
$74 Y O R
j n verfoit des larmes. Eh L675 il dontra air
public le. Traité des principes & des devoirs de
la religion naturelle, de l’évêque Wilkins -, &
il ÿ mit une préface. En 1683 il fut l’éditeur
des oeuvres du doâeur Barrow , & l’année V ivante
, de celles de M^JEzëchias; • Burton •, mais
fes fermons ont rendu fon nom immortel '■> il
en avoit paru pendant fa vie un volume in-fol.
Après fa mort le doreur Barker, fon • chapelain
, donna les. autres en 2 vol. in-fol. dont
le manufcrit. fè vendit deux mille cinq cents
Ruinées. Ce Tut la feule fiiccefiion qu’il laifla
a recueillir- à fa famille , parce que fa charité
coniommoit tout fôn revenu annuel aufïi régulièrement
qu’il le recevoir. Les fermons de ce
digne mortel., paflent pour les meilleiirs qu’on
ait jamais, faits, 8c fé réimpriment fans ceffe
en anglois. M. Barbeyrâc en a donné une traduction
françoife en 6 vol. in-iz , & depuis
on en a publié deux autres volumes tirés des.
OEuvres pojlkumes. La tradu&ion hollandoife forme
llx volumes z/2-40.
M. Burnet dit qu’il n’à jamais connu d’homme
qui. eut le jugement plus, fain, lé caractère meilleur
, Üèfprit plus net, & le coeur, plus com-
ÇatifTant -, fês principes, de religion & de morale
etoient grands 8c nobles., fans la moindre tache
de relâchement ou de fuper.ftition j. fa- manière
de raifonner fimple , claire & fo l id e jo in te à
■£es autres, talens~, l’ônt fait regarder 'par tous,
les connoifleursv, comme ayant porté la prédication
au plus haut d'egré de ^erfeâion dont
elle foie fufçeptible.. Je ne fâche, pas', dit lé
Tpeciâteiir , avoir jamais rien lu qui 'm’ait fait
tant de plaifir : fon difeours fur la fincérité eft
d’ un mérite tare , en ce que. l’aüteur en fournit
lui-même l’exemple , fans, pompe & fans, rhétorique.
Avec quelle douceur, en quels,termes fi
convenables; à fa profeflion., n’expofe-t-il pas
a nos. yéux le mépris que nous, devons, avoir
pour, le défaut, oppofé ; pas ,1a moindre expref-
fion trop vive Qu piquante ne lui eft échappée j
fon coeur étoit mieux fa it, & l’homme de bien
l’èmportoit toujours, dé beaucoup fur le bel
efp rit.
Walton (B r ia n ) , évêque dè Chefter, naquit
en 1600,-, & étudia à-Cambridge en qualité:dé
fervant (Jè/{er ). II. obtint fuccefïivemënt' de
petits.bénéfices-, &; fut nommé en 1.63.9, char
pélai'n ordinaire du roi ; mais, i f fut continuels
lemens maltraité dans le temps de là- guerre
civile» Enfin, après, le rétabliflement de Charles
I I , il fut façré évêque de Chefter en 1660 % 8c
mourut l’année, ffiivante à. Londres., dans la
6 i e année, de Ion, âge.
Il forma le magnifique projet; de. la polyglotte
d’Angletèrre., 8c mit la dernière main à. cet
ouvrage qui parut à Londres, en 1657 , en fix
volumes in-fol.| J’ai parlé ailleurs de -cette polyglotte
, àllmprelTion de laquelle plufieurs per-
Y O R
fônnes de diflinélion contribuèrent généreufe-;
* ment.
Wharton ( Thomas ) , célèbre médecin an*
g lo is , naquit vers l’ an 1610 , devint un des-
^rofefleurs du collège de Gresham , & mourus;
a Londres en 1673. H publia en 165.6 fon Ade~
nogmphia, réimprimé à Amïterdam en 1^.59.
in-8°. Il- donne dans cet ouvrage une deferip-
tion de toutes les glandes du corps humain
plus, exaâe qu’il n’en avoit^ encore paru , & leur:
amgne des fondions plus nobles que celles qu’on.'
leur attribuoit avant lu i, comme de préparer 8c
de, dépurer le fuc nourricier -, il a fait connoître?
les différences dés. glandes. 8c leurs maladies ;
enfin, il a. découvert le premier.le conduit des
glandes maxillaires., par lequel la fàlive. paffe-
dans la bouche-
Je ne- dois pas oublier de dire" que le fameux
Jean Wiclifïe.,. ou W ic le f, naquit environ l’an
I 32,4 » proche de Richement, bourg de l’Yorck—
shire.. Après, avoir fait fes claffes,, il fut agrégée
a Oxford en 134.1,, au collège de. Merton ,. &
s’y diftingua par fes talens. Non courent d’ëx»-
celler 'd'ans, l’étude de l’ écriture & des- ouvragéss
des pères, il apprit aufïi lé droit, civil-,, le droit-
canon ,., & les loix d’Angleterre. Il compofa dès-
homélies.., qui lui» valurent le titre de docteur-
évangélique.
