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l ’ordre de S. Auguflin , & jouit de 14,000 lîv.
»de revenu. (R.)
V incent-du.-Luc ( Saint) , abbaye de France ,
au diocèfe d’Üleron , ordre de S, Benoit, du
revenu de 30,000-'liv. (R.)
V incent de la. F oncier a (S a in t ) , ville forte
d’Efpagne , dans la Caflille , au comté de Rioxa ,
avec un château •, elle efl fur une colline près de
l ’Ebre à 5 5 li. n. e. de 'Madrid. Long. 2$ , 1$ ;
lat. 42., 30. ( R. )
V incent de la Barquera ( Saint ) , ville
d’Efpagne, dans la province de l’Àflurie , au cou-
pliant de Santillane, avec un petit port, (R.)
VINDHAUSEN , maifon de plaifançe du
prince de NalTau-Veilbourg, dans la Vétéravie,
& dans le comté de Veilbourg. (R.)
V IN DISCH , Vindonijja , ancienne ville de
SuifTe, dont ;le fiége épifçopal a été transféré
:à Confiance ce n’effc plus aujourd’hui qu’un
village du canton de Berne, an confluent de
la Ruff & du Limât. (R.)
VÎNEBORG , bailliage d’Allemagne dans l’é-
yêché de Hjldeaheim non loin de Goflar. (R.)
VIN ETA : ce fut autrefois une ville puif-
iante , dans la Poméranie citérieure , au pays
d ’Ufedom. La mer l’a engloutie , & dans les
temps calmes on en apperçoit encore quelques
débris fous les eaux qui l’ont fubmergée. (R.)
VINEUIL , bourg de F r a n c e d a n s le Blai-
£p.is , éleélion de Blois. (R.)
VINHAES , les François écrivent Vins i s
petite v ille , oir bourg muré de Portugal, dans
la province de Tra-los-montes , fur une colline ,
aux frontières de la Galice. (RT;
VINNER-HERBERG , ville d’Allemagne dans
la . baffe-Autriche , au quartier du Bas-Wiener-
Wald. Elle appartient .3 la maifon de Lichtenstein.
(R.)
VIN NEU F S , bourg de F rance, dans la généralité
de Paris, élection de Nogent-fur-Seine. (R.)
VINSTRINGEN 5 p’eft avec Féneftrange une
belle feigneurie, avec un château. Elle efl
•fi tuée. fe long de la S are , & elle eft venue,
aux rhingraves par mariage. "(R.)
V IN TAN A ., ville de l’ ile de Ceylan , au
jroyaujne de Candy , fur la rivière de Trin-
qùemale , à neuf lieues de la mer. Cette ville
a une pagode célèbre dans le; pays. (R.)
VINTIMIGLIA. Voye[ V intimille.
V intimille , ville d’Italie , dans l?état de
Oènes , à l’embouchure de la rivière de R©tta
■ dans la hféditerannée , à huit milles au nord-
efl de Monaco , à 16 au nord-efl de Nice,
À 32 d’Albenga , 8c 10 o. de G.ènes. Cette
ville qui a un petit port, efl celle que P lin e ,
Jiv. J l l , c. v. nomme Albium intamelium, 8c
d’autre^ auteurs Albintimilium. Dès "le feptième
fiècle e)le était évéçhé fuffiragant de Milan. Long,
fï&vwt CafBni , 25 , .9 ; latit. 43 , 4.9. (R.)
ÿff}p ptt mywe p.hâteau fo r t ; p o u fv
1 P
trult au bord de la mer. Au commencement
du treizième fiècle elle tenta de fe fouflraire à la
domination de la république, elle fit pour cela
des efforts longs 8c opiniâtres} mais en ix x x ,
elle fut forcée de reeonnoître fon autorité. Son.
château fut pris en 1744 par. les troupes du
roi de Sardaigne , mais en 1747 les Génois le
reprirent à l’aide des François. Cette ville avec
fon diflriét forme un fief de l’empire qui a le
titre de comté.
Aprofio ( Angelico ) , favant religieux de
l’ordre des Auguflin s , naquit à Vintimille
en 1607 , & mourut vers l’ an ,i68x. On a de
.lui un livre intitulé , bibliotheca Aprofiana, imprimé
à Bologne l’ an 1673 , in- z a , 8c qui efl
fort recherché des curieux. Il a mis au jour
quelques autres petits ouvrages , & toujours fous
de faux noms. (R.)
