
4m deflfôus de Moncayo , ( nions Caunus). C’eft
dans- ces montagnes que le Tage & le Guadal-
quivir prennent leur fource. (F.)
Sierra de Moren a , en latin, montes Mariant
, montagne d’Ffpagne, qui commence a
l’extrémité de la Caftille nouvelle, 8c fépare les
royaumes d’Andalousie & de Grenade. Les aventures
de don Quichote ont immortalifé le nom
de cette montagne* (F*)
Sierra Nevada , montagne d’Efpagne ^ au
royaume de Grenade, qu’elle fépare de celui de
Murcie. (/?.)
Sierra N evada , montagne de l’Amérique
leptentrionale , dans la Caftille d’or > l’on étendue
eft d’environ 40 lieues. Cette montagne 8c la précédente
font lurnommées Nevada, parce que leurs I
fommets font toujours couverts de neiges. (F.)
Sierra de Ronda , en latin, mons Illipula ,
montagnes d’Efpagne au royaume de Grenade,
le long des frontières de l’Andaloufie : £lles
»’offrent par-tout que roches, qui s’étendent au
long 8c au large jufqu’à la mer. (F.)
Sierra de S. A drien , montagnes d’Efpagne
dans le Guipufcoa : elles l’éparent la petite province
d’Alava, de la Caftille vieille. (F.)
SIEVERSHAUSEN, village d’Allemagne, dans
la principauté de Z e l l, au baillage de Meineden,
remarquable par la Sanglante bataille qui s’y
donna en 1 5 5 3 , où Maurice, éleâèur deSaxe,
fut blelfé à mort. (F.)
SIEWIERS. Voye{ Severie.
S I -F A N , vafte pays de la Tartarie afiatique.
Dans la carte que les jéfuites ont donnée du
Tibet , le pays de Si - fan eft diftindement
marqué comme borné à l’eft par la province de
Se-cTiuen, au nord par le pays de Coconor , 8c
à l’oueft par la, rivière de Tfacho-Tfitfirhana.
Suivant cette pofition , le pays de Si-fan eft
entre 25? deg. 54 min. & 33 deg. 40 min. de
latitude , 8c entre 12 deg. 30 min. & 18 deg.
&o min. de longitude , oueft de Pékin. Sa figure
forme un triangle, dont la bafe qui eft au nord ,
offre environ- 3.00 milles de longueur y 8c les
deux autres côtés qui font un angle au fud, font
chacun environ de 245 milles. C’eft encore aujourd’hui
ce qui refte aux Si-fans d’uni domaine qui
comprenoit tout le T ib e t , & même quelques
territoires de la'Chine. On peut inférer de là
& de la conformité qui fubfifte entre les^ langues
du Si-fan 8c du Tibet, que lès Chinois étendent
le nom de S i - fa n à toute cette région , &
quelquefois à toutes les nations qui font à l’oueft
de l’empire de la Chine.
Suivant les apparences, c’eft: ce grand empire
de Si - fan , comprenant tout l’efpace qui eft:
entre la Chine 8c l’ Indouftan, -avec toutes les
vaftes plaines & les déferts au nord & à l’oueft,
habités par les Tartares éluths , qui portoit autrefois
le nom de Tangut, Tanguth ou Tankut.
O» a d’autant moins fujet d’en douter, que la
langue 8c les cara&ères du Tibet, qui font encore
en ufage dans le pays de .Si fan, confervent le
nom de langue 8c de caraclè res de T angut.
D’après les hiftoriens chinois , l’année 1227
eft l’époque de l’ entière ruine des S i- fa jis ,
après de longues guerres qu’ils ont eues avec
les empereurs de la Chine. Leur. état préfent ne
reffemble guère à celui, où ils étoient anciennement
, car ils n’ont pas une feule ville ; au lieu
qü’autrefois ils formoient une nation nombreufe
8c puiflànte.
Les lamas qui les gouvernent, ne les inquiètent
pas beaucoup , pourvu qu’ ils leur rendent certains
honneurs , 8c qu’ ils paient exa&ement les droits
de fo , ce qui va à très-peu de chofe. Ces droits
femblent être des efpèces de dîmes religieulès.
Les Si-fans ont toujours fuivi la religion de F o ,
& ont toujours choifi leurs miniftres d’état &
quelquefois leurs généraux parmi les lamas. Les
livres 8c les caractères de leurs chefs, font ceux
du Tibet. Quoique voifins des Chinois, leurs
coutumes & leurs cérémonies reffemblent peu à
- celles de la Chine : par exemple , dans; les vifites
que les Si-fans rendent à ceux qu’ils refpeélent,
ils leur préfentent un grand mouchoir blanc , de
coton , ou de foie. Ils ont aufii quelques ufages
établis parmi les Tartares-kalks , & d’autres de
ceux de Coconor.