'L’an 1367, Wiclëf s?âcqurt l’èffîme de. l’uni-
verfité., en prenant fon. parti contre les moines-
mendians, qui. prétendaient être reçus, doéieurs
en théologie , fans fûbir les; examens requis ÿ
mais: cette, entreprife lui coûta cher :: car en.
1 369 ÿ il-fut chafle de l’univerfité par Langham 9.
archevêque de .Cantorbery-, qui. affèélionnoic
les moines.. 8c la cour de Rome. Ajoutez: que
l’année précédente il avoit pris le partis du roli
Edouard 8c dû.- parlement ,. contre le. pape
cependant en 1.372 , il fut nommé , malgré les.
moines , profefieur en théologie à; Oxford., 8c.
pour lors il attaqua ouvertement dans fes leçons
, les abus« qui, régnoient. dans;-les. ordres,
mendians.
Il fut un des députés d’Edouard’ auprès dè
Grégoire XI qui fiégedit à; Avignon , pour le
prier de ne plus-difpofer des. bénéfices d’Angleterre.
A fan-retour il combattit le luxé &
la. dodrîne de Rome,. l’ ignorance 8c la vanité
des prélats de cette cour. Le pape extrêmement
irrité. , écrivit au. r o i , h l’univerfité
d’Oxford, àT’ârchevêque de Cantorbery , & à
l’évêque de L o n d r e s .d e . faire emprisonner.
Wiclëf.
Le duc de Lancaflre lé protégea ., & Raccompagna
à Londres, où il avoit été cité ; cette
grande protection lui fut favorable ,.& .l’ a{Tembiée
convoquée à ce fuje t, fè. fépara fans rien prononcer
contre lui. Wiclëf écrivit- peu de temps
après., un livre touchant le jfchifpie des pan-
Y O U
tifes , 8c la néceflité de rejeter tous les dogmes
qui ne font pas fondés fur l'Ecriture;
Son entreprife de la . traduétion de la Bible-
en anglois, déplut fort aux eçcléfiafliques il
ije les irrita pas moins en attaquant ouvertement
la tranfubflantiation. On le perfécuta,
en faifit fes livres , 8c 011 lui ô.ta fon jjrofef-
forat. Il fe retira dans fa cure à Lutterworth,
où il «mourut en 1384. Ses dïfciples. fe multiplièrent
prodigieufement , fur- tout depuis la
loi .que le parlement fit en 1400 , contre le
wicléfifme. Cette loi portoit la peine du feu
contre ceux qui enfeigneroient cette da&rine ,
Qü qui fa vorife raient fes fe dateurs.
En 1428, Richard Flemming , évêque de
Lincoln , à la follieiration du pape , fit ouvrir 2e caveau de W ic le f, brûler fes os , & jetter
£ss cendres dans un courant,qui porte le nom 4 e Swift ‘ mais fes livres en grand nombre
h’en furent quë plus recherchés , 8c le wicléfifme
adopté en fecret, jetta tacitement dé profondes
racines , qui produifirent un fiècle après la
révolution de la religion aujourd’hui régnante 4ans la Grande-Bretagne. ,(_R.)
. YO R IM AN , (R ) , province de l’Amérique, 4 ans la Guyane. Elle a 60 lieues , le long de
la rivière des Amazones. Ses habitans font en
grand nombre , & vont tout nuds, tant hommes
que femmes.« Ils n’habitent pas feulement la
terre-ferme de cette province , mais les grandes
fies., que forme la rivière des Amazones , par
oiverfes'bras étendus.
YOUGHILL, & par quelques-uns Younghall 9
ville d’Irlande , dans la province de Mounfter,.
au comté de Cork , avec un bon port, & un
quai fortifié , à l’embouchure de la rivière de
Blackwatér, fur les confins du C. de Waterford, à
8 milles au levant de Cloyn ; elle efl riche .,
.peuplée , 8c envoie deux députés au parlement
d’Irlande. Long. 9 , 5 0 ; lat. 51 , ju .
