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z A A Z A C
y -
^-JAARA y on écrit aiiffi Zahara, Sara y & Sahara.
Voye^ Sahara.
C’eft affez de dire ici que tous ces mots lignifient
défert, 8c que c’eft le nom donné par
les Arabes à une grande partie dé l’intérieur de
F Afrique , du levant au couchant *, c’ eft en: partie
le_ pays des anciens Gétules & des Garamantes.
Le Zaara moderne eft borné au feptentrion par
le Bilédulgérid-, à l’orient, par la Nubie -, à l ’occident
, par l’Océan atlantique ; & au midi par
la Nigritie.
La plus belle partie de cette vafte contrée ,
confifte en déferts & en campagne de fable ,
que des tourbillons de vents portent de toutes
parts.
Z AB , ou Zeb , en latin Zaba & Zabe ,* contrée
de Numidie, bornée à l’eft par un défert qui
conduit a I unis , & au fud par un autre défert.
C’eft un pays de fable, où les chaleurs font excfef-
fives -, on y manque d’eau 8c de bled , mais les
dattes y font communes^ s
Shaw dit que le Zab , compris autrefois dans
la Mauritanie litifienne & dahs la Gétulie, eft un
■ terrain étro it, fitué précifement au pied de la
chaîne du mont Atlas -, qu’il s’étend depuis le
méridien de Mélile , jufqu’â celui de Conftantine ,
& qu’il s’y trouve des villages, dont le plus
avancé vers l’oueft s’appelle Doufan. Du temps
d’Ibn-Saib, Biskieré ou B ifcara , vétoit lacapitale
du Zab. Il la place à 24 degrés de ktng. fur z 7 ,
30 de lat.
ZABACHE ( mer de.) , autrement dite la mer
Afopk , en latin, palus Moeotis. C’eft: un lac
fitué fur les confins de l ’Europe & de l’Afie
entre la petite Tartarie & la Circaffie. On lui
donne 600 milles, ou zoo lieues de tour-, mais
il a fi peu de fond , & tant de bancs de fable ,
qu’ il ne peut porter que des barques. Ce la c ,
formé en quelque façon par l’embouchure du
Don ou Tanaïs , & par un grand nombre de
petites rivières , s’étend en longueur du nord
oriental au midi occidental , depuis Afoph juf-
qu’a la péninfule de Crim. Il communique a la
mer de Gnil , & ilfe décharge dans la mer Noire
par deux grands détroits féparés l’ un de l’autre
par l’île de Tameraw.
ZABELSTEIN, petite villé de Souabe , dans
le duché de Wurtemberg, à 11 li. e. de Stutgard,
avec un château bâti fur une montagne.
Z abelstein , petite v ille , château & baillage I
de Franconie, dans l’évêché de Wurtzbourg, à
S 1. f. e. de Sçhweinfurt»
ÏA B ER N , ville ancienne de la baffe-Alfacéy
connue fous les émpereurs romains par le nom
de Taberna • lès hauts Allemands, depuis'plu-
fieurs fiecles, changent le t en \ , écrivent Za-
berrt , & les François difent S avertie. Voye%
Sa v é r n e .
ZABES , petite ville du royaume de Hongrie
dans la Tranfilvanie , au confluent de deux petites
rivières. Les Allemands la nomment Millenbach.
C’eft> le chef-lieu d’un comté auquel elle donne
fon nom : elle a été appellée anciennement
Zeugma.
ZABID , Zebid , Zabida & Zibie , ville
d’Afie dans l’Arabie heureufe, au royaume
d’Yemen, fur la mer Rouge *, fon port fe nomme
Alafakah y & il eft défendu à fon entrée par une
fortereffe. Long, dans les tables d’Abulféda , 63 y
zo i lat. 1 4 , 10, au commencement du premier
climat de Ptolémée. Elle eft fi tuée dans une
plaine dépourvue d’eaux courantes, à 130 milles
de Sanaa, (if.)
