
Quant au territoire de Vicsnce , voye[ V i -
centin ( l e ) . ( I L )
V ICENTIN ( le ) , ou le territoire ..de
V ie :ence ,. diftrift de l’état de Venife , borné
au nord par le Trentin & le Feltrin, au midi
par le Padouan -, au levant par le Trévifan-,
Sc au couchant par 1e. Véronèfè. Elle peut avoir
40 milles du nord au fud, & 33 de l’eft à
1 ou.eft •, fa population contient environ cent
loixante mille âmes. L’ air qu’on y refpire eft
fa in , tout le pays eft baigné de rivière*., de
Sources, d’eau v iv e , de ruiffeaux & de petits.
, ïaes. Les collines, auffi fertiles qu’agréables ,
portent de fort bon vin y. les plaines, font fréquemment
ombragées de mûriers qui fournif-
lent a l’entretien d’une grande quantité de vers
a foie -, on y élève beaucoup de b é ta il, & les
montagnes, ont dés carrières d’excellentes, pierres,
a bâtir-, il s’y rencontre des fources d’ eaux
minérales, des mines de fe r , quelques autres,
«l’ argent. Vicence en eft la capitale, (IL),
V IC H , ville d’Efpagne en Catalogne y, voyeç
jV ic .
VICHI y petite ville de France dans le.Bour-
bonnois, fur la droite de y A l l i e r à lq lieues,
de Moulins, à 6 de Gannat,. 3 de Clermont,
3.4 de Lyon ", 3 de Chateldon & 86 £ e. de
Faris, avec châtellenie , un corps, de ville , un
•grenier à fol , une églifë paroiflialè.. Par les.
avantages de fa pofition fur la. rivière d*Allier ,
& par l’aménité de fon fol cette ville feroit
' une des plus commerçantes de la province de
Bourbonnois., fi elle n’etoit vexée par les fup-
/pots de la ferme qui. mettent des entraves au.
commerce par des. exactions fur toutes, les. e£-
pèees de mardi andifos.
I l y a à Vichi des eaux minérales, chaudes,
tièdes. &. froides- C’eft l’alkali minéral qui do>
mine dans l’eau de toutes les fources. de Vichi :
elles contiennent aulîi de l’alkali végétai, de
la terre abforbante & beaucoup d’efprit. fulfu-
reux volatiL Les eaux minérales de Vichi conviennent
particulièrement dans, les maladies, bi-
lieufes, & dans celles, qui reconnoilfent pour,
caufe la ftupeur des nerfs. & la ftafo des hu.-
. meurs dans les vaifTeaux capillaires. Elles font
nuifibîés dans toutes les maladies qui dépendent
de la rigidité , de la fenfibilité &r. de la foi-
bleife du fyftème. ■ .erveux.'Zoa^. x.i, v o ilâ t.
A 6 » «• ( R- )
VIÇKESLAND y ou VICKS IDEN, en latin
Wickidy contrée de la NorwèJ^e y au gouvernement
de Bahus, dansfà partie feptentrionale.
Vicksiden , voyei V ickesland, ( R .)
VICO-AQUENSE, ville d’Italie, au royaume
de Naples , dans la Terre de Labour ,. proche
la mer ; fon évêché fondé dans le treizième
fiècle , eft fuffragant de Sorrento. La ville-- a
été bâtie par Charles II , roi de Naples, fur
les pu Lues ÜÆqua; elle fut prefque entièrement
ruinée par un tremblement de terre en 16
Long y z y 55 ; h t . 40 , 40- ( IL )
V ICO YA R O , bourg d’ Italie dans la Sabine,
à trois, milles au nord du Teverone, 8c à neuf
au nord oriental de Tivoli.
Sabellicus ( Marc-Antoine Goccius) naquit:
dans ce bourg l’a» 1436,, & lui donna le premier
le nom de Vicas Varr&nis T pour le rendre
plus célèbre , au lieu qu’il s’appelloit auparavant
Viens Valerius. Sabellicus. a fait plufieuns ouvrages
qui ont ^été recueillis, en 15.60. à- Bâle,
en 4 vol. in.-fol. Il mourut en 15.06 à 70 ans,
& recommanda l’imprefilon d’ un manuferit qui
a’étoit pas capable de lui faire honneur ,. 8c
que Egnatius, fon collègue y mit au jour à
Strasbourg en 1508 , fous le titre de 5 Marci A n -
tonii- Cocci Sabeüici exemplorum libri deceiti ,
Qrdine , elegantia 0 utilitate p roejlandjjzmi:.
