
Les foires de eette ville confident principalement
en beftiaux , cuirs , mules & mulets.
Elles s’ouvrent le lendemain des Rois ,
le lendemain de la Purification , le lendemain
^e. ^4 nnonc^at*on r famedis de Mai , les
trois jours des Rogations , les famedis de Juin ,
le lendemain de la Dédicace, le lendemain de
l ’Affomption , le lendemain de la Nativité , le
lendemain de Saint-Michel, le lendemain de la
ToufTaint , le lendemain de Saint Martin , le
lendemain de la Conception , le lendemain de
Saint-Thomas.
Le collège a un penfionnat floriffanc. Les.
écoles de philofophie & iie. théologie font au
<pm inaire.
Depuis 1785 ., les états du pays ont fondé
■ l. 1 ■ =
R A D
I R a BEN , bourg & bail!âge de la principauté
de Minden , en Weftphalie. (R.)
R AS NE , bourg de France , en Normandie,
généralité d’Alençon , élection de Talaife,
R A T O LF Z EL L voye^ Rax toifze il.
REHWEILER , yqyq Rheweiler.
RHODEZ , voye{ Rodez.
RIVIÈRE-GEORGES , rivière de l’Amérique
Septentrionale , dans la Géorgie. (R .)
ROCHESTER - DUBROBREVIS , lifei Ro-
çhester , Dubrobrevis.
RÜCKENBOURG, ou Roggenbourg ; yoyc{
l ’ article luivant.
ROGGENBOURG, abbaye fouveraine d’ A llemagne
., au cercle de Suabe, & dans le dio-
jcèfe d’Auglbourg. Elle eft de l’ ordre de Pré-
montré', & fituée fur la rivière de Gunz , entré
les territoires de l’Autriche , de l’évêché d’Augf-
bourg, & des -comtes Fugger. Elle fut fondée
comme prieuré en 112.6, & érigée en abbaye
en 1140 , Sc elle reconnoit la ville impériale
d’Ulm pour fa proteétrice. Aux diètes de l’empire
, l’abbé prend fëanee fur le banc des prélats
de Suabe , entre lés abbés de Roth & de
Weiflènau : mais aux états du cercle, fon rang
eft entre "ceux de Kaifersheim & de Roth. Sa
taxe matriçulaire eft réduite aujourd’hui à 49
fl or. , outre 54 rixd. 12 kr. pour l’entretien de
la chambre impériale. Cette abbaye a huit villages
& quelques hameaux dans fa dépendance ,
/& fon territoire fut plus étendu autrefois avant
les démembremens qu’il fouffrit fur la fin du
ÿ6e fièçle. (JL) - . "■
ROTH , abbaye immédiate ^Allemagne, au
pept-le dp Suabe, & dans le dioçèlç d’Aulbourg.
au Puy nn cours d’accouchemens, 8c il s’y trouva1
un hôtel-Dieu , 8c un hôpital-général.
Les affaires eontentieufes du commerce le
jugent à la bourlè de Montpellier. On elpère
que le projet d’en établir, une au Puy , aura
bientôt fon exécution.
Il s’y trouve auffi une falle de Tpeéhcles , &
ce qui a une utilité plus réelle , un arrêt du
parlement a établi au P u y , en 1785 , un dépôt
des notes , minutes & regiftres des anciens
notaires. Cette précieufe collection , qu’il eft à
defirer que les particuliers augmentent eux-
mêmes, eft placée prbvifoirement dans le couvent
des PP. capucias , jufqu’ à ce qu’elle
puifle être tranfportée dans le local acheté à ce#
effet par le corps des notaires. (R.)
R O T
Elle eft de l’ ordre de Prémontré , 8c fe trouve
entre l’abbaye d’Ochfenhauièn , le comté de
Waldbojrg, & quelques autres territoires moins
confidérables. Elle fut fondée^ en . 1126 , & ell»
reconnoit la maifon d’Autriche pour 1a protectrice
, & lui remet annuellement pour cela un
muid de vin.
L’ ab é liège à la diète de l’empire entre les
abbés d’Urfperg 8c de Roggenbourg, fur le banc
des prélats de Suabe ; & aux états du cercle ,
fon rang eft entre ceux de Roggenbourg & de
\V éiffenau. Sa taxe matriçulaire eft réduite depuis
1683 , a i j florins. Sa quote pour la
chambre impériale', eft de 54 rixd. 12 kr. par
terme, plie a deux villages & quelques hameaux
dans fa dépendance. (JL).
ROTH MUNSTER, abbaye régnante 8c impériale
d’Allemagne, au cercle de Suabe , &
dans.le diocèfe de Confiance. Elle eft de l’ordre
de Cîteaux, & elle eft fituée fur le Necker ,
près de la ville impériale de Rothweil. Cette
abbaye de Dames eft fous l’ infpeélion de l’abbé
de Salin ans wey 1er. Sa place à la diète de l’empire
, eft entre les abbeffes de Lindau 8c de
Heggbach , fur le banc des- prélats de Suabe ;
& entre Guttenzell & Baindt aux états du cercle.
Sa taxe matriçulaire pour l’empire & le cercle ,
n’eft plus que de 19 florins -, & fa quote-part pour
l’entretien de~la chambre impériale , eft de '40
rixdalers ,. $4 kreutzers. Elle a quatre villages
dans fa dépendance. (Ré)
ROUEN. . . . Elle renferme plus de Go9oo*
habi&ans ; environ 130,000.
La menfe abbatiale de l’abbaye de Saint- Ouen
eft de 100,000 livres. Le célèbre Lemery Sc
M. Valmont de Bomare font nés à Rouen*, le
premier.en 1645 , l’autre en 1731. (Ë.)
