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8c un peu au-deffus de l’endroit oîi cette rïvière
fie jète dans le Fiume-grande. (R.)
SOS , petite ' ville de France , dans le bas-
Armagnac, auprès d’une forêt. Elle a donné là
naiffance à M. de Silhon (Jean) , conlèiller
d’état ordinaire, & l’un des premiers membres
de l’académie françoife. Il s’appliqua à l’étude
de la religion & de la politique , & fut employé
dans des négociations importantes , fous
Je miniftère du cardinal de Richelieu. Il mourut
en 16 6 7, après avoir mis au jour plufieurs livres,
& .entr’autres celui qui a pour titre , le Minijlre
d'état. (7eft un bon écrivain , mais dont le ftyle
eft trop diffus. Il a très-bien-prouvé la fauffeté
de la puiffance indirecte que les Ultramontains
s’avilent d’attribuer au pape fur le temporel des
princes. (A.)
Sos , bourg.d’Efpagne , dans la Navarre , avec
lin château où naquit Ferdinand V , dit le
Catholique. (R.)
SOSPELLÔ , petite vjlle des états du roi de
Sardaigne, dans le comté de Nice , entre Nice
8c Cony. Elle fut prifie en 169a par Jes François
, qui la rendirent au duç de Savoie par la
paix de -1696. On y conipte environ 6000 habï-
tans. C’eft le liège d’un évêché. Outre la cathédrale
, il y a encore 3 églifes, 8c z çouvçns.
La Vibera, ou Bevefà, partage cette ville en deux.
Raynaud (T héo p hile ), l’un des fanjeux jé-
luites du 17 e fiècle , naquit à Sofpello, paffa
prefque toute fa vie en Françe, & mourut à
Lyon en 16.63,, * 79 4ns, félon M. Gallois.
Le P. Raynaud étojt extrêmement laborieux,
comme le prouye le nonjbre de livres qu’il a
compofés. Il en publia quelques-uns qui furent
à fon grand regret, flétris par l’ inquiiition ; mais 51 déchargea la,colère fur les Jacobins, par un
ouvrage où il ramaffa une infinité de chofes tirées
de leurs écrits, qui n’avoîent pas- été çenfurées,
quoiqu’elles le mérita ient. On ne fauroit nier
qu’il n’eût l’ efprit lâtynque , l’ imagination vive ,
& une mémoire prôdigiëufie. Son ftyle eft; obf-
cur , à càufe qu’ il affecte de le feryir de termes
difficiles à entendre, & de mots tirés du greç.
Il maltraita les Janfénifte.s, qui ne Pont pas
épargné à leur tour-, mais les Carmes l’ont beaucoup
loué, & ils lui’ rendirent les honneurs funèbres
dans tous les couvens de leur ordre. Ce
fut à caufe de l’ouvrage qu’ il avoit fait fur le
fcapiilaire. Çuy Patin étoit aufti de fies bons amis ,
& trouvoit beaucoup de doélrine dans tous fes
ouvrages -, ce n’eft pas un petit élqge , car l’édition
qu’on en a faite à Lyon en 1665 , comprend
z vol. in-fol. ; 8c ce qui eft: fort étrange ,
le libraire ne s’y eft pas ruine. (R’.)
SOSTAN. V oy ei Segesta'n. '
- SOSUNG , yille de la Chine, dixième métropole
de la proviriçe de Kiâgnan, au dépar-
kement de Ganking.
SOTHE^THON, ou SU;TTERTON, village
S O T
d^Àngleterre , dans Lincoln - Shiré, 8c dans I*'
partie feptentrionale du Holland. Ce village mérite
d’être remarqué , parce qu’il étoif autrefois
fur le bord de la mer, & qu’aujourd’hui il en
eft à plus de deux milles. Ainfi l’Océan s’eft
retiré de çe côté-là, à mefure qu’il s’eft avancé^
vers un autre. -
Nous pourrions citer en France , fur la Me-'
diterranée fur-tput., plufieurs endroits d’ où la
mer s’eft éloignée *, entr’ autres Cette qu’ il a fallu
recreufer pour le canal de Languedoc, Aiguesmortes
8c Fréjus, dont les ports font comblés , tandis
que fur l’océan , depuis Bordeaux , jufqu’à
la pointe de la Bretagne, la mer a femblé s’é-n
lancer daps les terres.