Les Si-fans ne reconnoiffent qu’à demi l’autorité
des mandarins chinois , oc ne fe hâtent
guère de répondre à leurs citations *, ces officiers
n’ofent même les traiter avec rigueur , ni entreprendre
de lès forcer à obéir , parce qu’il feroit
impoiiible de les pourfuivre dans l’intérieur de
leurs aifreufes montagnes , dont le fommet eft
couvert de neige , même au mois de juillet 1
d’ailleurs, la rhubarbe croiffant en abondance dans
leur pays , les ^Chinois les ménagent pour en.
tirer cette marchandife précieufe. (F.)
SIFAN TO , île de l’Archipel. Voyez Sïehànto.
(R.)
SIFARBAHR, nom d’une contrée de Perfe ,
la plus' méridionale de la province de Fars.
Elle comprend quelques bourgades , quoique l’air
y foit excefiîvement chaud. (F.)
SI-GAN , SI-GAN-FU , 8c par le | père le
Comte', qui eftropie tous les noms, SIGNAN-
F O U , grande ville de la Chine , daifs la province
de Xehfi où elle a le rang de première métropole
de la province. Elle eft bâtie fur le bord de la
rivière de Guci, en forme d’amphithéâtre. On y
voit quantité de beaux palais, 8c fes environs
font agréables & fertiles. Longitude, fuivant le
père Gaubil, 22.5,3-1$ ; lat. 3 a G.
Rien, félon les jéfuites, n’a rendu cette ville
plus remarquable que la découverte qui s’y fit
en 1625 , d’une infcription de plufieurs pages,
qui nous apprend que la religion chrétienne eft
entrée à la Chine en 631. On trouvera cette
infcpiption daus toutes les relations 8c dans la
'dictionnaire de la Martiniere. Ce n’efl cependant
autre chofe qu’une fraude preufe , une pièce
juanifeftement fuppofee , comme M. de la Croie
l’ a prouvé fans réplique. En vain les peres Ma-
galhanès 8c le Comte établilfent-ils la venue de
l ’apôtre faint Thomas à la Chine-, M* Maigrot,
évêque de Conon , 8c vicaire apoftohque dans
ce même royaume, reconnoic que les millionnaires
ont pris pour l’apôtre faint Thomas, un certain
Tamo ,■ ce font fes propres termes , l’un des plus
infignes fripons qui foient jamais entres a la
Chine , 8c qui n’y vint qu’apres Pan 582. (F..)
SIGAN-FU., VoyeiSigan.
SIGF, ( ( l a ) , petite rivière d’Allemagne , qui
prend fa fource près de Sigen , & va le perdre
dans le Rhin , à une lieue au-deffus de Bonn. j_K.J
SIGEBERG. Foyeî SieGeberg.
SIGÉE , 5 igeum , promontoire de la Natoiie ,
aujourd’ hui le cap Janit\ari. | •
Ôn y trouve un village , que les Grecs appellent
Troius. Il, contient trois cents feux ou
environ. Tous les habitans lont grecs, 8c vivent
de la vente de leurs denrées , qui lont des bleds ,
des vins, des fafrans, des melons 8c d’autres
fruits. Tout y eft à fi grand marché , qu’on y
a quinze poules pour une piaftre, qui vaut un
écu de notre monnoie. La douzaine d ceufs n y
coûte qu’un fol. , , r Q
Ce fut à Sigée,, fi l’on en croit Cicéron 8c
quelques auteurs anciens , qu’Alexandre , en
voyant le tombeau d’Achille , s’ écria : Trop
heureux héros, qu’Homere ait chanté tes exploits.
Cela eft v ra i, ajoute Porateur romain -, car fans
l’ Iliade , Achille mourut tout entier , 8c fon
nom ne lui furvivoit point. Cependant Pomponius-
Mela, Pline & Solin placent ailleurs qu’à Sigée
le tombeau d’Achille. La ville de Sigee a été
autrefois .épifcopale : elle eft aujourd’hui ruinée.
(F .)
SIGGULDA. Voyei Segewold.
SIGISTAN. Voye{ Segestan.
