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diffcrens de la ville , où les malades feraient
leuls dans un lit. Avant d’y procéder, il voulut
iiiïter par l’expérience à guoi reviendront dans
c ia om de^ce. hôpitaux la journée d’ïin malade. 4, cnoifi.t a cet effet un édifice fur 1a paroiffe
oam t-Sulpice , barrière de Sève, où. il établit
120 *lts î portés aujourd’hui à 128. L’ endroit étoit
un couvent de filles, réduit à deux feules religieuses
qui furent transférées dans une autre mai-
t3v". fournit aux frais de l’ ameublement.
L etabliffement fut confié à des religieufes hospitalières
, au nombre de 14. D’après le réfultat
de leurs comptes pour les trois premières années,
la journée de chaque malade n’eft revenue qu’à
17 fous, Y' compris l’entretien des hofpitalières
les honoraires des médecins & chirurgiens, &
lès dépenlès généralement quelconques de la
lîiauon , même la location des bâtimens de Phof-
5 dépenfe plus foible des deux tiers qu’à 1 H ô te l-D ieu , où les malades font amoncelés
dans un meme lit. M. Necker ayant rendu compte
au roi du luccès de cette épreuve , Sa Majefté
a affigné, à perpétuité, 42,000 liv. à l’entretien
de cet etabliflement. M. Necker établit alors en
loi dans la manutention de l’hofpice, que la
uperieure feroit tenue à rendre les comptes publics
par la voie de l’impreffion ce .qui s’exécute régulièrement
chaque année. Il y mit une fupé-
rieure dont le mérite & l’intelligence honorent ,
Ion choix ; & pour furcroît de bien, madame
Necker en devint adminiftratrice, conjointement
avec une dame des premières mailbns du royaume.
Cette înftitution date de l’année 1778. Dix-huit
C,ents malades qui entrent annuellement dans cet
holpice , eft afliirément le moindre des biens qui
dérivent de fon établiflement. L’utilité domi- '
nante de l’établiffement formé par M. Necker
réfulte de l’exemple donné pour perfeâionner la
manutention des hôpitaux du royaume, en les
calquant, comme on a commencé à le faire, fur
le modèle en ce genre, que les affaires d’état 8c
lô fardeau du miniftère ne lui ont point empêché
de donner pour le bien - être 8c la confolation
de l’humanité.
Un des plus beaux éloges qu’on puiffe faire
de ce grand homme , eft que le prince , lorfqù’il
eut quitté le timon des affaires publiques , déclara
que fon intention étoit qu’on ne changeât
rien à^ les plans , & que fon fucceffeur fuivît ,
fes opérations, & marchât lur fes traces.
U fut fie r , dit-on •, ou i, il fut fier de la fierté
de la vertu 1 C’eft cette 'fierté que nous voulons -,
c’eft celle dont la férié dés liècles montre peu
d’exemples parmi nous -, c’eft celle enfin à laquelle
Rome & la Grèce décernoient des ftatues
8c des autels. Qu’on lîe rappelle avec quelle fierté
le Génois Dpria fervoit François Ier. (IL)
SUXZE ( la ) , petite rivière de France , en
Champagne. Elle a fa fource dans Péledion de
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Langres, fc vient fe joindre à la Marne, a»
peu au deffiis de Chaumont. (JR.)
SULAC, (lie de) , on écrit auffi Xula &
v r v ÎIes 4,e„ Ia mer des Indes, & l’une des
Moluques.Hle eft entre l’ile Célèbes & la nouvelle
Guinée, a 50 li. iVo. de File de Ternate,
environ a 142., 35 de long, fous le a d. de h t .
Ses habitans Vont tout nuds. (R.)
ÜULG^N -, ouSisuigen , petite ville de Suabe ,
dans le bas Comté de Valdbom-g, à 8 li. 11. e.
de la Salmanfweiler.
’ Petîte du comté de Hoye,
en w eftphalie , avec une furintendance , à 11 li.
o. de Nienbourg.
SULLIVAN, (le f o r t ) , fort de l’Amérique
leptentrionale , dans la Caroline méridionale , à
l’eft de C h a r llW n . {R.)
SULLY, ou Su l iy - sur-Loire , petite ville
de France dans le Gâtitiois , fur la Loire , à 8
j.1’*« y fi* ^ Orléans , avec titre de duché - pairie
enge en 1606 , par Henri I V , en faveur de
ion miniftre Maximilien de Béthune , duc de
à u lly , dont la mémoire vivra à jamais dans le
v î,- François, il y a une collégiale à
• itn ie r , & le duc de Sully nomme aux béné-
tices du chapitre. Long. 20 , z ; lat. 4 7 ,4 * .
