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entre l'abbaye; de Kempten, la ville de Kauf-
beiiren , & la feigneurie de Mindelheim. Son
rang à la diète de l’èmpire , eft entre Ochfên-
Haufen , 8c Petershaufen -, & à celle du cercle:
entre* Elchengen & Urlperg. Sa taxe matricu-
laire eft de 43 florins , outre 80 rixdàlers.
14 à kr. pour l’entretien de la chambre impériale.
(R.)
YSENDICK , petite, ville des. Provinces-
Unies , dans la Flandre , à quelque diftânce
du bras de l’Efcaut occidental , appellé lfe
B lie , proche la mer , à un mille de Biervliet,
à 5 au nord-eft de Middelbourg', & à 5 à l’eft
dé l’ Eçlufè* Les EtatsrGénéraux à qui elle appartient
, en ont fait une forterefle prefque
imprenable. C’eft le boulevard de la Zélande ,
du côté de la Flandre. Le prince Maurice la
réduifit en 1604. Ses environs peuvent être,
inondés au befoin •, Yfendick contient environ
160 maifdns* Long., xj. , 10 : Int. <1 , i.8-,
m m
Y S N I , Vàye\ I s-ne-,
YSSEL , Ifala , rivière dès Provinces-Unies ,-
qui' coule entre- le comté de Zutphen au fud-
©ft , la province d’Over - Yffel y à l’orient ,
partie* du- duché de Clèves au midi , 8e la.
Baffe-Gueldre à l’occident. C’èft à- proprement
parler un bras du Rhin ? qui- fe détache dè
ce- fleuve au - deffus d’Arnheim , & fè rend;
dans le Zuidërzée , au-deffôus de Càmpen ,
qu’ il arrofe ainfi' que > Deventer , Zutphen , &
Doesbourg, où. il reçoit la vieille-Y-ffél; (R.)
Y ssel , ou Y ssel Hollàndoise , petite- rivière
du -comté de Hollande, dont lès eaux
fortent du canal dû Leck à* Schoonhoven*,
d’où elles, dirigent leur oours fur Yflelftein ,
Montfort , Oudevater , & Goude , 8e vont
le perdre-dans la Meufe ou la Merve , près
d’ Yffelmonde, un peu au deffous de Rotterdam.
Cette rivière reçoit celle de Vlift qui coule
de Schoonhoven à Haaftrecht; (R.)
Y ssel , ou l a - vieille Y ssel- , rivière d’Al*-
lemagne 8c des Pays-Bas , qui a fa fouroe au
duché • de Clèves, fur lés confins- de l’évêché'
de Munfter , paffe à Yffelbourg, à Dolekum-,
& fe jète dans la nouvelle Yffel àDoesbourg,
après avoir traverfé le comté de Zuaphen où
elle entre au deffous d’Yffelbourg. Ce fut Drufus,
fiirnommé. Germanicus-, fils de Claude-Tibère
Néron , ' qui joignit le Rhin & l’Yffel-, & il
commença des digues, fur ler bord- du Rhin ,
qui furent achevées 63. ans. âpres par Paulin
Pompée. C’ eft cet illuftre Drufus qui mourut
âgé de 30 aos fut le bord de la-Lippe-, Luppia
(rivière de Weftphalie), dans fon camp, que
cette porte fit nommer le camp détefiable-,
( cajira feelerata). Rome dreffâ des - ftatues à
Drufus, & on éleva en fon honneur des arcs
de triomphe , & des m^ufolçes jnfquj fur les
bords du PJiin.
r u e
YSSELBOURG, Ifala Burgum , petite v ille
<P Allemagne , au duché dè Clèves fur l’Yffel r
à $; li. e. de Clèves. Long. x8 ,* lat 51 > ^a*
Voye{ ïsselbouRtj. \R.)
YSSÈLMONDE, petite ville des Provinces-
Unies , appellée en latin , 1 faite ojlium, dans la
partie méridionale du comté dè Hollande , 8c
dans- une lie qui. eft a l’èmbouchure de l’Yffel
dans la Meufe', environ* à une lieue de Rotr.