SIGMARÏNGEN, ville 8c état fouverain d’Allemagne
, au cercle de Suabe , poffede à titre dé
comté, par une branche de-la maifon de Hoen-
zollern. I l appartenoit autrefois aux comtes de
Werdenberg, qui en 1482 ftipulërent avec la maifon
d’Autriche, qu’à l’extinction de leur maifon ce
comté lui feroit dévolu. Le cas arriva en 1534)
& la maifon d’Autriche ' en inveftit les comtes
de Hohenzollern, en s’en réfervant la fupério-
rité territoriale. Sigmaringen , capitale oc réfi-
dence du prince , eft fituée fur le Danube. Voye[
Z ollern. (F .)
SIGMOUND - CRON , appellé anciennement
Firmian, château 8c feigneurie d’Allemagne,
dans le T iro l, à quelque diftance de Bolzar-ô.
C ’eft le patrimoine des comtes de Firmian. Le
château eft fituévfur un roc efearpé. (F.)
SIGNI , bourg de France, en Champagne,
à 4 li. n. de Rethel, dans la généralité de
Châlon, éleétion de Reims , avec une abbaye
commandataire - de l’ordre de Cîteaux , qui vaut
184,000 l i v . , y compris la part de l’abbé , affermée
72,000. (F.)
SIGTÜNA, on écrit aufii Sichina, Sigtunia ,
Sigtune ; ville de'Suède, dans l’Uplande, fur le
bord du lac Màler, entre Upfal 8c Stockholm.
Elle eft très - ancienne., & Jean Magnus croie
que Siggon V , roi de Suède, la fit bâtir pour
oppofer une barrière, aux courfes des Finlandois ,
accoutumés à venir ravager la Suède. (F.)
SIGUENZA , ou Sigüença , en latin Segun-
tia ’ ancienne petite ville d’E fpagne, dans la
Vieille Caftille , fur une" hauteur , au pied du
mont Atiença, près de là fource du Hénarès.
Elle eft défendue par une enceinte de murailles'
8c un château. Il s’y trouve 3 paroiffes , 3
couvens , deux hôpitaux , 8c un arfenal. Son
évêché qui eft fufiragant de T olèd e, vaut quarante
mille ducats de revenu. Son univerfité ,
aujourd’hui fi miférable , a été fondée en 1600,
fous le règne de Ferdinand V. Cette ville eft
à 25 li. n. e. de Madrid , 20 f. o. de Cala-
taiud. Long. 25 , 2 4 ; lat. ,f> , (K.)
SIHUN , Sihon , Sihoun , grand fleuve d’Afie,
qui fépare la Tranfoxane du pays de Gété. Les
Arabes appellent province de Marouaralnahar,
toute l’étendue de pays qui eft comprife entre
les fleuves Sihun 8c Gihun. Le fleuve Sihun eft
le Jaxartes des anciens, 8c le fleuve Gihun ,
eft le Baélrus ou l’Oxiis. Le. Sihun , fuivant le
P. Gaubil, prend fa fource fous le 97e degré
13 de longitude, 8c au 40e degré de latitude. (F .)
S IK I , village de la Turquie, en Afie , fur
la côte de la Propontide. Il eft peu éloigné du
golfe de Montaquia, & eft appellé Sequino dans
nos cartes. Mais Siki eft fon véritable nom , qu’il
a pris de fon terroir plein de figuiers fauvages.
On fait que fiIci veut dire en grec une figue.
Ce village^ eft grand , & a une églife que les
Grecs appellent Agios firategos ; c’eft aufii le
nom qu’ ils donnent quelquefois à l’ archange Saint-
Michel , qu’ils défignent en cela fous le nom
de Saint-Capitaine. Près du rivage, on découvre
une fontaine appellée chrifios , à laquelle ils attribuent
des miracles. Ils en nomment l’eau
agiafima, c’ eft-à-dire Veau bénite'. (F.)
SIKINO , 2/xàvor , île de la mer Egée ,
entre celles de Milo 8c Amorgos , proche de
Policandro, à 8 milles de N10. Elle a environ
20 milles de tour, & n’a point de port. Ce
n’eft proprement qu’une montagne , mais qui ne
laifle pas de produire le meilleur froment de
l’Archipel.
Pline, Apollonius de Rhodes, ainft qu’Etienne
le géographe , affûtent qu’elle fe nommoit an-
* ciennement (Énoé, l’île au vin , à caufe, de la
fertilité de fes vignobles fur quoi le feholiafte
d’Apollonius remarque, qu’elle prit le nom de
Sikinus., d’un fils de Thoas , roi de Lemnos ,