ZABLES.TÂN, nom d’ une province de Perfe .
limitrophe de l’Indqftan, entre les provinces de
Koraffan au nord de,Gaur, à l’occident, de Sé-
geftaii , au midi, & les Indes , à l’orient. Ce
pays eft arrofé de beaucoup de fources , lacs &
rivières, & il eft fiériffé de montagnes. Ses villes
principales font Zabul} GaJ'nah, Bamiamy Afei-
mend y- Firou^couch, Bengehnar.
ZA BOLA, ville de la Tranfilvànie , fur les
confins de la Moldavie, à 4 li. n. de Braflau.
ZABOLCZ, comté de la haute-Hongrie -, il eft
borné au nord par celui de Zemblin, au midi par
celui de Zolnock, au levant par celui deZatmar,
& au couchant par la riviere de Teyffe ; fon
chef-lieu eft la ville de Debrezien.
ZABUL , ville d’Afie , capitale du Zableftan.'
Long, félon M. Petit de la Croix , io z -, lat'. 3 a.
ZACANIE. Voye[ Zaconie.
ZACARAT ( l e ) , rivière de la Turquie en
Afie -, elle coule à une journée de la ville d’Ada ,
8c va fe jetter dans la mer Noire.
ZACATECAS ( los ) •, province de l’Amérique
feptentrionale au Mexique ,. dans la Nouvelle
Galice elle eft bornée au nord par la Nouvelle
Bifcaye , au midi par la province de Guadalajara,
au levant par celle de Guafteca ou Panuer, &
au couchant par celles de Culiacan & de Chia-
metlan. Cette contrée a des mines d’argent que -
les Efpagnols y ont découvertes en différens
temps.
ZACATULA, ville de l’Amérique feptentrio-
nale dans le Mexique, & dans l’audience de
Z A C
JÆexîco , proche la côte de la mer du Sud,
à l’embouchure de, la rivière de même nom , a
<70 lieues de Mexico , & à 18 d’Acapulo , avec
un port. Long. 0.63 ; lat. i j , 30.
Z acatula ( l a ) , rivière de l’Amérique feptentrionale
au Mexique *, elle a fa fource près dé
la ville de la Puebla, coulé par la province de
M-échoacan, & entre dans la mer Pacifique,
près de la bourgade ou petite ville de Zacatula.
ZACHAF ( lac de ) , dans la baffe-Ethiopie.
I l donne nàiffance à la rivière du Saint-Efprit,
qui prend fon cours vers le Zanguebar. Ce pays
eft encore bien peu connu.
ZACHEO, petite île ou plutôt rocher de l’Amérique
feptentrionale, entre Saint-Domingue
■ 8c Porto Ricco.
ZA CK ( l a ) , rivière ou plutôt torrent d’Allemagne
en Siléfîe j il fort des montagnes qui
féparent la Bohême de la Siléfîe, & fe jète dans
le Bober.
ZACONIE ( la ) , ou Z a c an ie , ou Sacanie ,
en latin Laconia, province de la Moree , la
quatrième en rang *, elle êft bornee au nord par
le duché de Clarence , au midi par le golfe de
Colochine, au levant par le golfe de Napoli de
Romanie , 8c au couchant par la province de
Belvédère.
La Zaconie eft fouvent nommée Bra[[o di
Maina -, elle fut premièrement appelée L e lia ,
<le Lelex, le premier qui y commanda en qualité
de roi. Virgile 8c les autres poètes l’ appelèrent
Oebalia, d’Oëbalus qui en fut feigneur.
Selon Strabon, elle fut encore nommée Argos,
mais les Lacédémoniens en étant devenus les
maîtres , l’ appellèrent Laconie.
Cette province s’ étend le long de la mer *, il
sty trouve quantité de rochers & de profondes
cavernes aux environs du mont Taigète , appellé
aujourd’hui du côté de Mifitra (lieu principal du
pays) , Vouni tis Mifitra. Les chiens de cette
province , autrefois célèbres , confervent encore
leur réputation *, & le grand-veneur du fultan en
■ tire quantité tous les ans pour les meutes de fa
hauteffe. Voye\ Maina ( Brazzodi ). Voye[
•aufïï Làcônie. (R.)
