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ai^nt pas l’authenticité. Le roi en a reconnu l ’importance
par l’on édit de 1719 , où l’article 50 eft
rapporté. Les expéditionnaires en cour de Rome
citent les articles de nos libertés dans leurs certificats.
Comme M. Pithou avoit lu les anciens
écrivains grecs & latins , & qu’ il les avoit conférés
avec les vieux exemplaires, il en a mis plufieurs
au jour , 8c y a joint fes lavantes notés.-
On lui doit encore des éditions de plufieurs mo-
numens facrés 8c profanes, des mifcellanea eccle»
fiajiica , quantité de colleâions hiftoriques , le
canon des écritures de Nicéphore, des fragmens
de S. Hilaire, les coutumes du baillage de Troyes,
avec des annotations, &rc.
Pithou ( François ) , ayocat au parlement de
Paris, frère du précédent r fut comme lui , un
homme d’une vertu rare, d’une modeftie exemplaire
, extrêmement habile dans les belles-lettres,
dans le droit, & pour couper court, l’ un des plus
favans hommes de fon temps. Il ne voulut jamais.
que l’on mît fon nom à aucun de fes ouvrages. Ce
fut lui qui découvrit le manufcrit des fables de Phèdre,
8c il le publia conjointement avec fon. frère
pour la première fois. Ces deux illuftres favans ,
les Varrons de la France , travaillèrent toujours
enfemble. François Pithou donna tous fes foins
à; reftituer 8c àéclairçir le corps du droit canonique
, ouvrage qui parut en 1687, 8c c’ eft la meilleure
édition. Le Pithoeana eft auffi de lui. Il eft
encore l’auteur, de la comparai fon des loix romaines
avec celles de Moïfe, & de l’édition de
la loi falique avec des notes. Il fut du nombre
des çommilTaires qui réglèrent le s limites entre
la France & les Pays-Bas. Il étoit né en 1544 ,
& mourut en 1 , âgé de 77 ans. Le lecteur
peut voir le catalogue des ouvrages de MM.
Pithou, à la tête de leurs oeuvres imprimées en
171$ , en latin*
Lçur famille, originaire de Vire en baffe Normandie
, remontoir jufqu’à un Guillaume Pithou,
qui eft nommé entre ceux qui fe croisèrent pour
là Terre-Sainte en 115)0 -, mais indépendamment
de la nobleffe , le nom de cette famille fleurira
dans la littérature, tant que les lettres fubfifte-
ront dans’ le monde. On peut dirç de chacun des
deux frères que j’ ai nommés, qu’un feul d’eux con-
tenoit plufieurs favans, & çe qui eft plus efti--
mable qùé le favoir, chacun porto j't également un
attachement religieux à l’amour de la vérité.
Pierre Pithou a eu plus d’hiftoriéns que n’çn ont
eu la plûpart des fouveraing. On en compte juf-
qa’à fept qui le font fait un honneur de célébrer
gloire, en écrivant fa vie -, mais M. Boivin le
cadet a remporté le pri* dans çette carrière. (R.)
TR U B E C K , belle*abbaye de clames nobles
flans le comté de Vernigerode, au cercle de Haute-
Saxe •, l’abbeffe & les cinq 4ame? nobles font
choifies par le comte. (B .)
g^ y^ R IÇ E ( l a ) , riyièfç de Pologne, au Pa-
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latînat de Kiovie. Elle fe jette dans lè Borifthèné
a deux milles germaniques au-deffous dePéreflaw»
{R.)
TRUBRIDGE , bourg à marché d’Angleterre,
dans le Wiltshire. Il eft renommé par les fabriques
en laine. (R.)- .
TRUDEN. Voye% T ron ( Saint).
TRUE C , en latin du moyen âge Truccia ;
bourg de l’île de France. Landry maire du Palais,
gagna a Truec en 593 j bataille donnée entre
l’armée de Clotaire 11, roi de France, 8c l’armée
de Childebert, roi d’Auftrafie. Mais quel eft l’endroit
où. s’eft donnée cette bataille, & où par
conféquent doit-on placer le bourg de Truccia?