Sully ( Maurice de ) , célèbre évêque de Paris ,
naquit a Sully, dans le douzième fiècle , 8c prit
le nom du lieu ^e fa naiflance. Sa famille étoit
° ' Cureft’ , ” ?ais ^a h^lence 8c fa vertu lui procurèrent
l eveché de Paris après la mort de Pierre
Lombard. Il étoit magnifique ; car non - feulement
il jeta les fondemens de l’églifé de Notre-
Dame de Paris, mais il eft encore le fondateur
des abbayes de Hérivaux & de Hermières. Il
mourut Pan 119 6 , & fut enterré dans l’abbave
de S. Victor, où l’on lit fon épitaphe. (IL)
r 6uLjfJ > abbaye de France , dans la Touraine ,
a une lieue de Ch^ion , ordre de S. Benoît, du
revenu de 21,000 liv. (.R.)
Sully , (île ), petite ville. d’Angleterre , dan*
e CHamorghan - Shire , un peu au defl’ous de
1 embouchure du T a f , vers une petite pointe de
terre. Cette île eft voifine d’une autre appelle«
■ tsarry, & toutes deux ne font léparées de la
terre que par un petit détroit. (IL)
Sully - V krgers, bourg de France dans le
m m m ^ e&*on delà Charité. Le terroir eft
fertile en grains. On y élève auffi beaucoup de
fort bons chevaux. Il a auffi de riches mines de
, l ” ■ ^eaucoup de forges où on travaille ce
métal. Trois châteaux fe trouvent dans la juftice
de ce bourg ; lavoir , Magny , qui eft celui de
la leigneurie ; le château des Granges , & celui
de Chailhy. (R.)
SuLMONA , ou Sulmone , anciennemen*
Sulmo ; ville d’Italie, au royaume de Naples ,
dans l’Abruzze-citérieure fur la Sora. Elle a dès le
lixieme liecle un évêché qui relève aujourd’hui
du Saint - Siège , 8c qui eft uni à celui dp
V a ïv a , avec le titre de principauté ’, titte quê la
maifon Borghèle ajoute aux fiens. Outre la cathédrale,
on y compte 10 paroifles, 8 couvens
d’hommes & 4 de filles. Sulmone eft la patrie
d’Ovide, qui, exilé par Augufte, mourut chez les
Gètes. Long. 3 2 ,3 8 ; lat. 42, 3.
Ciofani (Ercole) , littérateur du leiziènie fiècle,
naquit à Sulmone. L’honneur d’être le compatriote
d’Ovide , lui fit entreprendre de donner'
des oblervations fur les métamorphofes de ce
poète 8c on lui en fait bon gré , car fes observations
ne .font pas feulement lavantes, mais
écrites d’un ftyle pur, élégant 8c fleuri. (R.) ' '
SULPICE (S a in t ) , abbaye de Bénédiélins j
près Rennes.
Sulpice (Saint) , abbaye de Bernardins , dioc.
8c à 3 li. de Belley •, vaut 5? à 10,000 liv. Sulpice ( Saint) , petite v ille , & à 5 li. n. o.
de Touloufe> elle rélifta avec courage aux Calvin
iftes. Sulpice, (Saint) , bourg de France, en Normandie
, éleàion & à 4 li, o. de Verneuil. Un
autre dans le Berry, élection du Blanc. Un autre
dans la Haute-Marche , élection 8c à 2 li. n. o.
de Gueret. Un autre dans l’ angoumois ÿ éîeélion
de Coignac, 8cc.
Sulpice (Saint) , ou S. Sulpice de Lézadois,
petite ville de France dans le haut - Languedoc ,
au diocèfe $e Rieux, à <2, li. de Rieux, & à 4 de
Touloufe. Cette petite place fuit le droit é c r it,
8c fait partie de la petite commanderie de Reine-
ville de l’ordre de Malte relie eft très-pauvre , ne
fait aucun commercé , & fa taille eft réelle *, fon
premier conful entre aux états de Languedoc.
HS
ULTAN - SAR AI, ville de Crimée , fur la
rivière de Salgira/ les Rufles la ruinèrent en
1736.
SULTANIE, o uSultania, ville de Perfe ,
dans l’Irac-Agémi, fur les frontières del’Aderbi-
jan , dans une plaine terminée par une montagne.
