
Ce comté s’étend lùr les! paroifles de la Chapelle.,
IJchon , la Tanière, Saint - Eugennes.,
Detté Mefvrés , Etang , '& Saint- Simphoriën
de Marmagne. C’eft dans la paroiffe de la Chapelle
- fous -JUchon qu’ëft le château même de
Vergennes , qui donne le nom à toute la terre.
Ses jardins, font arro fiés par le rùiffeau de même
«OmÂ.C^î a ïa principale fource dans l’étang de
Vàuvilîard, &*fe jète dans le Mefivrin. .
Le plateau fiir ' lequel eft fitué le comté de
Vergehnës , domine, toute la France par fan
exhauflement. Cette terre avoifine le fameux
étang de Longpendu, q u i, par fes deux extrémités,
verfe dans, lès deux mers par les rivières
de Dehûne .& de Bourbince, & qui vient d’être
pris .!pour ' point de partage du canal de Bourgogne
, fufpendu depuis tant de fièclës, mais qui
va enfin s’exécuter au grand avantage de la
France.,“ par le centre de laquelle il établira une
communication entre l’Océan 8c la Méditerranée.
Le comté de'Vergennes nous rappelle le mi-
niltre de ce, nom, qui tint le timon des affaires,
en France depuis 1774 jiifiqu’en Février 178.7.-
J'e laide à Phiftoire le foin" d’apprécier fa geftion,
& de déterminer fa,place entré les miniftres. dont
le fouvenir le, perpétuera.. ' dans nos '-..annales. ‘
Il y 'a ehcore‘ën Bourgogne, deux endroits qui
portent* lé-nom de Vergennes : l’ un entre Autun
& Beaurçe -, l’autre r chef-lieu du marquifat de
Vergennes , autrefois connu fous le nom. de
bdrônnie de T^narre,, èntre Châlon-Lur-Saône &
Tournés : * ç^lui - ci appartie nt à ’ M. ,1e marquis
de yérÿénçjésiTuç^mifemenp ambaffadeiir en
Suide '&; à Véniie•! \ k .)
VËRGOTUR, petite vÜle.'de^àlTartarié-rüffe'^
a JO lieues, au couchant..méridional de Tumen ,
ciitre les montagnes Senioy/Poyas , qüeM. Witfën"
prend pour lés mpntsRyphéès des anciens, (i?.)
VERGY x .bourg &; château de .‘F’râhçë^ eh
Bourgogne au bàillagë de Nuits“ ^ ",chef-lieu
d’une châtélIèhië.VXî’àhçieiiné 8c' illuitre inâifôn.
de Vergy qui en prit fon npm,. ne fubfiftè plus ,
& Henri I y fit râler uhe fortereffe qui.s’y ëtoit
conüervée., Les lires de Vergy furent comtes de
D ijo n ,. de Châlôn , 8c de Beaune. (R.)
V E R IA ,.bourg d’Efpagne, au royaume de Grenade
, dans les monts Alpujâiras. Il fâifoît anciennement
la fépafgtion entre la Bédqué . 8c la .
Tarragonoife. (IL)
V Ë R IN E v illa g e de l’Àmériquè méridionale ^/ a
dans la. province de 'Venezuela, au voifinâgè de
Caracos.. Les Espagnols, ont une habitation dans
ce village fameux.par fon tabac., qui.paffê pour
le meilleur du monde. (R.),
VERIhJG ENp etite ville de Suabe , dans la
principauté de. Hoen-^ollern ,. a. % lieués' du Danube..
C’ë'lt le! chef-lieu d’un* éômté dé même’ 1 ;
nom qui appartient à; la mailori de Hoheh-Zollem-
Sigmaringeh-.. (R.)
VERMANO >- dans.’l’antiquité, ce. fu i un camp;
fomaîn qur a être remplacé par un bourg ou il fè-
trouve une abbaye de l’ ordre de prémontré ,. du
revenu de 2.4,000 livres. Vermand eft fitué en
Picardie, à a li. n. o. de Saint-Quentin. Ce n?eff
point 1 Augujla Veromanduorum des anciens , qui
eft la ville de Saint-Quentin. (R.)
VERMANDOIS , ( l e ) , veroniandüenfïs pagus9
pays de France, en Picardie. Il eft borné au nord;
par le Cârhbrefis , au midi par le Noyonnois , au.
levant par la Thiérache, & au couchant par le-
San terre . Ce pays èft un des. premiers baillages.
du royaume , dont le liège eft à Laon •, fa coutume-
eft fuivie dans beaucoup d’autres, baillages. Il
abonde en grains 8c en lin. La rivière de Somme*
Y prend fa fource & le traverfe : il a pour capitale
la villè de Saint-Quentin.
