
nous n’avons que deux catalogues dès pontifes
romains -, l’un nous eft venu des Grecs, & l’autre
des Latins. Les favans les fuivoient indifférem ment
-, mais l’auteur prétend qu’ils le font égarés ,
S c que ces catalogues font des guides trompeurs
q.ii conduifent à l’erreur. Pour commencer par
celui d’Eusèbe, qui eft le plus, ancien, il loutient
qu’il ne peut pas être fort exact, par cette raifon
que dans les dyptiques, dont il l’a tiré , le temps
de la mort des évêques n’eft point dé (igné; Les
évêques de Rome , fur-tout dans le premier fiècle,
ne faifoient pas une allez grande figure pour
attirer les regards. Ainfi l’on ne trouve rien de
fûr que depuis le pape Fabien, qui, dans le milieu
du troifïème’ fiècle ,. commit fèpt notaires pour
recueillir fidèlement les noms des martyrs 8c les
circonfiance s. dp leur martyre.
M,. Péarfon remarque auffi plufieurs fautes qui
ont échappé à Eusèbe dans le catalogue qu’il nous
a laide des évêques de Rome. I l reprend, en-
tr’autres, une faute qui regarde le pontificat de
Xifte, qu’Eusèhe fait durer-huit ans dans fa chronique
, & onze ans dans, fqn hiftoire ; mais,
outre la contradi&ion, ni l’un ni l’autre ne font
véritables •, car il a dû laiffer une place au pape
Etienne, dont le pontificat fèroit englouti par le
trop long règne de Xifte. Le catalogue latin n’a
pas plus de certitude : quoiqu’on l’ait fait paffer
fous le nom du pape Damafe, qui vivôit dans le
quatrième fiècle, l’auteur en ,eft inconnu., & il
portoit autrefois le titre de Gefla Pontifîcalia.
Ifidore Mercacor l’a fuivi pour forger fes décrétales,
qu’ il a voulu auffi- attribuer au pape Da-
mafe , afin de leur donner plus de- poids. Cependant
le ftyle en eft trop barbare , 8c l’ignorance
des cérémonies.de l’églife paroît trop groflièrement
pour être du pape Damafe. En un mot,. malgré
l ’air d’antiquité qpe l’auteur s.’eft efforcé d’y
donner, c’eft un ouvrage forgé dans, le fixième
fiècle, qpi a été continué par Anaftafe le bibliothécaire*
L’évêque de Chefter a. auffi. donné les ouvrages
de S. Cyprien, avec les. Annales Cyprianicb,
OxpnicE 168u., in-fol. Il a eu grande part, avec
fbn frère Richard, profeffeur en droit au collège
de Gresham, aux Çritici jacri.y imprimés à Londres
en 1660 & 16 6 1 , en. 9. vol. in-fol/ Enfin on
lui attribue une belle édition grecque du. vieux
8c du nouveau Teftamen-t. :. vêtus, Tefiamentum
groeeum., cum. prcefatione ( Johannis. Péarfon )
accedit:novum Tefiamentum.-groeeum ,.Cantabrigiæ
in - i^ r- 3; vol. (R„.)
SNOWDON-- HILLS montagnes - d’Angîfe-
terre ,. au pays, de G a lle sd a n s le comté de ;
Gaernarvon. C’eft une chaîna de..-montagnes* qui
font les. pliis. élevée». du comté de Galles, &
d’ailleurs tellement entrecoupées, de lacsv&: de
matais., que les. chemins, en, deviennent fort
rudes & fort difficiles, à* tracer; La neige couvre
jfeur ibmmet, toute, l’année^ 8c t ’e ftd e .là ..qu’ellç^.
ont tiré leut nom *, cependant cela n’empêchrf
point qu’on n’y trouve dans le bas d’excellens
pâturages. Du milieu de ces montagnes, on en
voit une qui furpafle de beaucoup toutes les
autres. Elle eft fituée prefque au coeur de la province
, & on lui donne par excellence le nom de
Snowdon. M. Cafwel d’Oxford, qui l’a mefurée
par la Trigonométrie, la juge haute de 3488 pied®
de Paris j mais cette mefure peut n’être pas
exaâe à caufe des réfractions de l’air, qu’il eft
impoflible d’exprimer avec précifion. (É.)
SNYATIN , ville de la petite Pologne , capitale
de la. Poîaicie- T fur la gauche du Pruth , a
4 li. au levant de Colomey. Elle eft affez marchande
•> les Valaques y portent du miel, de la
cire, & y amènent quantité de boeufs 8c de bons
chevaux Long. 44., z-a. } lat. 4 3 , 44.. {R.)
