de la terre ferme de Bengale. On lui donne 3° lieues de tour •, fort commerce ponfifte à faire
line grande quantité de te l, dont tout le pays
de Bengale fe fournit. Les Portugais s’emparèrent
de cette île en i6 o z , mais ils furent obligés de
l ’abandonner l’année fuivante au roi d’Aracan
qui en eft refté le maître. (R.)
SUNDSWALD , petite ville maritime de
Suede, capitale de la Médelpadie , à l’embouchure
d’une grande rivière , dans le golfe de
Bothnie , avec un bon port à une demi-lieue de
les murs. C’eft une ville nouvellement bâtie qui
profpere , & dont les habitans s’occupent en
partie à la fabrique des armes. Au milieu de la
ville eft un petit marais qui abonde en plies. On
y a établi depuis peu une manufacture de laine ,
&: un chantier , fur lequel on conftruit de grands
vaiffeaux. I.e commerce des habitans confifte en
goudron , écorces de bouleau , planches , toiles,
viande , beurre 8c fromage. Sundfwald a la
foixante-huitième place à ladiette. ( M. D. M. )
v _ SUNGEN , première1 ville militaire de la province
de Quart g f i , dans la Chine.
. 5UNGKIÄNG, Surtkianùm , grande & belle
ville de .la Chine , quatrième métropole de la
province de Kiangnan , avec un bon château. Elle:
eft près de la mer. Long. 1x9 , 3o; lat. 3 73 10 . (J?.)'
SUNNING , village d’Angleterre , dans le
Bercfeshire , fur le bord delà Tamife, un peu au
deiTous de Reading. Ce village , dans les premiers
aiecles de l’E glife , a été le liege de huit évêques
avant que cet honneur fût transféré à Sherborn,
& enfuite à Salifbury. (R.) _ 5
SÜNTGAW , ou Sundgaw , en latin moderne
Suntgowia , ou Sugitenfis pagus , pays de
I^ince , en Al face. Il eft borné au feptentrion
par la haute-Aliâce -, à l’orient par le Rhin , &
par le canton de Bâle 3 au midi par la principauté
de Porentrui, 8c par la Franche - Comté i 8c à
l’occident par la Lorraine.
Ce / pays eft du territoire dès anciens Rau-
raques, qui faifoient partie dès Séquàniens. Ensuite
le Suntgaw fit partie du royaume d’Auf-
trafie , & puis du royaume de Bourgogne •, d’où
il pafia entre les mains de l’empereur Conrard-
le-Salique. Le Suntgaw avoit alors pour capi- taîe. ^ ldhaufèn , qui étoît immédiatement fou-
mile a l’empire -, cependant le comte de Pfirt,
appelle de nos jours par les François comte de
F errette, en poffédoit une bonne partie.
Les François fe rendirent maîtres de ce pays
dans le dernier fiècle, & il fut cédé à la couronne
de France en toute fouveraineté par le
traité de Munfter, l’an 1648. Le Suntgaw comprend
aujourd’hui les baillages de Ferrette ,
Läufer , Altfeirefe , Tham , 8c Béfort ; fes lieux
principaux font Ferrette , Béfort, & Hunineue.
< * .) t 6
SUOLA, bourg de Grèce dans la Livadîe ,
lur le golfe de Lépante, au midi du mont Parnafle,
& à fix lieues des ruines de Delphes*
C’eft l’ancienne Anticyra, fuivant les interprètes
de Ptoléméew (R.)
SUPAYES, peuples de l’Amérique, dans le
Canada , a vingt-quatre lieues environ de l’ île
de Cayenne , vers le lud , entre les rivières
d’Aprouaque 8c de Camoby. (R.)
SUPÉRIEUR ( la c ) , lac de l’Am érique fep-
tentrionale, dans le Canada. C’eft le plus grand
lac qui exifte fur le globe, fi toutefois on ne?
met pas au rang des lacs la mer Cafpienne en
Afie. Voye[ Lac Supérieur. (R.)
SUPINO, en latin Soepinum 8c Sepinum , ville
d’Italie , au royaume de Naples , au pied de
l’Apennin, dans le comté de Molifê , à la fource
de la Tamata, avec un château. Elle eft fituée
entre Vénafre , à l’occident, 8ç Luceria à l ’orient
, dans l’Apennin , furies confins de la Terre
de Labour, à 2.0 milles de Benevent. Cette ville
'étoir un bourg des Samnites, appelle Sepium,
par Ptolémée •» & Sepino, par Léander Alberti.
