
3 i o
T A
T a , grande rivière de la Chine*, elle prend
fa fource dans la partie orientale de la province
d’Iunnang, traverfe les provinces de Qneicheu ,
de Quangfi, de Quantung, & va le jetter à la
mer près de Quangcheu.
T a , ville de la Chine, avec, une fortereffe ,
fixieme métropole de la province de Suchuen ,
au département de Queycheu. .
TAAS , grande rivière dé l’empire Ruffe , au
pas des Samoyèdes. Cette rivière femble tirer fa
fource d’ une vafte forêt qui. n’eft pas loin de
de jénifcéa *, 8c après avoir arroiè une vafte
étendue de pays , elle fe jète dans l’Oby , à la
gauche de ce fleuve. (R )
■ T A A T A , ville de la haute-Egypte , entre
Girgé & CardoufTe, à une centaine de lieues du
Caire , & feulement à un demi-mille du rivage
du Nil. Paul Lucas ne dit que des menfonges
fur cette v ille , ia montagne qui borne le N i l , •
les grottes de la montagne^ les tombeaux, 8c le
ferpent qui s’y trouvent. C’èft la réfide'nce du
gouverneur.
TABAGO ou T abaco , ( île de) cette île la
plus méridionale de toutes les Antilles ou îles
Caraïbes, eft fituée par les n deg. io min. au
nord de l’équateur , à 18 ou io lieües dans le
fud-eft de la Grenade -, fa figure eft oblongue.
On lui donne io li. de lo n g , fur quatre dans fa
plus grande largeur. Elle a l’heureux avantage,
de n’être point expofée à ces terribles ouragans
quicaufentde fi grandsravages aux Antilles. Peut-
être ne doit-elle ce bonheur qu’à fa proximité
du continent. Le centre de l’île le trouve occupé
par des monticules couverts de forêts, lailfant
entr’eux des efpaces affez confidérables au milieu
delquels coulent des torrens & des rivières qui
ne contribuent pas peu à fertilifer le terrain
dont on pourroit tirer un très-grand parti , li
le pays étoit habité. Une de ces montagnes
paroit la plus élevée de l’île , & indique l’exiftence
d’un ancien volcan. Tabago a plufieurs bonnes
rades ; les meilleures font celle de Jean le More,
fituée vers le nord; elle peut avoir 2.5 à 30 pieds
d’eau ; & celle de Rocbaye placée fur le côté
oriental dans la partie du fud; cette dernière eft
la plus ftlre, étant. prefqae fermée par un banc
de y ace s 8c de rochers a fleurs d’eau , dont la
difpofition naturelle ne laiffe qu’un paffage fuffi-
fant pour le$ gros vaiffeaux, qui font obligés de
ranger la pointe de tribord , afin d’éviter les rochers
qui refirent à bas-bord, 8c de venir mouiller
en dedans fur un fonds affez inégal.
T A B
Ce fut vers 1631 , qu’une compagnie de
Flefiingue jetta les premiers fondemens d’une
colonie dans cette île, qui fut bientôt détruite par
les Efpagnols 8c les Sauvages. Les Ilollandois
l’augmentèrent confidérâblement ; en 1654
y bâtirent une ville 8c un fort qui furent détruits
par l’armée navale ,,aux ordres du maréchal
d’Eftrées. En 1677 fe® François devenus maîtres*
de* cette pofleflion , l’ont regardée avec une forte
de dédain , 8c cet établiffement , depuis cetté
époque, a toujours été dans la langueur. Dans
la guerre de 1755 , cette île fut prife- par les
Anglois , auxquels on la céda par le traité de
Veriàilles de 1763.
Tabago n’eft léparé de l’ ifle Efpagrçole de la
Trinité, que par un canal de i| lieues. Les terres,
pour la plus grande partie , font fablonneufes
8c légères. On n’y compte, au moment où nous
écrivons , que 4 à 500 blancs , 8c 8 à 9 milles
noirs. On y a recueilli jufqu’ à 40 milles quintaux
de fûcre, on n’en recueille guerès aujourd’hui
que i.o milles. La culture s’eft tournée plus particulièrement
vêts le coton , dont on récolte
800 milles livres pefant , & 'vers l’indigo dont
le produit peut monter à iz milles livres pefant.