S O AN A , Suana. , Suane , Soane', petite?
ville d’ Italie ,. dans, la Tofcane r au Siennois , fur
une montagne , proche de la rivière de Fiore ,
a 16 li. au f. e. de Sienne, dont fon évêché,
érigé dès le feptième fiècle , eft fuffragant 5 mais
le mauvais, air. qu’on refpire dans, cette v ille ,
l’a rendue prefque déferte* Long, z.9 ,. 2-4 j lau.
4%- y 44.
Grégoire VH , , connu fous le nomS’Hildebrandf
moine de Cluni., fils d’un charpentier., naquit àr
Soana j.il fut élevé à la tiare pontificale en 1073*
8c mourut en 1085 à Salerne , comme je l’ai die :
dans l’article de cette ville.
Il eut la hardieffe d’excommunier , &de depofer
L’empereur Henri I V , 8c de déclarer fes.fujets libres-
du ferment de fidélité. Entreprenant-, audacieux ,
mêlant Souvent l’ artifice à l’ardeur de fon zèl©
pour les prétentions dé l’églife, fucceffeur d’A lexandre
I I , dont il gouvernoit le pontificat, i l
laiffa, après fon. décès , une mémoire chère au
clergé romain.,, mais.odieufe à,tout bon citoyeiv
qui. confidérera les effets.de fon ambition inflexible.,.
L’églife, dont il fut le vengeur- & la-
victime -, l’a mis au nombre des. faïnts, comme
faifoient les. peuples de l’ antiquité , en déifiant
leurs, héros.
Mais tous.les. portraits , ou flatteurs, ou.odieux,;
que tant d’écrivains ont fait.de lui,, fe retrouvent,
dans le tableau d^un.peintre, de:Naples, qui peignit:
ce pontife, tenant une houlette dans, une main y.
& un fouet dans .l’au tre T foulant des feeptres h
fés pieds , 8c ayant à côté de. lui les., filets.
les- poiffôns de ,S. . Pierre.
BenoîtXIII ayant donné une. Huile pour introduire
dans, le bréviaire romain (.qu’on dit affez».
ordinairement.en France), la fête 8c l’office des.
Grégoire; V I I , , quelques.évêques, éclairés & le?
parlement s’y opposèrent, vigoureufement,, 8c là?,
nation.leur en ffit.boa-gré. (R.).-
SOBARMAH ,. ou Sqbor»m-ah , nom perla
grande île de la*mer-de la Chine., autour de:;
laquelle fl y _en.a plufieurs autres qui font inharr
bicées..- La..mer. y. eft.profonde,8c très.-oragguies.
’C’eft peut-être l’île de Sumatrâ ; dri iftoïns ce
qu’en dit le shérif Al-édrifli s’y rapporte. (R .)
\ SÔBERNHEIM, petite ville d’Allemagne,
dans le palatinat du Rhin , fur la rive gauche de
la Nabe , au-deffous j de Marteinftein, dans le
taillage de Boeckkhelheim. (B.)
SÔBIESLOW, petite ville de Bohème , dans
le cercle & à l’orient de Bechin. (R.)
SOBORMAH. Voyei Sobarmah.
SOBRARVE, ou Sobrarbe, contrée d’Efpagne,
au royaume d’A ragon, avec titre de principauté.
Elle a les Pyrénées au nord, 8c le comté de
Ribagorça à l’orient •, elle contient plufieurs vallées
8c une petite place qu’on nomme Ainfa. C’ eft
dans ce pays que le Cinca prend la fource. (R.)
SOCHACZOW, prononcez Socachouf y petite
Ville de Pologne , dans le duché de Mazovie ,
près d’une petite rivière , à 4 li. de Bioigné.
C’eft au-delà de cette ville, qui eft toute bâtie
en bois, que commencent ces belles plaines qui
s’étendent jufqu’ à la Viftule, par un efpace de
S grandes lieues, (R.)
SOCHEU , ville de’ la Chine, première ville
militaire de la province de Xenfi \ elle eft défendue
par un fort. Long. 229, 55 ■ lat. 3 8 , 48.
( R . )
SOCONUSCO, province dé l’Amérique fep-
tentrionale, dans le Mexique ;, elle eft bornée au
nord par la province d’e Chiapa., au midi par la
mer du fud ,. au levant par la province de Gua-
timala, 8c au couchant par la province» de Guaxaca.
De Làët lui donne environ 35 lieues de long, &
prefque autant de large. Oh. n’y trouve d’autres
places que Soconufco ,. qui n’èft habitée que* par
nn petit nombre d’Efpagnols. Les naturels du
pays occupent prefque feuls le refte de cette'province,.
dont ils écartent les Efpagnols par leur
caractère intraitable & vindicatif. (R.)