■ Long» 3* y 39 j Int» 40 > 5 1. (R.)
: SUPPLINBOURG , commanderie de l’ordre
’ de S. Jean de Jérulalem, lous la maîtrife de.
Sonnenbourg. Elle eft fituée dans le cercle dé
baffe-Saxe, & dans le duché de Brunfwicfe—
Wolffenbutel, 8c elle rapporte annuellement,
dit-on, deux mille rixdallers. Le grand maître
de Sonnenbourg en eft collateur alternativement
avec le duc de Brunfwicfe •, mais c’eft toujours
a un prince de la maifon de celui-ci qu’elle fe
donne. (R.)
SUR ( l a ) , rivière de la baffe-Alface ; elle:
prend fa fource dans les Vofge s, & tombe dans
le Rhin, près de Rentheim. (R).
SU R A , ville fituée dans l’île de. Java, fur-
le détroit de Sunda, au pied de la montagne
de Gonon-Béfar. Les habitans font doux, pair
fibles , fe livrènt à l’agriculture & vont vendre
a B an tain du poivre 8c des fruits.
SURABOURG , ville ou bourg de Suède, dans
la Weftmanie ; fon nom originaire' étoit, Thu-,
ràbourg; 8c dans la plus- haute antiquité c’étoit
un lieu confacré par la religion aux offrandes
& aux facrifices : aujourd’hui même,, & furie s
ruines tant des idoles que dji catholicifme renversé
par les Luthériens;, c’eft encore pour ceux-
ci un lieu de dévotion particulière : peu de:
voyageurs y paffent fans y aller encore à l’offrande
j 8c il eft peu de malades en Suède, qui
ne fe croient appelés à faire prier Dieu pour eux
dans' l’églife de Surabourg. (R.)
SURAM , petite ville de la province de Car-
duel , dans la Géorgie orientale. Elle appartient
au roi de Perle, & a pour défenfe une
vafte fortereffe où il y a toujours en temps
de paix une garnilbn de cent hommes. (R.)
SURAN , ville ruinée de la balfe-Hongrie,
dans le comté & dans le diftriéi de Niera *. elle
fait nombfe parmi celles que les calamités nationales
ont tant fait déchoir dans le royaume.
(R.)
. SURATE , ou Suratta , grande & fameufe
ville des Indes , dans les états du M o g o l, au
royaume de Glizurate, fur la rivière de Tapti,
vers l’entrée du golfe de Cainbaye, avec un château
04 le grand mogol tient toujours un gouverneur.
Les dehors de la ville font les plus beaux
du monde, car, outre les jardins où l’on cultive
toutes fortes d’arbres fruitiers , la campagne entière
fèmble vouloir contribuer à tout ce qui
peut réjouir la vue.
., Les maifons des gens aifés font Bâties en
brique, les' autres font conftruites en bambous,
& couvertes de feuilles de palmier. C’eft la
ville la plus marchande de toute l’Afie, & l’ une
des plus peuplées. On y voit de§ marchands de
toutes les nations : les Anglois , les Hollan-
dois, les François , les Portugais y font un
grand commerce. Ce qu’il y a cependant de dé-
favantageux , c’eft que les Indiens faifant peu
d’xifage des niarchandifes d’Europe, excepté le
fér -, qu’on y porte’ en grande quantité, il faut
prefque tout payer en argent comptant ou en
lingots d’argent -, 8c la balance du commerce
en fa faveur, eft annuellement de x) à x6
lâillions. • ^ ,
. Les Anglois y ont établi le fort de leur commerce
des Indes. Ils s’emparèrent du château en
> il eft cependant défendu d’ un côté par la
rivière, & de l’autre par un profond foffé ; fa
forme eft un quarré où l’on voit à chacun des
■ angles une groffe tour , & les murailles qui font
très-épailfes, font héridées de canon.
La ville eft peuplée d’Anglois , d’Arabes , de
Perfans, d’Arméniens, de Turcs & de Juifs qui
y demeurent, ou qui s’y rendent perpétuellement
pour le commerce.
