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minières du rafTentime^c d’un feul particulier,
détruifirent tout à la fois en 7 1 4 , 8c l’empire des
Goths , & la nation même preiqu’entière.
L’entrée de la France leur étant ainfi devenue
libre , ils l’inondèrent fouvent d’armées formidables
, 8c pénétrèrent par l’Aquitaine jufqu’au
centre du royaume. Charles Martel gouvernoit
alors les François en qualité de maire du palais -,
il réprima les incurfions des Sarrafins , 8c arrêta
leurs progrès , par la viétoire qu’ il remporta fur
eux en 732. entre Tours 8c Poitiers. Cependant
cette défaite , qui avoir coûté la vie à leur chef
Abdérame , 8c qui auroit épuifé un peuple moins
nombreux , ne les ayant pas empêchés de paffer
le Rhône -, Charles les força après un long fiége
de for tir d’Avignon, que le duc Maurontus leur
avoit livré. Il les pourfuivi^encore en Septimanie,
& reprit enfin fur eux en 7 3 7 , toutes les villes
qui avoient appartenu aux Goths, à la réferve de
Narbonne qui leur refta. Cette place ne fut réduite
qu’en 7 5 a , depuis la proclamation de Pépin. (A.)
SEPULVÉDA , petite ville d’Elpagne , dans la
vieille Caftille au f. o. 8c près de S é g o v ie fu r la
petite rivière de Duraton. On l’appelloit anciennement
Sepulvéga. Villeneuve prétend que c’eft
la Segortia lata de Ptolémée , l, I I 3 c. vj. (R.)
SEQUIRE. Voyez C hichiri.
SERAIN G, château de plaifance de l’Evêque
de Liège , à 2, li. au delfus de Liège , fur la
Meule. (A.)
SERA I, ou Sarai , ou Sultan-Sarai , ou
Bacha-Serai. Voyez Bacha-Serai.
SERAN ( l e ) , petite rivière de France. Elle
prend fa fourçe dans les montagnes de Michaille ;
vers le grand abergement , court dans le Yalro-
jney , 8c fe perd dans le Rhône, au delîbus de Ro-
çhefort, à fept ou huit lieues de fon origine. (A.)
SERAPOULE, petite ville de l’empire ruffien ,
dans la province de Permie , 8ç la plus méridionale
, fur une petite rivière q u i, un peu au
deiïous , fe joint au Kama. (A.)
SERCHIO (le ) , rivièrè d’ Italje, qui prend fa
fource au mont Apennin , dans la partié méridionale
de l’état de Modène , arrofe Lu ques dans
ikm cours , 8c fe jète dans la mer de Tofcane,
environ à 6 milles de l’embouchure de l’Arno. Le
Serchio eft Y Æfqris, YAnfer, ou Y Aufer des
latins. (A.)
SERDGIAN. Voyez Sjrgian,
SÉRÉGipPE, rivière de l’Amérique méridionale
, au Bréfil ; elle prend fa fource dans le gouvernement
de Séjrigippe , qu’ elle arrofe , 8c va
fe jeter dans la mer du Nord. (A.)
Sérégifpe del rey , ou S- Chrijïophe, ville
de l’Amérique méridionale , au Bréfil ; capitale
du gouvernement de même non\. fur la rive fep-
tentrjonaîe du Vazabaris , à 11 lj. de RiorRéal.
f,e gouvernement de Sérégippe eft entre Rio-
Réa l, an mid i, 8c la rivière de S. François au
fiord. Long- f f o , ƒ./ laty mérid. ? (R.)
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SÉRÉNA ( là ) , ville de l’Amérique mérl-«
dionale , au Chili , dans l’évêché de Sant-Jago.
Cette ville qui eft la première du gouvernement,
de Chili, & la plus proche du Pérou , fut bâtie
par le gouverneur du C hili, Petro de Valdivia v
' l ’an 1544. Il lui donna le nom de Séréna fa
patrie ; mais les Efpagnols l’ont appellée depuis
Coquimbo } du nom de la vallée dans laquelle elle
eft bâtie. C’efl une grande viïlacé , dont les rues
l ’opt larges , longues 8c tirées au cordeau, mais -
dans chacune delquelles on trouve à peine fix
maifons ; 8c quelles maifons encore ? Elles font
toutes baffes, étroites , 8c couvertes de feuilles
de palmiers; elles ont toutes un grand jardin,
où l ’on cueille tous les fruits d’Europe 8c du
pays, qui font- d’un goût merveilleux , 8c dans
une abondance étonnante.
