
d’Unftrutt, à 8 li. e. de Mulhaufe. Elle appartient
à i’ élecleur de Mayence. Il s’y tient trois
grandes foires par an. (R.)
vSOMMËREN, bourg des Pays-Bas, dans là
mairie de Bois-le-Duc , au quartier de Pelland.
Quoique la guerre y ait caufë de grands ravages,
on compte encore dans ce bourg environ huit
cents maifons de payfans , outre celles des marchands
, des ar titans., 8c d’autres particuliers.
Il y ,a un tribunal de fept échevins , & une égliie
protestante, (iL )
SOMMEREUX, bourg de France , en Picardie,
éleâion d’Amiens, à 6 li. n. de Beauvais. {R).
SOMMERFELD , ville de la haute-Saxe, dans
la Nouvelle 'Marche , appartenant aux leigneurs
de Bredow. On y compte environ 420 feux avec
les faubourgs. Il s’y trouve une manufaâure de
draps , & "un vieux château. (R.) . .. ;
SOMMERLAND , baillage d’Allemagne, dans
le comté de Barmftède j 8c dans la leigneurie
de Hertzhorn. (R.)
SOMMERSCHEBOURG, bourg d’Allemagne,
au duché de Màgdebaurg, au cercle de Ho-lte ,
près de Heîmftadt. (E.) •
SOMMERSCHOÉNBOURG. Fbyq-SoMMERs-
CHEBOÙRG.
SOMMERSÈT - SHIRE , province maritime
d’Angleterre, au couchant, dans le diocèfe
de Wells , avec titre de duché. Elle eft bornée
nu nord par le- duché de Glocefter , au
nord-oueft par la baie de la Saverne, à l’orient
par le comté de W i lt , au fud-eft par le comté
de Do rfe t, & au fud-oueft par le De'vonshire.
Elle a 5 5 milles dé long , 40 de large", 8c
204 de circuit. On-y compte 42 quartiers,; '35
villes & bourgs à marchés j. 8c 385 paroilfes. Cette
province contient 1,075,000 arpens , 223,400;
habitons, & elle envoie 18 députés au parlement.
Elle eft abondamment àrrofée de rivières;
qui la rendent fertile en .grains 8c en fruits, 8c
riche en prairies , en. pâturages & en troupeaux..
O n .y trouve planeurs mines d’excellens charbons
de terre, cc dès fontaines médicinales qui
font renommées. Le plomb qui fe tire des montagnes
de Mendi-p ,. eft un des meilleurs du
royaume y 8c il s’ en fait un grand commerce.
On, en tire .suffi du cuivre , de la pierre ca-
Iaminaire du criftal dit crijlal de Brifiol, 8c de
ïa garance pour la teinture. Ses principales ma-
tvifactures font celles de draps , de ferges & de
droguets y 8c l’on y fait des fromages renom-
• mes d’une qualité reflemblante à celle du Par-
mefan.', & .q u i eft le meilleur de l’Angleterre-
Briftoï en eft la capitale-
Les anciens; habitâns dé ce pays- portoienr le
nom de Belles , 8c peftedoient, outre cette province
, .celtes de Wighfi 8c de Southamptonr Pin-
fleurs feigneurs y ont leurs terres, & de belles:
maHbns de camoagne y mais ce qui- fait encore
la glaire de cette belle province % ce foat les
îlluftres gens de lettres qu’elle a produits r St
faut nommer ici les principaux.
Beckington (Thomas) eft le premier dans cette
province qui le foit diftingué dans lés lettres.
Il fit fes études à Oxford, dans le collège neuf
dont il étoit membré en 1408 & dont il fiïtr
dans la fuite le bienfaiteur. Il devint évêque de
Bath 8c Wells , & favorifa li généreufement les
fciences , qu’il en a été regardé comme le plus
grand protecteur dans fon fiècle. Il publia un
ouvrage latin : de jure région anglorum ad regrium
Francia. On difputoit alors fort vivement fur
cette matière, & Beckington tacha de prouver
. dans fon livre, la nullité de la loi falique, 8c
le droit héréditaire des rois d’Angleterre à la
couronne de France. Il mourut en 1464.
Bond (Jean) fe.montra un critique utile pour
la jeuneflé, par fes notes fu r . P.erfe 8c fur Horace
, qui font toujours, fort eltimées à- caufe de
leur brièveté y on y remarque pouitant des.
e millions confidérables, particulièrement touchant
les points hiftoriques te philosophiques, qui font.
abfolument néceffaires. pour l’intelligence des auteurs.
. Bond mourut reâeur de l’école, publique
de Taunton en 16 12 , âgé de 62 ans.
Bennet ( Ghriftophe )., né en té 14 s’attacha1
à la médecine-, & fe. rendit fameux dans fa pra->
tique &..par fes écrits. Son ouvrage intitulé-:.
