V ER A G U A , province de l’Amérique fepten-
trionale, au Mexique , encre la mer du Nord &
la mer du Sud. A l’orient, elle confine à la province
de Panama dans la Terre-ferme *, a l’occident
, à celle de Cofta-Rica. Elle a environ 45 li.
du levant au couchant, & 24 du midi au nord.
Le pays eft montueux en quelque forte impénétrable
par l’abondance de fes bois. Il eft riche
en mines -, fon terroir eft affez fertile en maïs.
XUhriftophe Colomb découvrit cette province en
1592 -, & les Efpagnols y envoyèrent enfuite des
colonies. Le gouverneur, demeure dans la ville
de la Conception. On fond & on raffiné l’or dans
celle de S an ta -F é , & les officiers du roi y ont
leurs commis. (R.)
VERATASSER, rivière de Turquie. Voye{
V e r a .
VERBERIE , bourg ou ancienne petite ville
de France , dans la Picardie , fur le bord de
l ’Oife , à 4 lieues de Senlis, & à 3 de Com-
piegne. Il eft connu par trois conciles qui s’y
font tenus -, l’un en 853 -, le deuxième , Pan 803 5
6 le troifième , l’an 809. Ce bourg a une églife
paroHIlale, ainfi qu’une fontaine d’eaux minérales,
froides, infipides. (R.)
VERCEIL, en latin Vercellà / ville d’Italie,
dans le Piémont, fur les confins du Milanès ,
au confluent de la Sefia & de la Cerva, à 15 li.
au f. o. de Milan, à égale diftance au n. e, de
Turin , & 4 n. o. de Cafal. Elle eft la capitale
d’une feigneurie de fon nom , 8c le fiége d’un
évêché fùffragant de Milan. Ses fortifications
étoient régulières , & compofoient 14 baftions
tous revêtus ; mais les François s’étant rendu
maîtres de cette ville en 1704 , démolirent fa
citadelle & toutes fes fortifications. Dans des
temps plus reculés, elle forma une république ;
elle eut enfuite différens maîtres , -entre lefquels
on compte les ducs de Milan, les ducs de Savoie
, qui en eurent la fouveraineté en 1427, les
Efpagnols, qui la prirent en 1638, la gardèrent
22 ans. Soumife par les François en 1704, elle
leur fut enlevée par les Alliés en 1706. Elle eft
aujourd’hui à la maifon de Savoie. Long. 25, 48; lat. 4$ 1 19.
Verceil eft fituée dans un pays très-fertile ; elle
a 12 églifes paroifliales , 12 coüvens d’hommes,
7 couvens de filles, 2 abbayes, 3 maifons de
charité, 8c 5 hôpitaux.
Baranzano ( Redemptus ) , religieux, a été ,
dans le dix-feptième fiècle , l’un des premiers de
fon pays, qui ait olë s’écarter de la route d’Ariftote
en philofophant. Cependant la Mothe le Vayer
rapporte que ce bon barftabite l’avoit affuré plufieurs
fois , & toujours fous lé bon plaifir dé
Dieu, qu’il fe feroit revoir à lu i, s’ il partoit le
premier de ce monde. Il ne tint pas fa parole ,
quoiqu’il foit mort plus de 40 ans avant M. le
Vayer i & il vérifia la fentence de Catulle,"
Epigr . I Î I :
Qui nunc it per iter tenebricofum ,
Illuc undè negant redire quemquam
Panthaleon, auteur prefqu’inconnu , du quinzième
fiècle, naquit à Verceil *, il devînt premier
médecin de Philibert Ier, quatrième duc de
Savoie , vers l’an 1470. Il a fait un livre de
Laâiciniis , imprimé à Lyon en 1525 , z'ra-40. (R.)
VERDEN. Foyé{ Ferden.
VERDIER ( l e ) , petite ville de France , en
Languedoc , au diocèfe d’Albi. (R.)
VERDISO , petite ville de la Romanie, fur la
mer Noire, entre S tagnara & Sifopoli. O n ia
prend pour être'l’ancienne Peronticum. (R*)
VERDON ( l e ) , rivière de France, en Provence.
Elle prend fa fourçe dans les Alpes, paffe
à Colmars 8c à Caftelane , & Te jète dans la Durance
à Pertuis. (R.)