ZACUTH, rivière de la Turquie Afiatique ,
dans la Natolie y elle traverfe la Caramanie , &
coule dans- la mer Méditerranée. On croit que
c’eft l’Eurydemon des anciens.
ZADAON ( le )., ou Z ad an , rivière de Portugal
-, elle prend fa fource dans les montagnes
de l’Algarve, au midi du royaume, & va fe
rendre dans le golfe, de Sétubal-, un peu au-
deffous de là ville de. ce nom: on croit communément
que c’eft le Calipfius de Ptolémée ,
î. I l , c. v , rivière dé la Luiitanie.
ZADECK. Voye[ Satz.
ZADRA , ville ruinée d’Afrique en Barbarie ,
au royaume de T un is , dans la province de
Mefrate.
Z A G
ZAFFE-IBRAHIN, c’eft-à-dîre race d’Abraham
, peuple de l’île de Madagafcar. Ils fuivenc
plufieurs cérémonies du judaïfme.
ZAFLAN ( lac de ) , lac confidérable dans la
haute - Ethiopie *, il s’étend du feptentrion au
m id i, & tire fon nom d’ une bourgade fituée .fur
fes bords. "
Z A FR A , ou Safra , petite ville d’Efpagne
dans l’Eftremadure, proche la rivière de Guada-
x éra, au pied des montagnes, à 2 lieues de
Médina, & à 3 de Feria*, elle eft défendue par
un château. L’auteur de la problacion général de
EJpania, croit que c’eft la Julia reflituta des
anciens , & d’autres auteurs placent la Julia ref-
tituta à Carceres, petite ville de la même province
; quoi qu’il en fo it , ce font les Maures qui
lui ont donné le nom de Zafra. Ferdinand III la
prit fur eux en 1240. Long, i z 10 / lat. 38 0.5. (jR.)
ZAG AON, montagne d’Afrique, dans la Barbarie
, à 1 lieue de Tunis. C’eft une montagne
déferte , & qui étoit autrefois très-peuplée. Les
Carthaginois faifoient venir de cette montagne
de l’eau dans leur ville par des aqueducs fou-
tenus fur de grandes voûtes.
ZAGARA , montagne de la Turquie , en Europe
, dans la Livadie, & connue anciennement
fous le fameux nom à*Hélicon. Le nom moderne
de Zagara lui a été. donné à caufe de la grande
quantité de lièvres qu’on y trouve. Il ne laiffe
pas néanmoins d’y avoir d’autres chaffes : on y
rencontre fur-tout des fangliers & des cerfs.
Par la defcription que Strabon nous a laiffé d®
l’Hélicon , il eft aifé de juger que c’eft aujourd’hui
la montagne de Zagara. L’Hélicon étoit fur
le golfe de Crifféen ou de Corinthe, 8c bordoit
la Phocide qu’il regardoit au nord , inclinant un
peu à l’oueft. S e s hautes croupes pendoient fur le
dernier port de la Phocide , qui de là s’appelloic
M y cu s . Il n’étoit pas .éloigné du Parnafle , & ne
lui cédoit ni en hauteur, ni en étendue > enfin , ces
deux montagnes n’étoient prefque que rochers r
& leurs croupes 1e trouvoient toujours couvertes
de neiges. G’eft l’ état de la montagne de
Zagara -, mais il ne faudroit pas y chercher les
monumens d’Orphée , ni ceux des mufes d’He-
fiode , que Paufanias dit y avoir vu de fon
? temps.
Pour ce qui eft de la fontaine d’Hippocrène ,
où les mufes avoient coutume de s’ affembler.
Wheler, ( Voyage d’Athènes , & dans les lieux
voifins, tom. I I , l. I I I ) , n’affure pas l’avoir
diftinguée *, il n’en parle que par conjecture.
« Ayant avancé une lieue & demie , dit-il, vers
» le haut de la montagne , jufqu’ aux neiges, i l
» fallut m’ arrêter & me contenter de defcendre
» de cheval, & de tâcher de grimper fur quel-
» que rocher plus haut , d’où je puffe découvrir
» les pays de deffous & le haut des montagnes ;
n en forte que l’efpace qui y étoit renfermé , me
» parut confine un lae glacé, 8c couyert dç
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