Le Vermandois comprend une partie du pays;
occupé autrefois-par les Veromandui, dont il’ as
emprunté le nom. Il étoit beaucoup plus étendu
fous les célèbres comtes de Vermandois, qui
étoient les plus puiffans vaffaux de la couronne y.
a la fin de la féconde race & au commencement
de la troifième. Ils defeendoïent de Bernard , roi
d’Italie , petit-fils naturel de Charlemagne. Ils.
étoiehc encore comtés de Troyes , de Meaux &
de Rôilcy. Cette illuftre màifon étant tombée en.
quenouille , Philippe-Augufte réunit le Verman-
dois à la couronne, & donna des terres en échange
a Eléonore ,' comtéffe de Saint-Quentin.
Pierre de la Rainé ë .co n n u .fous le nom de
Ramus y pEofèffeur au collège royal à Paris, étoit
né ..en 1515 dans un village du Vermandois. II.
vint tout jeune chétchè’r Tés moyens, de gagnée
fa. vie à Paris;, & , faute d’au très neffources , il'
fe mit valet' au, college de Navarre : mais, s’étant
fénti du goût pour l’étude r & s’y étant appliqué,,
f f ÿ fit de; grands progrès , & fut reçu maître-
es-ar.ts.,. en foiitenant le contraire de la doélrine
d’Ariftofce'fiîr différentes pffopb’fitioh.s. l i s’ën tira,
très-bien, & l’envie lui pfît d’examiner à fond».
totite la philoïbphîe dè ce* princë de l’écolë. Ce.
fut. l'a fource ' de fes malnehrs'y il> s’attira beau-.'
coüp d’ènriemis par lés ouvrages contre.Àrilïote.
’ Lés' affaires, qu’on lui fufeita dans la fuite r
fous prétexte qu’il fuivoit les opinions des pror-
téftans , l’obligètent. de; vfe cacher tantôt dans,
il-ff endroitj/tâhtôt dans un autre. Enfin ,/il.fut
affaff'neën.ï.y^à,'"pendant le maffacre de la Saint-
Bàfthëlemi^' par dés meurtriers, que fon: ennemi,
Jacques. Charpentier j ’ doéleur en médecine
prbfefféhr royal, envoya pour le tuer. Son corps^
indignement traité par les écoliers de. ce pro?^
feffeur, fut jeté. dans. la.Seiriei
Il a fondé de fon propre, bien la. chaire de.-
mathématique qui porte i lon= nom au collège:
royal. Il'nbus. relbe.. de. lui un traité-de militiâi
unJ‘livre -de .moribus'yeternm Gullomm
& quelquës;àiiïrés‘ ouvrages, qui font, à la v.ériféi
trèérimparfaitsmais qffon doit regarder comme:
I. le crépufcule. - du. jour que. Delcartes* fit. luire:
onfinte pour-les fciences. Le plus ilîuftre des dif-
ciples de Ran,|us fut le cardinal d’Offat, lequel a
même écrit étant jeune un ouvrage pour la dé-
fenfe de lbn maître. (£,-)
VERMANTON , ou V ermenton/, petite ville
de France , en Bourgogne, fur là rivière de Cure ,
•dans l’Auxerrois, à 5 lieues au midi d’Auxerre.
C ’eft u'ne prévôté royale qui ’députe-aux états de
Bourgogne alternativement-avec les autres petites
villes de l’Auxerrois. Long.zî, 16; lut. 47,40. (R .)
VERMEILLE, ( mer ) Vojeç Mer V er-
jmeiile.
VERMEJO , ou Bermejo , petite ville d’Ef-
îpagne,. dans la Bifcaye propre , avec un port fur
l ’ Océan. Le terroir eft chargé d’orangers. (R.)
VERMELAND , ou ''Vekmeland , . province
(de Suède., dans les terrés. Elle eft bornée au
•îiord par la Dalécarlie , au midi par lé lac Vener.,
au levant par la Weftmanie & la Néricie, 8c au
.touchant, par la Norwège. Elle peut avoir .2,0 li.
du midi.'âu nord , & 40 du levant au couchant.
C ’eft un pays coupé d’ un grand nombre de lacs &
•de marais. Philipftad en eft la capitale. (üL) ,
V'ERMENTON. Voyez V ermantôn.
VERNE , bourg de France , dans l’Anjou,
•éle&ion d’Angers. (R/)
V ERN E IL , bourg de France , en Anjou ,
"éîe&ion de la Flèche. (R.)
VERNEUIL, ville de France , dans la Normandie
, vers les frontières du Perche, au dio-
■ cèlé d’Evreux, fur la gauche de l ’Aurë, a $ li.
£. o. d’Evreux , z6 f. o. de Paris , 8c zo fi. de
Rouen. C’eft le liège d’un baillage , d’ une élection
, d’une maîtrife des eaux & forêts. Elle a
-titre de marquifat, & elle renferme deux paroiffes.,
im collège, deuxeouvens. H fe donna près de fes
murs une fameuie bataille en 14x4. Le roi Charles
VII l’ enleva aux Anglois en 1449 8c depuis ce
temps-là jelle a fait partie du duché d’Alençon.