VERDUN, en latin Verunum, Veronum, Ve ré?
dunurn, Verudnnum, Virdiàium, Verodunum, Viri-
dunum , / ancienne, grande & très-forte ville '
de France , capitale du Verdunois, fur la Meufe,
qui la coupe en deux parties, à 12 li. au couchant
de M e tz , à 18 au f. o. de Luxembourg, 19 n. o.
de Nanci, 22- e. f. e. de Reims, & à 64 au
levant de Paris. Elle eft partagée en ville haute,
ville baffe & ville neuve. On y compte neuf pa*-
roiffes, & environ 16 mille habitans -, mais c’eft
un pofte important, foit pour défendre l’entrçe
du royaume du côté de la Champagne, foit pour
fervir de place d’armes au haut de la Meufe i
aufli l’a-1-on fortifiée avec foin , 8c le maréchal
de Vauban a fait de la citadelle une place régulière.
Verdun 8c le Verdunois font fous le gouvernement
militaire & général de Metz. Il y a à
Verdun état-major, gouverneur particulier, commandant
, lieutenant de r o i , école de mineurs.
C’eft le fiége d|un baillage , & celui d’un évêché
qui eft fous la métropole de Trêves dès l’an 410,
& qui produit environ 65,000 livres de rente.
L’évêque prend le titre de prince du Saint-Empire
, & comte de Verdun-, fon diocèfe comprend
350 paroiffes, & fa taxe en cour de Rome eft
de 4466 florins.
L’ évêché de Verdun, ou le diftriét dont l’évêque
eft'feigneur temporel fous la fuzeraineté du roi ,
eft compofé de 106 paroiffes. Le marquifat de
Hatton-Chatel, la feigneurie de Sampigni-fur-
Meufe , 8c la directe des comtés de Clermont,
Vienne 8c Varenne, lui appartenoient aufli autrefois
, mais il n’en jouit plus aujourd’hui.
Les fortifications de Verdun font du chevalier
de Ville & du maréchal de Vauban. Le feu du
ciel confuma la nef de la cathédrale en 1755,
8c fondit une cloche du poids de 28 milliers ,
avec
V E R
avec deux autres de .10 milliers chacufle. Le vaif-
feau a été reconftruit. Cet édifice eft placé fur la
montagne. Le choeur eft riche 8c très-orne. Les
anis 8c dragées de Verdun font très-renommés ,
8c fourniffent à une exportation affez confidé-
rable.
Il y a à Verdun fix abbayes , dont la principale
eft celle de Saint - Vannes, chef de la
congrégation de ce nom, de l’ordre de Saint-
Benoît. Elle a un collège, un hôpital général ,
un hôpital militaire, 8c plufieurs corps decafernes.
Long, xx , 5 6', / 5 / lat. 4 .9 ,9.
L’itinéraire d’Antonin eft le premier ancien
monument où l’on trouve Verdun ■, mais cette
Ville a été célèbre depuis l’établiffement des François
dans les Gaules., & elle a fait toujours partie
du royaume d’Auftrafie , tant fous lés rois Mérovingiens
que fous les Carlovingiens. Othon Ier
conquit Metz , Toul 8c Verdun , avec le refie
du royaume de Lorraine. Ce prince 8c fes fuc-
ceffeurs établirent à Verdun des comtes qui
rèlevoient des empereurs. Les habitans de cette
ville le mirent fous la proteftion du roi Henri I I ,
l’ an 1552, Enfin, par la paix de Mùnfter, Louis
XIV fut reconnu fouverain de la ville de Verdun
8c de l’évêché , en conféquence de la ceflion que
l’empereur 8c l’empire lui 'en avoient faite dan,s
le traité de Weftphalie. Depuis ce temps - là ,
Clément IX a donné un induit perpétuel, l’an
1669 , aux rois de France, pour, nommer à toujours
à l’évêché de Verdun 8c aux bénéfices con-
fiftoriaux. Si vous délirez :de plusgiands détails -,
lifez l’hiftoire de la ville de Verdun, par b o u ffe ,
Paris 174 5 , r " ■’> \
Picard ( Benoît ) , capucin , a laiffé en manuf-
crit une hiftoire de. cette v ille , où naquît Nicolas
Pfeaume , qui , quoique- .fils d’un fimplè labou- •
reur, devint évêque de ,fa patrie. Il aïlifta en
cette qualité au concile ! de Trente , à la. fuite ,
du cardinal de Lorraine , 8c mourut en 1575.
Il a le premier mis au jour les décrets de ce.
fameux concile-, mais ce font les délibérations;
fecrettes des congrégations dont on eft curieux,
car les a êtes publics font connus de tout' le
monde.
