
’Mais avant que de mon flambeau
■ La lumière me fort ravie ,
Je vais te crayonner un fantafque tableau
De ce que je fus eu ma viq.
Fuifle à ce fidèle portrait
Ta-tendre amitié reconnoîére
Dans un homme fort imparfait
T?n homme aimé de toi, qui mérita -de l’être,.1
Apres la mort de M. Perrault , l’abbé de ■
'Chaulieu follicita fa place à l’académie françoife.,
mais il abandonna les follici tâtions en faveur „• 4 e M. le Cardinal de Rohan. Il finit. fes jours
à Paris en 1 7 10 , à 84 ans. Ses oeuvres con-
fiftent -en- épîtres * odes, fiances , épi grammes, |
madrigaux, chanfons , & c . . La meilleure édi- •
-tion eft .celle de 1751 , par M. de Saint- "
.Marc. (IL)
VE ZE LAY , en latin du bas âge Vtr^iViacum, ;
Wi[eliaciim , Viceïiacum,, &c. petite vrlle de ’
France, dans leNivernois, au diocèfe d’-Autun,,
& à l’orient de Clameci, dans le Morvan, fur ,
la croupe d’ une montagne , aux confins du
Nivernois & de ï’A.uxerrois , & près de la rivière
de Çijre., Elle" eft à 4 lieues au couchant ,
-d’Avaîon , à 5 au nord de Çorbigny , à 10 )
■ au fud-eft d’Auxerre , 2,5 ft e* de Ne vers , 16 .
•n. o. d’Autun, •& à 47 f. o. de Paris.
Vezelay doit fes commencement à une abbaye •
fondée gu neuvième fiècle fous Charles le Chauve, '
S c fécularifée eft.;: 5 38 fous le règne de François I. ;
jLa manfe abbatiale ,eft de 2.0,000 livres. L’abbé
eft feigneur de la .ville v, ,8c la juftiçe ordinaire
,s’y rend en fon nom. Il y a une collégiale , •
faillage , éleâion , grenier à fe l, matéchauffee, ,
j& les Cordeliers y ont un çouvent,. Long- 2 z , 25 ; '
lot. 47 , 44,
Il s’y -tint un concile en r i 41 pour le recou-
■ yreraent de ia Terre Sainte. Les calviniftes
qui tenoient .cettè place en 157.1 > obligèrent :
.Sanfaç d’en lever le ftége.
« C’eft à Vezelay que fut dfelfé un échafaud
dans la place publique , l’an 1146 pour y
prêcher une fécondé croifade. Saint Bernard,
fondateur de Clervaux, fut l’organe de ce nou- !
■ veau dépeuplement. Il parut dans cette place
publique de Vezelay à côté de Louis le jeune,
jroi de France,. Jl parla d’abord 9 & le. roi
parla en fui te. Tout ce qui étoit préfent prit
la croix. Louis la prit le premier des mains
jdu fondateur ,de Çlerv.aux , qui é.toi.t .alors
^’ oracle- de la France & de l’ Europe-
C’eft encore à Vezelay “qu’eft né , pn 15 19 ,
/d’une très-bonne famille de père & de mère,
le çélèbre Théodore de Bèze. Ï1 étudia à Orléans
fous W oîmar, qui lui infpira fes fentimens de
yeligipa. Il vint Pan -1.5-39 à Paris, où l’atten- j.
^oit une xiçhs iucceftion qui combattit pen- I
ièM .£PWf.9 A? pcpjec qu’ü avoit formé J
de fe retirer dans les pays étrangers. Les
plaifirs de Paris 8c les honneurs qu’on lui pre-
ientoit n’ étouffèrent point cette réfolurion. Il
fe rendit à Laufanne où 11 profe'ffa le grec1,
8c donna des leçons fur le nouveau Teftament
pendant neuf ou dix ans. Il s’ établit à Genève
l’an 15 59 , & devint collègue de Calvin dans
l’ég-life 8c dans l’académie.
On fait qu’ il affifta au colloque de Poifty^
8c Catherine de Médicis voulut qu’ a près la
clôture de ce colloque., Bèze étant françois 9
reftât dans ,fa patrie. Il prêcha fouvent chez
la reine de Navarre & chez le Prince de Co.ndé.»
Il fe trouva même comme .miniftre à la bataille
dé Dreux. fit enfui,te .fa cour à l ’ amiral de
\Coligni, & ne retourna a Genève gu’après la
paix de 15Ô3. Il .affifta au fynoâe ,de la Rochelle
en 1 j 7i . Le prince de Condé le fit venir
auprès de lui a Stralbourg l’an 1574 ■> pour
négocier avec lé prince Caiimir , ce qui montre
que Bèze favo.it, faire autre choie que des
leçons &>des livres..