Theatri tabidorum vejjibuhbn, &c. Londres 1-654
in-8°. eft un. ouvràge admirable. L’auteur mourut
- en. 1655 , âg.é de 41 ans, de la. maladie même-
fur laquelle il a fait un chef-d’oeuvre. .
Charleton- ( Gautier);, autre médecin célèbrer
; naquit en 1619 y après avoir long-temps, pratiqué-
à Londres, ilfe retira en 1691 dans l’île-dé Jerfey,.
où il mourut fort âgé. Il a publié un grand nombre;
d’ouvrages. Les principaux font : l°. (Economies
' animalis,, Londres 165.8-, Amfterdam 1.659' v
• Leyde 16 78 , la. Haye 1681., in-z 2. 20. Exe?—
citatiônes phyfico-anatomicoe > de GLconomiâ arii-
. mali Londres 165.9 , r/1~S0. , réimprimées, depuis
plufieurs fois au-delà la mer : 30. Lesfemmes-
éphéfienhes & cimmériénnes, ou deux exemples,-
- remarquables. de ' la puilfance dé l’amour , 8c de
la force de l’fefprit, Londres 165 3 yin-SP. 40. Exer-
■ citatiaiies patholagic.ce Londres i-66o , in-qP..
5°. Onomafiicon %o i c o n 8 c . Londres 1.668 8c:
1671 r in-qP.- Oxon. 1.677, in-fol. 6°. De Jcor-
buto liber fngularis>, cui- accejjip. epiphonema im
medicajiros, London 167.1, in-8°.. Leyde 1.672.
in-vx. 70. Leçons anatomiques, fur. le mouvement:
du fang & la jbuâure du coeur, Londres 168 31
tn-/i°. 8°. Inqüijitio- de- càujis catamèniorum., 6"
• ut tri nheumatifmo ,. London 1685., in -8°. ÿ°..Lcr
: vie de Marcellus, traduite de Plutarque en anglois
. Londres 1684, in-3°. lop. Dijcours fur ies défauts-
\ du- vin x & fur les manières d’y remédier, London.
« 16.68., 1,67-5.. & 1.692-, in-80:..
Ajoutons fon livre intitulé Cliorea gigantum ^
, ou. la plus fameufe antkjiiité de la Grande-Bre—
îtagne , vulgairement appellée Stone-hinge , qui
fe trouve dans la plaine 'de Salilbury , rendue aux
Danois •, Londres 1663 , en neuf feuilles in-ef.
Inigo (Jones) , infpeéieur-général des bâtimens
de Jacques Ier, de la reine Anne, du prince
Henri, 8c de Chrétien I V , roi de Danemarck,
8c enfuite du roi Charles Ier, compofa en 1620,
par ordre du roi Jacques Ier, un ouvrage, où
il prétend que Stone-hinge font les reftes d’un
temple bâti par les Romains , pendant leur fejour
dans la Grande - Bretagne , & dédié à Ccelus,
dont les anciens dérivoient l’origine de toutes
chofes. Ayant lailfé cet ouvrage imparfait, lorf-
qu’ il mourut en 1652 , il tomba entre les mains
de M. Jean Web b de Burleigh, dans le comte
de Sommerfet, qui y mit la dernière main , 8c
le publia fous ce. titre : La plus_ notable antiquité
de la Grande-Bretagne, vulgairement appellée
Stone-hinge , dans la plaine de Salijbury , rétab
lie ; Lond. 16 55, en quinze feuilles in-fo l
• Charleton, peu content de ce livre, l’envoya
à Olaiis Wormius, fameux antiquaire Danois. Ce
favant lui écrivit plufieuîs lettres fur cette matière
, & ce font ces lettres ,. avec les ouvrages
de quelques autres écrivains Danois , qui ont
l’ervi de fonds à Charleton pour compofer fon
traité fur ce fujet. Cet ouvrage , dit M. Wood,
quoiquefpeu favorablement, reçu de plufieurs per-
lonnes,, lorfqu’ il parut, n’a pas laide d’être fort
•eftimé de nos plus’célèbres antiquaires, 8c for-
tout du chevalier Guillaume Dugdale , quïcroyoit
que le doéleur Charleton avott rencontré jufte
dans fa Chorea gigantum. Cependant M. Webb
entreprit la défenfe du traité dTnigo Jones, par
un livre intitulé : Défenfe de Stone-hinge rétabli,
où l’on examine les ordres. 8c les règles de l’ar-,
ehitecïure des Romains,, &c.. Lond. 166 5 , in-fol.
