
celui-ci, Deciirion. C’en eft allez pour regarder
cette ville comme un ancien mumcipe. Elle fut
fous la puifiance des Goths , puil qu’âpres là fe-
duâion dè Ravenne par Bélifaire, 8c la détention
de Vitigès , cette ville fut une de celles qu’ils
remirent au vainqueur« Peut-être retomba-t-'elle
encore fous leur domination, lorfqu’ Idibade eut
vaincu Vitalius. Trevife tomba dans la fuite au
pouvoir des Hongrois, puis elle appartint aux
Carares 8c aux Scaligers } enfin, elle fe donna
aux Vénitiens en 1388, & depuis ce temps elle!
eft demeurée toujours attachée a cette république.
Jean Bonifacio 8c Barth ele mi Burchelati,
ont donné l’hiftoire de Trevife , on peut les
consulter.
Cette ville donna le jour à Totila , roi des
Gotïis. II fut mis fur le trône après la mort
d’Evaric , 8c rétablit par fa valeur 8c par fa conduite
les défaflres de là nation. Il reprit plufieurs
provinces fur les Romains, .toute la baffe-Italie,
les îles de Çorfe , de Sardaigne & de Sicile.
I l s’empara de Rome , la livra au pillage, 8c
fit démolir une partie de fes murailles. Il continua
de remporter quelques autres avantages
contre les Romains} mais il périt dans une bataille
contre Narsès.-
■ Cette ville- efl allez bien b âtie, & il s’y
trouve beaucoup de familles nobles. L’ univerfité
qui y étoit autrefois, a été transférée/à Padoue.
C ’efl la patrie du pape Benoît XI.-Elle efl grande
& -défendue, par un château. (Ri)
TRÉVOUX , Trivortium , ancienne ville de
France, capitale de, la principauté de Dombès ,
fur une éminence , au bord oriental de la Saône.
Le P. Menetrier penfe que fon nopi dérive de-
fa pofttion dans un lieu où l’un des ’’grands
chemins qu’Agrippa avoit fait faire dans les
Gaules , lé partageq.it en trois. Ce qui l’auroit
d’abord fait nommer Treviæ , oir Trivium. Le
pape Clément VII y érigez un chapitre en 15Z3.
M. le duc du Maine y avoir bâti un palais pour
être Je liège; du parlement de Dombes. Les officiers
dè ce parlement jouifloient des mêmes privilèges
que les officiers des autres parlemsns de
France -, 8c il y avoit une imprimerie très-
célèbre. Les uns croient que le Trivurtium de.
l’itinéraire d’Antonin efl Trévoux, 8c d’autres
Tournus. Long. 2 2 , 2 4 ; Int. 45/j ^éy.. Le parlement
de cette ville a été fupprimé, & fon
reffort réuni au parlement de Dijon. Il avoit
été érigé en 1696 ,• par M. le duc du Maine.
Cette ville a un églife collégiale 8c paroiffiale , •
& c’efl le. liège d’un gouvernement, d’un baillage ,
d’une finéchauffée.
L’empereur Sévère y battit fon compétiteur Albi-
nus. Trévoux efl à 5 n- de L yon, 8c 9 5 ï. e.
de Paris. Son hôpital fut fondé par Mlle de
Montpenfier. Cette ville efl du diocèfe de Lyon.
( R . ) •
TR E Y SA , (ou plutôt) T reysen , ville d’A lïemagne
, dans la baffe-Heife , chéf-lieüdu comte
de Ziegenhéim , fur une coline , proche la- rivière“
de Schwalm..Elle fut brûlée par les Impériaux,
en 1640. Long. 26', 48 f Int 50 , 54.
Cette ville efl à 7 li. n. de Marpourg, &
13 f. 0.'de Caffel. (Ri)
TREZZO , petite ville d’Italie, dans le Mila-
nez, fur l’Adda , aux confins du Bergamafque ,
près de Caflello. (JR..)
TRI AN CLE (îles du) , îles de l’Amérique méridionale
, dans la mer du Nord ,' à l’entrée du
détroit d’Exuma. On met ces îles au nombre des
Lucayes, 8c l’on en compte 3 ;, qui par leur fitua-
tion forment comme un triangle , d’où vient leur
nom. (R.) Ï
TR fA N O N , palais à l’italienne, dans le paro
de Verfailles,. à l’oppofite de la ménagerie. Il
n’ a que le rez-de-chauffée, y mais la. magnificence 3c _ le goût éclatent dans fa flruâure, dans fa
décoration , dans fes ameublemens. Il a 6,4 toifes
de face- du côté des jardins •, du côté de Ver-
failles, il y a deux ailes en retour.'De part &
d’autre l’entablement efl furmonté d’une baluflrade
ornée devafes & de groupes. Au milieu,il efl ouvert,
par un beau porche architrave fur l’une des faces, &
formé par des colonnes demarbrè de diverfess couleurs.^
Ce palais efl revêtu de marbre, dans fa
totalité , ou a peu près. Il s’y trouve une falle de
comédie -, les jardins en font charmans. (R.)
