SAHIA , petite Ville de Syrie , à 12 lieues
de Hama, & à 1-3‘ de Médiez. Elle eft fur un
rocher efcarpé de tous côtés , & a la riviere
d’Afli qui en lave le pied.
SAHID (le) , ou Saïd , ou Zaïd ( le ) , ce
mot en arabe défigne en général un, lieu plus
haut qu’un autre ; ori s’en fert en Egypte , pour
lignifier la haute Egypte, autrement nommée
la 2 hébaide. La pro vince de Sahid eft d’une
étendue confidérable , • mais inhabitée dans fà
plus grande partie. Les Turcs en font les maîtres,
8c y envoyent, pour la gouverner, un fan-
giac-bey. Il réfide a Girgé, capitale du pays.
SAHRAI-MOUCH, petite ville d’Afie , au
Curdiftan , à trois journées d’Eclat. Long, fui-
yant les géographes orientaux, 74 > 30 y lat.
$9 9 3 ° •
SAHRAGOTA. Voye\ Saragota.
S AIDE. Voye[ Skide.
SAIGNON , petite ville de Provence, dans
la viguerie d’A p t, à une lieue de cette ville.
SAÏKAIDO j grande contrée de l’empire du
Japon , dans le pays de l’ ou eft. Saikaido lignifie
la contrée des côtes de l’oueft. Cette vafte contrée
eft çompofée de neuf grandes provinces ,
’qui font Tfikudfen, Tfikungo , Budfen, Bungo,
F id f e n F i g o , Fiugo , Odliimi & Satzuma.
Le revenu annuel de ces neuf provinces , monte
a 344 mankokfs.
SAIKOKF (île) , c’eft - a - dire ,1e pays de
l ’oueft, grande-île de l’Océan. Après l’île de
Niphon , c’ eft la plus conftdérable en étendue
des trois grandes îles qui forment l’empire du
Japon. Elle eft fituée au fud-oueft de l’île de
Niphon, dont elle eft féparée par un détroit
plein de rochers & d’ île.s, qui font en partie
défer tes , 8c en partie habitées. * On la divïfe
en neuf grandes provinces , 8c on lui donne
48 milles d’Allemagne de circuit.
SAIL-SOUS^COUSANS , village du Forez /
h une lieue de Boen. Il s’y trouve des eaux
minérales diurétiques.
SAILLANS , petite ville de France , au bas-
Dauphiné , dans le Diois , fur la Drome , entre
Die & Creft. On croit voir dans fon nom un
refte de celui de Sangalauni, anciens peuples
de cette contrée.
SAILLIES , petite ville de France, dans le
Béarn, au diocèfe de Lefcar , a 12 lieues de
J>au. Elle eft remarquable par une fontaine falée
qui s’y trouve , 8c qui fournit beaucoup de fel.
ru Béarn 8c à la' Navarre. _ /
SAIN , ou Sayn (île de) , petite île fituee,
fur là côte méridionale de la baffe,- Bretagne ,
vis Ȉ - vis la province de Cornouailles , 8c la
baie de Douarnenez , dont elle n’eft feparée que
par le Raz. Elle eft redoutée par les mariniers
, a caiife de fes roches & baffes qui courent
M ns à l’puçft. >|ÿL de Vàiois prétçndoit que
Mercure y étoit anciennemenf adoré. Pomp#>2
nius Mêla, liv. I I I , ch. j i , qui la nomme
Sena, 8c qui parle de l’oracle de cette île , ne
nomme pas la divinité qui le r e n d o itm a is
doni Martenne a donné tant »de demi-preuves
que c’étoit la lune , qu’on ne peut pas fe re-
fufer au fentiment de ce favant bénédiélin. Au
refte , c’étoient des druideffes qui rendoient
l’oracle-, elles vouoient une chafteté inviolable
à la déeffe. qu’ elles fervoient. Si l’on en croit
les auteurs , ces veftales gauloifes étoient fou-
vent confultées pour la navigation. L’idée qu’on
avoit qu’elles pouvoient s’élever dans les airs y
difparoître à leur g r é , 8c reparoître enfuite ,
ne contribuoit pas peu au grand crédit qu’elles
avoient acquis. On les nommoit Sence, foit
parce qu’elles n’étoient d’abord qu’au nombre
de fix -, foit que - ce nom fût celte d’origine ,
8c lignifiât refpeclable y enfin c’eft de ce nom
que l’ île où elles habitoient fut appellée Vile
de Sain. Selon Cambden, c ’eft la Siambis de
Pline , lib. I V , çhap. 16• (R.)
