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yoiture , aînfi -que la Tienne aux armes de
Dauphiné. Surpris , i l s’arrête , & envoie demander
au comte «PAlbon à qui elle apparte-
noit', de quel droit il prenoit les armes •, dites ,
répondit-il, .dites à Monfeigneur que je ne porte
point fes armes 9 mais que c’eji Monfeigneur qui
porte les miennes !
Cependant nous voyons qu’à la mort de
Guy IX , dauphin Viennois, de la maifon d’A l-
bon , dernier fouyerain de fa race , qui décéda
en 1.167 ? & qui ne laiffa qu’.une fille , nommée
jBeatrix , le Dauphiné pafla à Hugues I I I , duc
de Bourgogne , qui avoit époufé Beatrix. Leur
fils Guy-André., ou Guy X 4 leur fuccéda au
Dauphiné en iz z fl. Sa poftérit.é malçuline s’étant
éteinte en iz8.z , on vit le Dauphiné entrer
dans la maifon de la Tour du Pin , & cette
fouveraineté devint le patrimoine de Humbert Ier
de la Tour du Pin , un des plus grands fei-
gneurs du Dauphiné, qui avoit époufé A nne,
foeur de Jean, dernier dauphin de la maifon de
Bourgogne. A celui - ci fupcédèrent J.ean I I ,
Guy X I I , & Humbert II de la même maifon..
Celui-ci le voyant fans poftérité, dilpofa de fes
états en fayeur des Valois .en
f S’ il eût exifté des rejetons des dauphins d’Alt
o n , il n’eft pas à préiiimgr qu’ils euffent vu
pafler leur, héritage de leur mailpn dans celle
de Bourgogne , de pelle-ci .dans la maifon de
la Tour du P in , de ce,tte troifieirie .dans celle
de Valois*, tantôt à défaut d’hoirs mâles, d’autres
fois à défaut de poftérité foi.t malçuline ijoit féminine
-, il n’eft pas à prélumer , dis-je , que les
dauphins d’Albon , s ’il en eût exifté , .enflent vu
leur patrimoine pafle.r .en des mains .étrangères,
8c à diverfes époques fans réclamations, fans
faire entendre Jeu,r - yoix , fans protefier. au
moins pour la confervation de leurs droits. O r ,
nous ne voyons pas qu’,en aucune des cirçonf-
faneps que nous venons d’ indiquer , ils aient
mis leurs droits en ayant , ni formé des prétentions
fur le Dauphine. § y
Au refte, ce ne font que des probabilités
qu’ on appréciera à leur valeur, & je n’entends
point éxclure les feigneurs aCtuels de ,1a maifon
d’Albon de leurs prétentions à Ppclat d’une
origine fouveraine..
Mais fi les Albons tiennent à ,cette ancienne
fouche qui régna fur le Dauphiné , combien de
mailons revêtues de grands noms ne foutien-
dtoient pas l’oeil ferutateur de la critique. Des
plumes vénales ont plus d’ufce fois enté fur une
maifon jiluftre une famille qui il’ avoit de commun
avec elle que le nom.
Il nft fans doute chez nous d.es noms d9.n,t
Ja pureté radieufe écarte la pofiibilité du doute ;
mais qu’on feroit étonné fi le tableau des
«naifons intrufes venoit tout-à-epup à le développer
à nos regards pn verrpit jufqu’a quel
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point les ufurpations en ce genre fe font multipliées
par l’ignorance , par la flatterie , par
l’éloignement 8c Poblcurité des temps , par
l’ identité fortuite de nom , par la poflellion
inftantanée d’un manoir .qui fut le berceau
d’ une maifon illuftre , par des mariages qui
firent paffer à leurs époux le nom des époufes,
par fubftitutions de noms & d’armes , enfin
par la baflefle. ou le crime d’une plume famélique
& mercénaire.
La maifon qui eft alfife aujourd’hui fur le
trône impérial eft la maifon de Lorraine. On
la nomme maifon d’Autriche, parce que l’Autriche
lui obéit avec les autres poffelfions de
cette ancienne maifon. Mille ans cacheront le
point de future, & fi elle exifte encore alors,
la difperfion des titres , l’ anéantiffement des
archives .8c des jnonumens hiftoriques laifleront
un libre cours ,à la tradition qui l ’identifiera
à celle qui a fini dans la perfonne de Charles VI.