SQTOVENTO (îles de ) , ou des fous le Ventl
dénomination adoptée des Efpagnols pour défi-(
gner une partie des petites Antilles , qu’ils dif-;
tinguent en îles de Barlo -V en to 8c de Soto-
Vento. Ils ont ainfi appellé les premières, parc©
qu’ils les làiflent au nord & au-deflus du venty!
lorfqu’ils vgup. d’Europe au Mexique : jls ont
donné aux autres le nom de Soto-Vento, parce?
que dans cette navigation , ils les laiffent au
deffous du vent qui louffle d’ordinaire de l’éft £È
l’oueft dans ces parages. Les principales de§ îles
fous le ,v en t, font la Trinité,' la Marguerite,’
la Tortuga, la Rocca, B o n -A ir e , Curaçao,'
Oruba. Quelques-uns cependant comprennent aufl*
Jes grandes Antilles dans les îles fous le vent, (R.).
SOTTEVAST , bourg de France, en Normandie
, éle&ion & à 3 li. o. de Valogne ', aveç ui\
château & un prieure. (R.)
SOTTE VILLE , bourg de France , en Normandie
, , vis-à-vis de Jlouen , de l’autre côté dq.
pont de bateaux.'
SOUABE. V oyçi Si/abe.
SOUACHEM, petite île du golfe Arabique ,
qui fépare , pour ainfi dire, l’Egypte 4e l’Ethiopie.
Il y a dans cette île un bacha turç. ^
S OU AD O U , nom qu’on donne à un amas
d’îles de l’Océan indien , fituées partie fous le
deuxième , partie fous le troiftème degré de latitude
méridionale , au midi des îles d’Adou-
matis, 8c au nord des îles d’Addou en général
qui en font affez proche,
SOUBÏSE , petite ville dë France , ,dans la
Saintonge j ficuéë’ fur une hautéur , âü bas de
laquelle coule la Charente, à z lieues au nord d©
Brouâgë , & à 5 de la Rochelle. Elle a donné
le nom à " une branche de la maifion de Rohan i
ç’eft une principauté qui comprend fiept groffes
paroiffes. Long. 16 , 34* lat. 45', 4,9.
SOUCY, bqurg de Françe , à z li. m da
Sens.
SOUESME , bourg de France, dans le
diocèfe de Bourges * éle&ion de Romorarçtiu*
W ;
$ O U
SOUFRIÈRE, montagne .d’Amérique dans la
Ciiadeloupè. Voye\ Souphrière. ,
SOUILLAC , ou Souliac , petite ville de
France , dans le Quercy, à 3 li. de Sarîat, fur
la Borèfe , près de la Dordogne , avec une abbaye
d’hommes de l’ ordre dë S. Benoît. Toutes
’ les mailons de cette place ne font que de bois,
& le bas de la ville ne fert que d*écuries ou
d’ étables. Long> 2.9 , 2.0, : lat. 45 , 3.
SOUKESSÉL , canton d’A lfuas, dans la Perfé.
Il s’y trouve une grolïe montagne qui vomit fans
ceffe des flammes aiîèz brillantes, pour éclairer
les environs. Nous n’avons pas de plus grands
détails fur ce volcan.
SOUDAINE. Voyqi Soulène.
, SOÛLE (pays de) , pays de France , au gouvernement
de Guienne , dans les Pyrénées , &
enclavé entre le Béarn & la baffe-Navarre. Le
pays de Soûle eft habité par les Bafques , &
les Pyrénées le féparent du val de Roncal en
Navarre.
Pline fait mention de certains peuples vers les
Pyrénées , qu’il nomme Sibillates : il eft fort
probable que ces Sibillates ibnt ceux de Soûle ,
parce que nous voyons dans Frédegaire , que . le
véritable nom do ce pays étoit Subola, corrompu
depuis en Sala ; il étoit . des anciennes
dépendances des Tarbelliens , 8c il a toujours
été au diocèfe d’Acqs, capitale des Tarbelliens,
jufqu’au milieu du 11 fiècle, que l’évêque d’ O-
ïeron s’empara de la jurifdiétion temporelle. •
Après la prife du roi Jean , & le traité de
Brétigni, les Anglois fie rendirent maîtres du
pays de (Soule -, -enfuite fous Charle's V I I après
la prile d’A cqs , 8c des autres villes de Gafcogne ,
la Soûle , avec fa capitale Mauléon, fe rendit
aux François. On lui a confervé de grands privilèges
; c’eft un pays d’états , pauvre à la vérité
, mais tous ceux T 1* y ont des fie fs , ont
droit d’affifter à la ,tenue des états.. La Soûle a
titre de vicomté. Elle a des eaux minérales, des
pâturages , de beaux bois pour la conftruétion
da&vaiffeaux, mais difficiles à extraire. Elle forme
une vallée fituée le long du Gave - Suzon, &
comprend 69 paroiffes.. \R . )
Soûle (la) , en latin du moyen âge Subola,
Sulla, Sala ; petite rivière de France , dans la
Normandie, au diocèfe de Coutances. Elle naît
auprès, de Montabor, & apres un cours d’environ
lept lieues, elle fe joint à la Sienne , au pont
de la Roque. (R.); '
Soûle , bourg de France , dans la Normandie,
diocèfe de Coutances. , élection de S. Lô.
