
de la Siléfie. Tels font Schwencfeld [Gafparus] ;
Tritophoeum Silefioe , Lignicioe 1603 in-4?. Hen-
nefetd, Silefiographici, Lipfioe 1704, 3 vol. z/2-40.
Wolckmannus [Georg. Anton.] S île fia Jubter-
ranea, en allemand, Leipfick 172-0 , z/2-40.
C’eft en Siléfie que le roi de P rafle Frédéric
II écrivit l’ouvrage qui a pour titre : De la
Littérature Allemande , dès defauts qu’on peut lui
reprocher : quelles en font les caufes , & par quels
moyens on peut les corriger. Il compofa ce traité
pendant le féjour qu’il fit à Breflaw dans l’hiver.
de 1779 , après la campagne de Bohème , 8c
durant les négociations de la paix de Tefchen.
Il exifte une petite brochure tres-intéreflante relative
à cet ouvrage : c’eft la correlpondance de
M. de Hertzberg, miniftre d’é ta t, avec le monarque
Pruflien. Réunis dans les affaires d’éta t,
on aime à les voir aux prifes fiir des fujets de
littérature. M. de Hertzberg a femé cet écrit
d’anecdotes piquantes -, on y voit combien ce
lavant eft familiarifé avec l’antiquité , ' & jufqu’ à
quel point il jouifloit de l’eftime & de l’amitié
de fon fbuverain. (i?.)
SILIAN , grand lac de Suède , dans la Da-'
lécarlie y les eaux font portées à la mer par la
rivière de Dala. (IL)
SILISTRIE , D orestro , ou D rysta , en
latin Durofiorum ; grande ville de la Turquie
européenne, dans la Bulgarie, près du Danube ,
vis-à-vis de l’embouchure du Miflovo , dans le
Danube, à 81 li. n. e. de Sophie, & à 68 n. e.
d’Andrinople , & a i f. e. de Buchoreft., C’eft
le chef-lieu d’un gouvernement ou fangiacat qui
eft fort étendu, &, le fiége d’un archevêque du
rit grec -, il y a très -7 peu de Turcs entre fes
habitans. Cette ville eft la fécondé de la Bulgarie.
Elle a pour fa défenfe une bonne citadelle.
Long. 45 , 25 ; lat. 4 4 , 2 a. (IL)
SELLÉ - LE - GUILLAUME , petite ville du
Maine, élection du Mans. Il y a grenier à fèl ;
& il s’y tient un marché tous les mercredis.
Elle a titre de baronnie -, il s’y trouve une collégiale
, 8c il s’y fait quelque commerce. (IL)
SILLEBAR, ville des Indes , fur la côte occidentale
de Elle de Sumatra, le long d’un golfe.
Il croît dans fes environs beaucoup de poivre.
Lat. mérid. 4 , 30. (IL)
SILLON , lac d’ Irlande , dans l’Ultonie -, il
fépare la partie méridionale du comté de Cavan,
du comté de WeftrMéath. (IL)
S IL L Y , abbaye de. France, en Normandie,
au diocèfe de Séez. Elle eft de l’ordre de pré-
montré , & vaut 18,000 liv. (IL)
SILVAIN [Saint], bourg de France, en Anjou,
élection d’Angers. (IL)
SILVES , petite ville de Portugal, dans le
royaume des Algarves, au n. e. de Lagos,
non loin des bords de la mer, 8c dans une
campagne admirable ; mais la ville n’en eft ni
plus peuplée ni plus riche. Audi l’évêché qu’elle
avoît depuis 1189 , a été transféré à Faro elt
1590. Long. ,9 , 8 3 lat. 3y , ig.
Cetj^ ville eft peuplée de 1600 habitans; elle
a une eglife paroiffiale , un hôpital, une maifon
de charité , & un couvent. Le roi Sanche la conquit
fur les Maures l’an 1189 , à l’ aide des Chrétiens
croifés qui faifoient voile vers la Paleftine»
(.R.)
SIMAIRSKA , ville de l’empire rufle , au
royaume d’Aftraçan , entre cette ville & Cafan ,
furie Wolga, au pays desTartares Nogais. Long.
