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d’Arç. fê chargea dë: biétv joupf ' fdh‘- ' rïolé de |*
guerrière & d’infpirée.. K1 •
Elle fut examinée* par dés femmes qui la
trouvèrent vierge- & fans tache.
. Les docteurs de Pliniverfité & quelques con-
feillers du < parlement ne balancèrent pas à déclarer
qu’èlîq avoit toutes les. qualités qu’elle
fe donnoit: Toit qu’ elle les. trompât;, fôit qu’ils
cruflent. euÿ-mêm.es devoir entrer, dans: .cet artifice
politique -, quoi qu’ il en loir , cette fille
guerrière , conduite par des capitaines qui ont
l ’air d’ être à feS.' ordres , parlé aux foldats d&
la part de Dieu , fe ‘met' à leur-tête , leur-
infpire fon caiiragé , & bientôt après entre, dans.
Orléans,, dont elle fait lever le fiége.
Les affaires de Charles. V I I icominéncèrënt
a prendre un meilleur main. Le comte ; de Riche
mont défit les Angl.ois à la bataille de Patay,
©ù le fameux Talbot, fut prifonnieri Louis III,
roi de Sicile, fameux par fa valeur & par les. .
inconftancesde la fortune pour la. maifon d’Anjou,
vint fe joindre 'au. roi fon beau-frère.. Auxerre ,
Troyes., Chalons, Soiflons , Çompiegne,,, 8cc,
fe vendirent à- :Çharies. VH». Rh’eims.-.'lur ouvre ,
lès portes» il; efj:-Tacrér, la. puce^e . afli|ïanç ap. •
fac.re , en. tenant, l’ét.endart avec, lequel .elfe* :
avoit combattu..
L’année fuivante elle fë jette dans, Çompiegne
que leSi Ariglois afFiégeoientv elle eft prife dans,
une. fortie1, 8t conduite7 à. Rouent Le. duc .de
Bedfort crut 'néceffaire. de la, flétrir pour ranir
mer les - AngloisAElîe .avoit feint; un miracle ,
dè régent?Teignit de là croire forcière^, on l’ac.^
cufa d’hérefie, de magie, & on1 condamna en
1431 à. périr par le feu -celle qui r ayant fauve-j
fon roi-, auroit eu des. autels, dans. les. temps .
héroïques*' Charles V I I en. 1454 : réhabilita fa
• mémoire affez honorée par. fon fupplice même. 1
On fait qu’étant en prifon elle fit à fès juges j
une répbnfe admirable. Interrogée- pourquoi elle !
avoit ' "dfé' afftfter àü facië.jde* Chartes, avec, fon
• étendard,, elle répondit : « II. eft jufleque qui
» a eut part au! travail, en. ait à flhonneur..»
Les. magiftratS: n’étoient pas. en droit de la juger,
puil’qu’elle étoit prifonnière de guerre ; mais en
la condamnant à. être brûlée , comme'hérétique.
& forcièré', ils commettoient une horrible.barbarie
, & étoîent coupables de fànàtiimë,1 de
fuperftition & d’ignorance'. D’auriesmagiflrats.
du dernier fiécle ne furent pas moins coupables,
en condamnant en 16 17 ; Léonorà Galligaï
maréchale d’Ancre, à.-êtré décapitée, & brûlée,
comme magicienne & foircière, & elle fit à|
Tes juges une aufli . bonné réponfe,. qiie Jeanne.;
d’Atc.' ; " .’ A ! . u.- I
On peut' lifë ici les. mémoires; dé dh Bellay ,;
l’abbé Langlèt., kifi. de là''Pue elle d’OHéuns ^-8c.
la differtation de ME Rapindans ; le. 4e. VolumeI
de fon hifloire, Au refie Monflrelet eft lé Te ul!
VA Ü
auteur qui ait été ? contemporain de Jeanne
d’Arc.
Delifle (Claude) naquit à Vaucouleurs en
1.Ô44, & mourut à Paris, en 1720 , à 7 6 aps..
On a dé lui. quelques ouvrages, entr autres- une
relation dix voyage de Siam, & un abrégé de
l’hifloire.-' univerféile en fëpt volumes in - 12 ;
mais fa principale gloire; efl: d’être le père de
Guillaume D e lifle u n des plus grands-g.éographe$
de l’Europe.
On trouve à une portée de fùfil dé Vaucouleurs
le village de Tufey, TuJJîacum , où nos rois:
avoient autrefois: une maifon de plaifânce, 8c
où il s’ëfl tenu, un concile trèsrcélèbre , nommé
ordinairement le concile, de Tou^y. p qu on
prononce aujourd’hui Tuçey.
; On. voit encore entre Tùzey 8c Vaucouleurs.
dé groffès pierres, que l’èmpereur Albert &.