Il paffe au nord de la ville-, une belle rivière .,
qui prend fa fource dans les hautes montagnes
des Andes ; elle arrofe la vallée, qui eft toute
remplie de befliaux qui y paiffent pêle-mêle , fans
qu’on en prenne aucun foin.
Le port de la Séréna eft fous le trentième
degré de latitude méridionale , dans une baie
fort étendue , 8c fituée environ à 2 li. de la ville.
C’eft dans ce port, aufli grand que commode, que
l’on décharge les navires.
Comme la rivière qui fertilife la vallée , paffe
aufli dans la ville , elle y apporte abondamment
du v in , du bled , des fruits , de la viande , 8c
du poiffon ; cette ville ne manque pas de couvents,
il y en a de cordeliers , de dominicains , de pères
de la merci, &c. &c.
Ce pays étoit autrefois fort peuplé', il eft à
pr.éfent prefque défert; les Efpagnols , dans le
tems de leurs conquêtes , & depuis , par les
travaux des mines ont tellement détruit tous les
habitans de cette contrée, que les mines d’or 8c
de cuivre qui s’y trouvent, ont été abandonnées,
faute de monde pour y travailler.
Longitude de la Séréna, fuivant le P.,Feuillée ,
306, 2 4 - 1 $ ; lat. 29 > 5 4 - zo Elle eft de 73 ,
35 ~ 45 f plus occidentale que l’obfervatoire de
Paris. (R .)
SERETH (le) , Seret ou Moldawa, rivière
de la Turquie en Europe. Elle a fa fourçe dans la
Tranfilvanie , paffe dans la Moldavie , où elle
arrpfe Soçzowa & Targorod ; entrant enfuit®
dans la Valachie, elle y reçoit le Miffovo 8c le *
Bardalach ; enfin elle va fe jeter dans le Danube ,
un peu au deiïous d’Aniopoli. (R.)
SERFO ou Serpho , comme Tournefort Fécrit.
Voyez Serpho.
SERGE (Saint) , abbaye de France au diocèfe
, d’Angers. Elle eft de l’ordre de S: Benoît , 8c
; vaut 20000 livrés. (A.)
SERGNA ou Sergni , petite ville d’ Italie, au
royaume de Naples , dans le comté de Molife ;
elle étoit épifeopale dès l’an 402, fous la métro-*
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Sole de Caponè. On la connoifloit alors fous fon
ancien nom d’Æfernia ou Ifertiia. (F.)
SÇRIANE. Voyil A rra.
SERIGNAN, petite ville de France , dans le
bas-Languedoc , au diocèl'e de Beziers ; c’ eft un
liège particulier de f amirauté. (F.)
SERIN ( le ) , pu le Serais , petite rivière de
France , qui prend fa fource dans la Bourgogne ,
au diocèfe d’Autun, vers les confins du baillage
de Saulieu , & va fie rendre dans l’Yonne, entre
Auxerre & Joigny. (B.)
SERIO (le) , rivière d’ Italie , qui prend la
fource dans le Bergamafc , aux confins de la
Valteline , & fe jète dans l’Adda , un peu au
deffus de Pizzighitone. (K.)
■ SERIR-ALDHEHEB , c’eft-à-dire le tronc d or;
nom perfan d’un pays qui s’étend entre le Pont-
Euxin & la mer Cafpienne, dans lequel eft fituée
la ville- de Derbent. On a nomnie cette contrée
le Trône d'or, parce que Noulchirvan , roi de
Perfe , accorda au gouverneur qu’il établit fur
cette frontière le privilège . de s’alfeoir fur un
trône.d’o r , en conféquence de l’importance du
polie qu’il lui confioit. (R.)
SERIR-EL-LAN, ville de Perfe. Long- 63, Kl
lat. 4 3 , ig. (F .) , . ,
SËRKASS , ville de Perfe , que les géographes
du pays placent à 83 , 33 de longitude, fous les
30., 30 de latitude. (F.)
SÉRKE, ville d’Ethiopie , au milieu des montagnes
dans un beau vallon , au pied duquel coule
un ruiffeau qui fépare ^Ethiopie du royaume de
Sennar. (A.)
SERMAIZE petite ville de France en. Champagne
, élection de V i t r i , fur la riviere de S aux ,
avec une mairie royale. Il y a dans fon voifinage
une fontaine minérale froide , bonne pour la
gravelle. (À.)
SERMANRAI, ville de l’ Irac arabi , qui eft
PAffyrie ou la Chaldée. Les tables arabiques la
placent fur la rite orientale du T ig re , a 7 2 ,3 0
de lo n g itu d e& à 34 de latitude fèptentrionale
dans le quatrième climat. (A.)