Cette île fut prife en 1781 , par les troupes
françoifes. (M . D. M. )
TABARÇA. , ou T abarque , ville maritime
d’Afrique , fur la cote de la méditerranée, au*
royaume de Tunis. Vis-à-vis de cette ville eft
l’ile de Tabarque, que la famille des Lomellini,
..nobles Génois , poffédôit depuis deux fiècles ,
îorfqu’elle en fut dépouillée en 1741. Les Génois
tiroient de ce rocher aride , quantité de tsrès-
beau corail : il y a un for t, 8c une gàrnifon.
La ville .de Tabarca eft placée entre celles de
Tunis 8c d’A lger , à zo lieues à l’eft de Bonne.
La chaleur y eft excefiïve. Long. z$ , z ; lat. 37 ,
z s . (R.) I
TABARIA. Voye{ T iberiade.
TABARISTAN. Voyt{ T abristan.
TABAROWKA , ville médiocre & de peu
. d’importance de la haute - Pologne , appelée
improprement petite Pologne, dans le palatinac
de Kiovie.
T AB ARQUE. Voye% T abarca.
TABÀSCO , gouvernement de l’Amérique
feptentrionale , dans le Mexique. Il eft borné
au nord par la baie de Gampêcàe, au midi par
le gouvernement de Chiapa , au levant par
l’Yucatan , & au couchant par la province de
Guaxaca. Ce pays a environ quarante lieues de long
fur autant de large. Comme il y pleut prefque
pendant
T A B
■ pendant fleuFinoîs continus , l’air y èft extrêmement
humide , & cependant fort chaud ; la terre
y eft fertile en maïs, miel & cacao ; mais cette
province abonde aufli en tigres, lions , fangliers,
armadilles 8c en moucherons très-incommodes ;
aufli eft-ce un pays fort dépeuplé ; les Efpagnols
n’y ont qu’une feule ville de même nom, 8c qui
eft fituée fur la côte de la baie de Campêche.
Tabafco, ou Nuejîra Senora délia Vittoria-, en
eft la capitale ; elle eft à z 8 degrés de lat, fepf.
& a z8fi de long, Jean Cortès prit cette v ille ,
& la faccagea en 1519. Les Efpagnols lui ont
donné ce nom en mémoire du fuccès de leurs
armes , dans une bataille qu’ils livrèrent aux
Jiabitans de cette contrée. L’île de Tabafco
formée par les rivières de Saint Pierre & de 2>. Paul, peut avoir douze lieues de longueur ,
<& quatre de largeur vers fon nord; il y a dans
cette île quelques baies fablonneufes d’ où les
tortues vont à terre pofer leurs oeufs.\( M. D . M, )
T a b a s c o , (rivière d e ) rivière de l’Amérique
feptentrionale , dans le Mexique , au gou vernement
de même nom , dans la baie de
Campêche. C’ eft la rivière la plus remarquable
de toutes celles qui y ont leur embouchure. Elle
prend fa fource fur les montagnes de C h iap a ,
& après s’ être groflie d’ autres r iv iè re s , elle court
dans la mer par une bouche qui a près de deux
milles de la rg e; c’e ft-là que cette rivière abondé
en veaux marins, qui trouvent de bonne pâturé
dans plufieurs. de les criques. Le veau marin d’eau
douce n’ eft pas aufli gros que lë veau marin qui
v it dans la mer ; mais il a la même figure 8c
Je même goût. (R . )
TABASSARAN ( le. territoire d e ) , dans le
Schirwan, eft borné au nord par le fleuve Diar-
feaeh , au fud par le Kurceli là petite rivière
d’Agulali le. Répare au couchant des Chaffuh-
Kumaki , &.au levant il s’étend prefque jufqu’à
la ville de Derbenf. Ce territoire, qui eft affez
grand, comprend beaucoup de villages qui dépendent
de la Perfe depuis 17Z5. Les habitans
font mahométans , leurs moeurs font - encore
barbares ; ils vivent du produit de leurs terres &
de leurs beftiaux. Leur langue , qui n’a aucun
rapport avec celle des peuples voifins , femble
particulière à ce canton. ( M. D . M. )
T A B IN , cap fameux , au nord-eft de l’Afie ,
par le 77 degré de la t ., 8c le 18$ de long. (2t.)