Le? c ra y o n s d e l’ h i f to i r e nou s _ g a ra n tiro n t
p lu s lo n g - tem p s & plus f in em e n t d e la m ép r ilb
à l’ é g a rd d’ une m a ifo n q u i aura d om in é îu r un
g ra n d emp ire , m a is n o u s n’ a v o n s pas l e in êm e
p r é fe rv a t ir fur des fam ille s Am p lem en t illu ftr e s ,
d o n t l’ h iftp jr e n ’ e f t pa s lié e à l’ h i fto i r e d e
l’ é t a t , & q u i , après y a v o ir f ig u r é d u rant u n e
g én é ra t io n ou de.ux , à r a i fo n d e q u e lq u e s g ran d s
p e r fo n n a g e s forc is d e le u r fe in , d ifp a ro ifièn t
e n lu ite d e n o s ann ales i§p des fa ît e s p u b lic s ,
p o u r des in t e r v a lle s plus o u m o in s l o n g s ' ,
ib u v e n t pour u n e fu it e d e f iè c le s .
De temps à .autre , des arrêts de nos cours
foùveraines ont réprimé les inyafipns de quelques
familles qui tentoient de partager un grand
nom qui ne leur apparrenoit point , dans une
mailon fubfiftante-î ou qui le regardoient comme
un héritage vacant qu’elles pouvoient s’approprier
dans une famille éteinte. Quelques-unes
de pes Xentençes fuprêmes ne datent que de
quelques années. Dans ce fièçle , 8c malgré
l’exiftençe de la maifon de Bauffremont , les
poflefleurs du château qui fut fon lieu d’origine ,
crurent ppuvoir en prendre le nom ; on les en
diffuada néanmoins ; s’ il n’en eût été ainfi ,
dans quelques fiècles cette famille nouvelle fis
fût peut - être .dite de cette ancienne fouche
des Bauffremont , qui préfidèrent deux fois la
noblefle du royaume dans les états généraux.
Combien , 0 combien l’avidité gagée par l’orgueil
, ,a fabriqué de généalogies , çontrouvé dp
dépendances , 8c rempli de lacunes i (B.)
YVE T TE , rivière de l’ Ile de France, qui
a fa fource près de .Saint-Hubert 8c du village
d’ ifv.ette , au deflus de pampierre , pafle à
Chevreufe , à Lpnjumeau , & fe jète dans,l’Orge
à Savigny , après un cours de 7 à 8 lieues. Il
a pafle au confeil en 1787 d*en amener les
eaux à Paris , 8c 1 les travaux .entrepris à cet
Y V O
effet fe pourfuivent avec beaucoup d’ a&ivîté.
( I f . )
Y V O I , Y v o d ium , p e t ite v i l le de F r a n c e , dans
l e L u x em b o u r g , g é n é r a lité - de M e t z , fu r le
C h i e r s , à 5 l i . f . o . d e B o u i l lo n , 5 de Sedan , 4
n . o . de M o n tm e d i , 13 o , de L u x em b o u rg . E l le
f u t cédé e à la F r a n c e par la p a ix des P y r é n é e s ;
o n l’ap p e lle au fli Car ignan. I l s’ y tro u v e« un
g r e n ie r à f e l , un b a i lla g e , une é g life c o lle g ia le ,
8 c u n e p e t it e man ufacture d’ é to ffe s d e la in e I l
s ’ y t ie n t tou s le s ans c in q fo i r e s a fle z fre q u e n te e s .
L e ma ré ch a l d e C h â t i llo n p r it Y v o i en 1 6 3 7 5
l a d ém an te la . E n 1662., L o u is X I V e r ig e a la
p r é v ô té d’Y v o i en duché de C a r ig n a n , en fa v e u r
Y V R «81:
d’Am é d é e , c om t e d e S o if lo n s -S a v o ie . L o n g , z z
if 4 ; la.t./i<) , 40. (/?.)
( Y V R E - i ’E V Ê Q Ù E , b o u r g d e F r a n c e , d a n s
le M a in e , é le c tion 8c à z l i . e» d u M an s , fu r
l ’H u in e . (R . )
Y V R É E . V o y e i Ivrée.
Y V R I . V o y e i Ivri.
Y X I , v i l le d e la C h i n e , d eu x ièm e m é t ro p o le
d e la p ro v in c e d e C h a n n f i , au d é p a r tem e n t d e
P y n g ia n g . (H .)
Y Y A N G , g ra n d e c i t é d e là C h in e , d a n s las
p ro v in c e d e H o n a n g , au d é p a r tem e n t d’Y u . Lat»
3 5 deg. 23 m in . ( IL )
Giogr. Tome III-' R r r t