
■ nouveaux écoliers, & n’eft par- conféquent que
l’accroiffemenr d’une première' fondation. (R .)
SO R CY , bourg de France., dans le Barrois,
chef-lieu d’ une prévôté & d’un comté , avec un
château fur la Meufe, à une lieue au-deflus- de
Commercy. .(R.)
SORDES , Sorduct, bourg de France-, en Gascogne:,
au diocèfe- & à 4 li. f. dè>Dax-, fùr
le Gave d’Oleron , avec., une abbaye de Bénë*-
dielins. (B.)
SORDVAL , bourg- considérable de Portugal',
«dans l’ Eftremadure-; on y compte 1R00 habitans.
.<«•) I B M H B H i
SOREC (v ign e ) , vallée célèbre dans la Palestine
oh deméuroit Dalila : Amavit mulierem
quoe habit abat in valie Sorec; Juges X V I , 4-.
Elle étpit Située entre la tribu de Dan & celle
de Simeon , 8c traverfée par un torrent qu’on
appelloit le torrent de Sorec. Il y avoit dans
cette vallée le .plus beau vignoble de toute là
Paleftine*, 8c l’on croit, que c’ètt de là que-fut
rapportée la fameulè grappe , qui devoir donner,
aux Ifraélites. une idée Siavantageufe de. la Terre,
promife. (R.)
SORÈSE;. Voye[ Sorèze;
SORESSA ( ïago délia ) , . lac d’Italie , dans
la campagne-de* Rome. Il /étend dans les.marais
Pontins.., entre* le fleuve Sifto. 8c la.plage
romaine. Il a vers, là nord'un émiffoire., par
lequel il fè décharge dans le lac Carpolaccio?,
lequel’ Se perd lui-même dans, la nier... (R.).
S.ORET, petite province des Indes. , dans les
états ..du M'ogoJL Elle touche vers, le levant au
royaume de-Guzarate vers Te; couchant à la
nier.. Elle eib peuplée *,> là ville'capitale s’àp-;
pelle Iangan (R.)
SQRETH. Voye{ Schussenrîeo.
SOREZÉ , petite ville du haut-Languedoc, dio-^
cèle , de Lavaur, dans le Lanragais , fur Te ruiSV
Seau de Sor dont-elle a . pris le.nonu, à z, lieues,
de Saint-Papoul, 8c à une demi-lieue, du bafiin
de Saint-Ferre ol : elle, eflf remarquable par une
abbaye* de bénédi&ins ;, fondée • par Pépin roi.
d’Aquitaine , appellée autrefois 1!abbaye de la
P a ix , 8c par. un collège renommé-, formé en
1 y 66. Lé choix des. maîtres le fit fleurir bien
Vite v 8c l’on y vit en peu de temps fjufqu’ à* 350.
pensionnaires qu’on yformoit, comme aujourd’hui r
dans les lettres-, les fciences, les.langues, l’équitation,
les arts agréables. C’ eft maintenant-une
des divifions de l’école royale militaire, qui-y fût*
établie en 1776. (R.) ■
SORGUE ,. ville de France,, en Provence ,,
dans le comtat Venaiflin, près du confluent où> 3a Sorgue , la NeSque- & la Louvèfe. fe jettent:
dans le Rhône , ài près .de deux lieues?. d’Ayignon.
Long, a a y 30 y laù.43 gy. (R.)
Sorgue (Ta) , rivière de? France , dans: la-
Provence , au comtat Venaiflin; Sa fouirce. eft la .
célèbre fontaine de Vaucluse, à une lieue de
G'ordes. Elle fe. fépare en trois branchesy. donf
l’une fe rend dans la- Nefqiie ,* là Seconde Se joiiit
à la Louvèfe,. 8c la troisième fe jète dans \&
Rhône: au-deSTous. d’Avignon. (R.)'
SORI , ou Monti - SoRi;, montagnes de la
Sicile:, dans le val Démona. Ce font les moi*-*
tagnes que les anciëns ont appellée s Harei monr
tes ou Junonii montes. (R.)
SORIA , ville d'Efpagne , dans la* vieille Cafo
tille , près-de Ta four ce du Diiero , bâtie ;e3£
partie des ruines de l’ancienne Numance' qu’elle-
a remplacée.. On. y compte’ un> grand: nombre’
de.paroilTes ,. 7 couve ns de moines-, 4 cou-vens
de religieuses;, & 4, hôpitaux. Long. i$ 7 33 :
lai. /j.2 f* 48. (R.),-
S0 RIN- , petite rivière de France , dans îë
Forez -, elle le joint à la Loire, au nord-- de
Rouanne.