BS
Soûle (Sainte) , bourg de France , en Champagne,.
élection de Troyes. (R.)
SOULÈNE, bourg de France, en Champagne,.
près de l’abbaye de Moutieramé,,; Il eft remarquable
par une fource qui, à fon origine, fait
Mouvoir une multitude d’ufies. Elle eft trouble
S O U
lorfque les rivières le font •, ce qui indique qu’elle
communique avec quelqu’une. (R.)
‘ SOULERS, bourg de France , en Provence
viguerie d’Hières, 8c dioc. de Toulon. Ce bourg
eft la patrie d’Antoine Arena , poète du feizième
fiècle , qui fe rendit alors célèbre par fes vers
macaroniques, & en particulier par fia defeription
de la guerre de Charles-Quint dans fon pays ,
dont il a voit, été témoin. Il mourut en 1544.
Ce n’eft point à Soulers en Provence , mais,
au château de Souliers dans la province de la
Marche, qu’eft né François Triftan, furnommé
Vkermite , poète reçu à l’académie françoife en
16 49, mort dans la misère en 1655, âgé de
|4; ans. On connoît à ce fujet l’épigramme de
M. de Montmor, maître des requêtes :
Elie , ainfi qu’il efi écrit,
De fon manteau, comme de fon eforit,
Récompenfa fon ferviteur fidèle.'
. Triftan eût fuivi ce modèle ;
Mais Triftan , qu’on mit au tombeau
Plus pauvre que n’eft un prophète,
En laiffant à Quinaut fon. efprit de poëto i
Ne put-lui laifler un manteau.
: Le& poéfies de Triftan ont été recueillies en
4 volumes. Le premier contient fes amours ; le
lècondfa lyre ; 8c le troifième fes vers héroïques :
mais il fe diftingua fur-tout par fes pièces dramatiques
, qui eurent beaucoup de fuccès pendant
fa vie. Sa tragédie de Marianne, retouchée par
Rouffeau , eft la feule qui foutienne encore la
réputation de fon auteur. Mondori, célèbre comédien
de fon temps x fit de fi grands & de fi
continuels efforts pour y bien jouer le rôle d’Hé-
rode ,. qu’il en mourut. Le rôle d’Orefte dans 1 Andramaque de Racine , a caufe depuis- le même
fort à Montfleury. (R.)
SOULLANS, bdurg très-peuplé de France
dans le Poitou , éleét. des fables d’Olonne à 3 fi- f- de la Garnache. (R.)
SOULONDRE, petite rivière de France, dans
le bas-Languedoe. Elle naît à z lieues de Lodève -,
8c au-deffous de cette ville elle fe jète dans la
Lergue. (R.)
SOULOSSOIS ( le ) .,. Pagus Solcienfis 9. pays
confidérable entre le Chaumontois, le Saintois ,
le Toulois. 8c le Baffigny, dépend en partie de
1 archidiaconé de Viiet, co-mpofe de cinq doyennés-
Le Souloffois a 14 lieues de longueur, 8c il tire
l’on. nom. de l’ancienne ville de Solimariaca, dont
fait mention l’itinéraire d’Antonin , 8c qui fut
ruinée au cinquième fiècle par les Huns. Elle
étoit fur la rivière de Verre , près de fon embouchure
dans, la Meufe: On voit encore près
de là les reftes du chemin militairé de Langres
a Metz , 8c les ruines. de cette ville à cent pas
de cette rivière , & uu peu au. deffous le village-
de- Souloffe,.