V IP PA CH , ou V ibach ., bourg 8c feigneurie
d’Allemagne , dans la baffe Carniole. (R.)
VIRE , ville affez eonfidérable de France ,
dans la baffe-Normandie , capitale du petit pays
de Bocage , aubaillage de Caen, à 13 li. f. e. de
cette, ville , a 11 f. e. de Coutances , à 8 au
f. e. de S. Lô , & à do au couchant de Paris.-
Quoiqu’ il n’y ait qu’une paroiffe, cette ville efl
affez grande , 8c elle a de vafles faubourgs : elle
efl fituée fur la rivière de fon nom. L’ églife efl
belle , 8c deffervie par un grand nombre d®.
prêtres -, il y a auffi des cordeliers, des capucins
, des urfulines 8c des bénédiâines. C.’efl
le fiège d’une vicomté , d’ un gouvernement
particulier , d’un baillage , d’ un grenier à fel ,
d’ une éle&ion & d’une maîtrife des eaux 8c
forets. On y fabrique beaucoup de draps dont
il fe fait un grand commerce, & il s’y trouve
plufieurs manufactures de toiles fines. Les Vau*
devires , qu’on a appellé improprement Vaudevilles
, ont pris leur nom de cette ville. Long;
fuivant Cafiini, z 7 331, 30^ ,* latit. 4 8 , $ol , z.*«».
Defmares ( Touffaint ) , prêtre de l’oratoire, *
naquit à Vire en 1599. Il entra fort jeune dans
la congrégation de l’oratoire nouvellement établie ,
8c fe diflingua dans la fuite en qualité de prédicateur.
Il fut l’un des députés à Rome pour
la défenfe de la doétrine de Janfénius , dont on
pourfuivoit la condamnation, 8c il défendit cette
doctrine devant Innocent X. De retour en
France en 1668, il reparut en chaire à Paris,
8c prêcha fur la grâce avec un applândiffeinent
qui lui a mérité l’éloge de Defpraaùx1 fat. X f
verf. 228.
Jük, bon î voilà parler en do$e janfépifte,
Aicippe, & fur ce point fi favainment touché,
Defmares, dans S, Ro.ch , n’auroit pas mieux prêohé.
Mais les applaudiffemens même qu’il reçut,
irritèrent tellement les ennemis , qu’ils le for-*
cèreut de chercher fe fureté dans la fuite, Ls
v 1 R
'duc de Luynes le cacha quelque temps dans fes
maifons, & bientôt après le duc 8c la ducheffe
de Liancourt lui donnèrent., fous le bon plaifir
du roi, un logement dans leur château de Liancourt
, avec tout ce qu’il lui falloit pour, vivre
commodément. Il travailloit dans cette douce
retraite à un traité de l’euchariflie , lorfqu’ il y
mourut en 1687 , âgé de 88 ans.
Goffelin ( Jean ) , natif de Vire dans le feizième
fiècle , publia des livres d’aflrologie , & fut
garde de la bibliothèque du roi. Il mourut fort
âgé d’une façon tragique •, il fe laiffa tomber
dans le feu étant le u l, 8c ne put jamais fe relever
à caufe dé fa caducité;
Duhamel ( Jean - Baptifle ) naquit à Vire
l’an 16x4, & devint curé de Neuilly-fur-Marne,
Il quitta cette cure au bout de dix ans ., 8c fut
nommé feerétaire de Vacadémie des fciences. Il
voyagea en Allemagne, en Angleterre, & en
Hollande. Quoique philofophe , il étoit théologien.
Son dernier livre efl une bible facrée ,
Biblia facra vülgatoe editionis , cum notis , pro-
legomenis, & tabules chronologicis ac geographicis j
Paris 1706 -} in-fol. La philofophie qui s’efl
perfeâionnée. depuis lui , a fait tomber tous
fes ouvrages , mais fon nom a fubfiflé, parce
qu’ il efl à la tête d e ,regioe jcientiarum academioe
hifioria, Paris 1701 , zVz-40. En 1697 il ré-
figna fa place de feerétaire de l’academie en
faveur de M. de Fontenelle. Il mourut en
I7QÔ , âgé de R3 ans.
Le Tellier ( Michel ) , jéfuite, naquit auprès
de Vire en 1643 , & mourut à la Flèche
en 1719 , à 76 ans. Il devint confeffeur de
Louis XIV , après la mort du P. de la Chaife
en 1 7 0 9 ,8c ce fut un malheur pour le royaume.
