on donne io o , & même 150 de ces animaux-.
Ces peuples ont le regard perçant & l’ouïe délicate.
Ils tirerit parfaitement de l’arc , & lont
très-rapides à la courle. En été ils fe nourriflent
de la pêche , & le long hiver eft pour eux une
çhafle continuelle. Leurs rennes font toutes leurs
richelTes. Ils en mangent la chair crue, & en
boivent le fang tout chaud •, ils mangent aulli
le poiflon crud -, 8c dans la vie la plus mifé-
rable , ne connoiflant que les befoins de la nature
, & trouvant à les fatisfaire, ils fe croient
les plus heureux des hommes.
Ne connoiflant ni l’autorité , ni la fubordi-
nation , ils ont cependant du refpeéà & de la
déférence pour leurs kodeniks, & pour la per-
fonne la plus avancée en âge de chaque famille.
(Masson d e Mo r v ih ie r s .)
SAMORIEN , petite ville de Hongrie , au
comté de Comore ; dans la grande île de Schut.
Elle eft entourée de murailles,. Quelques. géographes
la prennent pour l’ancienne Crumerum,
8c d’autres pour le lie.u qu’on appelloit Admuros.
SAMOS y petite rivière de la Haute-Hongrie-.
Elle prend fa fource au midi du comté d’U g o g ,
prend fon cours vers le midi, puis fe recourbant
vers le couchant, Cépare le comté dé Zath-
mar de celui de Pereçzias., 8c va fe joindre à
la T e iif, au deflus du petit Waradin.. Samos ( l’île d e) j. île de l’Archipel, fur la
côte de la Natolie , au midi du golfe d’Ephèfe,
Il ne s’agira dans cet article , que de décrire cette
île d’après. Tournefort, c’eft-à-dire telle qu’elle
eft de nos jours. Ce fayant voyageur en a donné
le. plan».
L’ île de Samos, eft éloignée de Nicarîa dé 18
milles, de cap en cap, & de 2.5 milles de Scala-
nova. On ne compte aujourd'hui, dans, cette île
que 10 à. ix mille habitans..prefque tous grecs.;
ils opt un évêque qui l’eft aufli.de- Niçaria, &
qui rélidè à Cora. Les Turcs y tiennent feulement
un cadi & un vaivode, pour exiger la taille
réelle, & font en petit nombre. Le vice-conful
de France demeure à. Carlpyafil. Cette île peut
avoir 1.3 lieues, de lo n g , fur 9 de large..
Les S amie ns, ne reflèmblent pas. à ceux, qui
vivoient du temps de Cléopâtre.;, car ils n’ont
plus, de-fêtes , . de théâtres & de jeux pour les
amufçr. Les femmes font mal -propres,., & ne.
prennent de linge blanc, qu’une fois le mois. Leur
habit confifte en un dolirnan à la. turque avec une
coëffe rouge, bordée d’une fefle jaune ou blanche
qui.leur tombe fur le dos., de. même que leurs
cheveux, qui le plus fouvent font partagés, en
deux trèfles., aubout defquelles.pend -quelquefois
un troufleuu de petites.plaques de. cuivre blanchi
ou d’argent bas,, car on n’en:-trouve guères.de
bon. aloi dans ce pays-là. On y recueille néanmoins
beaucoup de grain, de fruits, 8c d’huile«
Les raifins muteats. y font admirables, & le vin
an feroiï délicieux, fi l’on faygit le faire ; les
figues V font blanches, trois ou quatre fois pfàa
grofles que celles, de Marfeille, mais moins déli^
cates ; la foie de cette île eft fort belle, ainli que
le miel 8c la cire. Pour la feamonée de Samos ,
elle ne vaut guère , & il eft furprenant que dû
temps de Diofcoride on la préférât à celle de
Syrie. L’île eft pleine de gibier excellent, 6c les _
perdrix y font en prodigieufe quantité , ainfi que
les, tourterelles, les pigeons fauvages, les bécafîes
8c les bécaflines , 8c les beefigues...
La volaille y eft excellente; On y-nourrit de
grands troupeaux , mais plus de chèvres que de
moutons. Les mulets. & les chevaux, fans être
beaux, font aflez bons.; & les boeufs n’y manquent
pas. Enfin, cette île eft.très-fertile en tout, mais
il s’én faut beaucoup qu’elle fort auflï-bien cultivée
que du temps des. anciens. Grecs. On y>
trouve des mines de fer en plufieurs endroits,
ainfi que de l’émeril, de l’ochre ,. 8ce. Il fort
des montagnes., qui font tomes.de marbre blanc
un- grand' nombre de ruiflèaux & de fources ,
qui en arrofant les ferres, entretiennent la fraîcheur
néceflaire à léùr fécondité. Les prêtres &
les moines font en fi grand nombre , qu’ils occupent
le port du. Vati-, une. grande partie do
l’île. Au nord-oueft eft le meilleur de l'ile. .