YOÜRE , (R ) , en latin Urus, rivière d’Angleterre
, en Yorckshire. Elle a fa fource aux
confins du Weftmorland , reçoit la Swalle, prend
alors le nom d’Oufe, pafle à Ÿorck, 8c tombe dans
l ’Humber, qui efl comme un bras de mer. (R.)
YOUZEL , village du diocèfe 8c à 2 li. e.
«Rlizès près duquel il y a une fontaine minérale
, bonne contre la phtyfie , les diffenteries
& l’opilation. Elle, répand à 15 pas aux environs
Sine forte odeur de f’oufre. (H.)
YPRES , ou Ipres , ville forte 8c alfez con-
fidérable des Pays-Bas Autrichiens , au comté
. de • Flandres , dans une fertile plaine , fur le
tuiffeau d’Yper, à 7 lieues fud-eft de-Nieuport,
a 9 de Dunkerque , de Saint - Orner , & de
Bruges , à 13 de Gand , à 6 de Liiie , & 55
de Paris.' » On y compte cinq paroiffes , fix
-Æouvens d'hommes , huit monaftères de reli-
g-ieufes, plufieurs maifons de charité 8c quelques
hôpitaux.
Ÿ R S 675
I l fe trouve à Ypres des mamifaclures de
laine , «depuis long-temps en réputation.
C’etoit-autrefois une grande ville qui avoit-,
trois fois le circuit qu’elle a aujourd’hui. Vers
Ran &00 , les Normands la faccagèrent •, Baudouin
la répara en 880 ; elle fut brûlée Ran 1240 ,
-& malgré cela , au dénombrement qui s’en fit
deux ans après , on y compta 20 mille habitans ;
mais à peine y en compte-t-on aujourd’hui 12
milles. Cette ville étoit comprife entre les place»
dites Barrières , accordées aux Hollandois en.
I,7I J- , - ^ .
Son évêché , fuffragant de Malines , fut
érigé en 1559 , par le pape Paul IV. Le prince
de Condé prit Ypres en 1648 , 8c on la perdit
l’année fui vante:. Louis X IV la reprit en 1678,
& elle lui fut cédée par le traité de. Nimègue;
mais elle pafFa à la maifon d’Autriche , par
les traités d’ Utrecht, de Radftàt, & de Bade.
Louis XV la prit en 1744 , & l’ a rendue
démantelée , par la paix d’Aix-la-Chapelle^
Longitude f fui van t: Calfini 8c Scheuchzer -, z6 ,
$, 1 , 3o ; latitude 47 , xz.
Hÿperius ( Gérard-André ) théologien pro->
- teflant, naquit à Ypres en 15 1 1 , 8c mourut
profefleur à Marbourg , en ; 1.564 , à 53 ans.
IF compofa beaucoup de livres tant fur la théologie
que fur les iciences humaines. Un moine
efpagnol , nommé Laurentius a Villavicentio ,
en fit imprimer deux fous, ion nom , au. rapport
de Xeckerman & de Colomies.
Lupus ( Chrétien) , Rayant religieux auguftin ,
8c l’ un des célèbres théologiens de fon ordre,
naquit à Ypres dans le dernier fiècle, 8c mourut
à Louvain en 16S1 , à 70 ans. On a de lui
plufieurs ouvrages en latin , 8c quelques-uns
ne manquent pas d’érudition ; tel« fon t, i° . des
commentaires fur l’hifloire des canons -des conciles
2®. un recueil des monumens concernant
les conciles d’Ephèfe 8c de Calcédoine.
Rupert, bénédictin du douzième fiècle, qui
devint abbé de Deutfch , étoit né'dans le territoire
d’Ypres , 8c mourut en 1 1 5 5 , à 44 ans.
Toutes fes oeuvres ont été imprimées à Paris
en 1638 , en a vol. in-fol. On pourra juger
de leur mérite , en çmfidérant qu’elles confiftent
en quarante-deux livres fur la Trinité , 8c en
commentaires fur l’Ecriture , par les principes
de la dialeâique, & de la théologie fcholafU-
que. (R.)
YPS , ~Voyè[ Ips.
YR A C-AG EM I, Ebyej I rac-Aghmt.
YRIER DE LA PERCHE ., ( fa in t ) petite
ville de France dans le Limofin , fur une petite
rivière avec titre de prévôté , 8c une collégiale.
Elle a pris fon nom moderne de Saint-Yvrier
qui y a fondé un monaftère.
YRSÉE , abbaye louyeraine d’Allemagne ,
1 au cercle de Suabe , fur la rivière, de. Veftach ,
Q ? æ l >)