Philippe le bel, firent planter pour fervir de
bornes, à leurs, poffeflions relpeétives , lorfqu’en.
125)9 ds etirent, une conférence à Vaucouleurs*.
YAUD ,. ( pays, de ).?! en latin du moyen jggÿH
coTîiitatus j Valdenfis j 8è. en allemand W uth »
contrée de la Suiffe., dépendante1 du. canton de ■
Berne. Ce pays où' le peuple parlé, lè françois«
ou le roman 8c. non l’allemand, s’étend depuis.;
le lac. de-Genève,. jufqu’à ceux d’Yverdun 8c \
de Morat.. Il touche au pays, de Gèx ,. & le:
mont Jura-, le .fépare de la Eraiiche-Comté vers-,
l ’occident. Il" efl affez probable, que. ce pays a -
3. peu près les mêmes bornes que Ye pagus Ur-
bigenus. de .Géfar dont là. ville, d’O r b e e n »
latin. Urb a retient, le nom..
Quoi, qu’il en fô it,J e pays: de Vaud'fit partié-
de la province nommée Maxima fequanorum, 8c
fous lès, Bourguignons: & les Francs-, apres, la:
ruine de l’empire Romain, il. fut de là Bourgogne.
Transjurane. Les. empereurs. allèmands>
ayant fuccédé aux rois de Bourgogne,, donnèrent
le.pays de Vaud. aux princes, de Zérihgens.Dans.:
là fuite, des. temps, il; fut. partagé entre, trois..
feigneurs'.-, lavoir, l’évêque de Laufanne , le duc-
dé Savoie, 8c. les. deux cantons de Berne. 8ci
de Eribourg comptés pôur un feigneur.
Le premier étoit lëigneur de là ville de Lau- -
fanne,. des, quatre paroifles,de la Vaux , d’A-
'Venchè , dê;Lûcens,& de:Bulle d’une, partie-
• du pays ^e Ve\ ay. ..Les cantons de Berne & de-Frir
bourg polfédoient eh commun les trois .bailliages.;
d’Orbe , de Granfon. 8c. de Morat. Le duc de
Savoie jouifibit de tout le refie » . qu’il gouvernoit;
■ par. un grand-bailli joint, aux états, du pays.
qui s’aflembloient à.Moudon -, ,8c oh y. diftinguoit.
: principalement Moudpn ,. Yyerdun , . Morg.es ,.
- Nyon j . Romont , ;>Rayerne., Golfbnay
;, mais fout, lè pays ,dé Vâucb paffa fbus%
la puiffance de Berne dans lë temps de. la. rer
formation- .
V A U
Le duc de Savoie s’ avifa , .pour fon malheur,
ad# commencer par chagriner les Genevois, au
Tujet de leur changement de religion. Là ville
<le Berne lui envoya des députés poür le prier
delaifler à Gefltève le libre exercice de la réligion
qu’elle avoit choifie. Les députés n’ayanf rien ,
.pu obtenir, lesi Bernois> levèrent' deë troupes ,
«ntrèrent en armes fur les. iterres du duc , , 8c,
dans moins de. cinq fèmaines /ils s’emparèrent ^
.non feulement de ce qu’il poflëdpit, dans, le,
■ pays de Vaud , mais pénétrèrent encoredans
l ’intérieur de la Savoie.,,Çètte conquête fc.fit.
•en 1536 fur Charles , duc de, Savoie ? qui avoit
•été dépouillé de fes états par FrançQis I. Enfin
par la médiation des autres cantons fuifles, les
Bernois remirent aù duc tout ce qu’ ils lui avoient
pris au-delà du lac de Genève , à condition
qu’ils demeureroient à perpétuité poffefTeurs du
frefte, dont ils font encore aujourd’hui fouve-
srains. Comme ils s’étoient aufli emparés de la
''ville 8c de l’év-êché de Laufanne, ils en gardèrent
la poffefiion , & abolirent généralement
le culte de l ’églife romaine dans toutes leurs
»conquêtes.
Rien de plus touchant quê la pdnture que
Tait du pays de Vaud le vertueux aùtéiir d’Emile
.& d’Héloïfe. » On admire fes riches & char-
» mantes rives où la quantité de villes , le
.>> peuplé nombreux qui les habite , les coteaux
>j> verdoyans & [parés de toutes parts, forment
» un tableau, raviflaht., terminé par une plaine
» liquide d’ une eau pure comme le criftal y
D pays où la terre par-tout cultivée , par-
» tout féconde, offre aux laboureurs;, aux paf-
» teufs, aux vignerons , le fruit affuré.de léurs
» peines, que ne dévore point Pavide publicain.