6'6 j lat. 24 , g. (IL)
SIMANCAS , en latin Septimanca, petite ville'
d’Efpagne , au royaume de Léon, fur le Douëro ,
à 3 li. au midi de Valladolid , avec un château
fortifié. Long. 13 y 33 ; lat. 42 , //g. (R . )
SIMAU , ou Simaum , petite ville de la Turquie
afiatique , dans la Natolie , près de la rivière
de Sangari, à 14 li. de Nicée.(ÎL)
SIMIO , ou SimioS', par les anciens Grecs
& Latins Syme , dont on peut voir l’article dans
le dictionnaire de géographie ancienne. Simio eft
une île de l’Archipel, entre celle de Rhodes &
le cap C r io , à 4 ou 5 lieues de la première
oueft-nord-oueft , à 3 au nord de l’îie Lamonia,
& à a au midi du continent de la Natolie. Por-
cachi & Bofchino lui donnent 30 milles de circuit.
Elle a deux ports , dont le plus Septentrional
, fort, large d’entrée , eft le meilleur.
, ^Cette île eft habitée par des grecs qui font
drefles à plonge^ &. qui pèchent adroitement
au fond de la mer une grande quantité d’éponges
qui fe trouvent dans les environs. On bâtit aufli
à Simio de petites flûtes fort jolies , de neuf
bancs ou. rames. ; - ces frégates , qu’on appelle
fimpéquirs, font fi légères à l a . voile & à la
rame,* que les corfàires ne les peuvent attraper,
en forte que les infulaires naviguent continuellement
pendant l’ été d’un lieu à l’autre pour leur
commerce. En- hiver , ils reviennent dans leur
rocher avec le gain qu’ils ont fait par leur trafic,,
je dis rocher, parce que c’eft ainfi que: quelques
géographes nomment cette île. Elle nourrit cependant
grande quantité de chèvres, & de plus
elle produit de très-bon vin. Elle étoit même
autrefois célèbre par fa fertilité en bled & en
grains. (R )
SIM ISO , ouAm id , parles anciens Amifus ;
ville de la Turquie afiatique, dans la Natolie,
fur le bord de l‘a mer Noire, par les 54, ao
de longitude j 8c par les. 40, 30 de latitude. (IL)
SIMMENTHAL, vallon de ia à 13 li. de
longueur, fur un quart de lieue de largeur* fitué
dans le canton de Berne en Suifle. Il eft ref-
ferré des deux côtés par une chaîne de montagnes
, la plupart fertiles. Cetté chaîne commence
à Wimmis, 8c s’ étend jufqu’aux frontières
du Valais. Il eft arrofé de la Simmen. Les habitans
n’ont prefque d’autré's occupations que de
foigner le bétail. Us en-entretiennent beaucoup,
M & Us,
S t ili> font une grande quantité de beirffé ■ 8c
d’ excellens fromages , qui font autant d’pbj,ets
d’exportation confidérables. Us ne cultivent pas
aflez de grain pour leur entretien , ils fe nour-
riflent pn grande partie de laitage 8c de pommes
de terre. Ils ont aufli beaucoup de fruits , d ex-
eellens poiflons , & du gibier en abondance, des
chamois , des daims , des faifans , des gelinotes, -
& c . Us font généralement bien faits , cultivant
les fciences 8c les arts d’un commerce fort
agréable , avec une éloquence naturelle ; ils font
très-éclairés fur leurs loix 8c- leurs privilèges ,
bienfaifans , 8c capables de belles aâions. Dans
,leurs chaumières., on trouve communément les
livres les plus nouveaux 8c les mieux choifis ,
même quelquefois des bibliothèques aflez con-
dérables. Us favent tous très-bien écrire 8c calculer.
Cette heureufe contrée eft partagée en deux
châtellenies. C’eft ainfi qu’on y nomme les bail-
lages , & le bailli a le nom de châtelain.
Le Nieder-S immenthal, ou la partie inférieure
àppartenoit ci-devant aux barons de Weiflen-
burg, 8c enfiiite aux maifons de Brandès &
Scharnachthal ; la première vendit fes droits en
1439 au canton de Berne, 8c la fécondé en 1449*
• Wimmis en eft le chef-lieu & la réfidence du
bailli.. C’étoit unepetite ville qu-i fut ruinée parles
Bernois en iz86 8c en 1303. Le château eft très-
élevé , & bien agréablement fitué. A Frutigen
& à Erlenbach , il y a de grands marchés de
chevaux ; on compte que l’exportation en va à
dix mille par an , ce qui fait un objet de deux
millions &: au-delà.