Baker (Thomas) , né en 16 2 5 , & mort en
1690 , a mis au jour à Londres, 1.684, m-40. ,
en latin 8c en anglois, un ouvrage intitulé : la
Clé de; la Géométrie, dent on trouve un extrait
dans les Tranf. phil. du xo mars, z 65 f
Godwin (Thomas) enfeigna avec réputation,
à Abingdon, 8c mourut en 1643, à 5£ ans. On
a aie lui plufieurs ouvrages en latin , remplis-
d’érudition -, les plus, eftimés font v i ° . Romance
Bifloria anûhologia, Oxford 1613', in -q .° .162-3,
8c Londres 165.8.. 2°. Synopjîs antiquitatum ke-
braicarum ,. libri très , Oxford i 6l6 , in-qP-
3°'. Mofes & Aaron, ou les- Ufagçs civils &
eccléfiafliques des Hébreux-, Londres. 1625 , in-qP■
La feptième édition eft auffi de Londres.en. 165 5.?
. ittrqP. Ce.t ouvrage a été traduit en latin., 8c
publié à. (Jtrechtr. en 1.69a, m-40. y. avec des remarques
de Jean-Hanri Reyzius. On y a- ajouté
deux Dilfertalions, de Witfius-i. l’une fur l'a. Théocratie
des Israélites-, 8c l’autre fur les. Réchabitea.
Giidworth (Rodolphe) naquit en 161.7 ? &
cultiva de bonne- heure toutes les parties- de
la théologie , des belles-lettres & de la philo-
fophie. En 1647 il prononça un fermon en pré-*
fence de la chambre des Communes, dans lequel
il la follicitc de contribuer à faire fleurir l’érudition.
« Je ne parle pas feulement, d it- il, de
» cellé qui eft propre- pour la chaire , vous y
» veillez fuffifamment v mais je parle de l’érudition
» qui eft d’un ufage moins ordinaire , prife dans
» les différentes branches, lefquelles toutes réu-
» nies, ne laiffent pas d’être utiles à la religion
y> 8c à la fociété. C’eft une chofe digne de vous,
» Meilleurs, en qualité de perfonnes publiques 5
» d’encourager le favoir , qui ne peut que réfléchir
» fur vos perfonnes, 8c vous couvrir d’honneur
» 8c de gloire. »
En 1654 il fut nommé principal du collège
de Çhrift à Cambridge , pofte dans lequel il pafla
le refte de fes jours, 8c mourut en l688 , âgé
de. 7 1 ans.
CudWorth réuijifibit de grandes connoiflances ;
rl étoit très-ver. le dans la théologie , dans les
langues fàvantes & dans les antiquités. Il prouva
la lùbtilité de fon efprit, par la profondeur de fa
métaphyfique, dans laquelle il adopta les- idées 8c
les opinions de Platon : il eût mieux fait cependant:
de fuivre la maxime d’Horace, nullius addiâus-
jurare in verba magifbi.
Il publia en 1678 foii Syftème- mteReâueï de
l’univers., in - fo l. Il combat dans cet ouvrage
l ’Athéifme (qui eft la nécefFité de Démocrite),
dont il réfute les raiforts 8c la philofophie.
Thomas Wife a publié en 1706 un Abrégé fort
eftimé de ce bel ouvrage, en 2 vol. irt-qP. ; 8c:
cet Abrégé étoit néceffaire parce que le livre du
doéleur Cudworth eft un fi vafte recueil de raiforts;
& d’érudition, que le fil du difeours eft perpétuellement
interrompu par des citations grecques-
8c latines. M. le Clerc aveit cependant déliré
. que quelque favant entreprît de traduire en latin?
. le grand ouvrage de Cudworth : ce projet a- été
finalement exécuté ,, en 1 7 3 3 y par le do-cteur
Mosheim -, 8c fa traduâion a paru à. lène , eis
2 vol. in- folio.y avec des. notes. 8c des diflet—
tâtions»
Cudworth a Taille plufieurs ouvra'ges manuf-
crits entr’autres , i 0". un Traité du bien & damai
moral, contenant près de mille pages -, 20. uru
Traité, qui n’eff pas- moins confidérabie, fur 1er
liberté 8 fur la née effilé ; 30. un' Commentaire-
fur la prophétie de Danieltouchant les Jeptante-
Je maines y en. 2 vol. in-folio ; 4?*. un Traité fu r
: Véternité & fur f immutabilité du jujle & de Fin—
jujle ; ce traité a.été. publié en anglois a Londres,.
en 1-73 l , in -8°. r avec une préface du doéteur
Chandler, évêque de Durham 5,0'. un T mi té d<?
. ^immortalitéde Vame, en un vol. in-8°'..; GP\ uit
Traité de F érudition des Hébreux, Z'c.
■ I l làiiïa une fille nommée Damures y quï tS t
intimement liée ayec M. Locke.. dont il eft. -xuogs
l de parler,-