RUPPIN. . . . Cette ville , fituée à huit ou
neuf lieues de Berlin , a éprouvé en 1787 un
terrible incendie , qui l’a prefque entièrement
réduite en cendres. Il n’y eft refté fur pied
que 230 maifpns •, plus de 600 autres ont été
dévorées par les flammes , ainfi que trois églifos ,
,1’hôtel-de-ville , & le magafin royal. Le feu a
duré douze heures. (JL)
R Y E G A T E ; Zi/q Rygate.
S A I S A I
S a BIONETTA. . . . Conjul'tei la fin de l’article
Mantoue de ce Supplément.
SA C C A , voyq X acga.
" SAHLBERG, voye[ Sa l a .
SAINT-ALBANS , ville d’Angleterre , dans
THertford-shire. Elle prend fon nom du premier
martyr de l’Angleterre-,. & elle, tire fon
origine d’un couvent qui fut fondé en ce lieu
-en l’honneur de ce faint. Cette’ville envoie deux
députés au parlement, & elle a fa propre jü-
rifdiétion. Elle a fuccédé à l’ancienne ville de
Verulànium, fur l’emplacement de laquelle elle
s’eft élevée. .(iL)
SAINT-CLAUDE. . . . Ce que je vais dire
au Supplément de l’article de cette ville , eft
un puiffant avértiffement de la réferve avec laquelle
il faut admettre les documens hiftoriques.
J’ai annoncé à l’article Saint-Claude que M. de
Voltaire brifa les fers, des habitans du mont
Jura, auparavant ferfs du chapitre 8c de l’évêque
de Saint-Claude. Des témoignages, écrits,,
auxquels, on ne.refufe point fa foi , sTexpliquorent
nettement fur cet objet. On lit dans l’ancienne
"Encyclopédie, que M. de Voltaire , touché de
l’état des malheureux habitans de ces. montagnes,
qur éprouvoient de la part du chapitre le honteux
efclavage de la perfonne 8c des biens, fit
un mémoire, préfenté au confeil du roi par lès
habitans du mont Jura, que le confeil rendit
un arrêt qui renvoya cette affaire au parlement
de Befançon qui prononça en leur faveur. La
gazette dé France annonça la même chofe dans
le temps. Un publicifte dont le nom eft de la
plus, grande autorité , M. N. . . . articule ex-
preffément cette^ libération dans fon C. R. , &
d’apres, le caraélere connu, d’un tel homme , on
peut croire , fans craind're de fé tromper , qu’ëlle
etoit décidée. Fondé fur ces témoignages accumulés,^
8c en fuivant c.es ërremens., j’ ai énoncé
moi-meme que M. de Voltaire ne plaida point
inutilement la belle caufe de l’humanité, qu’il
fit triompher les habitans. du mont Saint-Claude
do la barbarie des. anciennes* conftitutions.. 8c
qu’il.les. tira de fefdavage : il n’en eft rien ; ils
iont ferfs encore : là feryltude n’eft point abolie
chez eux, Sc elle y exiftefans aucune modifiea--
tion , comme elle y exiftoit il y a trente ans;
Ayant eu quelque fujet de Ikfpeûer la tra^
dition générale fur cet o b je t, j’ ai pris-fur le#-
lieux des documens certains & pofitifs qui la
détruifent complettement. M. de Voltaire f i t ,
il y a 20 ans , une dilTertation & très-louable
& très-éloquente fur les ufurpations du chapitre1
de Saint-Claude , & fur les- droits des habitans.
Il préfenta depuis, un mémoire au confeil
du r o i , fur lequel il y. eu£ attribution en dernier
reffort au parlement de Befançon -, il a fait
juger Je procès, en cette cour en 1772 , 8c les1
Main-mortables l’ont perdu centre le chapitre-
noble de Saint-Claude:.
Depuis ce temps ,. il y a eu diffèrens - projets
pour éteindre ou racheter la fervitude , mais
ils font reftés fans efÇbt. Le meilleur, 8c dont
il eft à fouhaiter qu’on faffe ufage, eft celui-ci :
le roi pofsède un prieuré dans le mont-Jura
dont le revenu eft de 12,000 liv. ; qu’on l’attache
à l’évêché & au chapitre de Saint-Claude ..
,en rachat de la. fervitude du pays qui réclame
contre des uiiirpations, qui revendique des droits-
contre lefquels il n’y a , & il ne put jamais y
avoir de prefcription.
L’évêque poffède environ dix- lieues quarrces-
dans ces. montagnes, 8c le chapitre davantage :
leurs jufticiables font ferfs. A chaque mutation,
les lods .s’élèvent du quart au tiers de la-;
propriété.; & -par de captieufes interprétations
le chapitre ou l’évêque enlèvent au poffeffeur la
moitié du prix de la. vente.,, ou la- moitié de--
la propriété.
La .ville de Saint- Claude- ejl fituée dans l e
mont Jura , entre Lyon ,. S a lins, & Genève ;
dites feulement à huit lieues norchnofd-oueft de-
Geneve. Elle fu t fondée dans un lieu nommé
Condate ; Zz/q Condat. On la nomma enfuité
Saint-Oy.en , 8C finalement Saint-Claude.
Le chapitré noble e jl compofé de~ vinn; cha-
noines , qualifiés du titré de comtes : ils portent
une croix pe&brale , avec quatre fleurs, de lis
aux quatre angles intérieurs; décoration qui leur
fut accordée par un duc d’Autriche mais ils
ne font point qualifiés-de comtes.