bien dans cette
colonie. Les rivières y font très-poiffonneufos.
Les pluies régnent fréquemment dans ce pays
depuis le mois de novembre jufqu’au mois'de
ju ille t, & dans ce temps-là le vent de nord-efo
tempère le climat ; pendant le reile de l’année f
la chaleur y efl: exceflive. Les maladies qui ^
régnent font l’hydropifie, les fièvres de toute
efpece, & le jâwe , qui reffemble fort au mal
venerien. On contraâe cette dernière en communiquant
avec les Indiennes, qui en font
prefque toutes naturellement infeâées. Les jours
& les nuits y font prefque toujours égaux , le
foleil fe levant & fe couchant toujours à fix
heures, une demi-heure plutôt, ou plus tard.
Dans de certaines faifons de l’année , on prend
fur le bord de la mer de très-greffe s tortues.
On cultive dans la terre ferme la caffave le
bonanoe & autres racines bonnes pour la nourriture.
Les guaves 8c les pommes de pin y narffenc
Katurelleihent.. Les bêtes fauvages. & les animaux
venimeux infeâent les bois de cette contrée»
Les ferpens furi-tout y font d’une grandeur 8c
d’une groffeur extraordinake y on en voit de
trente pieds de lo n g , qui font d’une extrême
voracité. Leur nombre efl: aufli. prodigieux , que
- leur efpèce efl variée. On y redoute extrêmement
trois fortes de tigres , . les uns noirs , les. autres
marquetés,, & les autres rouges. Les linges 8c
les guenons fourmillent dans les forêts. Les mol-
: quites y font extrêmement incommodes, fur-
tout dans, les terres baffes, 8c (vers la mer.; Les
terres fablonneufes font ravagées par les fourmis.
Enfin, il n’y a point de pays au monde où iî
y art une plus grande quantité de grenouilles
& de crapaux.
• La 'colonie 'de Surinam efl: gouvernée à.Amfo
tërdam par un college de direâeurs, qui. envoi®
tés, ordres à la régence de Surinam pour Pob-
fervation de la police , & de tout ce qui elB
néceffaire au maintien de la colonie. Ce fonc
aùlïi les direâeurs qui env.oyent un gouverneur
à Surinam -, mais il faut qu’il loit approuvé par
les états-généraux,. auxquels il doit prêter forment
de fidélité , de même qu’aux direâeurs. :
Le nombre deshègres fugitifs,, que l’on porte:
de 2.0 millet, inquiétant1 p o u r la e o -
lohië. Ces ihalheiireüx, que le déféfpoir a forcé,
de le réfugier dans ées bois & dans les mon■-
tagnes , forment une république qui tôt ou tard
vengera fes injures. Le befioin les perte à’faire
de temps en ;témps des încurfions fur les plan-'
rations- voifmès 'qu’îls ràvàgént.'En 17Ô3 il s’ëit
fallut- bien peu que toute là colonie ne fût
égorgée • paæ une conjuration générale de- tous
les negresi Tout étoit perdu , li ceux-ci euffent
été fécondés par les nègres Marons. Surinam, eit
17 7 J , donna 24,320,000 livres pelant de fucré
brut -, 15,387,000- livrés pelant de café , 97a
mille livres pefant de coton , 790,854 livres
pelant de cacao-, 152,844 livres,pelant- de bois
de couleur, 8cc. Toutes ces produâion-s réunies,
rendirent 19,917*747 liv- a ia Hollande.
Les travaux réunis d© cet-établiffement, occupaient
en 1775 , 60 mille efclaves de tout âge
8c de tout ièxfei.
• Paramabîrô, petite ville agréablement fltuée,
efl: le chef-lieu de la colonie. Les troupes qu’on
entretient pour la fureté de la colonie , con-
fiftent en quatre compagnies d’infanterie. Le
gouverneur efl: colonel de ces quatre compagnies
& capitaine de la prëmière. {M. D . M. }
SURINGA, grand© ville bien marchande, 8c
province du Japon.,’ dans l’île de Niphon ., avec
un château où les • empereurs ont fait leur réli-
dence. Long. ; 15 6 y 40. /• lat. $//., <30.
SÙRJON , ville de Perle , célèbre par les
beaux tapis qu’ori y fai-foit dans le dernier flècle ,
& qu’on appelle cpmmunément tapis de Turquie.
Long. 74, 40,* lut..30y 2o.; |
• SIJRREY , Sur-ry , & proprement Sutherey,
province • d’Angléterre ja,vec titre de comté ,
bornée au nord pat ,1a Tamile, au midi par la
province de Suffex, au levant’ par. celle, de -Kent
8c de Suffex encore ', & au- couchant par les
comtés de- Northamptoji S?..de Back-Shire.