Sultan Mahomet Chodabade fit bâtir Sultanie ,
des ruines de l’ancienne ville de Tigranocerta,
& en fit le fiége de fon empire *, c’eft de là qu’elle
a pris le nom de Sultanie, qui veut dire ville
royale. Elle devint très-confidérable, & les pré-
déceffeurs d’Ifmaël Sophi y firent fou vent leur
réfidènee ; mais cette ville ayant été faccagée
par Tamerlan , par d’autres princes Turcs 8c
Tartares , n’ a confervé de fon ancien luftre qu’une
belle mofquée dans laquelle eft le tombeau de
Chodabade. On en peut voir la defeription dans
l’hiftoire de Timur-Bec, liv. I I I , ch. az. Long.
de Sultanie, fuivant Tavernîer, 16 . 25 : lat.
3 3 ,4 0 , (IL)
SÜLTE , ou Sultze, petite ville d’Allemagne,
au cercle de Baffe - Saxe , & dans le duché de
Mecklenbourg, au cercle de Venède , enclavée
dans la feigneurie de Rofiock, à 7 li. fud de
«ette ville ; elle a des falines. Toute la ville de
Suite fut la pi’oie des flammes en 17 70, à l’exception
feulement des bâtimens des Salines 8c
de quelques maifons. (JR.)
StJLTZ, petite ville ou plutôt bourg de France,
dans la haute-Alface , dépendant de l’évêché de
Strafboufg. Suxtz (comté d e ) , comté d’Allemagne, en
Suabe -, il confine avec' les cantons de Zurich &
de Schaffoufè , le landgraviat de' Stulingen 8c la
forêt Noire. Le pays en eft allez beau, 8c divife
en quatre baillages. Son chef-lieu eft un gro»
bourg de même nom. -(IL)
SULTZBACH, près Munfter , dans la haute-
Alface. Il y a une fontaine minérale en réputation
contre là paralyfie 8c la gravelle. Sultzbach , jolie petite ville d’Allemagne ,
dans la principauté de même nom, qui eft litués
aux confins du haut-Palatinat, vers la Franconie.
Cette feigneurie appartient à l’électeur palatin.
Long. a.3 2.3 y lat. 4.9, 30.
- SULTZBü'RG, ou Sulzbourg , petite ville
d’Allemagne i, dans le Brifgaw, dépendante des
margraves de Bade , qui y ont bâti un beau
château. Le terroir de ce lieu produit des vins
rouges fort eftimés en Allemagne. J^ong. 25 , 15 ; lat. 47 , 34. Voyei Sulzbourg. (R.)
SULTZE. Voye{ Suiza.
SULZA, petite ville du cercle de haute-Saxe,
dans la principauté de Weimar : elle eft fituée
fur l’Inn ■, elle a fouffert de cruels incendies en
I 541 ■ & 1^82. Les falines-, qui n’en font point
éloignées , appartiennent- à la maifon de Saxe-
Gotha. (IL)
SULZBOURG, ou Sultzbourg , ville 8c
baillage d’Allemagne, au cercle de Suabe , dans
le marquifat de Bade. Ce baillage refîortit au
grand baillage de Hochberg : il s’y trouve une
ancienne mine d’ argent 8c des eaux minérales
en réputation. Voyèi Sultzbourg. (R.)
SULZE. Voyei Suite.
SUMATRA , grande île de l’Océan indien , à
l’ occident de la prefqu’île du Malaca 8c de l’ îlb
de Bornéo , 8c féparée de celle de Java par î®
détroit de la Sonde.
Cette île s’étend depuis la pointe d’Achem qui
eft par les 5 dëg.' 30'. nord , jufqu’au détroit de
la Sonde, par les 5 deg. 30'. fud , qui font onz®
degrés. Ainfi cette île auroit 300 li. de longueur^
8c environ 70 de large.
L’équateur là coupe 'obliquement, 8c la divif®
en deux parties prefqu’égales. Les chaleurs y font
tempérées par des vents de terre 8c de mer, qui
fe fuccèdent régulièrement ,. & par des pluies
tres-abondantes Sc très-fréquentes , dans une,
région couverte de forêts , & où la millième
partie du loi n’eft pas défrichée. Sur ce vafte
efpace les volcans font infiniment multipliés, &z
de là vient peut-être que les tremblemens de
terre font plus fréquens que deftruéieurs.
L’üe eft arrqfée d’un grand nombre de rivières -1