On voit le Chablais fur la côte oppofée., pays
» non moins fàvôrifé de la nature, & qui ce-
» pendant ’ n’offre aux regards qu’un .Tpeétaéle
» de misère. On diftinguë fenfible nient /les dif-
» férens effets1 de deux gouverne mens par la
i» richeffe , le nombre & le bonheur des hommes,
ap C’efl: ainfi que la terre ouvré fon fein fertile,
j) 8c prodigue fes tréfors aux heureux peuples
y> qui'la' cultivent pour eux^mêmes. Elle femble
>> fourire 8c s’animer au: doux lpeétacle de la ’>
» liberté v elle àirile à nourrir' des; hommes* Au
» contraire, les -trèfles mafures, la bruyère, fie s
» ronçes- & les chardons qui couvrent une terre ;
» à , demi-déferte , annoncent de loin, , qu’un
x> maître àblënt y domine,," $£ qu’eller donne
» à regret à- des efclaves , - quelques maigres
» pr.odudions dont ils ne profitent, pas. » (R.)
VAUDABLES, vallis diàboli, petite ville de
France ^ capitale du Dauphiné d’Auvergne , à ;
2 li. T o. d/Iffoire , 8c 100 environ f, b. de [ F gris* 4
V AU D EM O N T , en latin Vadani mons, petite
ville du -duché de Lorraine, au département dia
Barrois. Elle, a été long-temps le chef »lieu i&u ;
,y. A u 52.5
cp.nite de. Yauâemoht, mais elle a depuis cédé
.cet honneur à la petite ville dé Vezelize.
On y voit un-château 8c une églife coliégiale ,
un hôpital & quelques, refies d’anciennes'conf-
truébions ,'dorjt plufieursTont attribuées aüx Ro-
mains. Vaudétkont éft litué dans le pays le plus
fertïlè éii bled de la Loréaine , à 6 li. f. o. de
Nancy.' Long l'x 3 , 1 45../ la t . 48, ' x6. ■ '' - ' :
: ‘Vaud’emont efl'Titué fur une montagne , ' vers
la.Tôurce du Brehon , & T ’oh y. Voit encore les-
débris d’iine foiir bâtie par !e: comte Gérard ;
Henri III , comte de : Vàudemont y * fonda’ en
1325 un bhàpitré qui lubfifte encore* Rèné d’Anjou
afliégea cette fôrtereffe mais fes .troupes en
levèrent le liège après • la bàtaïlle dé Bugheville
en 1431. Erigé éh comté immédiat de l’Empire;
dans le onzième fiècley dëvèira fièf mouvânt du
duché de Bar à la, fin du quatorzième v il-fut réuni
dans le quinziéme liècle'.aux duchés de Lorraine''
8c de Bar , d'où "lés ducs ont donné depuis le
titre, .de. Comtes de Vàudemont. à leurs cadèts.' (R)-«'
. VAUDEVRAN'GE.! Voyei V ai-dre y an gç. .
- VAUDREUIL, ; Village, avec ritre.de, marqui-
fa t , ën. Normandie , à une lieue de F ont d«
l ’Arche. ( R. )
'VÀüFEREAU. VoyeY V aferinë.
VÀUGIRARD , village qui touche prefque
aux faubourgs de Paris , àl’ouefl. Il s’y trouve
des eaux minérales.
VAUGUYON ( la.) , petite vdle de F rance ,
en: Angoumois, . fij.r la .Tardouère, à 22 li. e*.
d’Àngoulème, & 42 b. de Limoges.
. VAU JOURS ,, baronnie d’Anjou, érigée
duché - pairie , fous le nom de la Vàlliere ,
•éleétion, 8c à 7 li. e. de Beàugé.
VAULUISANT , très-riche abbaye de France ,
dïocSfe de 'Sens , près Villeneuyp-l’archeyêque ,
ordre de Gîteaux,
vVÂÜRY , ( fa in t) , petite v ille> de France«
é leà io n , & à 'ô H.'h. ol de' Limoges V lbrf-
que les Anglois étoîent les., maîtres d’une partie
la France, cettë ville bornoit leurs poffeflions
de ce côté.' i
VAUSSAYS, bourg du Poitou , élerilon de
Foitiefs , à 3 li. o» dé Civray.
VÂUVERT; , bpurg jpu petite ville de France
dans le bas-Languedoc ,.-,diocèfë de, Nifmes , 8c
à 4. li. f. de cette ville. Ony compte environ mille
habitans. (R . )
VAU VILLE , bourg de France , en Normandie
, élect. & à 6 li. n. o. de Valogne. C’efl:
au château de, Vauville que mourut en 1257
-Thpmas Halie, qu’on nomme vulgairempnt le
bienheureux Thomas de yliville.
VAUVILLERS , bourg de France , dans la
J Franche-Comté, fur les confinsdelâ Lorra#.ne 3
V r v ij