L’éledàon deVerneuil comprend 13a paroiffes. Le
commerce des habitans confifte en grains , en
draperie 8c en bonneterie* Long, -fuivant Calfini,
* 8 d. 3 f l , 4 5H ; la t. 48 d. 44* , i o u. (R .)
V erneüil , petite ville de France, dans le
Bourbonnois , à 6 li. de Moulins, & une li. de
l ’Ailier, avec titre de châtellenie. Long* zo d. 4S1 ;
lat. 4 6 ' d. 1 jl.
V ekneuil , beau château de l’Ifle-de-France ,
iur l’O ife, éleétion de Senlis , érigé en duché-
:pairie en 165a. Le titre en eft éteint. (12.)
VERNICH, feigneurie du duché de Juliers ,
appartenant aux comtes de Metternicht.. {R.)
. VERNIE, bourg , terre & château :de France,
dans l’éledion du Mans , à la maifon de te lle .
. .
VERNISSON ( le ) , petite rivière de France,
■ dâns l’ Orleanois. Elle prend fa fource auprès-de
Cien , & tombe dans le Loing au-deffus de Mon-
it»9gis. (B.)
V ERN O N , ou V erk o.\' t su n- Skine , ville de
F rance, en Normandie , fur la gauche de la Seine,
! ‘ dans une plaine, à 6 li. aii Ievant d’Evreux , à 7 au
> f. o. de Gifors , & à 10 au-deffus de Rouen.
Cette ville a eu les feigneurs particuliers
jufqu’à ce qtie Philippe on ait fait ,1’ acquilition i
& depuis lors les rois de France ont plufieurs
fois donné Vérin.on en àpanage1 aux reines. Il a
enfuite fait partie au baillage de Gifors , qui fut
cédé avec"le duché de Chartres 8c plufieurs autres
terres,.par François Ier à Renée de France, du-
cheffe de Ferrare. Le tout, paffa à la fille de la
duchefle Renée-Annë d’Elql qui époufa en -fécondés
-noces le : duc de Nemours. Louis XIV
réunit ces ‘ terres au domaine *, mais . dans la
fuite il donna Gil’ors & fiés -dépendances en .-apanage
, a vec la titre de vicomte, à lbn pe tit-fil s le
duc de Berry , qui mourut fans erifans avant le
roi fon aïeul, Pan 1714.
; Il y a à Ve mon une églife collégiale , un
hôpital, & plufieurs eouvens. Elle eft bien peuplée
y a de bonnes murailles , dés fbffes profonds,
un gouverneur j un maire ., & un collège où l’on
I enfeigne les humanités. Son baillage eft dans le
reffort du préfidial d’Andely. Son commerce confifte
principalement en bled , toiles 8c couvertures
de laine.
C’eft à Vernon , jadis château royal entre Pari*
& Compiegne, & non pas à Vernon, que fe tint
en 7J5 un concile national , fous le règne dé
Pépin ., pour la difcipïihë eççléfiâftique , pour le»
droits de l’E glife , & pour1 lés immunités en
faveur des pèlerins. Long. 19 'j 8 ■ lat. 49 i '4-
V ernon , bourg de France, en Touraine,
élection de Tours , avec titre de baronnie. (Ji.)
V ernon , bourg de France , dans le Poitou ,
éleâion de Poitiers. (Ü.)
VERNUCE ( l a ) , abbaye de France, au dio-
cèfe de Bourges. Elle eft de l’ ordre de Saint-
Auguftin, & vaut 30,000 liv. (R.)
VEROLI , en latin Vernies , ville d’ I ta lie ,
dans la Campagne de Rome , fur les confins du
royaume de Naples , au pied de l’Apennin , fur
la rivière de Cota , a 10 li. n. e. de'Terracine,
& ao au f. e. de Rome, avec un évêché qui ne
relève, que du pape. Long. 31 y 6 ; lat. ‘4 1 , 38.
Palearius ( Aonius ) , l’un des plus vertueux ,
& en même .temps l’un des bons écrivains du
femème fiècle , étoit né à Véroli. Il s’acquit
l’eftime des favâns de ce temps-là par fon poème
de immortalitate aniviarum , imprimé a Lyon en
1536 , in-.z6’. Sa réputation 8c fon éloquence lui
attirèrent des envieux, q ui, pour- le perdre , le
.diffamèrent comme, un impie -, ils l’accusèrent
d’ avoir écrit en faveur des proteftans , & contre
rinquifition* Pie V voulut ftgnaler le commencement
de fon pontificat par le fupplice d’un
I hérétique. Outre fon poème de l’immortalité de
Z z z ij