
a i© m u .
diftri&s. C’ eft un pays montagneux, artez peu
fertile , mais qui abonde en volaille & en bestiaux.
(E.)
S I M O R E , ab b a y e d e bénédi clins , au d io c è fe
d ’A u c h , du r e v e n u d e z 4 ,6 0 0 l iv . (E . )
S IM P L O N ( l e ) , ou S im p e l e n , & par les
I ta lie n s , mente S/impione , e n la t in Sempronius
mons, ou Scipionis mons / m o n ta g n e des A lp e s ,
a u x c o n f in s du V a la is & du M ila n e z , dans le
d iz a in d e B r ig . C ’ e f t un partage t r è s - fréq u en té
p o u r p én é tre r du H a u t-V a la is au du ch é de Milan«;
S u r le hau t de la m o n ta gn e e f t un e pa ro ifle de
m êm e n om . ( E . )
S IN , g ran d e v ille d e la C h i n e , q u i a t it r e
d e p rem iè re c i té de la p ro v in c e d e Xanfr» O n
y v o i t t ro is b e a u x t em p le s . L o n g . 130 y lat.
* 7 } 40. (R.)
SINÀI , ou Sina , m o n ta g n e de l’A rab ie
p é t r é e , fitu é e dans u n e e fp è ç e de p é n in fu le ,
fo rm é e par d eu x b ra s de la mër R o u g e , d o n t
' l ’ iin s’ é ten d v e r s le n o rd , & f e n om m e le g o l f i
de C o ljum , au jourd’ h u i g o lfe de S u e [ y l’au tre
s’ a v an c e v e r s l’ o r i e n t , s’ ap p elle le go lfe E la t -
mi que , aujourd’ h u i à* Alla. E lle e f t à z é o m ille s
d u C a i r e , & i l fau t d ix à d o u z e jo u r s pour s’y
r e n d r e d e c e t e n d ro it - là .
L e m o n t S in a ï eft au le v a n t de c e lu i d’ O r e b ,
fu r le q u e l e ft le m o n a ftè re d e S a in te -C a th e r in e .
C om m e l e m o n t O r e b e ft m o in s ha iit q u e c e lu i
d e S in a ï , l’ om b r e d e c e d e rn ie r le co u v r e au
l e v e r du fo le i l. I l e f t beaucoup p a rlé du m o n t
S in a ï dans l’E c r i t u r e , com m e Ex<^d. c. xviij.
v , xq. c. XXIV. v. 16. c. xxxj. v . xviij. c. xxxiv.
v . x b 4. Levit. c. xxv. v. z. c. xxvj. v. 4 , f.'& c.
Q u o iq u e T h om a s de P in e d o , B e rk e liu s , 8c
q u e lq u e s - au tre s mod e rn e s , p ré ten d en t q ue le
m o n t C a jïu s , v o ifin d e l’E g y p t e , n’e ft pas d iffé r
e n t du m o n t S in a ï ; c e p e n d a n t , s’ i l en fa u t
c ro i r e le s anc iens g é o g r a p h e s , & la p lupa rt des
m o d e r n e s , le m o n t C a fiu s & l e m o n t .d e S in a ï
f o n t d eux m o n ta gn e s d i f f é r e n t e s , & fi tuée s artez
lo in l ’ une de l ’au tre . I l s m e t te n t le m o n t Ca fiiis
f o r t p ro ch e d e la m e r , e n t r e l’E g y p t e 8c la P a -
le f t in e . A l’é g a rd du m o n t S in a ï , ils le pla c en t
b ie n a v a n t dans le s t e r r e s , fu r le s co n fin s de
l ’ Id um é e & d e l’A ra b ie p é tré e .
I l e f t c e r ta in q u e le n om d e Cafius a é té donné
à plufieu rs m o n ta g n e s •, a in fi l’ o n pd u r ro it c ro ire
q u e le m o n t S in a ï fe r o i t c e lu i a qu i le n om d e
Cafius au ro it été donnée en p rem ier lie u •, q u e de
là c e m êm e n om au ro it parte à la m o n ta g n e qu i
fép a re la P a le f tin e d’ a v e c l’E g y p t e -, com m e il y
a ap parenc e q ue d e c e t t e m o n ta g n e i l e f t parte
à c e lle s d e la S y r ie an t io ch ien n e .
N o u s a v o n s le p ro fil du m o n t S in a ï dans une
eftam p e g ra v é e p a r J e a n -B a p t i ft e F ro n ta n a •, &
f i o n comp are c e p ro f il a v e c c e lu i de la m o n t
a g n e q u e le s m éd a ille s n o u s r e p r é fè n t e n t , on
t ro u v e r a p eu t -ê t r e qu ’ i l y a v o it b eaucoup d e r e i-
fem b la n c e e n t r e l’ un e & l’ autre.