Homme fombre y ardent , inflexible , cachant
fes violences fous un flegme apparent, il fit
tout le mal qu’il pouvoit faire dans- cette place
où il efl trop aifé d’ infpirer ce qu’on v e u t ,
8c de perdre qui l’on hait : il voulut venger
fes injures particulières. Les Janfénifles- avoient
fait condamner à Rome un de fes livres fur les-
cérémonies chinoifes. Il étoit mal perfonnelle-
ment avec, le cardinal de Noailles r & il ne
favoit rien ménager. Il remua toute l ’églife de
France : il dreffa en 1711 des. lettres 8c des.
mande mens, que des évêques dévoient figner.
Il leur envoyoit des acculat ion s. contre le cardinal
de Noailles, au bas defquellesils n’avoient
plus qu’à mettre leur nom. De telles manoeuvres
dans des affaires profanes font punies ■, elles
furent découvertes., 8c n’en réuffirent pas moins.
La confcience du roi étoit alarmée par. fon
confeffeur, autant qjie fon autorité étoit bleffée
par l’idée d’un parti rebelle. En vain le cardinal
de. Noailles. lui demanda jufliçe- de ces
myflères d’iniquité. Le confeffeur perfuadà qu’il
s’étoit iervi des. voies humaines pour faire réulfir
les chofes. divines.
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La place du cardinal-archevêque lui donnoit
le droit dangereux d’empêcher le Tellier de con-
feffer le roi. Mais il n’ofa pas irriter à ce point
fon fouverain -, & il le laiffa avec refpecl entre
les mains de fon ennemi. « Je crains ( écrivit-il
» à madame de Maintenon ) de marquer au
» roi trop de foumiflion en donnant les pou-
» voir s à celui qui les mérite le moins. Je prie
» Dieu de faire connoître au roi le péril qu’il
>5 court, en confiant fon ame à un homme de
» ce -caraéfcère, » (R.)
V ire ( la ) , rivière de France , en Normandie.
Elle prend fa fource de la butte de
Brimbel, fépare le Cotentin du Beffin , arrofer
la ville de fon nom , 8c fe décharge dans la
mer , après avoir reçu dans fon cours quelques
autres petites rivières. (R.)
VIRGINIE , contrée de l’Amérique fepten-
trionale dans les Etats-Unis. Elle efl bornée
au nord par le Mariland 8c la Penfilvanie, au
midi par la Caroline, au levant par la mer du
nord , au couchant par le MiffifTipi qui la fépare
de la: Louifiane , & au n. e. par le Mari-
land,
Walter Rawleigh, le fléau 8c la victime de
l’Efpagne , introduifit , en 1584 , la première
colonie angloife dans Moçafa , conquit ce pays y
8c lui donna le nom de Virginie , en mémoire
de la reine Elifabeth fa maitreffe , qui paffa fa
vie dans le célibat , amufant tous les partis
qui la recherchoient en mariage , fans vouloir
en accepter aucun.
La carte des Etats-Unis , d’après le traité de
paix de 1783 , place la Virginie entre le 35e
deg. 3© min. de latit. , & le 40e : "antérieurement
à cette époque, elle s’étendoit vers le
midi jufques à la baie d’Albemarle où veffe la
rivière de Roenoque , au 35e deg;
La Virginie feptentrionale efl dans un climat
affez.' tempéré. L’été y e fl chaud comme en.
Efpagne , & l’hiver froid comme- dans le nord
de la France > fou vent le froid y efl fort rude ,
mais par intervalle- On arrive dans ce pays,
par un long golfe entre deux promontoires:.
Le milieu de la contrée efl fertile , 8c le fe-
roit encore davantage , fi les fauvages daignoient
le cultiver -, mais ces fauvages. ne s’occupent
qu’à la chaffe. Us s’habillent de peaux de bêtes;
fauvages. , fe peignent le corps., 8c fe percent
les oreilles, pour y pendre des coquilles. Les.
femmes lavent dans la rivière leurs enfans nouveau
nés , 8c les frottent de certaines drogue»
pour leur endurcir la peau.
La Virginie méridionale produit en abondance
le maïs des Indes , 8c le tabac, dont il fe fait
un grand commerce , à raifon de fon abondance
8c de fon excellente qualité- Les fruits de l’Europe
y viennent trèsfoien. On y voit quantité-
de cerfs ,. d’ours , de loutres , d’écureuils , &
d’animaux dont les peaux font fort eflimées >