. SORISTAN, ou Sourie , province de lâ Tür*-
quie asiatique ,Tur le bord-de là Méditerranée y
entre la. Caramanie , l’Arménie , le Diarbeck 8i :
l’Arabiei Elle comprend la, Sourie propre ,. la Phé"-
nîcie 8c la Palestine, La capitale de- la Sourie
propre eft aujourd’hui Alép.
Le Soriftau eft . un pays fertiley 8c qui le fe-1*
toit bien, davantage ,, s’il; étoit. en d’autres mains
que celles des Turcs , qui-ne connoiffent ni lé
travail, ni l’agriculture: car cette région eft riche
en pâturages & en bétail ; ellè eft arrofée de-
FEuphrate^ de l’Oronte & quelques autres rivières^
& elle eft fournie de bons ports denier. La langue
des Sauriens d’aujourd’hui ; eft l’ arabe fque. ou là
morelque j , qui-; eft là • même -, les habitans -, des .
villes marchandes, fl tuées fur: la mer , y parlenr
aufll-un jargon:italien, fans Jiaifon ni fyntâsce.
SORLÎN-.( Sainte) , bourg de France ,- en Bu~
gey , avec titre do marquifat,., Sur le Rhône &
à. 7. li. o. de Bellay. (R.) .
SORLINGUES ( les) , iles'fituéés fur là eôte
de la Grande-Bretagnè, à . 8 lieues à l’ouelt' dé
la pointe la plus avancée, de la province de Cor-*'
nouaille , qui eft le cap de Lands^End , où- elles*
font, rangées -en rond. On.èn compte 14J mais
dans ce nombre , il y en a dix plus grandes que
les autres -„Savoir Sainte-Marie -, Annoth^ Agnès ,.
qui.a un fanal-;; SamSbn , Silly , Brefar., RuSco y
ou Trufcow , Sainte-Hélène-, Saint-Martin r 8c-
Arthur; Elles font: la plupart ’fournies, de*
bons-., pâtàirages;, malgré, qu’elles, foiënt fré--
quemment ? Semées; de* r o c h e r s .; on -y ' voit,;
beaucoup dé lapins , 'de.grues*, .8c d’oifeaux aquatiques^.
La plus grande de toutëscès îlesïeft.cellé de1
Sainte-Mariè. qui a 8- milles; de circuit., . avec un
havre large & commode;- La reine Elifabeth y
fit construire un fort ou l’on-tient garnifôn. L’île.
de Silly éft là fécondé.en- grandeur , 8c a été-
apparemment..autrefois-plus. confidéraBle , ptiiS-«
qu’elle a donné' le. nom.de Sillinoe à.toutes les;
autres; .1,7 -
Gàmbden , en comparant, ce que- les anciens.
flôtis <3ftt S^ftrîs de la pofitiôil iè. de Pliîltoîré
des îles Camtérides , avec la connoiflançe exaâe
qu’il avoit des Sorlingues, a découvert le* premier
, 8c prouvé invinciblement l’identité cachée
fous ces noms difrérens.
Il réûilte donc que les îles Sorlingues font
les Silin.ee ou GaSTitérides des anciens , nom qui
leur fut donné à cauSè de leur richelfe en mines
d’étain , qui ont été connues des Phéniciens ,
des Carthaginois , des Romains , des Mar-
feiliois , 8cç.
Les empereurs romains avouent .coutume d’y
envoyer des perfonnes coupables de quelques
jcrimes pour jtravailler aux mines ; c’ étoit une manière
d,e fupplice ufitée dans ce temps-là, comme
aujourd’hui d’envoyer aux galères.
Les anciens habitans'de ces îles porto font dàs
habits noirs 8c longs , qui defeendoient jufqu’à
' terre. Ilsfe nourrifiQÎentdu produit de leur bétail, &
tfivoient à la manière de Nomades, n’ayant aucune
demeure .fixe.. Leur commerce confiftoit à
troquer du plomb, de,l’étain, 8c des peaux contre
d e 'la vailTelle de terre , du f e l , & quelques
petits ouyrag.es .de bronze qu’on leur donnoit en
échange : ils ne fe foucioient point d’argent,
& même ils ne s’appliquoient pas beaucoup au
travail des mines. A moitié chemin dè ce,s île s , .
au cap le plus avancé de la provinpe de Çpf-
noiiaille, la marée découvre quand elle eft bafle
une tle , pj.i plutôt un rocher nommé autrefois
m m , aujourd’hui Letowrow 8ç tbe Gulphe, ç’ eft-
a-dire le goufre. (R.)
SORNIN ( Saint ) , bourg de France, dans
ïa Saintonge, pleél. & à 3 li. e^ de Marennçs. (R.)
SORO ( l e ) , en latin Subur, rivière de Portugal
, dans PEftramadoure ; accrue de d.iverfes
aiitres rivières : elle^fépare l’Eftramadoure de
l ’Alentéjo , & tombe dans le T a g e , entre Be-
navente §c Salva-Tierra. (R.)