Cette contrée eft très-curieufe aufli pour les
amateurs d’hiftoire naturelle. Deux grandes montagnes
très-bien cultivées, 8c voifines l’une de
l’autre, attirent leur attention, c’eft le Stoeclchorn
& le Niefen décrits par Rhellicanus, Aretius 8c
Rebmann. La première eft terminée par un rocher
droit & prefque rond, qui a au-delà de deux
mille pieds de hauteur. Sur la pointe de ce rocher,
il y a un morceau de rocher gris qui n’a
aucune liailon avec le rocher même. Le Niefen
e ft, pour ainfi direÿ taillp en pyramide, il eft
plus haut que le Stoecidlorn ', & cependant plus
' fertile. A Diemtigen il y a des fources imprégnées
d’une matière favonneufe. Mais cs-qui eft
le plus remarquable dans ces. contrées*, ce font
les bains de Weiflenburg, fitués dans un antre
• affreux , & cependant très-fréquentés à caufe de
leur falubrité. Les fources de cès eaux font tout
près* des frontières du canton de Fribourg. Les
eaux font claires, nettes, l’odeur en eft un peu v i-
triolique & elles font grafles au goôt. Leur chaleur
naturelle eft de 14 degrés de Fahrenheit. Leurs
vertus font balfamiques., vulnéraires & diffolvantes.
Dans les environs on trouve du petrol, de l’af-
phalte, du foufre, du vitriol 8c du lac lunce.
La partie haute ou Y Ohèr Simmenthal fe nomme
Géogr. Tome III,
auffi la châtellenie de Zweyfimmefi ^ chef-lieu de
cette partie ; mais le bailli réfide au château de
Blanckenburg. Cette châtellenie eft plus étendue
& plus peuplée que l’autre. Elle fut vendue au
canton de Berne en 1391. A Zweyfimmen on
a établi une maifon, dans laquelle on donne une
très-bonne éducation aux pauvres orphelins , &
où on entretient aufli charitablement des vieillards
hors d’état de gagner leur vie. Il y a de
très-belles glacières du côté de la L engg, fur-
tout celles du Raetzlilberg, montagne couverte
de glaces d’ un cô té , & de l’autre côté très-fertile
& expofée aux plus grandes chaleurs ; il s’y
trouve encore d’autres cuiriofités naturelles. Voyez
Langhans, defeription du haut Simmenthal : GrUner,
dejcription des glacières : Bertrand , ufage des
montagnes. (IL)
SIMMEREN, ou Sim m ekn , petite ville 8c
principauté fouveraine d’Allemagne , au cercle
du Haut-Rhin , . appartenant à l’éleéteur Palatin.
Cet état n’a point de taxe dans les matricule^
de l’empire ; cependant il donne à l’életteur voix
& féance au college des princes dans les diètes,
8c la qualité de co-direéteur du cercle du haut-,
Rhin.
Cette fouveraineté eft divifée en deux grand®
baillages. Simmeren ou Simmern ,* fa capitale ,
fituée fur la rivière de fon nom , eft le fiég®
d’un bailli, d’ua prévôt, & c . Les catholiques,
les réformés , 8c les luthériens y ont le libre
exercice de leur religion. Elle fouffrit beaucoup
des François en 1689. Elle eft à 10 lieues oueft
de Mayence, 4 de Bacarah 8c de Bingen , 5
de Goblcntz'. Elle eft munie d’un fort château«
Long, ag , 8 / lat. 49 , 24. (IL)
S IM M ERN . Voye\ Sim m e r e n .
SIMON (S a in t) , bourg de France, en Picardie,
dans le Vermandois , avec titre de duché-
pairie , érigée par Louis X I I I , en 1655., en
faveur de Claude de Saint-Simon , defeendanc
de Mathieu de Rouvroi. Cette pairie eft éteint®’
depuis 1755. (IL)
SI MONTEE O RN A , ville forte de la bafle-
Hongrie, au comté de Tolna , fur la Sarwiza,
à a li. de Capofwar, & à 3 de Tolna : elle»
eft environnée d’un grand marais , avec un châ—,
teau. Cette ville fut prife fur les Turcs par 1er
prince Louis de Bade, en 1686. Long. 369 49 g.
lat. 46’ , 31. (I?.)
SIMOODSUKE , une des huit provinces d©
la contrée orientale de l’empire du Japon : elle?
fe divile en neuf diftri&s. C’eft un aflez bon
pays, plutôt plat que montagneux , où il y a
beaucoup de prés 8c de champs qui produifenc
abondamment des pâturages , du riz , de l’ orge J
du bled &: dés fèves. (IL)
SIMOOSA , autrement Seosju ; une des
quinze provinces de la grande contrée du fud-:;ft
de l’empire du Japon : elle a trois journées d©
longueur du fud au nord , 8c eft divifée en douz€T
D d