Les incommodités de la vleïllefCé commencèrent
a l ’attaquer Pan 1597 ; cependant cette
même année il fit des vers pleins de feu contre
les jéfuites qui avoient répandu le bruit de fa
mort dans la religion rpmajne -, mais fes derniers
vers furent une vofîyn grofulafio à Henri I V ,
après l’accueil qu’ il en ‘reçut auprès de Genève
au mois de Décembre .ré 00., I l ne mourut
qu’en. 1605 , -.âgé de 8<5 mis.
C’ étoit un homme d’ un mérite extraordinaire
, & qui rendit de très - grands, fer vices
à fon parti. Sixte V tint deux conférénces,
pour délibérer .des moyens d’ôtey aux proteftans
Fappul 8c le foutien qu’ils avoient en la per-
fonne de Bèze. Il eft-glorieux pour ce miniftre
de l,e repréfenter comme ju.11 homme qui tiou-\
blolt le* repos du pape,.
Ses poéfiès intitulées juvenîlîa ; quoiqu’îm—
primées .à paris. Pan 1548 , avec privilège du
parlement, donnèrent lieu à de grandes calomnies
contre -"l’auteur.. Elles confiftent en filves,
en élégies, en épitaphes, en tableaux (icônes}
& en épigrammes. On ne peut nier que. ces
poefies ne contiennent des vers trop libres,
& peu conformes à la chafteté des mufes chrétiennes
} mais c’eft un écart de la jeunefle de
Bèfe. Il travailla à les fupprimer gutant que
fes ennemis travaillèrent à les faire vivre > 8c
quand . il confentit, à l’âge de 78 ans , que
l’on en f ît une nouvelle édition , ce .fut pour
empêcher qu’on n’y inférât Jes vers qui potivoién«
çaufer le moindre fpandaje. S’il avoi.t eu la fa-
■ gefie de rétraéler également fon traité de hoe*
rejticis à magijîratu punietidis, il eût fervi utilement
la caufe générale 9 8c ennobli fo»
caradère de miniftre de l’évangile. (II.)-
VEZELIZE, Voye^ V essxîse,
V E Z E R E
^ËZERE ( la ) , rivière de France qui a fa
Source aux confins du bas - Limofin 8c de la
Marche 9 8c devient navigable à trois lieues de
Brive , élection de Périgueux. (R.)
VEZINS, bourg de France, dans l’Anjou, élection
dé Montreuil-Bellay, avec un château. (/?.)
VEZOUZE ( l a ) , petite rivière de Lorraine,
qui prend fa fource aux monts d eV ofg e , 8c fe
fend dans la Meurte , une lieue au-defliis de
Luneville. (iè.)
V IA D A N A , petite ville d’ Italie , dans le
Mantouan , fur le Pô. Long. 2.8 9 1 ; latit.
4 4 , se . (SS)
VIAN A v i l l e d’Elpagne , dans la Navarre, ;
capitale d’ une principauté de même nom , dont
les fils aînés des rois de Navarre prenoient
autrefois le tkre. Elle a celui de cité, & elle
•eft fituée fur la gauche de l’Ebre, vis-à-vis
-de Logrogno , à 1 z lieues au fud - oueft de
Pampelune , & S n. o. de Calahorra. Ses environs
abondent en bled , en v in , en -fruits, 8c
en gibier. Long. 1$ , 32. ; lat. 42 , 2.7. (IL)
V ian a de F oz de Lima , ville de Portugal,
dan-s la province d’entre Duer-o-e-Minho, à
l ’embouchure de la rivière de Lima, -à 3 Lieues,
au f. e. de Caminha, 8c à ô à l ’oueft de Braga.
Elle eft la capitale d’une comarca ou jurifdidion.
Le gouverneur 8c le commandant de la province
y font leur féjour. La citadelle a fon gouverneur
particulier. Son port eft bon. Long. 8 ,
45 y. ItïïtBt. 41 , 30. (R.)
V ian a, petite ville de Portugal, dans l’Alen'-
tejo , avec un beau château. Elle eft fur PExar-
xama , à 4 lieues d’Evora. {R.)
- VIANDEN , Voye% V ien ne.