S0 COTER A, SqcoxoRA, ou Zocotora, île
fituée entre l’Arabie - heureufe & l’Afrique, au
midi du cap'Fartach, 8c au nord du cap Gardafui , •'
environ à iqUieifes des deux. On donne à cette
île une quarantaine de lieues de tour -, elle a un
roi particulier qui relève du roi de Fartach en
Arabie. Ses. habitans 'font les-uns païens , les
autres mahométans. Son produit confifte en bétail,
en riz & en fruits ; oh en tire auffi des dattes ,
dé l’encens & de l’ âloës : fà capitale fe nomme
Tamara, Tamarin ou Tamarette. Lat. 23. (R.)
SOGZOWA, ville dè la Turquie européenne,,
dans la partie occidentale de la Moldavie, fur
la Moldawa ou Sereth, entre Jaffy & Newmack,
a 13 li. f. o. de Jaffy y z z n. e.. de Gronftat,
4:5 f o. de Kaminieck. Long. 4 4 , 48 ;.. lat. 47
(R -Y
S ODER-H AMPT , ou Soeder-H amn c’èft-
à’-dire Port, du Sud ‘ nouvelle petite ville - de
Suède , dans. l’Helfingie , fur la côte -du golfe de:
Bothnie ,. affez. près & au nord, de l’embouchure
du. Linfha. On y fait des-armes.à.feu.-,, les.bourg
.e o îs . les vendent aux habitans de la Bothnie ,
& ceux-ci aux Lapons qui viennent en acheter*
Ils tirent auffi de cette, ville de. la poudre, .des-
balles & du plomb en maffe. (R.)
SODERKKEPING, ville de Suède , dans l’Of-
; trogothie, qui fait partie de la Gothie orientale ,
fur une rivière navigable : elle jouit du droit de-
; fë gouverner elle-même. Les états du royaume
y furent alfemblés eh *595.. Cette ville eft la
35e à la diète : près de fes murs eft la fource’
de Ragneld, fï abondante que fes. eaux forment
une rivière tout au foctir de terre. (iL).
SO D E R -T E LG E , ou Sod-e r - T aege. Voye[
T el gen".
v: SODORE.,. ville autrefois y aujourd’hui vil--
. lage. dans, la petite île d’Iona , une des Wef-
ternes. L’evêque de Cerfes-, fuffragant de l’ai—
cheyêque de Glafcow r réfide encore dans ce-
' village. (R-).
&OE, ou Soa , cfeft une des« plus petites- îles;
Hébrides à. l’occident de l’Ecoffe , 8c voifine de-
celle de- Kildan. y elle, abonde en pâturages, 8c
' eru oifeaiix de mer. (R.).
SOEDER-HAMN. Voye^ S©DSR-HAMj?r.-
SOEST, ville d’A llem agn e , dans-la Weftphalie^
au duché de Clèves,, 8c fous, le tribunal provincial:
d-Unna. On y compte environ- iz o o feux , 8c
fon diftrid eft d’environ 30,000 rixdalers de-
revenu. Elle paffe pour une des plus grandes 8c
; des plus- riches de la Weftphalie y ce fu t une ville1
libre qui appartient : présentement, au roi; de-
Pruffe. Les. catholiques font en poifeffion du;
choeur de la cathédrale y les,-luthériens- en ont:
la nef,. & fix autres églifes-,,. dont une fer t au
culte des calviniftes.. Son école latine eft un des;
principaux gymnafes de la Weftphalie. Le prin-
' cipal.commerce de cette ville,eft en bled. Après-
bien des. révolutions ,. cette ville : paffa entre les*
raains.de l’archevêque de Cologne ,,a. qui elle fut.
forcée de faire hommage en 1*180 , avee réferve*
de. fes immunités. Harcelée, par les archevêques ,.
elle fe donna en 1444 à Jean. Ier., duc de Clèves,,
aveeréferve néanmoins de fes- anciens-privilèges.*
Elle étoit autrefois comprife entre les villes-anféa--
tiques,. Scjouifloit des. mêmes.prérogatives que les*
villes impériales entr’aiittes* celle de battre mon--
noie. L’empereur Charles V I lui.adreffa encore une-
lettré en 1.7ZI-, pour lui demander pour fa taxe;
i aux mois romains, 36,000. écus de fubfide contre-
les Turcs. Le roi. de Prufte lui ôta , en 1 7 5z
■ l’éle&ion de fes magiftrats qui. fe faifoit chaque;
année.. ;
• Soeft eft’ a 4 IL. f.’ o; de Lippffàdt ,* 7 f.. e. do;
Munfter, i;i de. Paderborn. Son diftriâ:.nommé1
; SpefierrBoefde., . eft compofé de huit villages,,,
il entre lefquels. eft Salsdorf,. renommé- par fe3>
> falines. Long.. 4$ •. lat. $ 1-,,4a..
• Affelman ,. théologien modéré , naquit à Soeft,.
. Il a.mis. au jour un traité de ferendis hoereticis ,,
I» non auferendis. Ce titre- tient un peu du jeu de;