Ses autres! ouvrages font i-°. Rapfodioe kbftix*
riarum enneades ; efpèce d’hiftoire: univerfelle
qui. ne vaut, pas grand-ch offe. Paul love dit
que c?eft un ouvrage où les matières font fi
greffées qu’elles n’y paroiffent que. comme des
points. z°. Rerum, venstarum. hiflorice , livre
plein de flatteries. & de menfonges, 30. D& ve-
tujïate Aquileioe libri j'ex, Oc.. On. peut voir
fou article dans les ménu des komm. Hlujï. du
P. Niceron, tom. X I I , p. 144 0 fuiv. {R.)
VICQ ,. bourg de France, en Berrn, éle&ion
de Leblanc, (IL.)
V icq-su r- Aïsn e , bourg de. France , fur l’Aifne
entre Soifions 8c Compîegne; Pabbé de JÉ| Mé-
dard de Soiffons. y a un château. (IL)
VICTOIRE ( fa in te ) .p e t ite ville, de France,
dans la Guienne & dans PAgenois. {RI)
Victoire ( la ). y riche abbaye de Pordfe de
S- Auguftin , près de Senlis,. fiipprimée dans
ces. dernières années. (IL).
Victoire. ( la ) , riche- monaftère du cercle
d’A utriche, dans la:Carinthie, 8c de:la dépendance
temporelle & fpirituelle de l’archevêché
de. Saltzbourg. (H.)
VICTOR EN CAUX ( fa in t ) y bourg de
France en Normandie , au. pays de Cauxy ayec
une abbaye de bénédictins qui vaut 33000
livres. ( R. )
VICTORIEN ( fâ in t ) , bourg de France ,
dans le Poitou, éleûion de Confolens. (R.)
VIDENBRUCK, ou Viedenbruce , ville afiejs
confidérable d’Allemagne, dans la W eftphalie ,
8c dans Pévêché d’Ofnabruck y au b alliage de
Reckenberg -, il. s’y trouve trois égliîès & un
couvent-, c’étoit autrefois la réfidenee des anciens.
burgraves de Stromberg, delquels les évêques
d’Ofnabruck Pont acquife. (R.)
V ID IN , Bidenci y ville de la Turquie eura-
mpéenne , dans la Bulgarie , fur la droite du
Danube, entre les confluens du Timock 8c de
V Â r r z a r | à 35 lieues m e. de NifTa., & à 63
au £ e. de Belgrade , avec un archevêché du rit
grec. Les Turcs font les maîtres de cette ville
depuis' 1689, qu’ils la reprirent fur les Impériaux.
Long. //.2f ji4 p lat. 4 4 , 8, (JR.)
V 1DOURLE ( l a ) , en latin du moyen âge
Vidurlus, petite rivière de France au bas-Languedoc.
Elle naît dans le diocèfe d’Alais ,
pafle à Sommières & à Lunel, & fe perd dans
l’ étang de Thau près d’Aiguesmortes , à trois
lieues de Montpellier. (IL)
VIED.. Voye-i N e v ie d .
VIEDENBRUCK. Vpye\ V idenbruck.
VIE LGUTH , village & château de Siléfie,
dans ls principauté d’CÈlsj c’eft le chef-lieu d’un
baillage du prince. (H.)
VIEILLE-BRIOUDE , bourg que Piganiol
qualifie-de ville de France, dans l’Auvergne ,
fur la rivière d’A llie r , au voifinage de Brioude.
Il y a dans ce bourg une maifon dé chanoines
réguliers. ( IL )
VIELHUR, petite ville de France, dans le
Languedoc , au diocèfe de Caftres , avec une
abbaye de bénédictins. (JR.)
VIELISCH, petite ville fortifiée du royaume ,
«Le Pologne,. dans le grand duché de Lithuanie
fur la Dwina. Les Polonois s’en rendirent
maîtres en 1580 \ les Rufles qui sTen emparèrent
depuis, îa rendirent à la Pologne en 167&. (RI)
VIE LITSCHK A, petite ville de la haute-
Pologne, dans le Palatinat de Cracovie, fi tué
dans une vallée, à un mille polonois de cette
ville. EHe eft fameufè par fes mines de fë l,
découvertes en 125a -, elle eft étayée j fe trouvant
placée fur la mine qui a beaucoup plus
d’étendue que la ville.
La "mine de fel de 'W’ielitschka a 600 pieds
de largeur d’orient, en occident, aooo de largeur
du. feptentrion au midi, 8c 800 dans fa plus
grande profondeur. Elle n’eft pas encore épui-
fée,. 8c on. ignore jufqu’ à quel point elle pér-
nètre-, on ignore également le terme de la longueur
à laquelle elle fo prêtera aux travaux , du
levant au couchant, mais fa largeur eft connue..