V IA N E , petite ville de France dans le Languedoc
, recette de Caftres , vers les confins
du Rouergue , à fix li. à l’ orient de la ville
de Caftres, fur la rivière d’Agout. (IL)
V iane ou V-iANièN , ville des Provinces-
un ies , dans la province de Hollande , fur le
Leck, aqx confins de la Seigneurie d’Utrecht,
à 3 lieues f. d’Utrecht , entre N imègue & Rotterdam.
Les François la prirent en 1672., 8c
ils en démolirent les fortifications.
Cette ville a été détachée du comté de Cu-
îembourg fur la fin du treizième fiècle , 8c fut
bâtie en 1290 par un Seigneur de Culembourg-, ,
en fui te .elle appartint à Henri de Brederode , un
des chefs de la révolution qui fit perdre la
Hollande .à Philippe IL Les comtes de Lippe
•jouilToient dans le dernier fiècle de la Seigneurie
de Viane , qu’ils vendirent aux états de
Hollande.
I l y a à Viane un grand - bailli qui en
exerce la jurifdiâion au nom du fouverain,
On n’y trouve plus que les ruines du beau château
qu’on y vit autrefois , & qui étoit déligné
fous le nom de Boetenflein. Long. 2%}
2 4 ; lotit; 5*9 3- (RR)
Géogr. Tojne I I I .
V IA T K A , province de l’empire rulfien , dans“
la Molcovje feptentrionale. Elle eft bornée au.
nord par la Permié, au midi par le royaume*
de Calan, au levant par la contrée de Sloutka,
au couchant par le pays des Czerémifles & la
grande forêt des Ziranni. Cette province abonde
en miel 8c eh cire. On en tire aulïi quantité
de pelleteries. Viatfea en eft la capitale. (R.) Viatka, ville épifcopale de l’empire rulfien,
dans la province du même nom, fur une petite
rivière qui fe rend dans celle de Viatk*.
Elle eft munie d’un château pour la garantir
des ineurfions des Tartares. Cette ville eft à
70 li. n. e. de Moskov. Long. 6'y , 48 ;
latit. 58 , 24. (R .)
V iatk a ( l a ) , rivière de l’empire ruffien 9
dans la province à laquelle -elle donne fon nom*
Elle a fa fource au-deftus de Seftakof , entr»
dans le royaume dé Cafan, & fe1 perd dans h*
rivière de Kama. (R.)
VIAUR ( le ) , ou comme difient les Gafcons,
leBiaur; rivière de France <en Languedoc. Elles-
prend fa fource dans le Rouergue, qu’elle fépare»
de l’Albigeois , 8c fe rend dans FAvéiron. (R.)
VIBA CH , Voye\ Vippacii.
VIBRAIS , Viens Braies , petite ville dtf
France, -dans le Maine -, -élecUon de Château-«
du-Loir , fur la rivière de Brais , avec titre?
de marquifat. (R.)
V IBR A TO , rivière d’Italie , au royaume de?
Naples , dans l’ Abr.uzze ultérieure. Elle fort
des environs d’Afcoli , 8c fe jète dans 1er
golfe de Venife. (/?.)
V IC , petite ville de France , au pays Mefiin^'
fur la Seille , .à 5 lieues de Nanci, une lieue*
de Marfal, 8c 79 e. de Paris. Long. 24 deg-
/ a i, 4S11 ; lat. 4? deg. 43*, 23U. {R.) /
V ie , ou V ie h , ville d’Efpagne , en Catalogne
, fur une petite rivière qui fe rend dans
le Ter , dans une plaine fe r tile , à 10 lieues
au nord-eft 4e Barcelone , à 13 au couchant
de Gironne, 8c à 108 au n. e. de Madrid.
Cette ville eft VAufonia des anciens , & elle
étoit autrefois la capitale des Àufétains ; mais
elle fut ruinée au neuvième fiècle; elle s’étoit
rétablie depuis , & elle étoit afiez confidérable,
lorfqu’ayant pris le parti de l’Archiduc, elle
fut prefque entièrement ruinée. On y a érigé
un évêché qui vaut fix milles ducats de revenu*
8c qui eft fuffragant de Tarragone. Long. 19 y
52 ■ lat- 4 2 , 50. (R.)
V i e , ou Vic-de-Bigorre , petite ville de
France , dans la Gafcogne , au diocèfe de
de Tarbes, recette du comté de Bigorre , à
trois lieues au nord de Tarbes, fur le mille au
de Sèches. C’étoit autrefois la réfidence des
comtes de Bigorre. (IL) ■ Vie en-Carladès ou Vic-sur-la-Cére ,
bourg de France , en Auvergne fur la
Cére y 8c le chef-fieu du comté de Carladès.*
B b b b