TRIBEL , petite ville de la bafle-Luface , avec
un Château. (/?.) "
TRIBESES , Tributum Cefaris , ancienne ville
d’Allemagne, dans la Poméranie citérieure, fur
les frontières du duché de Meckelbourg, au cercle
de Barth, avec un château. Elle appartient
au roi de Suède , *8c elle eft près dè la rivière de
Trebbel, à 6 Ii. de Roftock, & 8 de Gripswalde.
Long. 30 , *0 ,* Int. 44, i f i ’ (R.)
' TRIBUR. Ko/ ^ T rebur.
TRIBUSCH , château de Silefie, dans le duché
de "W’ôlâti. (R.)
TR IC A LA , ville de la Turquie européenne ,
dans la province de la Janna , fur le bord de
la Sélampria, àvéc/ un évêché fuffragant de
Larifie. Tricala efl l’ancienne Tricca. Voye£
T ricca. (R.)
TRICARICO , bourg , & autrefois dans le
onzième fiècle , ville épifcopale d’ Italie , au
royaume de Naples, dans la Bafilicate, fur
le Cafuente. (R.)
TRICASTIN ( le ) pays de France, dans le
bas - Dauphiné. Il eft borné au feptentrion par
le Valentinois 8c le Diois} à l’orient 8c au midi
par le comtat Venaiflin, à l’occident , par le
Rhône. C’eft le pays qu’occupoient autrefois les
Trîcaftini, ancien peuple de la Gaule Narbon-
noife. Il n’y a point d’autres villes-que S. Paul-
Ti-ous Châteaux. (R. )
TRICHIRAPALI, ville des Indes, fur la rive
droite du Cayëri, entre Tanjaour , au levant',
8c Maiflbur au couchant. Elle eft devenue capitale
du royaume de Maduré, depuis que lés
rois des Maiflouriens y ont tranfporté leur^ cour. '
Elle contient plus de T 00 mille âmes , 8t doit être
regardée pour la meilleure forterefle qu’ il y ait
depuis le Cap de Comorin juf’qu’ a Golconde. .>es
murailles forment une double enceinte, fortifiée
chacune dè tours jjuarrées éloignées les unes des
autres d’environ cent pas.
La garnifon de cette forterefle -eft d’ environ
6000 hommes , 8c l’on fait toutes les nuits 3
rondes dans la place. Long. .9 .4 ,4
T RICO M l A , ville de l’ Arabie heureufe: il en
eft parlé dans la notice des dignités^ de l’ Empire,
fècl. 2x. Tricomiæ : un manuferît corifulte
par Ortelius portoit Trigônin pour Triconin. (Ri)
TRIEE, gros bourg de T lle de France, au
Vexin françois, diocèfe de Rouen , élèélion de
Paris. Cè lieu, qui contient environ 1000 habitans
, efl fitué fur la Seine , à une li. de Poiffy
, à i de Meulan , à 3 de Pôntoife. C’eft le fiége
d’une prévôté royale, & il s’y trouve un hôpital.
La taille y eft perfonnelle -, la cure vaut 4°°.° Ey .
8c il y a une communauté- .de_ filles Urfulines.
Son églife paroiffiale eft décorée d’ un tableau du
Pouflin , qui eft fort éftimé -, il repréfente l’ado-
râtion des mages à Bethléem. Sa hauteur eft de
18 pieds, fa largeur de i z , & les figures y
font de grandeur naturelle. Ce beau tableau avoit
été donné par le pape, à Chriftine, reine de
Suède „ pendant fon féjour à Rome. Il fat envoyé
à i’églife de Tiiel , par le fieur Foiltenet,
natif du lieu , 8c valet-de-chambrè de la reine
Chriftine. (Ri)
TRIESTE , ville dTtalie, .dans l’Iftrie , fur
le Golfe de fon nom , & en particulier dans le
Littorale, à 3 li n. dé Capo dTftria, 8c 29 n. e.
de Venife ; fon nom latin eft Tergejium. Elle fut
en effet, bâtie des ruinés de~ l’ancienne Tergefle.