Au commencement du 13e fiècle , Surate
n’étoit encore qu’ un hameau formé par des
cabanes de pêcheurs •> 8c après avoir crû à un
degré étonnant de richefle 8c de fplendeur, elle
commença à déchoir en 16Ô4. Le fameux Se-
vagi la faccagea & en emporta 2.5 à 30 millions •,
& le pillage eût été infiniment plus çonfidérable
fans l’attention qu’avoient eu les, Anglois & les
Hollandois de fortifier,leurs; comptoirs , ce qui
les fauva de la calamité générale, f^ais malgré
les malheurs que Surate a éprouvés*à différentes
époques, c’eft encore une ville de grand commerce.
Tout le Guzurate. verfe. dans les maga-
fins le produit de fes innombrables manufactures
, qui paffe par une navigation fuivie dans
toutes les parties du globe. On en tire des étoffés
d’o r , de foie , & de coton 5 des toiles blanches
connues fous le; nom de Baftas , 8c qui font
d’une, fineffe extrême •, une efpèce de mouffeline
terminée par une raie d’or,, dont les Turcs &
les Perfans font leurs turbans •, des toiles peintes,
dont les couleurs font aufïi vives , auïïi belles,
aufii durables que dans le Coromandel *, des gazes
de diverfes couleurs, des étoffes mêlées de foie
& de coton, unies, rayées, fatinées, mêlées
d’or & d’argent, 8c d’ un prix exceffif, & qui
malgré la médiocrité du defîln, plaifent par la
vivacité des couleurs, & la belle exécution des
fleurs. Elle exporte auffi des tapis, des draps
très-légers , très-chauds, & très-fins : il en fort
annuellement fept ou huit mille balles de coton
pour le Bengale. Lu Chine, la Perfe, 8c l’Arabie
colleélivement, en reçoivent davantage lorf-
que la récolte eft abondante. Joignons enfin au
commerce aélif de cette ville , les perles , les
diamans , les rubis , les faphirs, 8c autres pierre«
précieufes. Les drogues & les épiceries y font
portées par .les Hollandois.
Toutes lès monnoies étrangères y font converties
en roupies d’or 8c d’argent, fur lefquelles
011 met la marque affeélée à l’empereur régnant.
La roupie d’or en vaut quatorze d’argent , &
la roupie d’argent vaut environ vingt-fept fols
d’Angleterre.
Le havre de Surate eft à a lieues de la ville „
au village de Suali : c’èft .là que les navires
déchargent leurs marchandifes que l’on achève
de porter par terre à Surate. Cette rade a fept
braffes d’eau dans la haute marée, & cinq dans
la baffe.
Les habitans 4e Surate font ou Banians , ou
Bramahs , ou MoEguls. Ces derniers profeffent le
maho.triétifme , 8c ' font les plus considérés, tant
a caufe de leur religion , qu’ils ont commune avec
le mogol Sc avéc les principaux feigneurs du
pays , qu’a caufe qu’ ils portent volontiers les
armes. Les Banians, au contraire , s’appliquent au
travail , au commerce , & ont une dévotion
extraordinaire pour les chofés religieufes. A la
paix de 1783 , la France eft ièntrée en ppffeflion
de fon comptoir de Surate , dont elle avoit été
privée à celle de 176z.
Long, de Surate , fuivant Caffini, 8,9 , g 1 f, ^0a;
lat. x i $ '2o1. Long, fuivant les PP. Jéfuites, 90,
x i 1, 3ouj lat-. x i , f o 1. Lat. furies cartes angloifes,
xo 5 § G, & fur les cartes de M. d’Après de Mane-
viilette, x i , îo V ce qui eft conforme aux obfer-
vauons de Caffini. (R.)
S'URBAY, baie fur la côte d’Angleterre, dans
l’Yorck-Snire. Surb iy veut dire baie ajfurée ■ nom
qui lui vient de la bonté de fa rade , qui d’ailleurs
peut contenir quantité de vaifîèaux. Les* anciens
i’ appelloient Eulimenon, mot qui fignifie la même
choie. Ptolémée la nomme Eulimenon Gabranto-
nicorum, du nom du peuple qui habitoit le pays
d’ alentour.
• SURESNE , bourg de l’ Ifte de France , à deux
lieues o. de Paris, fur la Seine , entre Neuilli, &
Saint-Cloud. Le vin qu’on y recueille aujourd’hui
eft très-médiocre i cependant, foit que le plan
ait d é g én é r é , foit que nos aïeux ne fuffent pas
< 11 u