La plûpart des modernes, entr’autres MM. de
Valo is , de Cordemoi, 8c le P. Daniel, croient
que Truccia eft Trouci ou Droilli, fur la Demete ;
cependant Trouci eft dans le Laônois, & l ’hiftoire
dit que Truccia étoit dans le Soiffonnois, au
royaume de Neuftrie. M. Robbe a affez bien prouvé
dans une differtation à ce fujet, que Truec
etoit dans le Soiffonnois, fijr la rive gauche de
l’Aifne, 8c qu’il fe nomme aujourd’hui Prejle-le-
commun. (R.) H
TRULLE ( la ) ou la T rouille, petite rivière
des Pays-bas, dans le Hainaut. Elle traverfe
Mons, 8c fe jète bientôt après dans la Haifne ,
au-deffus de S. Guillain. (R.)
TRUN , bourg de France, en Normandie, au
diocefe de Séez à 7 li. n. n. 0. de çette ville fur
la rivière de Dive. (II.) ...
TRUXILLO, Turns julia , ville çonfidérable
d'Efpagne , dans rEftremadure, fur le penchant
d’ une colline, au haut de laquelle il y a une
bonne citadelle : elle eft entre des montagnes
près de la rivière d’Almonte, à 4 7 li. , fi. o. de
Madrid, dix de Mérida , 2.6 f. o. de Tolède.
Jean I I , roj de Çaftille , a érigé Truxillo en
ville, en 14 3 1 . C’eft la patrie de François Pi-
raro qui fit la conquête du Pérou. Elle a fix
pai oiffes 8c plufieurs monaftères. Son terroir nourrit
des brebis dont la laine eft très-précieufe. ^
Long• 22.. 38. lat. 39, 2o. (R.)
T ruxillo, ville riche 8c marchande de l’A mérique
méridionale, daus le Pérou , audience
de Lima ? 8c dans la vallée de Çhimo, proche
la mer du Sud, avec un port qui en eft à deux
lieues, & où l’ancrage n’eft pas bon. Françqis
Pizarro fonda cette ville l’an 1553 . Son terroir
abonde en figues , pommes , grenades, oranges
& vignes. Elle a dans fon jreffort un pays peuplé
de plus de 5 p , 000 lauvages, tributaires de l’Efs
pagne. Cette ville eft à 80 lieues de Lima. Long.
198 j lat. mérid• 7. 30. (R )
T ruxillo , ville de l’Amérique feptentrionale,
dans le Mexique, au gouvernement de Honduras.
Son terroir eft fertile en fruits exçellens, &
en vins qu’on recueille deux fois l’année. Cette
ville eft très-forte par fa pofition , étant fituée
entre rivières, 8ç enyirpnnée dç fioj«.
qui en défendent les approches j elle a d’ailleurs
un bon port fitué à l’entrée du golphe de
Honduras , 8c fur une baye à laquelle elle donne
fon nom. Long. 2.92.. 26'y lat. 23 , 38. ( R. )
TRYM ou T r yme, ville d’ Irlande, dans la
province de Leinfter , au comté d’Eft-Meath
dont elle eft la capitale, à fix milles: de la
Boyne. Elle a le droit de tenir marché public,
& envoie deux députés ail parlement de Dublin.
( R. )
TSANLI. Voyei T ibet.
TSCHARONDA, ville de l’empire de Ruffie ,
au gouvernement de Nowôrogod, & dans la province
de Belofero , fituée au bord du lac de
Wofche-Ofero. ( R. )
' TSCHAROS ( les ) , peuples fauvages de l’A mérique
méridionale, au Paraguai. Les details
que le P. Sepp jéfuite , donne de ce peuple
dans les lettres édifiantes, ne font pas allez
vraifemblables pour y ajouter foi -, ce qu’il y a
de fû r , c’eft que les millionnaires n’ont rien
opéré fur la converfion des Tfcharos , mais qu’ils
ont vécu avec eux fans les troubler ni les per-
fécuter, & c’eft quelque chofe. ( R. )
TSCHEIPLITZ -, - bien noble en Thuringe ,
près de Freybutg, au cercle de haute-Saxe :
il avoit précédemment le nom de Weiffenbourg.
C’eft là que faifoit fa réfidence Frédéric I I I ,
dernier comte palatin qui fut tué en 106 5
par le landgrave Louis-le-Sauteur. (R.)
TSCHENSTOCHOWA , petite ville du
royaume de Pologne , dans la petite-Pologne,
au palatinat de Cracovie fur la Warte. il l fié
trouve près de la ville un monaftère de S. Paul
hermite, qui y attire un grand concours de pèlerins
par une image de la vierge qui paffe pour être
peinte par l’évangelifte S. Lue. Le couvent eft
fortifié , 8c les moines entretiennent garnifon.