Elle eft fîtûée au bas & fur le penchant d’une
montagne dont les racines> s’ étendent jufqu’ a la
mer , & dont le fommet eft muni d’ un fort.
Ce n’étoit autrefois qu’une rade , mais en 1750,
l’impératrice reine de Hongrie , Marie Thérèfe ,
y jeta les fondemens d’un port confidérable -, elle
y établit des chantiers pour la conftruûion des
vaifléaux, & ‘ en 1769 elle fit conftruire un
vafte lazaret, où les équipages desvai fléaux venant
du levant font obligés de faire quarantaine.
Elle y attira & fit fleurir le commerce, . par la
franchife qu’elle accorda à fon port, & les privilèges
dont elle voulut qu’ il jouît à l’avenir.
On comptoit à Triefte , en 1770 , plus de 30
comptoirs de commerce en gros, & il y exifte
depuis 17 6 7 , une compagnie d’aflurance dont le
fonds eft de 300,000 florins.
Il s’y eft établi des manufaétures de velours,
des fabriques de cables, de toiles à voiles, d’ancres,
de cierges, de favon. Il s’en exporte |nnuellement
plus de ’600,obp bouteilles de liqueurs ; Je
produit de ces exportations s’ élève à 4 millions
de florins , & les importations s’élèvent à 3
millions de florins, ou environ.
Pour en rendre le féjour plus agréable , on y
a conduit les eaux vives 8c pures d’une fource ,
placée à z milles de diftance. Triefte étoit déjà
une ville épifcopale" au fixième fiècle , 8c elle
étoit alors fous la métropole d’Aquilee. Elle eft
aujourd’hui fous celle de Goertz, 8c fon evêque
a le titre de comte .de Triefte. La cathédrale eft
pourvue dé douze canonicats ; elle a , d’ailleurs,
un college & 6 couvons. Ses environs produifent
de très-bons vins blancs. Lothaire,-roi d’Italie,
donna cette ville à l’évêque , avec les terres
adjacentes , 8c le droit de battre monnoie.- Ses
fucccflèurs vendirent ^après aux habitans, la ju-
rifdiélion fur la ville , moyennant 500 marcs d’ argent.
Elle fut enfuite unie au duché de Garniqle,
dont elle a été féparée depuis.
On peut confulter 1rIflorin di Triejlé, del
P. Ireneo ddla Croce , dans laquelle il fait l’éloge
de quelques favansquiy font nés,, mais qui maintenant
font à peine connus dans la république
des lettres. Long. 3Z ? 5° > 45 9 52‘ C^-); r
TRIEU f l e ) , ou lé T rieuxi, petite rivière-de
France , dans la Bretagne. Elle fe jète dans la
Manche, à 3 li. de Tréguier. (R.)
TRIGUERRE, bourg .de France , dans le Gâ-
tinois , au diocèfe de Sens , élection de Mon-
targis. (/?.)
TRIMPERG , ou T r i m b e r g , petite ville d’Allemagne
, dans la Francondie., avec un baillage
& un château, dans l’ évêché de Wutzbourg ,
près des confins de l’abbaye de Fulde. (R-)
TRIN , o u T r i n o ,, Voye[ T r i n o ,.
TRÎNCOMALE. Voyci T r i n q u e m a e e .
TRINITÉ (île de la) , grande & belle île de
| l’Amérique, au Golfe du Mexique , & l’une des
, Antilles, fur le cûté de la Terre ferme 8c delà
Nouvelle Andaloufte, au n. de l’embouchure de
l’Orenoque.Cette île appartient aux Efpagnols , &
I quoique fon terrain foit extrêmement fertile,a peine
eft-elle peuplée. L’intérieur du pays eft couvert de
forêts remplies d’une multitude d’arbres,d’une grof-
leur énorme} on y trouve beaucoupd’acajouxd’une
beauté admirable, dont on fe fert pour cont- .
truire de grands canots & des pirogues d’une
■ feule pièce, qui peuvent porter 30 8c 40 hommes
même plus y ces arbres fervent encore à former
des madriers & des planches de plus de 30 pieds
de longueur , qu’on emploie utilement a border
des bâtimens de mer oc à divers ouvrages de
menuiferie. --->*$
Les habitans de la Trinité trouvent abondamment
de quoi vivre à la façon du pays} la terre
leur fournit naturellement beaupoup de fruits } lia
peuvent cultiver du manioc, du maïs 8c des légumes
de toutes ef^èces-, lepoifibn, les-cmbe*