terdâm. Vaye\ I sselmonde:
YSSELSTEIN , petite ville &* château-dè»
Provinces-Unies-, dans la province de Hollande ,
aux confins de celle d’Ûtrecht ,. fur le petir
Yffel. Voye\ Issklstein;
YSSENGEAUX , ville dè France , dans lë
gouvernement.de Languedoc , au Yélay , à uner
lieue de- la Loire , St 4 n. e; du Puy;
YSTAD , ou Oejestadt , ville d’Etape de
Suède, au royaume de Gothie , dans la. capi-»
tainerie-provinciale de Malmo., elle eft petite
mais bien bâtie , &• fituée au bord de* là mer»
Il y a dans cet endroit-un paffa'ge pour Strallundi
Cette ville étoit autrefois fortifiée-', on y voit
3 églifes. Le port n’eft ni-grand ni fûr;
Y IJCAT AN1 ou Jücatan , province de l’Amérique
feptentrionale-, dans-le. Mexique; Chrif^
tophe Colomb en 1502, eut là première con-
noifîhnce de ce pays-, mais il-n^y entra point*
La découverte en: fut* faite en 1517 par François
Fernandès de Cordoae. En 1527 , François dè
Montéjo qui*, joint* à- Grijàlva , avoit parcouru
toute la côte de l’ Yucatan , en fit la conquête ,
&• en fût lé- premier gouverneur. .
L’Yucatan eu une prefqu’île qui s’avance dans
le golfe de Mexique. Son* terroir * eft fi fertile
en grains-, qu’on-y moiffonne deux fois l’année*
Il y a dès mines d’ôr , &• piufieurs animaux
qui lui font particuliers , comme lè pareffeux
& le chat* tigre.. Les: vaches y font extrêftxç.-
; ment groffes;
Les- habitans y font néanmoins en petit
nombre. Outre la capitale , qui eft Mérida»,
il y a la- Nouvelle. Valladolid , Salamanque &
Campêche.
Cette - peninfiile a - 100 lieues- de long' fur 25
de large; Le pays eft entièrement uni j on n’y
voit ni rivière-, ni ruiffeau. : mais, p a r - tout
l’èau eft; près de la furface de la- terre , partout
les coquillages font* en fi grande abondance
, que ce • grand efpace a dû autrefois être
recouvert des eaux de la mer.
Par convention du 14 juillet 1786 , conclu
entre- l’-Efpagne- & l’Angleterre , les. Efpagnoîs
ont obtenu une extenfion dans ce qu’ils pofîe-
doient Air la côte dans- l’Yucatan. Leurs- limités
aâuelles commencent à la mer *, &:finiffent à la
fource de là rivière de Shebon ou Jabon , d’où
cette pofféflion-traverfe le continent intermédiaire
en ligne droite jufqu’à la rivière de Villis , &
de là jufqu’au pont où elle doit fe réunit à 1*
Y V E
ligne preferite par le traité de 1783. Les An-
gîois ont évacué la côte des Mofquites ou
Mufquitos, par une des claufes- du même traité,
& en retour l’Efpagne leur a cédé l’île de
S ain t-G eo rg e -K e i-a condition de n’y élever
aucunes fortifications. (R.)
YUMA , île de l’Amérique feptentrionale % une
des Lucaies, au nord de l’île de Cuba. Elle a
environ 20 lieues de long & 7 de large. Les
Anglois l’appellent Long - Ifland. Latit. xo ,
30. ( R. )
YUMETO , île d’Amérique, une des Lucaies ,
au nord de l’ île d’Yuma , fous le Tropique.
YUNA ( l a ) , rivière de l’Amérique, dans
Pile S. Domingue. Elle tire fon origine des hautes
montagnes de laL Porte, 8c fè rend à la mer dans
la baie de Sumana.
YUNG , ville de la Chine , deuxième métropole
de la. province de Quangfi , au département
de Lieuhceu. Une autre dè même nom
dans la même province au département dè Gu-
cheu.
YUNGO ,. ou Y ungh-o ,. ville de la Chine,
deuxième métropole de la province de Channfi ,
au département de Pyngiang,
YUNNAN. Voye.{ Junnan.
YU N -N U N G , quatorzième province dè la
C hine, 8c l’une des plus- riches- de ce vafte
empire. On y recueille beaucoup d’or dans les
fables des rivières & des torrens qui delcendent
des montagnes, ce qui fait conclure, avec raifon,
que le pays renferme des mines très-abondantes
de ce’ précieux métal-. Gelles, de cuivre , & de
celui fur-tout que l-’bn nomme Petong , s’y
trouvent en beaucoup d?endi*oits-. La province
fournit aulfi de l ’ambre rouge, des rubis, des
faphirs , des agathes , & d’autres pierres- pré-
eieufes , du mufe , d e là fo ie , du ^benjoin*, le
Ltcpis Arme nus , &* les plus beaux marbres
jàfpés. (R.)