SERMEGHON, ville de Perfe. Les géographes
du pays, la mettent à #7 , 37 de longitude , .fous,
les 37 , 32 de latitude. (A.)
SER MI ONE , en latin Sermio ou Sirmio ,
bourg d’Italie dans l’état de Vernie , au Véronefe,
fur une -petite prefqu’île , près du lac de Garde.
C’eft cet endroit que Catulle a chanté , 8c dans
lequel il avoir établi fa retraite. Voyez Sermio ,
Géog. anc. (A.)
SERMONETA , bourgade d’ Italie dans, la
campagne de Rome , à 4 milles au midi oriental
de Segni, 8c environ à 6 milles au midi d’Agnani..
Cette bourgade a titre de duché , & toute fa
campagne ' eft ce que les anciens appelîoient
Valus Pomptina. Pline dit que de fon temps on
y voyoit cinq villes ; à peine y yoit-on aujourd hui
èinq fermes. (A.)
S E R T 7 5
SERMUR, bourg de France, l’une des cinq
châtellenies du pays de Combrailles. (A.)
SERONGE , grande ville des Indes, dans les-
états du Mogol , fur la route de Surate à Agra.
Elle eft grande & peuplée. Il s’y fabrique ft.es
toiles qu’on appelle chitjes , dont tout le menu
peuple de Perfe 8c de Turquie eft habillé ; mais
on fait aufii dans cette ville une forte de toile il
fine, que quand elle eft fur le corps, on le voit
comme s’il étoit à nud. Il n’eft pas permis aux
marchands de tranfporter cette fine toile hors de
la ville. Elle eft deftinée pour le -férail du grand
mogol 8c pour les principaux de fa cour. Long,
9 4 , 4 0 ; là t . 3 .4 , 1 3 . ( F . )
SEROU ( le ) , petite riviere de France. Elle
a fa fource en Rouergue , & fe jète dans l’Avéirou,
au deiïous de Milhars en Albigeois. (A.)
S-ERPA: , ville de Portugal, dans l’Alentejo y
au^ confins^de l’Andaloufie , fur une hauteur , à
une lieue, de la Guadiana , à 3 3 au f. e. de Lisbonne
, à 5. f. d’Evora, 8c 10 des confins de -
l’Andaloufie. Elle eft fortifiée , 8c on y tient une
bonne garnifon. Long. 10 , ; lat. 37 , 33. (A.)
SERPHO ? S e r f o , S e r f o u , o u S e r f a n t o r
lie de l’Archipel, -connue des anciens Grecs 8c
Romains, ious le nom de feriphos 8c feriphus.
Les François nomment cette île Sériphe y les
Anglois, Serfanto ; & les Italiens , Serfino. Le
périple de Scylax 8c Strabon , la mettent au
nombre des Cyclades ; mais Etienne le géographe
la compté entré' les Sporades ; elle eft fituée à
3Ô degrés , $6 m. de lat. fèptentrionale , à 20 IL
n. o. de Naxie , a 30 de lar côte orientale de la
Morée , & à 12 milles n. o. de Siphanto. Pline
ne donne que 12 milles de circuit à cette î l e ,
quoiqu’elle en ait plus de 36.
Son port l’a rendue recommandable , même dir
temps de la belle Grèce ; cependant il ne faut
pas chercher des antiquités dans Serpho cette
j île n’a jamais été ni puilïante , ni magnifique v
c’ eft un petit pays dont les montagnes, font rudes
8c efearpées, couvertes de pierres & de rochers ,
8c l’on y trouve encore ceux qui ont donné lieu
à la fable de Perfée. Sénèque parle de cette île ,
comme d’ une île inculte , & le Schôliafte d’Aril--
. tophane la qualifie de très-chétive..
Il y a beaucoup d’apparence que les mines de
fer 8c d’ aimant de cette île , n’étoient pas connues
dans ce temps-là ; car on n’auroit pas manqué-
d’en attribuer la production au pouvoir de la
Gorgone ; cependant ces mines font à fleur de
terre , & les pluies-les découvrent tous les jours..
La mine de fer y eft étoilée en pïufteurs endroits,,
comme'le régulé d’antimoine étoilé. Celles d’ aimant
y font fort abondantes ; mais pour en avoir
de bons raorcéaux, il faudroit cieulèr profondé-*
ment , ce qui eft très-difficile dans un pays où-
parmi tant de fe r , à peine trouve-t-on des outils-'
propres, à arradier les oignons qu’ ils cultivent