
SALM ANSWEILLER. Voyei Salmansweil.
SALMANSWEYLER , ou Salmansweiler.
Voyt\ Salmansweil.
■ SALMASTRE , ville d’A f ie , dans la Perfê ,
refiden.ee d’un kan qui y commande, à 4 journées
de Tauris, 8c a 2.8 d’Alep. C’eft , dit T avernier ,
liv. IIIy ch. 4 , une jolie ville fur les frontières
des anciens Affyriens & des Mèdes , 8c la première
de ce côte-la des états du roi de Perfe.
Les guerres du dernier fiè.cîe 8c de celui-ci ont
vraifemblablement ruiné cette ville.
SALME. Voye[ Salm.
SALMIEGH , petite ville de France , dans le
Rouergue , au dioc. & à 7 li. f. e. de Rodez.
S AL M UN STE R , petite ville avec im baiîlage
fur la rivière de K ins r dans Revêche de Fulde ,
a 10 li. f. o. de la ville de ce nom.
SALNICH ( le ) , riviere de la Turquie européenne
en Albanie. Elle a fa fource dans, lés
montagnes de la Chimera, 8c le jette dans le golfe
de Venilè. Les anciens Font connue fous les noms
de Celydnus 8c de Pepilychnus.
SALO , ville d’Italie , dans- l’état dé Venife j
au Breffan, fur le lac & à '4 li. au n. o. de Guarde.
Elle communique fon nom à tout le canton,
qu’on nomme en italien Bivicm di Salb. Le mot
de riviere fe prend ici comme quand on dit la rivière
du Levant, la rivière du Ponent, en parlant
de la côte de. Gènes. Comme ce canton eft à
couvert des vents du nord, à caulé des mon--
tagnes , il elt fertile en olives, citrons, grenades,
oranges,,, & c. On fait à. Salo des aiguilles fort
eftimées, 8c dont le débit eft cônfidérabîe. Les
Impériaux furent obligés de l’abandonner après
la bataille de Calcinato, en 1706. Ce canton eft
compolé de 36 communautés, qui règlent par un
conleil toutes les affaires qui s’y rapportent.
Lvng. de la ville , x S } 7 • Ut. 43 , 36.
Bonfadio (Jacques) , né dans cette ville r fut
nommé hiftoriographe de la république de Gènes,
qui luialfigna une bonne penfion pour cette charge.
I l mit au jour les.cinq premiers livres, des Annales
de cet état y mais il y parla fi fatyriquement de
quelques illuftres familles, génoilés, qu’elles, en
furent irritées , 8c travaillèrent à s’fen venger.
Manuce reconnoît que Bonfadio écrivoit également
bien en latin &. en italien , romajio eloquio
& etrufeo pr.oecellens. On a de lui des poéfies dans
ces deux langues. C’eft aufti la patrie de Bernardin
Paterne, célébré profeffeur en médecine. à Pavie ,
sk P ile 8c à Padoiie. Salo. Voyeç Sil a r o .
SALOBRENA, ou Saxob-regna ,. en latin Se-
lambina y dans. Ptolémée , liv. I I , ch.. G, petite
ville d’Elpagne , au royaume de Grenade , lut un
rocher , proche la mer , à. une lieue au couchant
de Motriî , avec un château fortifié , où on tient
garni ion. Il s’y fait un grand commerce de lucre
$c de poiffon. Long. 13 9 32 / ' fat. 36 9 îg ,.
SALOMON ( le cap de) , en latin Salnmnîum,
ou Salmonium promontqrium ‘ îl eft a la point#
orientale de l’île de Candie, vers l’orient, à : iî IL
de Sitia , entre le cap Sidero au nord, & le cap
Sacro.
_ Salomon^ ( les îles de) , îles- de la mer du Sud 9:
ainfi nommées par Alvaro/de Mendagna', qui les.
découvrit en 1567 -, c’ eft un archipel cônfidérabîe
par le nombre 8c l’ étendue des îles qui le composent.
La navigation de Savedra , & un vaiffeaia
q u i, allant du Mexique aux Philippines,' avoit
rencontré des terres, où il avoit trouvé de l’or^.
donna occafion à la recherche de ces île s .’Le
marquis de Mendoça en reçut l’ordre de la cour
d’Elpagne : il chargea Alvaro de Mendagna, fon
coufin , de l'expédition , qui partit de Cakbs en
15.67 , & eut pour premier pilote Galle go. Après
avoir fait l6- à 1700 lieues, valant 95 à 10a
degrés de longitude, il attéra au nord de l’île de.