SpROÇK , petite ville de la Turquie européenne.,
dans la Moldavie y fur le Nieftèr ou
T u r la , avec un château pour défenlé. Les Po-
lonois en Sont les maîtres. Les Turcs furent obligés
..d’en fovej le Siège en iép a . (R.)
SOROE , ville de Danemarck, au diocèfe de
Séeland, & dans le baillage de fon nom ,. placée
entre des lacs 8c des bois qui la çirçonScrivënt.
Elle eft ponnue par un ancien monaftère de l’ordre
de Çîtçaux qui jouiflbit de grandes riche fies , biais
qui fut fécularilë en 1580 après la réformation.
On y ftibftitua d’abord une école pour l’inftruéiion
,de 30 jeunes gen? nobles, & de pareil nombre
de bonnes familles roturièrës , & en t é i 3 Christian
IV y établit un college public qui fut long-,
tenips - très --floiiCant. Cet- étabiiffement étant èri-
fuite tombé, Çhriftian ' V I , dans' l’intention, de
Je relever, co.nflruiftt les bâtimens çonfidéràhlés
qui exiftent ? 8c y ajouta dé nouveaux revenus
qui furent encore augmentés par le baron He
jHplberg, qui y annexa fa barpn-nie. Ce college
tôàâémle jouit de grands privilèges. Il a
un grand-maître, un irifpeâeur, des profefîeurs
pour toutes lés parties des Sciences, même pour
la politique , un maître de langue françoife, un
écuyer , un maître d’armes , d’autres de danfe 8c
de delfin. Le grand-maître, 'comme bailli du bail-
lage de Soroe , eft en même - temps chef de la
ville. On pêche dans le lac de Soroe un grand
poilïon ) (îlurus 9 mujlela maxima , qui a fou vent
quatre aunes de long. (R.)
SORP , fontaine de France, en Provence, au
diocèfe de Riez, 8c dans le territoire de Baudun.
Cette fontaine eft fi considérable , qu’à fa
fourpe même on la diviSè en dix canaux, qui
font moudre dix moulins différens. (R.)
S0 RR, bourg de Bohème, dans le Cercle de
Koeniggrætz. Les PruSTiens y défirent les Autri-<
chiens le 30 Septembre 1745. (R.)
S0 RRLNTO , en latin Surrentum / ville d’Italie
, au royaume de Naples , dans la Terre de
Labour, à f extrémité du golfe de Naples , 8c à
4 li, à l ’oueft d’Amalfi. Long. 31 , ex * lat.
4.0,40.
Cette vjille eft remplie de noblefle , &
elle eft agréablement fituée Sur la croupe de fancîen
promontoire de Mitterye. On y trouve quantité
de citernes, de grottes creufées dans la montagne.
On dit qu’ il y en a julqu’ à 34 , 8c qu’elle»
ont jufqu’à àzo palmes de long, for 50 de large.
Le pays eft couvert d’orangers , de citroniers &
de Vignobles, 8c produifoît autrefois d’excellens
vin.A
l’ entrée du golfe , font les îles d’Ifchia,
de Profita, 8c ,de Caprée.
Sorrento eft décorée d’un archevêché ; mai»
elle tiré fa principale gloire d’avoir produit le
Taffe, TaJJo Torquato.
L’amour de la poéfie entraîna tellement le
Tafle , malgré les confeils de fon père, qu’il publia
à l’âgé de 17 ans fon poçme de Renaud,
I l Rinaldo , qui parut à Vetrife en 157a., in-a0.
Il avoit lu le Roland furieux de l’Ariofte , &
s’étoft Senti piqué d’ une grande émulation pour
ce ppëte, par qui fa réputation fut Si long-temps
balancée , 8c qui lui eft encore préféré par un
grand nombre de bfaux-efprits d’ Italie. Comme
l’Ariofte avoit adreffé fon poëme à un cardinal
d’Eft, le Taffe voulut àfon exemple fe choifir un patron
du même nom 8c de la njème qualité ; en
un mot , débuter par un nom célèbre , 8c par
les éloges d’une maifon capable de foutenir fa
mufe naiffante. Mais pour adoucir le chagrin qu<*
cette réfolution donneroit à Son père , il tâcha
de fe le rendre favorable par deux Strophes qui
finiffént Ton poëme, dans lefquelles , parlant à
fon ouvragé' » -11 ,îui ordoij' .. d’aller fe foumettre
à fa cenfure, fon- dès terHïs aufti fins 8c auflï
délicats , que pleins de ret^eâ , de reconnoiffancs
8c de tendtéffe. Ce poëme lui acquit l’ eftime des
fayaris 8c des académies d’Italie. Les louanges
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