Les. S amiens .vivent heureufement,. 8c- ne font
pas. maltraités , des Turcs. On recueille environ
3000 barils de mufeat à; Samos, On y charge ordinairement
tous les ans trois barques de froment
pour la France. Les pins donnent 3 ou 400 quintaux
de poix-Xa foi.e.,, le. mi.el, la. cir.e, y font
admirables,.
Hérodote, a célébré les trois-., merveilles de
Samos : l’une étoit une jettée.haute de xo toiles y
& qui|avançoit-plus de X59 pas.dans la, mer ;.
la deuxième étoit le temple, de Junon .; la trois
lieme un canal pratiqué à travers des montagnes y
dans l ’efpace d’un demi-mille.,, ppur conduire à
la ville l’.eau d’une rivière. .
La ville de Samos , autrefois capifàlë de l’ ile y
eft entièrement détruite. Environ à cinq cents
pas de la mer , 8c prefque à - pareille. diftance
de la rivière Imbr-afliis vers.Ié cap de Cora, l'ont
le§ ruines du fameux temple de Junon la Sa^
mienne., ou la protectrice de Samos.
A onze milles, des ruines .de ce temple eft un
grand couvent de la Vierge ,_fitué à mi-côte
de montagnes, agréables , couvertes, de. chênes
v e r ts, de pins à pigeons., de pins .fauvages, de
philaria & d’adrachné..
Samos ayant été façcagée 8c dépeuplée après
la paix de Conftantinople,, fut donnée; par l’empereur
Selim au capitan Sacha. O chiait, lequel,
y fit pafler divers, peuples de Grèce pour en cul?
tiver les. terres.. Depuis la mort de. c.çt. amiral *
le revenu de Samos. a- été affe,été à.une mofq.uéer
qu’il avoit fait bâtir, à Tophana-,. l’un des. faubourgs
de. Conftantinople,. Long..../<■ $■ p..ao.45->.
; lui. ZJ.y/tfc (M>
“ S AM O-THR A C E , ou Samandrachi , Samo-
tlracia ,. petite île de l’Archipel, à quatre lieues
de la côte méridionale deda Romanie, au nord
de l’ile d’ Imbro. Elle eft prefque ronde r & elle
a trois lieues de diamètre. Long. 44 , 4a y Rgj
m m ■ $ . m WÊÊË 2Î Cette île étoit anciennement célébré par le
culte qu’on y rendoit aux dieux Cabires qui y
étoient en fi grande vénération , qu’on fe faifoit
fcrupiile de prononcer leur nom. La ville de Sa-
mondrachi eft fituée fur une-haute montagne,
d’où la vue- peut s’étendre fur tout le port qui
eft- aflez. vafte.
SAM OTZ , Samostz , Samostzie 8c Samoi-
sitzchie , petite ville & forterefle de Pologne ,.
fondée par le célèbre grand chancelier Jean Sa-
moitzki. Elle a une églife cathédrale fort apparente
y 8c quelques autres encore, une univer-
fité aflez ppu célèbre , & un mont de piété ;. les
privilèges de cette villefont-confidérables.. Charles-
Guftàve, roi de. Suède, tenta: vainement de la.
prendre en 1656 , mais en 1715 elle fut prife.
d’emblée par les Saxons.. Ses fortifications, jadis
très-fameufes., font aujourd’hui-, peu . de chofe..
\M. D. M .)
SAMPIGNY ,. bourg 8c comté de Lorraine ,
fur la Mepfe ,. entre Ca iimercy 8c Saint-Miheb
Il y; a un beau château , hâti en 1636 fin* le deflin
du palais du Luxembourg à; Paris, quoique plus.
petit. Il a. été conftruit par le même archite&e.
Jaeques.de Brofle, pour la princefle ds Phallbourg.
SAMSCHE , province d e là Géorgie, dans les.
terres y. 8c la plus avancée au midi vers l’Arménie
qui :1a borne de ce côté-là , ainfi. que le.
Guriel à l’occident, l’ Immirète au nord, &. le
Caket à l’orient. Elle a Ion. prince particulier
qui eft tributaire, des Turcs..
SAM S GE , petite. île de Danemarck , fur'la-,
mer Baltique, entre, l’ ile de Funen au midi, 8c
le Nord-Jutland au feptentrion. Sa longueur du
nord. au. fud. n’eft que d’environ dix mille pas,
& cependant il y a c in q , paroifles.* Long. 3.8 y.