Sainte - Elifabeth , dont la partie feptentrionale
doit etre par les 6 degrés 30 min. de îat. fud. Il;
mouilla enfuit« dans un port. quîil trouva-, en
iuivant ces cotes vers, le lud oueft , par les 7 deg~
30 mm. & nomma le port de VE toile , d’où i l
envoya reconnoître julqu’ à l’extrémité méridio-*-
nale , qu’on appella le cap Prito, fous les 9 deg„
30 min. On eftima fa longueur 95 lieues. Il découvrit
plufieurs autres îles , entr’autres. une trèsr-
grande, qu’il nomma Guadalcanar, dont il ne
vit que là partie voifine de Sainte- Elifabeth , avec,
un volcan, par la lat. ïiid de 9 deg. 45 min. La
foihleffe de l’équipage , que des maladies âvoient
diminue beaucoup , força Mendagna de s’en retourner
fans faire un étabiiffenient.
La crainte du fameux Drack,. q u i l e premier
troubla la profonde tranquillité dont les El’pagnols-
jouiffoient dans la mer du Sud , fit remettre des.
établiflèmens, qu’on rejeta d’àbord-, & des chan-
gemens frequens de viceroi du Pérou, les troubles.
& ies révoltés des. Chiliens, firent perdre enfin,
tout-a-fait de vue les lies de Salomon. Ce ne fut
que 2.8 ans apres, 1.59.5.,, que Mendagna obtint
des vaiffeaux fur lefquels il embarqua des'femmes.
& tout ce qu’il croyoit néceffaire pour établir une;
colonie : il eut Zvirôs jfcur premier pilote. Après,
avoir fait depuis Lima 1794. lieues de chemin,,
par les 10 a 11 degrés de lat, fu d , il aborda à.
l’île de Guadalcanar ou Sainte-Croix, qu’il trouva:
-être environ de 60 li. de longueur : il y mourut,.
011 fe perdit avec le vaiffeau amiral-, après s’y être-
arreté 2 mois 8 jours. Sa mort rendit le fécond
voyage àufîi infructueux que le. premier y & depuis,
ce/temps, la monarchie efpagnole tomba dans un
état de langueur , qui ne lui. permit pas de penfec
a de nouvelles découvertes 8c à de nouveaux éta—
bliflemens. La defeription de ces îles 8c de leurs
habitaris n’a jamais été rendue publique en entier
on envie aux autres un bien dont on ne peut pas,
jouir , & la foiblefte a toujours mis là plus grande
fûreté dans le fecret. On fait en général qu’elles,
jouiffent d’un air tempéré, qu’eiles l'ont trèsrfeetîles
8c excellentes potir y faire des établiflemens,
abondantes en épiceries, bétail 8c toutes fortes de
fruits. Le volcan qu’on y a trouvé, prouve qu’elles
font élevées & montueufes, & qu’on doit y trouver
toutes les chofes précieufes que la nature produit
dans le climat fous lequel elles font limées , 8c
qui répondroient au nom faftueux que les Efpagnols
leur ont. donné.
Les habitans de ces îles doivent être blancs,
blonds , fort doux 8c fort dociles. Je remarquerai
a cette occafion , qu’en général les habitans des
terres de la mer du Sud font très-diftéreus ; on
«n trouve de toutes les couleurs , de fort doux &
traitables , 8c d’autres plus fauvages 8c farouches.
Il paroît que cela dépend des colonies de différentes
nations de Chinois, de Japonnois , de
Molucquois, de Nègres, de la nouvelle Guinée, Sec.
dont le hafard les a peuplées. Tous "ces peuples
vivent encore dans l’état de la première nature
8c fans défenfè , n’ayant d’autres armes que les
bâtons 8c la première pierre qu’ils râmaffent..
Ces îles font au nombre de 18 ; favoir, Sainte-
Ifabelle ou Elifabeth, de 300 lieues de tour -, Gua-;
dalcanar oü Sainte-Croix, un peu moins grande ,
au f. o. de la première ; Saint - Marc 8c Saint-
Nicolas , de 10 lieues de tour 5--.au f. e. de Sainte-
Elifabeth •, Arracife , de la même grandeur , au
i. e. de Sainte-Elifabeth •, Saint-Jérôme , à l’eft
dé Sainte-Elifabeth, de la même grandeur ; Buena
Vifta , Saint-Diemar 8c Floride , de . 20 lieues
chacune de tour -, Malaita , Attregada 8c le.s trois
Maries , n’e'n font pas loin -, Saint-Jacques , de
.20 lieues de tour, au fud de Moîata ; Saint-Chrif-
tophe ,■ au f. e. de la précédente., de la même
grandeur-, Sainte-Anne, Sainte - Catherine , 8c
Nombre de Dios , au nord , petites 8c éloignées
de la mer. (R.)