SAINGOUR , rivière d’A fie , dans l’ Indouf-
tan, fur la route d’Agra à Patna. Elle fe perd
dans le Gëméné.
S AINT-ACHEUIL-LÈS-AMIENS , abbaye de
chanoines réguliers de S. Auguftin , en Picardie
, congrégation de Sainte Geneviève.
SAINT-ADRIEN , petite ville des Pays-Bas
Autrichiens , fur la rivière de Dendre , à 4 li.
de Gand. Il 'y a une abbaye de Bénédi&ins.,
fous l’ invocation de S, Adrien.
SAINT-AGRÈVE, petite ville du haut-Viva-
rais , diocèfe de Viviers , au pied dès montagne?
, a 8 li. de la ville du Puy.
SAINT-ALBAN, village du Forez , à une
lieue & demie de Roanne , remarquable par
trois fontaines minérales. (R).
SAINT-ALIERMONT , bourg de Normandie,
dans le pays de Caux.
SAINT-ALIRE , bourg de France , en Auvergne,
diocèfe de Clermont.
SAINT-AMAND , petite ville de France ,
dans le Boujrbonnois, au bord du Cher, dio-
çèfe de Bourges. C’eft le chef-lieu d’une élec*
tion. On y voit un vieux château. s Saint-Amand, bourg de France, en'Chain*
pagne, diocèfe de Châlon.
Saint-Amand , bourg de France, en Poitou ,
;dioç. de Poitiers. Saint-Amand-de-Coli , abbaye d’hommes ,
ordre de S. Auguftin , dans le Périgord, diocèfe
dê Sarlat. Elle vaut 9000 liv.
Saint-Amand-la-Bastidk , petite ville de
France, dans le haut-Languedoc, dioc. de Caftres.
Saint-Amand-des-Bois , bourg de France ,
en Auvergne , avec une abbaye fécularifée du
revenu de 18000 liv., (R.)
Sa in t -A mand, VoyezAmand (Saint).
Saiîjj-Amai?p(
'Sa in t - Am and , petite ville de là Flandre
françoife , fur la Scarpe , à 3 li. de Valenciennes , ;
4 de Tournai, 6 de Douai, 8 de Lille , 8c 14
de Gand. Elle doit fon origine à fa fameule ■
abbaye de Bénédictins , fondée en 639 par
S. Amand, évêque de Maeftricht, & dotée par
le roi Dagobert.
Les revenus de i cette abbaye s’eleyent a
éoo,ooo liv. L’églife, conftruite en 1648 , re-
fulte en quelque forte de trois églifes | les unes
au-dèffus des autres. Une des chapelles de la
croifée offre aux curieux deux précieux morceaux.
•de Rubens, qui font rangés a jufte titre entre
les chefs- d’oeuvres , l’un eft- une vifitation ,
l ’autre le martyre de S. Etienne : l’un 8c l’autre
au-deffus de tous les éloges. L’ abbe eft feigneur
de la ville & nomme aux magiftratures.
Saisit-Amand, fituée dans le comté de Flandre,
Tut prife 8c démantelée par les François én i66y.
'C’eft le ch e f-lieu d’une fubdélégation de fon
Tiom. Long, itz , s , 42,* lat. 30 , 2 7 , z*. v
En faifant des fouilles dans la colline de
haute-Rive, où étoit bâti le premier oratoire de
Saint-Amand, fur les débris de l’ idole de Mercure
, on trouva des fépultures romaines, des
offemens brûlés , des cruches à cendres, fioles ,
bouteilles , plats de terre , miroirs d’acier p o li,
ligures de coq , des médaillés de Domitien, Vef-
pafien , NéronS^.de tous les empereurs romains
qui ont réfiàé à Tournai.
Louis XIV s’étant emparé de Saint-Amand,
l’ a réuni à la Frange avec fon territoire i ce qui
a été confirmé à la paix d’Utrecht.