TA B IN SK , petite ville de l’Empire de Rufiie,
dans le gouvernement d’Orenbourg. Elle eft
bâtie fur la rivière de Beiaia. '
TABLAS, île de l’A fie , une des Philippines ,
au couchant de l’île de Panay , dont elle eft
éloignée de 15 milles. On lui donne 4 lieues de
largeur , & ï z de tour.
TABOGA, île de la mer du Sud, dans la
baie de Panama. Elle a trois milles de long fur
d'eux de large , 8c appartient aux Efpagnols ; fon
terroir eft en partie aride , & en partie couvert
Géogr. J'orne I IL
T A B 3 îâ
d’ arbres fruitiers , fu r -to u t cacaotiers. Latit.
viérid. z ; long. z^ i. (JR.)
TABOR , montagne de Bohème , dans le
cercle de Bechin , fur laquelle Ziska campa avec
les Huflites , en 1419. Il y fit aufli bâtir une
ville forte y fur la rivière de Lufinitz, à zo li.
f. e. de Prague , 1 0 n. e. de Budveifs, c e ,qui
fit donner aux Huflites le nom de Taborites. Elle
a été prife plufieurs fois dans les guerres de
Bohème. Ce n’eft plus qu’une petite ville avec
un château fur la montagne de Tabor. Long*
3*., 45 ; lat. 43 , zz . (R.)
Il ne faut pas confondre le Tabor en Bohème 9
avec le Thàbor de Judée. Voyeç ce dernier.
TABOtJG. Voye^ M indanao.
. TABRISTAN ( l é ) ou le Masanderaw , province
de Perfe très-fertile en vins , en fruits , &
en foie. On l’ appelloit autrefois Hircanie. Le»
habitans ont lest fourcils joints , & une chevelure
prodigieufe par fa longueur & fon épaifleur. Us
parlent fort v îte , fe noiïrriffent de riz , de poiffon,
& d’ ail qu’ ils aiment beaucoup. Elle s’ étend le
long de la mer Gafpienne, & eft bornée o. par
les provinces de Dilem & de Ghilan , e. par le
Gorgian & le Kotaffan , f. par l’ Irac perfique 8t
le Koraffan.
Thabarita ou A l Thabari, naquit dans cette
province , l ’an dé l’hégire ZZ4 , qui répond à
l’année de J. C. 839. Il écrivit une hiftoire ma-
hométané , qui lui fit une grande réputation.
George Almakin ou Elmacinus l’a fouvent cita
dans fon hiftoire des Sarrafins depuis le temps
de Mahome.t. Le livre de Thabarita eft cependant
un ouvrage plein de minuties ridicules.
( * 0 .
TABRITZ. V o y é i T auris.
TÂBUC , ville fituée entre Hag’ r 8c la Syrie.
On y trouve des eaux 8c des palmiers..
TACATALPO , ville de l’ Amérique feptentrionale
, dans le Mexique , au gouvernement
de Tabafco , fur la rivière dé ce nom , à trois
lieues au-deffus de Halpo. Elle a dans fon terroir
une efpèce de cacao blanc, qu’on ne trouve
point ailleurs, 8c qui fait le chocolat beaucoup
plus mouffeux que le cacao ordinaire. (R.)
TACATOCOROU , rivière de l’Amérique feptentrionale
, dans la Louifiane , entre celle de
Caouitas 8c celle des Chaouanons.
TACAZE , ou T agaze , petite ville d’Afrique
aifroyaume de Fez , fur le bord de la rivière
de fon nom, à une demi-lieue de la Méditerranée.
Cette ville fut bâtie par les anciens Africains ; fe*
habitans vivent de pain d’orge, de l’ardines ou
autres poiffons , & de quelques herbes potagères.
(R.)
TAcazè ou T agaze , rivière confidérable
d’Abyflinie. Elle a fa fource dans les montagnes
qui féparent les royaurhes d’Angofte 8c de Bé-
gameder, & tombe enfin dans le Nil du côté de
l’orient.
S &