Elle a trente-quatre milles de longueur, vingt-
deux de largeur., cent-douze: milles 'de circuit,
& contient 592,000 arpens. On compte dans c.et
efpaçe treize hundreds ou quartiers , treize,villes
ou bourgs à> marché, cent - quarante .paroiffes ^
tren te-cinq mille maifons, 8c 171,000 habitans;
Outre la-Tamife , elle a deux rivières qui l’ar-
rofent dans toute l’a largeur du lud au nord.,
favoir le Wey !&■ le Mole -, fon terroir efl: fur-
tout riche en pâturages, où l’on nourrit le meil-
Itéur; mouton du royaume-, on y recueille aufli
beaucoup de bled -, mais les extrémités de ce
comté'font beaucoup moins fertiles que le milieu
$ elle envoie 14 députés au parlement. Guil-
ford en efl: regardée comme la capitale;, mais les
allifesme s?y tiennent pas toujours. .Ce. n’eft pas
le lieu de la prilon commune, & Southwarck
efl: proprement lar capitale de cette province.
Voye[.de plus grands détails dans l’ouvrage intitulé
\ The: natutal hifiory. , and antiquities o f the
county o f Surrey. London, in-fol.
Saunders' ( Nicolas ) , en; latin Sanderus, théologien
catholique , naquit dans le comté de
Surrey, au commencement du ieizième flècle,
devint profëffeur en droit canon à Oxford, &
pàffa à Rome pour fa religion , :peu de temps
après qu’Elifabeth fut montée lur le trône , e’efl:-
à-dire en 15Ô0. Il liiivit le cardinal Hofius au
concile de. Trente y -eh Pologne, 8c dans, les
autres courles. Il fut lui-même envoyé en El-
pagne, en qualité de nonce, par Grégoire X I I I ,
qui le fit enluite paffer en Irlande avec le même
titre , 8c pour y encourager les catholiques de
ce royaume dans la réb ellionma is leur défaite
obligea Saunders de fe cacher dans des forêts,
où il fut long-temps errant, & où il mourut de
misère en 15 8-3. Ses deux principaux ouvrages
font : i° , De vifibili monarchiâ Fcclefice, libri
o3o. 20. De fçhifmate anglicano, libri très. Ce
dernier ouvrage a été traduit en français. r en,
italien , 8c en anglois. L’évêque Gilbert Burnet-
l’a réfuté, moins pour la bonté de l’ouvrage r
que pour l’importance du fujet. « Il efl: certain,
» dit le P. Niceron, que ce livre-efl écrit avec
» trop de palïion, qu’on y trouve bien des faits
» 1 ufpéâs, & qu’on y reconnoît fans p eine,
» que fon auteur avoit plus de zèle contre la
» prétendue réformation, que de dilcernement
» dans le choix des moyens dont il s’eft lërvi
» pour l’attaquer. »
Hammond (H e n r i ) , né dans le comté de
Surrey en 1605 , mit au jour en 16 54? un Petic
ouvrage fur le fehifnie, dans lequel il défend
l’églile anglicane contre^ les cbjeâions des catholiques
romains. Hammond eit un des fa vans
théologiens d’Angleterre il cultiva toutes les
fciences *, & particulièrement les antiquités ec-
clëfiaftiques. Il mourut en 1060 dans la 55e
année de fon âge , après s’être acquis une haute
réputation par plufieurs ouvrages qui o n t . été
recueillis 8c imprimés à Londres en 1684, e-n,
quatre> volumes in - fo l. Ses remarques fur le
nouveau Teftament, parurent en 16 59, in-fol.
M. le Clerc traduiflt cet ouvrage en latin , 8c
le publia à Amfterdam en 1Ô 9 8 en 2 vol. in-fol.
fous ce titre : N0vu.n1 Tejlamentum Domini nojlrt
Jefu-Chrifli, ex editione vulgatâ , cum paraphrafi
8 adnotationibus Henrici Hamniondi • mais M. le
Clerc y a joint fes correâions, 8c quantité d’excellentes
choies.
Evélyn (Jean) naquit a Wotton en Surrey,
l’ an 1Ô20 , -& employa fept années à voyager
dans les pays les plus civilifés de l’Europe. En
1667 il obtint par fon crédit auprès du lord
Howard , depuis duc de No rfolck, que les
marbres d’Arundel, qui étoient dans les jardins
de l’hôtel d’Anindel, fuffent remis à l’univer-
fité d’Qxford, qui l’en remercia par des députési
Il procura la bibliothèque d’Arundel à la fociété
royale , 8c lui fit préfent en fon particulier de
très-belles tables des veines 8c des artères , qu’ il
avoit apportées d’Italie. Non-content de contribuer
de tout fon pouvoir à favorifer les e fforts
des autres, il perfeâionna par les travaux
utiles, les connoiffances de fes compatriotes. I l
mourut en 1706, dans la 86e 'année de fon âge.
Je citerai quelques-uns de fes ouvrages, dans le
grand nombre de ceux qu’il a publiés.
Le principal efl: la Sculptura , ou l’hifloire de
la Chalcographie , & de l’art de graver en
cuivre, avec un catalogue des pliis célèbres graveurs,
& de leurs productions , Londres i6 6 z ,
in-8°. Il s’agit dans le premier chapitre de cet
ouvrage (qui mériteroit d’être trad uit), de la
fculpture en général, de fes efpèces , des ftyles
& autres infini mens, qu’on y emploie. Le fécond
chapitre traite de l’origine de la fculpture. Le
troifième roule fur fos progrès chez les Grecs
& les Romains. Le quatrième donne l’invention
de la chalcographie , avec un catalogue des plus