A trois quarts de lieue de cette abbaye, fe
trouvent des fources minérales connues .fous le
.fiom fléaux & boues de Saint-Amand 3 on les
a rendues très - commodes en 1765 j elles font
précdeufes 8c véritablement efficaces pour plu-
fieurs fortes de maladies. On peut voir l’ hiftôire
de ces eaux , 8c leurs propriétés dans l’excellent
ouvrage de M. Defmilleyille , niédecin a Lille,
intitulé, EJJhi hijlorique & analytique des eaux &
boues de Saint-Amand3 où Von examine leurs principes
y leurs vertus..... A Valenciennes, 1767..
M. Morand a donné à l’académie des fciences,
en 1743, un mémoire fur les propriétés de ces
eaux,Aqui fe trouve inféré dans les volumes de
cette académie. Il y eft dit qu’on a trouvé un
petit autel de bronze, avec les principaux traits
de l’hiftoire de Remus 8c de Romulus, en relief,
dont ce favant fit l’acquifition | une petite ftatue
du dieu Pan, plufieurs de Cupidoa, quantité de
fragmens de vafes antiques, faits d’une terre
bolaire, fine 8c rougeâtre , telle que celle de
Bucakos-
La découverte de ces monumens fembîeroit
indiquer que les Romains avoient connu 8c fait
ufage de ces eaux, 8c que ces figures pourroient
ayoir fervi à la décoration de la fontaine.
Géographie. Tome I I I .
Elles■ ont: été en réputation depuis que l’archiduc
Léopold, gouverneur des Pa y s-B a s, y
fut parfaitement guéri, en 1648 , d’une colique,
néphrétique 8c du gravier, dont ce prince etoit
attaqué. M. d’Heroguelle fit revivre la repu- '
tation de ces -eaux par un Traité,qu’ il publia
en 1685 , fut leurs vertus curaVr/es. ^On commença
par ordre du ro i, en 1697 ,>a entourer
d’ une bonne maçonnerie le baffin de^ la première
fontaine , afin d’ en écarter les eaux étrangères.
Les boues de Saint-Amand ont depuis v jn fi'
qu’à 1 o degrés. de. chaleur au-deftus du tempère ;
mais le degré de leur furface eft fournis aux va-,
nations de l’atmofphère. (R.)
SAINT-AMARIN. Voyc{ D ammarin.
SAINT-AMBROISE DE BOURGES , abbay«
d’ hommes , de l’ordre de S. Auguftin , dans le
bourg de Serris , près de Bourges. Elle eft du
revenu de 18,000 liv. (R)» - - Saint - Ambroise , petite ville du b as-Languedoc
, fur la C èfe, au diocefe d’ ÎJzes •, c’eft la
patrie de Samuel Sorbières , qui a traduit l’Efopi®
de Thomas Morus. Saint-A mbroise. Voye[ Ambroise (Saint)»
SAINT-AMOUR / petite ville de la Franche-*
Comté , au baiîlage d’Orgelet, fur les frontières
de la Brefle, avec un chapitre.
SAJNT - ANDEOL , ou bourg S. Andeol ,
petite ville de France , en Languedoc, dans le
Vivarais, 8c à 2 li. f. de Viviers, fur l’Ardèche
8c aux bords du Rhône. C’eft la réfidence ordinaire
de l’évêque de Viviers. Long. 22 , 20 ; lat.
44 > *4. 1 , \ ,
Cette ville a pris fon nom de S. Andeol, compagnon
de S. Bénigne & de S. Andoche, qui y fut
martyrifé vers l’ an 208 | fon tombeau eft dans la
principale églife. Près de la ville eft une fontaine
appellée Tourne, dont le baffin eft vafte & fort
profond -, elle déborde quelquefois avec tant de violence
, qii’ eile emporte les moulins & les ponts
qui font a la chûte même de fa fource : à 20 pas eft:
: un rocher fur lequel eft une figure humaine, montée
fur un lion , avec une infeription prefque indé-;
chiffrable j on y apperçoit encore ce$ lettres ;
N u ------ S . S . .
Lvvm. N . . . . ntum.
T . . ivr. D. S. P .
On entrevoit dans ces lettres monumentum j
les dernières D. S. P. ne font autre chofe que
la formule ufitée dans les inferiptions fépulcrales
de fuo pofuit.
Le père Guillemeau, provincial des Barnabites /
fit en 1724 une Differtation pour prouver que le
monument repréfente le dieu Mithras. Voyez
Mém. Trév. février 272.4 , pag. 257.
A la porte de l’ églife principale de Saint«*
K.