YUPI , ( les Tar.tares ) peuples d’Afie-, dans
la Tartane chinoife , au pays des Mantcheous
ou Nÿuches, & dans la partie orientale du gouvernement
de Kirin-Oulai Leurs habillemens
font faits de peaux de poiffons. Us n’ont que
des villages , & ils reffemblent aux fauvages
du Canada. (R.)
YVERDON. Voye{ Y verdcn.
YVERDUN^, ou Y verdon , ( baillâge d’ 1) ,
fc’èft un dé ceux dû pays de Vaud: en Suiffe..,.
qui, dépendent du canton de Berne. Ce baillage
s’ étend d’un côté jufqu’âu mont Jura, & , de
l’autre environ trois, lieues tirant vers Laufane.
U. appartint au diic.dè. S.avoiè jufqu’à l’ân. 1536
que les Bernois en firent la conquête. .(R;)
Y verdun ou.Y verdon riche & trèsqolie
ville de Suiffe au pays.de Vaud , chef-lièu d’un
baillage. de même nom ,-à la tête du lac de
Neuchâtel, j, entre, les deux, bras - de. la. rivière
Y V E 677
d’Orbe qir’ofî paffe fur deux ponts dont un fè
lève la n u it, à 15. lieues au fud-oueft de Berne-
Cette ville qui eft nommée Cajlrum dans la notice
des- provinces , & Ebrodunum Sabaudioe , dans
la notice de l’empire ,. a toujours été affez
for te .'Elle eft à. préfent-décorée d’une grande
place , bordée aux quatre côtés d’un temple ,
d’ un château ., de la mai ton- de villè , & d’utv
grenier public. Il s’y fait du commerce par le*
moyen d’ un petit port que forme la rivière dOrbe.
On a trouvé à- Yverdun quelques médailles d’empereurs
, 8c une infeription romaine fort délabrée
, & rapportée fi diverfement par Plantin
8c Scheuzchzer , qu’elle eft inintelligible. Près
de cette ville ,. fûr la route de Laufanne , il
y a une fource minérale dont les eaux font
très-falutaires pour beaucoup de maladies. Longr
24,. 30'ÿ lat. 46’ , 45, (R.)
Y V E TÔ T , ville oç principauté enclavées
dans la Normandie , au pays de Caux. Il n’eft
aucun point de géographie fur lequel on ait fi
long-temps , fi f o u v e n t & jufqu’ ici fi inutilement
dilputé. Yvetot a-t-il le titre de royaume?
L’a - t - il eu dans les fiècles. antérieurs ? Se»
poffeffeurs- ont-ils joui jouiffent-ils encore des
prérogatives précieufès- de la fouveraineté 8e de
l’indépendance ? Voilà ce qui n’a ceffé d’êtr®
agité,. 8e qui de.fièele en fiècle a été entre
les littérateurs & les hiftoriens , un Aij;et in^
tariffable de controverfe.
Mu par l’amour de la vérité dans une caufe
devenue fi fameufe , j’ai recouru aux. fources ;
j’ ai compulfé les archives d’ Yvetot , fes titres,,
les. chartes , les chroniques j j’ai eu . entre les
mains 8e. fous les yeux quantité de titres originaux
, de documens. anciens relatifs à ce
procès intéreffant.,. 8e c’eft fûr ces bafes que
repofe le contexte de. mon. article.-
Gauthier , lèigneur d’Yvetot , fut tué par
Clotaire Ier , roi. de France ,„l’an 536 , dans la
chapelle, du palais, de Soiffons- , un jour de
vendredi, faint. Sur. la; menace d’excommunication
qui. lui. fut faite par. le pape Agapvet , en
réparation de fon crime ,. il érigea la terre
d’Y.vetot en fouveraineté. La chronique dè
Fiance, par L’hiftoriographe. Gaguin , s’exprime
ainfi : Clotaire I " , par le confeil des Saigçs
délivra les. Hoirs de Gauthier ,, etifemÜle tous
ceulx qui dorefnavant. pojféderoient , de la fo i ,
hommage. & domination des rois. de France , &
par lettres, royaulx [ignées & fcellées de fes feinas ,
les conferma en pure & pleine, liberté, dont tï
été fa i3. que le poffejfeur dè cejie terre & vil-
laige jufques. à. maintenant., fans contradiâion
. s’ejl nommé Roi.-
Ces difpofitions de, Clotaire Ier .ont été main-
; tenues-& confirmées, fuccefîiveraent par plufieùrs
de nos. rois. Il y a des lettres - patentes de
Charles V I , du 18 mai 1401 confirmatives des
, privilèges d’Yyetpt. Dans une.charte de Louis X I