S I N
Quoi qu’il en fo it , Greaves, dans fa traduftiofï
d’Abulféda, nous apprend une particularité remarquable
, dont les hiftoriens n’ont point parlé j
c’eft que le roc du mont Sina eft d’une efpèce
de très-beau marbré de pliifieurs couleurs , d’un
rouge mêlé de blanc & de noir, & que pendant
plufieurs milles on y vpit de grands rochers de
ce marbre , dont, fans doute, les anciens ouvrages
de l’Egypte ont été tirés , parce que toutes les
autres carrières & montagnes font d’une efpece
de pierre de taille blanche , & non de marbre
rouge marqueté de noir 8c de blanc, comme eft
le roc du mont Sina. (E .)
SI N AN O , autrement Sinsju , une des huit
provinces de’ la contrée orientale de l’empire du
Japon. C’eft un pays trè s -fro id , où le le l , le
poiflon & le bétail font rares -, il produit d’ailleurs
une grande quantité de mûriers , de foie 8c de
cannib , dont il y a plufieurs manufactures. On
donne à cette province cinq journées de longueur
du fud au nord, & elle fe divife en onze diftricts.
( * . ) . •; *
SINCHING, beau château 8c feigneurie d Allemagne
, en Bavière, dans la régence de Strau-
bing. (E.)
S INDE , ou T atta , du nom de fa capitale y
province des Indes, dans les états du Mogol :
'elle eft bornée au nord par selle de Buckor , au
midi par la mer, au levant parles provinces do
Soret & de Jeflelmer , & au couchant par la
Perfe. Elle eft traverfée par le Sinde du nord
au midi. C’eft un pays riche & fertile , où l’on
fabrique quantité de belles toiles de coton. Le
grand-mogol Akebar fit la conquête de ce pays,
ainfi que de ceux de Cachemire & de Guzurate.
Les peuples en font mahométans. (IL)
Sinde ( le ) , ou Inde , en latin Indus y grande
rivière des Indes , dans-les états-du grand-mogol :
elle prend fà fource au mont Imaiis , fur les
confins du petit Thibet , dans les montagnes
qui féparent ce royaume de la province de Na-
gracut. Son cours ejft du nord-eft ,au lud-oueft >
après avoir traverfé plufieurs pays, & s’être partagé
en deux branches, qui font les bouches de
l’ Inde, il fe jète dans la mer. Voye\ Inde. (IL)
SINDIFIU, ville d’Afie, dans la Tartarie, au
pays duquel elle donne l’on nom, fur les confins
de la Chine. (E.)
SINDRINGEN , petite ville & baillage d 'A llemagne,
en Franco n ie , dans le comté de Ho-
henlohe. (R.)
SINEDI. Voyc{ S end a.
SINES , port de mer en Portugal, fur la côte
de l’Eftramadtire, au fud-oueft de Saint-Jago de
Cacem.
C’eft dans, ce petit port qu’eft né au quinzième
fiècle Vafco de Gama, amiral Portugais ,
homme immortel par la découverte. des Indes
, orientales, en tentant le pajfage du cap des Tempêtes,
qu’il nomma le premier le Cap de Bonne-
Ejpét-dncë, nom qui rte fut point trompeur.
Gama doubla la pointe de l’Afrique éh 1497 j
8c remontant par ces mers inconnues vers l’ équateur
, il n’avoit pas encore reparte le capricorne ,
qu’ il trouva vers Sophala des peuples policés qui
parloient arabe. De la hauteur des Canaries jufqu’à
Sophala, les hommes, les animaux , les plantes,
tout avoit paru d’une efpèce nouvelle. La fur-
prife' fut extrême de retrouver des hommes qüi
feflembloient à ceux- du continent connu. Le
mahométifme çommençoit à pénétrer parmi eux;
les mufulmans en allant à l’orient de l’Afrique,
8c les chrétiens en voguant par l’occident, fe
rencontroiënt'à UUe extrémité dé la terre. Ayant
enfin trouvé des pilotes mahométans à 14 deg.
dé lat. mérid., il aborda en 145)8 dans les grandes
Indes, au royaume de Calieut, après avoir reconnu
plus de quinze çentç lieues de côtes.
Ce voyage de Gama changea la face du commerce
du monde , 8c en rendit maîtres, les Portugais
par l’Océan éthiopique &: par la mer Atlantique.
En moins de 50 ans ils formèrent des
établiflbmens très-confidérables , depuis les Mo-
Juquès jufqu’au golfe Perfique, dans une étendue
de 60 deg. de longitude.
Gama, revenu de fon voyage en 150Z, avec
treize vaiffeau^c chargés de richefiés^incroyables ,
fut nommé viee^roi des Indes par le roi Jean I I I ,
& mourut à Coehin le 2,4 décembre 152,5. Dom
Etienne & dom Chriftophe de Gama, lès fils ,
lui fucçèdèrent dans la même vice-royauté , 8c
font célèbres dans l’hiftoire. (E#)
SINGO , petite ville de la Turquie-en Europe,
dans la Macédoine , fur la côte du golfe de
Monte-Santo. Elle' çonferve le nom de l’ancienne
Singas, qui avoit donné le lien au golfe
Singiticusjînus. Long• 42, 3 2 ; lat. 4o 9 33. (E.)