Salomon, (les pifeines de ) , ou les lavoirs de
Salomon, comme Maundrel les nomme. La defeription
qu’il en adonnée , 8c celle du père Nau,
jéfuite , ne s’accordent pas enfemble : ce dernier
les met à 2 lieues de la ville de Thécua. Ces deux
voyageurs cependant ne comptent qùe trois pifeines
de Salomon, dont une partie a ém^reufée
dans la roche vive': elles reçoivent leumîu d’une,
fontaine fcellée qui eft plus haute. On ignore qui
eft l’auteur de ces fortes de réfervoirs d’eau -, mais
c’eft vraifemblablement quelque calife.
SALON , petite ville.de France, en Provence,
dans la^viguerie d’Aix , $c traversée par un bras
de la Durance , appellé la fojfe Crapone. Salon eft
a 4 fi* n- °- d’A ix , .& 10 e. d’Arles dont elle dépend
pour le fpirituel. On voit dans l’églife des Cordeliers
le tombeau de Michel Noftradamus, qui eft
mort dans cette ville. Long. J j , 4.?; Ut. 43^ 40.
Crapone (Aaaui de) , gentilhomme , natif de
Salon dans le feizieme fiècle , fe diftingua fingu-
îierement par fèsiconnoiffances de la mécanique
hydraulique : îl exécuta en ce genre des ouvrages
dignes de mémoire ; il fit écouler les eaux croupîffantes
de Fréjus, ce qui rendit l’ air de cette
ville plus fai n -, il imagina 8c travailla en 1558
au canal de Provence , appellé de fon nom le canal
Crapone : c’ eft un canal de 6 lieues , au-deffus de
l’embouchure de la Durance, dans le Rhône , 8c
qui porte l’abondance dans des campagnes ftériles.
I l avoit entrepris de joindre les deux mers , 8c
par les ordres du roi Henri II ôn avoit même commencé
ces utiles travaux -, mais la grande capacité
de Crapone lui fut fatale : car ayant été
envoyé à Nantes en Bretagne pour y démolir
lés travaux d’une citadelle qu’on avoit exécutée
fur un méchant terrain, il fut empoifonné dans
la quarantième année de fon â g e , par les premiers
entrepreneurs de cette citadelle. (R.) Salon , petite rivière de France , en Champagne
-, elle va fe rendre dans la Saône , une IL
au-deffus de Gray.
Salona, ville de Grèce , dans laLivadie, près
du golfe de même nôm, fur une petite rivière ,
a li. au n. e. de Lépante. Elle eft habitée en
partie par les Turcs, qui y ont fept mofquées ,
& ^ar les Grecs, qui y ont fix églifes , avec un
eveque fuffragant d’Athènes.
Salona n’eft point l’ancienne Delphes , ville de
la Phocide ; mais c’ eft Amphifa, comme M. Spon
1 a prouvé par une belle 8c grande infeription
latine , qu’il prouva dans une des églifes de la
ville. Cette infeription étoit un referit du pro-
confiil romain Decimius Secundinus , qu’il adref-
Ibit aux habitans d’Amphifa. Long. 40 y 33 ; lat,
3$ , 30.
SALONE , Salona, ancienne ville maritime de
la Dalmatie -, elle eft nommée Colonia-Martia ,
Julia Salona , dans une inferiotion rapportée par
- Gruter , p. 0.3 , n°. zx. ,
Spon décrit ainfi les reftes de cette ville r
Salone étoit, d it- il, une ville fameufe dans l’antiquité
, mais nous n’y trouvâmes, que des ma-
fures , 8c il n’y a plus qu’ une églife, avec quatre
ou cinq moulins. Les villes périffent aufïï-bien
^ue 'les hommes : elle étoit dans une belle plaine
-a 2 milles de la montagne Morlaque , qu’elle
avoit au nord , & s’étendoit jufqu’ à un petit
golfe qui étoit fon port, dans lequel va tomber
la petite rivière qui paffe au milieu 8c où l’on ...
peche des truites. Elle eft à une égale diftance
de Cliffa 8c de Spalatro, environ à 4 milles
de l’ un 8c de l’autre : elle pouvoit avoir 8 à 9
milles de tour -, mais ceux du pays difent qu’elle
en avoit davantage.
Le chemin qui va de Salone à Cliffa, portoit
anciennement le nom de via Gabiniana, comme
on l’apprend par une infeription antique. Cliffa a
fuccédé a VAndetrium des, anciens. Zonare rapporte
que Dioclétien fe retira à Salone , ev
ville de Dalmatie , où il étoit né •, aufti un de nos
poètes fait-il dire à cet empereur, dans la tragédie»
de Gabinie :
Salone m’a vu naître & me verra mourir.
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