. lat.,
Là plus grande, partie du terroir eft très-fertile:
en grains & en pois d’une bonne elpèce. L’exportation
du bled:, monte annuellement à plus de
2.0,ooo tonneaux. Le nombre des. habitans peut.
aller à 4000.., Cette-île eft environnée de plufieurs
autres petites îles ,* dont- quelques-unes..offrent •
d?aflez bons mouillages. (M. D. M.) .
SAMSON-( Saint)., bourg de France, enNor-
mandie , fur la Rille, à x IL n. de Pont-Audemer.
Il y a encore un bourg de ce nom.dans le Maine ,
éjeélion du -Mans',, à 6 li. o.. d? Alençon 8c un-
autre.-en Anjou, .éleélion d’Angers,
SAMSOUN , Amijus , ancienne., ville, do la;'-
Tur-quie afiatique ,.,au gouvernement de Sivas...
Ce n’.eft plus aujourd’hui, qu’un bourg, avec un-
port. , fur la mer Noire , à. 1 ^ li. nord par ou.eft:
è’iVmaûe..
S A N ( le ) , rivière de la petite Pologne1. Elle'
a fa fource aux monts Cràpack, vers les confins
de la Hongrie, 8c après un long cours, elle fe ’
perd dans-la Viftule, prefque vis-à-vis Sendomir.
SAN-CHRISTOVAL-DE-LA-AGUNAi Voyei
Laguna'.
SAN-DOMINGG-DE^LÂ-GALZADA. Voye[ Galzada.
SAN-FIORENZO. Foyeq F iorenzo. (Sait.)
SAN-STILVARO-DEL-PUERTO. Voye{
NUdt>„
S AN A A,- ville de l’Arabie heureufè , dans l’Xé—'
men , à 15 li. de Moab , à 36 au levant d’Aden ,
8c à 140 de Moka. C’étoit autrefois la réfidence
des rois d’ Iémen : l’air y eft tempéré , 8c. le s 1
jours prefque égaux dans toutes les faifons: Abul-
féda vante la quantité de fes eaux , la beauté
de fes : vergers • le nombre de |eÿ habitans 8c'
leurs rieheftes; mais il faut rabattre beaucoup des
exagérations du ftyie oriental; Long, fuivant les
tables du même Abulféda, 6y ,.a p y lat. »4-,
SAN ABRI A , lac d’Efpagne-, dlns le- royaume1
de Léon. II.tire fon nom d’un bourg qui eft dans”
fon voifinage. On lui donne une lieue dé long, 8c
une demi-lieue de large.- La rivière de Torto le-
traverfe avec une rapidité fi extraordinaire, que'
l’on entend, d’aflez loin le bruit- des vagues, y ers*
le. milieu de ce lac s’élève une petite île-fur la - '
quelle on a. bâti un magnifique palais.
SAN A MARI ( le’) ., -par M. Delifle Sincwtari y
rivière de l’Amérique- méridionale, dans la Guiane» •
Elle coule entre le Maroni & celle de- Cayenne.
Le vafte terrain qai-elt entre ces deux dernières-
; rivières , offre d’agréabîes collines , dont les revers'
font en pente douce ; dix mille habitans y'
fe uoient- à, l’ aile ,8 c y feroient des'lucre ries d’uo-
• grand -rapport, outre que fafts culture les cacaotiers
, les cotonniers , le s rocouyers y viennent
d?eux t- mêmes-; mais ce n’ëft pas le terroir quti
manque-aux hommes, ce font les- hommes, qui;
manquent à la culture du terroir. (R .y *
SANCERRE, ville de France, en Berry, aux
frontières , du-'Nivernois-, fur une cofJine à la !
gauche & à une portée'de canon de la Loire à 9'
li. au n. o. de-Nevers, à • ro de BoHtges, à 4 de •
la Charité, en delcendant vers Brkre 8c Gien
& à-- 46 au midi de Paris , avec titre de comté! -
Long, xo , .30 , xo y lat. 4 7 , 16 , -49.
Cette ville a été nommée en latin du moyen'
âge , Saxia, Saxiacum , Saxiacus vicus, San- -
czrra , Sancerrium SantoJorum y 8c même par •
quelques - uns Sacrum Çafaris, dans l’idée que'
Sancerre avoit été bâtie pan Jules-Géfar ; mais»
ce conquérant n-yen. dit pas un feul mot ; & après.
lui aucun auteur , ni aucune chartre n’en font'
mention, avant Charlemagne ; «’eft peut-être ce
prince même qui.L’a.bâtie ^ & qui la peupla d’une'-
colonie de. Saxons,-r du. moins ne connoît-on pas*
d’autre origine de fes noms è axia a, Saxiacum 8c~-
5, S axiacus vicus*-.