SINGOR , ou' Sin’gora, ville des Indes, au
royaume de Siam , fur la côte orientale de la
prefqu’île de Malaca , à l’embouchure d’une petite
rivière qui fe jète dans le golfe de Patane. Lat.
\9 , A S, {R .j :"
SINIGAGLIA , en latiji Senogallia y ville 8ç
port de mer d’ Italie , dans le duçhs d’Ürbin.,
liir' la rivière de Myfa , à 10 milles de Fano ,
à zz de Péfaro 8c d’Anconé, 8c à 34 d’ Urbin.
Cette ville fut fondée par les Gaulois Sénonois ,
& devint depuis colonie romaine. La rivière la
divife en ville neuve & en ville vieille.. Ses fortifications
& celles du château ne font pas abfo-
lument mauvaifes ; fon terroir abonde en vin
8c manque de bonne eau ; fon évêché a été
établi depuis le quatrième fièçle , 8c eft fuffragant
d’ Urbi'n : on y compte trois paroifles & ï ’ept
potivens. Il s’y tient une foire fameufe, fur la
fin de juillet -, il s’y rend des marchands de dj—
yerfes nations ,. & beaucoup de riches curieux.
Jsmg. 30 , 52. y lat. 43 , 40. (E.)
i>ÎNüQÇIEN, ville d? la Çh|ne, prpifiènie
metrôpolé dé là provîrce de Pekîn'g , au département
de P’okien. On voit' près de cette ville
un témplè màgnifiqüe. (E.)
SINNADE , ville de la Turquie afiatique, dans
la Natolie , vers la fource du Sarabat , à 15 li.
d’Apamis , du côté du nord. Elle étoit autrefois
archiépifcopale ; elle eft aujourd’hui miférable,
( E . )
S IN N IN G , ville de la Chine , dans la province
dè Qüàhtimgy au département'de Quangcheu,
première métropole dé la province; Lat. 3 1 ,4 7 .
(E. )
SINO ( le ) , rivieré d’Italie, au royaume de
Naples : elle a fa fource dans la Bafilicate 8c dans
l’Apennin, aux.confins de la Calabre, 8c va fé
jetter dans le golfe dé Tarente, près de la tour
dê Saint-Bafile. (E.) .
SINOPE , ancienne ville maritime d’Afie 'y
dans la N a tolié, célèbre autrefois; elle n’eft
prefque plus rien aujourd’hui ; elle eft néanmoins
très - forte par fa fituation fur l’ifthnie d’ uné
prefqu’île baignée, de la mer Noire, 8c elle a un
artèz bon port. Long. 3 a ,; 5 8 y lat. 42 , X5.
Cette ville eft la patrie du philofophe Diogène.
Au rapport dé plufieurs écrivains , fille doit fà
fondation à Sinope , une de çes Amazones fa-
méulés qui habitoient le long des rivages du
Thermodon , & que quelques auteurs prétendent
avoir été une colonie des Amazones de Libye 9
que Séfoftris menoit avec lui dans fes expéditions ,
8c dont il laifia , dit-on , une partie fur les bords
de çette rivière, lorfqu’ il paflàdans ces contrées-la.
Mais d’autres écrivains croient que Sinope ,
qui fonda en Afie la ville de fon nom , étoit
grecque .d’origine , & fille d’Afope, petit prince
établi à Thèbes.
Cette ville devint dans la fuite fameufe par fes
riçheffes, par le grand nombre de fes habitans,
par la beauté de fes édifices , tant publics que
particuliers, par fa puiflance fur terre 8c fur mer ,
8ç même par lès grands hommes qu’ elle a produits
'dans le? arts 8c les fçiençe.s., ainfi que
Strabon & autre? auteurs en rendent témoignage.
Sprabon nous apprend que la ville de Sinope
devint fi puiftante par '“nier & par terre , que
non-lëulement elle fut fondatrice de plufieurs colonies
çonfidérable? fur la côte méridionale du
Font-Euxin , telles entr’autrès que Trébizonde ",
mais qu’elle acquit J’empire de cette mer depuis
la Colchide ju(qu’aux îles Cyanées, près de l’entrée
. du bofphore de Thrace.
Se§ flotte? pafsèrent même dans la Méditerranée
, où elles rendirent, félon Sprabon , de
grands ferviçes aux Grecs dans plufieurs combat?
de mer- Cependant le? Sinopieng , pour fe
foutenjr contre les puirtances qui les environ-
noient, 8c auxquelles ils caufoient beaucoup d’ombrage
, firent une alliance perpétuelle avec les
Rhcdjens, qui depuis que les Miléfien? çuretpç
J) | ij