( « o
TSCHERKASK , ville de l’empire de Ruffie,
gjau gouvernement de Woronefeh , capitale des
;Cofaques Doniens , 8c la réfidence de leur chef
ou Ataman. Ils y ont leurs armes , & ils y
retirent leurs meilleurs effets en temps de guerre,
& c’eft le lieu de l’affemblée générale de la nation.
Cette ville eft fituée fur le Don , dont les
dèbordemens l’entourent d’eau une partie de
l’année.'On y compte 8000 maifons, & c’eft le
centre d’un commerce affez actif. ( R. )
TSCHERNEMBLE, ville du Windifmarclc,
ou de la Marche des Vandales , avec titre de
principauté. ( R. )
TSCHERNICHOW , ou C zernikow , palatinat
du royaume de Pologne , cédé prefque
en entier à la Ruffie , en 1.636. La partie po-
lonoife ne comprend plus que. les diftriâs de
Tfchernichow & de Nowogrod , dont les capitales
de même nom appartiennent à la Ruffie. Ce
palatinat a néanmoins un palatin, un .caftellan
fupérleur 8c deux ftaroftes , 8c il envoie quatre
nonces à la diète. Voye\ C zernikow. (R . )
TSCHERSK, palatinat du royaume de Pologne,
dans la grande-Pologne & dans la Mafovie. Il députe
vingt nonces à la diète , 8c il a pour capitale
une Ville de fon nom , fituée fur la Viftule ,
8c qui eft le liège d’une juftice territoriale, d’un
Caftellan fupérieur & d’ un ftarofte. Les ducs de
Mafovie y faifoient leur réfidence. ÇR. )
TSCH1T6CHEN -, on nomme ainfi les habitans
de la contréé voifine de Triefte : on prétend
qu’ils defeendent des anciens Gépides. ( R. )
TSCHOPPA, petite ville 8c château d’Allemagne
, au cercle de haute-.Saxe dans la Mifinie,
au cercle d’Ertzgeburge. Il s’y fait un grand débit
de Cobalt qui s’y fabrique. ( R. )
T&IAMPA ,. C iampa , C hiampa , oa
T siompa , petit royaume d’Afie , borné au
levant & au midi par la mer, au couchant par le
royaume de Camboye , 8c au nord par le défert
de la Cochinçhine. Il eft rempli de bois & de
déferts -, 011 y trouve des tigres & des - éléphans
fauvages qui rendent le pays peu sûr 8c peu gracieux,
& l’air y eft très-mauvais pendant près
d’ une moitié de l’année. Les chaleurs y font très-
grandes lès eauxmal-faines, même pèrnicieufesÿ
les vivres, excepté le poiffon qui y abonde, font
tres-rares, 8c le fol en eft fablonneux 8c infertile.
( R. )
TSIKl/DS’E N , une des neuf provinces de la
contrée de l’empire du Japon, dans le pays de
l’oueft. Cette province eft djvifée en vingt-quatre
diftrids, 8c a quatre journées de longueur du liid
au nord -, c’eft un pays médiocrement bon , & qui
a plufieurs manufa&ures de porcelaine. ( R. )
TSIK.UNGO , une des neuf provinces de la
contrée de l’empire du Japon, dans le pays de
, l’oueft. Cette province a cinq journées de longueur
du fud au nord , & e f t partagée en dix diftrids:
Son pays produit en abondance du bled, du
riz 8c des pois. Les côtes lui donnent du poiffon
des écreviffes 8c du coquillage. On y fait beaucoup
de confitures, qui font eftimées dans les
autres provinces. (R .)
1 S IN AM , viile de la Chine , dans la province
de Channton. (R . )
. . TS ON G-MIN G , île de la Chine, dans la province
de Kiangnang, dont elle n’eft feparée à
l’oueft que par un bras de mer qui n’a que 5 à
6 lieues.
Cette île n’ étoit anciennement qu’un pays fau 1
vage & défert, tout couvert, de rofeaux. On y
reléguoit les bandits & les fcélérats dont on
vouloir purger l’empire. Les premiers qu’0n y
débarqua, fe trouvèrent dans la nécellité , ou de
périr par la faim, ou de tirer leurs alimens du
fiein de la terre. Ils défrichèrent cette terre inculte
-, ils en arrachèrent les plantes inutiles ; ils
femerent le peu de grains qu’ils avoient apportés
8c iis ne furent pas long-temps fans recueillir lç