On. fait monter le nombre des ouvriers, qui
travaillent dans ces mines à 6 ou 7.00 : on
exploite de ce fol fix cent mille quintaux chaque;
année.., Une tonne qui contient ordinairement
fix quintaux le vend environ- vingt-deux
florins de Pologne y.,( le florin de douze lois de
notre monnoie.) mais en bloc le quintal fo vend
trois florins & deux .tiers : il eft un,fol plus
épuré dont la tonnelle, .vend vingt-quatre florins,
& le quintal en b lo c , quatre florins.; Le
•feu ayant pris par hafard aux cil-ambres faillies,
en 1644 8c 1 on fut long-temps fans pouvoir
parvenir à l’éteindre ÿ ces. mines, de fol
avaient toujours étéralfignées aux rois par la j-é-
publique de Pologne ,, pour l’entretien, de four
table, 8c ils les avoienc ptefque toujours données
à ferme .:. aujourd’hui elles font comprifos
avec celles de Bochnia dans la partie dç la
Pologne , dont la maifon d’Autriche s’eft mife en
poffeilion lors de la fameufe révolution , & elle»
font aujourd’hui partie de fon domaine. (R.)
V ielle y petite' Ville y ou plutôt bourgade
de France dans la Gafcogne, au Turfan , &
fur lte ruifleau de Bas. ( R. )
VIENNE j ou V ienne en A ütriche, grands
' 8c belle ville d’Allemagne , l’une des plus célèbres
& des plus floriïfantes de l’Europe, capitale
de Parchiducîïé d’Autriche' ,- le centre
d’adminiftratioJi de tous fes pays de la domi-
.nation autrichienne y & lé fiége actuel de
l’empiré.
En fatiïi moderne Vitnna , elle fut connue
autrefois fous les noms de A la Flaviana, Caf-
ira Flaviana , Juliobona , Vindobona , 8c en-
fuite Vindum. Les Allemands l’appellent Wien ,
les Hongrois & les Turcs Bétfsh ,. & les Po~
» lonois Wïeden.
L’enceinte de Vienne , feparément dé fes-'
faubourgs,, n’eft pas fort confidérable , mais
elle eft fort peuplée , 8c les maifons en. général
y font très-élevées -, fes faubourgs fur-tout offrent
de très-beaux édifices. C’eft d’ailleurs une ville
des plus fortes : elle eft environnée de douze
baftiohs & de beaucoup d’autres ouvrages. Cette
ville eft bâtie fur îa rivé droite du Danube 8c
fur le bras dé ce fleuve qui coule entre la ville
8c le faubourg de Léopold, à l’endroit où la
petite rivière de Vienne fe jète dans le Danube;
Une plaine s’étend au nord 8c au levant -y le couchant
&: le midi déployent . un rideau de montagnes
tapiflees de verdure, arbres 8c vignes;-
le Danube qui a beaucoup de largeur en cet endroit,
s’y divifo en plufieurs bras qui forment
différentes îles, dont Pafpeft eft celui d’ autant
de bocages.
Cette ville- fut fondée par Henri I , duc d’Àu-'
triche, en 1142. , & 'depuis ce temps-elle n’a
n’a point ceffé d’être la réfidenee des princes
de cette maifon;. Dans le dénombrement de
r7° 4 , Vienne s’eft trouvée peuplée de deux cent
cinquante-quatre mille cent quatre-vingt-un
habitans Allemands, Hongrois, Italiens, Polonois,
Bohémiens, Flamands, Lorrains , Turcs,
Juifs., & c. On n’y compte cependant q.ue douze
cenrs quarante maifons , la pl'ûpart en pierres.
Les mes de-, la ville , proprement dite-, font
en générale étroites-, tortuéufos, fâles en hiver
y 8c très - incommodes en été- par une- pouT-
fière très-épaiffé y la rue même qui. aboutit à 11
château:, n’eft nr plus la rge, ni de plus belle
apparence que les autres- : fa population eft répartie
en vingt-huit paroiffes.-
Entre fés places, publiques on remarque celle
de Ta Cour,-for laquelle s’élève entre deux fontaines
un monument de bronze qtie l’empereur
Léopold; y cohfaera en i.667 à l’immaculée Con-
ceptioh. Celle du- marché neuf eft décorée
d’une fontaine ayeç des ftatues en plomb. Ce*