Joly (Claude), prédicateur célèbre , naquit
en 1610 dans le diocèfe de Verdun , fe diftingua ,
par fes prédications , fut curé de 'Saint - Nicojas-' ,
des-Champs à Paris , devint évêque. d’Agen , &
mourut en 1678 , à 68 ans.
On a fait plufieurs éditions de fes prônes qui
font eftimés. Ils font en 8 vol. in-zxy 8c l’on
en eft redevable a Richard ( Jean ) , natif d e .
Verdun , lequel fe fit recevoir avocat , & ne
s’occupa que de l’éloquence de la chaire. Il a
compofé lui-même plus de 20, volumes in -iz de .
fermons ou difeours fur la morale chrétienne ,
outre un dictionnaire moral, ou de la fcierice
univerfelle de la chaire. Il mourut à Paris en
1 719 1 %é de plus de 75 ans. (R.)
Céogr. Tome I I I .
V É R 54f
V etcdtTn 5 éft latin moderne Viridunum cajlrum'
ou Viridunus / petite ville de France, dans la
Bourgogne , au confluent du Doubs 8c de la
.Saône, à 3 lieues de Châlon, avec titre de
comté, Elle députe aux états de la province alternativement
avec les villes de la Breffe çhâlo-»
noife. Long, x i , 30 / lat. -46', 5p.
Spn faubourg de Saint-Jean en, eft la partie la-
plus peuplée. Il y a du commerce à Verdun y
& il s’y tient tous les ans, le 29 oétobrç , uner
foire très-fréquentée qui dure 15 jours, où il fe*
rend beaucoup de marchands des provinces vo‘14
fines , & où il fe fait de très-groffes affaires.
Il y a une juftice feigneuriale. Le château n’eft'
qu’une groffe maffe de bâtiment, niais l’ intérieur
eft déepré de bon g o û t , 8c c’eft l’ouvrage de
M. Boiçhot, qui a enrichi de fes produétions
l’églife de Saint-Màixel-lès-Ghâlon , avant de déployer
fes talens fur iin plus grand théâtre. (R.y
Verdun , ville ou bourg de France , dans le
bas-Armagnac, fur la Garonne, à 5 lieues au'
deffous de Touloufe. Cette place étoit confi.dé-
rable du temps des Albigeois , 8c on la qualifioit
alors du titre de nobile cajlrum / aujourd’hui c’eft
une pauvre bicoque , chef - lieu d’une éleélion.
Long. 18 y .$$ / lai. 4 3 ,4 4 . (R.)
Verdun, (fivièjp ou pays d e ) , canton dii"
bas-Armagnac, qui s’étend le long des rïyçs de
la Garonne l’el'pace de 8 liéues fur 3 dans fa
plus grande largeur. Verdun en eft le chef-lieu/
Il appartenoit autrefois aux comtes de Touloufe.
Gfi y recueille du v in , du bled 8c des fruits. (R.)
VERDUNOIS ( le ) , :pays' ,de France , qui
touche à la Champagne du côté. dé l’occident y
& fe trouve enclavé, de tous les autres côtés
dans la Lorraine. Il fait partie du gouvernement
militaire de M e tz , s’étend le long de la Meufe ÿf
8c eft peuplé de bourgs 8c dé villages i mais il
n’ a d’autre ville que Verdun. (R.)
VERFEUIL, viridé foliùm petite ville de
France , dans le haut - Languedoc , diocèfe àer
Toulo.iife. (R.)
VERG »ou Veir , bourg, du haut-Périgord y
a 3 li, au midi de Périgueux, remarquable par
la fameufe victoire que-le comte de Montluc*
remporta en 1562 fur les Huguenots, qui laif-:
sèrerit près de. 5000 hommes fur la place. (R.).
VERGAAR, petite v ille d’Efpagnè , dans le
Gûipufcoâ, au bord de la D e va,. entre. Placentia
8c Montdragon. (R.)
V E R G E N N ES , château & feigneurie der
France , en Bourgogne , dans les baillages-
d’Autun 8c de Montcenis , a i lieues 8c demie?
de cette dernière ville , 3 d’Autun, 8c 4 de=
Toulon-fur-Arroux. Cette terre, connue aupa- -
rayant fous le nom d^Alonne y enfuite fous celui
de Toulonjon, reçut en 1765 le titre -de comté -
de ce nom -, mais en 1 7 7 9 e ^ e ;fùt érigée èn
comté de Vergennes , en faveur dé’ M. le comtg
de Vergennes , miniftre , 8c dé fa poftérité.